Des journalistes logés au box de la presse de l’Assemblée Nationale se sont fait entendre scander le slogan de libération du journaliste Pape Alé Niang dans les liens de la détention pour publication de documents estampillés Secret Défense, et divulgation d’informations sans autorisation de la hiérarchie militaire. Des chefs d’inculpation très solides qui ont valu à l’auteur de ces publications le mandat de dépôt à la prison de Sebikotane.

Mais depuis lors, des associations de journalistes s’illustrent dans ce qu’ils considèrent comme un combat de solidarité à leur confère. Certes, mais, ils doivent savoir raison garder. La presse doit être le premier maillon à soutenir l’information vraie. Surtout que porter le combat d’un fautif requiert une prudence sous risque de se voir rappeler les B, A. BA du métier de journaliste dont l’un des premières règles est d’informer juste et vrai. Non ça devient exagéré de voir et d’entendre des journalistes défendre quelqu’un qui est hors-la-loi. Le journaliste comme tout autre citoyen ne doit pas et n’est pas au dessus de la loi. La liberté d’expression est bien de rigueur dans cette république, mais il y est tout aussi interdit le libertinage d’expression. On ne tire pas sur les institutions et les fondements de la République sans en payer les pots cassés.

A ce sujet il y a lieu de saluer la promptitude avec laquelle les gendarmes ont intervenu dans le box presse de l’Assemblée pour dissuader les petits journalistes qui commençaient à perturber le déroulement solennel de la cérémonie de déclaration de politique générale de ce lundi 12 décembre 2022. Ces perturbateurs ont été arrêtés, entendus puis libérés à la dernière minute. Nul besoin de rappeler que Pape Alé est fautif sur toute la ligne. Pour la gouverne de certains qui doutent encore que la liberté d’expression est une réalité dans ce pays, il convient de leur faire savoir que Pape Alé n’a pas agi en journalisme d’investigation comme on essaie de le faire comprendre à l’opinion, mais il a fait preuve de parti pris dans toutes ses sorties qui lui ont valu un emprisonnement. Et dans ce cadre, il convient de saluer la rigueur orchestrée par les autorités sous la vigilance du président Macky Sall.

Le bon sens