« LA CANDIDATURE DE MACKY SALL EN 2024 EST LEGALE ET LEGITIME »

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« Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaines; c’est aussi vivre d’une façon qui respecte la liberté des autres » Nelson Mandela

 

Pour une victoire en 2024, le président de la République, Macky Sall, devra s’appuyer sur trois leviers : appliquer une discrimination positive accrue sur le monde rural, entamer la phase II de l’acte III de la décentralisation et sonner la mobilisation générale sur le terrain politique pour servir de bouclier anti populisme, démagogie, manipulations…
Qui pour sauver notre démocratie? La réponse est sans détour c’est Macky Sall.
Nous assistons depuis un certain temps à de multiples sorties dans les médias et à travers les réseaux sociaux, le traitement de la lancinante et préoccupante question du second mandat du président Macky Sall. Certains pourfendeurs (y compris des sénégalais se réclamant de la société dite civile) usent même de leur boule de cristal pour nous prédire le chaos si Macky Sall se présentait. Aussi, ai-je lu avec attention l’article signé de Kenar SEN paru au sud quotidien dans sa livraison du samedi 29 octobre 2022 sous forme de lettre ouverte à SE et qui m’a inspiré pour l’analyse même si je ne partage pas sa conclusion ces lignes qui expriment mon sentiment sur cette question qui comme eux me taraude l’esprit en tant que partisan farouche incontestable de la candidature de Macky Sall en 2024.
Distinguons bien alternance et limitation de mandat: L’alternance politique se produit lorsque des partis appartenant à des courants politiques différents se succèdent au pouvoir.) En Europe, l’alternance a lieu sur au sein de trois grandes familles politiques (droite, gauche, centre), avec 27 régimes politiques (21 républiques et 6 monarchies), tandis que au pays de l’oncle Sam, l’alternance se fait entre les démocrates et les républicains. Quant à la limitation de mandats, celle-ci à une visée de conservation de la démocratie, afin qu’elle ne devienne pas une dictature. Elle peut même venir renforcer la société démocratique en imposant cette transition politique, un évènement prévisible dans les affaires publiques et un bénéfice pour les électeurs qui peuvent décider régulièrement. D’ailleurs la Commission de Venise créée en 1990 et composée d’experts européens en droit constitutionnel) a fait remarquer que « dans les pays dotés d’un régime présidentiel, le pouvoir a tendance à se concentrer entre les mains du Président. L’alternance régulière du pouvoir grâce aux élections est, par conséquent, le moyen par excellence d’empêcher une concentration excessive du pouvoir présidentiel » Chez nous au Sénégal, la question épineuse du second mandat de 5 ans suscite tant de débats, de controverses, de diatribes contre le Président Macky Sall de la part d’une certaine classe politique qui fait office de creuset de colères et de haine viscérale contre Macky Sall. Et pourtant notre constitution consacre un certain nombre de principes fondamentaux tels que la forme républicaine de l’État, la démocratie, le multipartisme, l’État de droit, l’élection au suffrage universel direct, le contrôle de constitutionnalité des lois, la responsabilité politique des gouvernants ainsi que la limitation de leur mandat.
Dans le contexte actuel mondial de crise multidimensionnelle (crise sanitaire Covid et la guerre russo-ukrainienne) et ses conséquences dramatiques sur notre économie et sur le pouvoir d’achat des ménages, notre pays est menacé par :
– la multiplicité des partis sans projet politique et programme de gouvernement n’ont qu’une seule philosophie: le dégagisme du pouvoir en place,
– des appétits aiguisés à l’aube de l’exploitation de nos gisements de gaz et du pétrole,
– la ceinture de feu et d’instabilité politique qui nous entoure au niveau sous régional.
Au vu de ces trois grands faits saillants, Macky Sall est le seul capable de nous sauver. Juridiquement, notre constitution adoptée en 2016 dit clairement que la durée du mandat est de 5 ans et que le nombre de mandat est limité à deux et que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs et que nul ne peut se substituer aux prérogatives du conseil constitutionnel, seul organe de décision pour valider cette candidature. Ensuite, ce sera aux sénégalais de décider via les urnes.
Et pour nous assurer une victoire en 2024, le Président dispose de trois leviers pour sa réélection:
LEVIER 1: Une discrimination positive accrue sur le monde rural en consacrant 15 pour cent du budget de l’Etat au secteur primaire (agriculture, élevage et pêche)
De 2012 à nos jours, nous observons une transformation qualitative du territoire rural occupé par plus de 60 pour cent de nos concitoyens par le biais de politiques publiques comme pour booster le territoire en routes, pistes et digues, forages et en électricité avec le PUMA, le PUDC le PNDL et AGETIP etc. En ce qui concerne le secteur primaire plus précisément l’agriculture, quatre (4) points saillants qui marquent le grand bond en avant effectué depuis 2012 :
1. Le budget alloué à l’agriculture est passé de 91 milliards en 2012 à 187 milliards en 2022.
2. L’enveloppe allouée aux campagnes agricoles (fournitures d’intrants, engrais et matériels agricoles) est à 70 milliards cette année contre 30 milliards 2012.
3. L’amélioration notoire des programmes agricoles sur le riz et les aménagements hydroagricoles.
4. Le prix au producteur du kilogramme d’arachides est passé à 250F CFA pour renforcer leur pouvoir d’achat.
En dépit de ces efforts forts appréciables et vu l’importance et le rôle du secteur primaire dans le développement du Sénégal, nous préconisons dix (10) mesures:
1. Renforcer le secteur primaire afin qu’il atteigne 10 à 15 pour cent du budget national sur les trois prochaines années. Nous saluons au passage la nouvelle appellation du ministère en charge de l’agriculture de l’Equipement Rural et de la Souveraineté Alimentaire afin de produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons.
2. Dans le même ordre d’idées, il urge d’augmenter les agropoles et les domaines agricoles communautaires, le nombre de forages pour développer toute l’année la chaine de production ainsi que d’accroitre les mesures d’accompagnement.
3. Le renforcement de la mécanisation,
4. La fourniture de façon accrue les engrais et renforcer le phosphatage des sols,
5. De travailler sur les circuits de distribution et d’exportation,
6. D’augmenter les magasins de stockage et de conservation dans la chaine de valeur pour transformation des produits agricoles,
7. De poursuivre le désenclavement des zones de production,
8. De développer les coopératives de production pour appuyer les organisations professionnelles et paysannes,
9. Accroitre les moyens dédiés à la recherche agronomique (Isra et Ita)
10. Nous réitérons encore une fois la mise en place urgente de la Chambre Nationale d’Agriculture et des Chambres Consulaires Régionales. Pour rappel, le Sénégal est le seul pays de l’espace Uemoa à ne pas disposer d’un tel instrument représentant les intérêts de tous les acteurs du monde agricole. Il est heureux de constater que les lignes bougent à la lecture du décret de répartitions des services. Et, le Club Sénégal Emergent (regroupant d’éminents cadres sénégalais) en la personne de son Président Youssou Diallo, par ailleurs PCA de la SONACOS abonde dans le même sens à travers un bel article sorti récemment qui propose la mise en place de la Grande Coalition pour la Souveraineté Alimentaire au Sénégal (GCSAS). Nos convergences de vues et d’analyses nous confortent.
LEVIER 2: La phase II de l’acte III de la décentralisation; car on ne s’arrête pas en si bon chemin donc poursuivre cette belle réforme qui a permis de faire de grands progrès. Toutefois, nous pensons qu’il y a lieu de faire un autre saut qualitatif avec trois points que préconisons et une réflexion :
1- pour un transfert conséquent des ressources du niveau national vers les collectivités territoriales pour les Fonds de dotation et d’équipement devraient passer à 15 pour cent pour une meilleure prise en charge des compétences transférées aux communes et aux départements.
2- dans le même chapitre, il urge de passer à la phase II de transfert d’autres nouvelles compétences (agriculture, élevage, pêche),
3- par rapport aux spécificités des régions naturelles, poursuivre la mise en place des pôles développement déjà initiés (Casamance, Sine Saloum…)
Mon avis, ma réflexion sur le mandat de l’élu local
Pour ce qui est du mandat de l’élu local. En ma qualité d’élu local depuis plusieurs années (ancien Président de communauté rurale et maire de Taïba Ndiaye depuis 1990), l’expérience, la sagesse acquises, je puis vous assurer pour une transformation réelle de nos terroirs avec tous les services sociaux de base (pistes, routes, eau, électricité, écoles, postes de santé, collège…) l’action d’un maire s’inscrit dans la durée d’au moins trois mandats. Le premier mandat, le jeune maire cherche ses repères et prend ses marques, il posera des actes concrets en terme de réalisations au cours du second mandat; c’est au niveau du troisième mandat que le maire achèvera ce travail avec à la clé un bilan et des changements structurels et humains dans sa commune. En guise d’illustration de mon propos, nous avons négocié le projet d’installation d’une centrale éolienne de Taïba Ndiaye a duré huit longues années et il a fallu une dizaine d’années pour voir enfin cet investissement sortir de terre au grand bonheur de la commune et des populations ; Le partenariat « PETN et POBENE POWER a nécessité un investissement de plus 400 milliards et ils fournissent à deux à la Senelec 350 méga watts contribuant ainsi à l’atteinte de l’objectif de production d’une énergie de qualité. Avec l’augmentation de la capacité de production de 50 pour cent du parc éolien conformément à la volonté du Président exprimée lors de son inauguration, la contribution économique locale à verser au budget de la commune de Taïba Ndiaye s’élèvera à plus de 600 millions de francs par an pendant la durée du projet soit 25 ans.
LEVIER 3: La mobilisation générale sur le terrain politique
Pour servir de bouclier anti populisme, contrer les démagogues et les manipulations pour vanter notre bilan, vendre les cartes, aller aux parrainages… bref effectuer un travail avec sincérité, loyauté et détermination tout en procédant à une bonne lecture des dernières élections locales et législatives et d’en tirer toutes les conséquences et envisager la phase de reconquête de notre électorat :
-La multiplication des listes parallèles a eu comme conséquences l’effritement de l’électorat et beaucoup de maires ont été élus à moins de 30 pour cent des suffrages exprimés,
-Les querelles et tendances multiples au niveau local ont contribué à une abstention massive de nos militants.
Pour terminer
En perspectives de l’échéance présidentielle toute proche avec ses préparatifs liés à la vente des cartes, à la confection des listes de parrainages, à l’occupation du terrain politique par un maillage complet ne saurait être couronnée de succès sans la définition de la place et du rôle des acteurs que nous sommes dans le dispositif décisionnel et opérationnel de Benno Book Yakaar. Nous, 160 maires réunis au sein d’ELAN/MP avons décidé d’accompagner le Président Macky Sall pour la reconquête de la majorité absolue dans le pays réel, c’est à dire jusque dans les contrées les plus reculées du Sénégal. Face à l’activisme, nous opposons l’action, car l’inaction serait pire. Actuellement ceux qui s’agitent ne sont pas mieux que nous. Et une élection est une compétition et les anciens maires de la mouvance de par leur connaissance du terrain et des services rendus pendant des années à la base ont une longueur d’avance par rapport aux porteurs de discours creux.

 

Aly LO,
Ancien maire de Taïba Ndiaye
Ancien Vice-président de l’Assemblée nationale
Président de ELAN/MP regroupant plus de 160 anciens maires




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