L’UNIS propose de nouer un partenariat avec la jeunesse et d’investir 2300 milliards par an dans l’agro industrialisation pour une économie créatrice d’emplois. 

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L’UNIS exprime sa vive tristesse et ses condoléances aux familles et proches des victimes des deux tragédies successives qui ont frappé  le Sénégal, l’une par la mer et l’autre par la route.  La mort de sénégalais par dizaines est un toujours un choc douloureux pour toute la nation. Cependant, ces tragédies récurrentes  qui emportent la vie de centaines de sénégalais, exigent aussi une introspection pour identifier leurs causes et offrir des solutions durables.  Elles pourraient être lues comme deux signes, symptômes, manifestations, rappels et indicateurs des causes et failles structurelles, comportementales, politiques et sociales  de  notre société, de l’Etat et de ses régimes qui restent inefficaces dans leur mission publique.

Le phénomène migratoire Barca ou Barzakh a une origine datée et précise dans notre pays. Elle est une conséquence directe de l’espoir trahi des jeunes sénégalais, exclus et déçus par les libéraux qui ont accédé au pouvoir avec des promesses d’emploi alors qu’ils n’ont jamais eu de solutions dans ce domaine et n’ont eu de priorité que des  projets d’ d’infrastructures à coups de milliards, prêts, financements de partenaires étrangers, sans les affecter à la jeunesse. Ces orientations n’ont pas changé, expliquant la continuation de ce phénomène. La plupart des jeunes sont maintenant à l’affût d’une voie de sortie de leur propre pays. Chômeurs, artisans, apprentis,  qualifiés ou non,  jeunes pêcheurs et agriculteurs, presque tous sont en mode sauve qui peut, parce qu’étouffés par le manque de perspectives dans un pays ou l’Etat ne leur donne pas les moyens et la place qu’ils méritent comme citoyens en devenir. Dans les faits, en dehors de l’école classique, qui produit aussi des dizaines de milliers de chômeurs, les jeunes sont laissés à eux-mêmes. Les investissements sur l’emploi des jeunes sont insignifiants pour répondre à leur besoin massif. L’économie nationale ne crée pas assez d’emplois pour leur permettre de s’insérer. Les candidats du pouvoir qui se préparent  pour 2024 ont été les complices et auxiliaires de leur naufrage. Ils ont occupé les postes stratégiques mais n’ont rien fait pour répondre à ce fléau.  Aucun d’eux, depuis 2012, n’a fait une proposition pour répondre à la jeunesse. Jusqu’à présent, il suffirait de les interroger pour comprendre qu’ils n’ont aucune solution. Renouveler ces hommes qui ont construit ce système c’est leur demander de continuer ainsi.

L’UNIS estime qu’il faut un partenariat avec la jeunesse. Ce partenariat doit être un choix de société fort et clair, formel, connu de tous les jeunes. Il faut un  contrat pour chaque jeune du Sénégal,  avec un cheminement précis, un cadre de formation, d’accompagnement  et de développement qui sera offert à chacun d’eux  pour qu’il trouve sa voie et s’insère dans la société par une contribution active, un emploi, un patrimoine de départ, et une responsabilité dans la préservation des valeurs de la société et de notre sécurité nationale. C’est le sens d’un service militaire et civique préparatoire avant leur insertion dans un projet économique.  Pour une nouvelle économie créatrice d’emplois, L’UNIS propose un investissement annuel de 2300 milliards/an dans l’agro industrialisation du Sénégal. Cela permettra de répondre à l’arrivée massive des 350 000 jeunes par an et permettra de développer les économies locales qui permettront aux jeunes de rester dans leurs terroirs.

Amadou Gueye, Président de l’UNIS




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