Affaire Foncière Djilakh,Ndingler/SEDIMA SA, Toute la lumière de 2012 à nos jours

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Au cœur de la relance de l’économie Sénégalaise se situe l’entreprise sénégalaise,
dans tout ce qu’elle englobe d’innovation, de résilience, de sacrifices et
d’investissement de la première heure. Ayant écouté le discours à la nation du
Président de la République Mr Macky SALL ce lundi 29 juin 2020, et notamment
l’accent qu’il a placé sur l’agriculture et l’industrialisation entre autres points, comme
moteurs de relance de notre économie affaiblie par la pandémie covid19, je ne puis
m’empêcher de repenser à d’autres propos de loin moins sages et moins éclairés
cherchant à créer une polémique autour de l’acquisition de terres à usage agricole
dans la zone de Djilakh, dans la commune de Sindia, dans le département de Mbour
par la SEDIMA SA.
Dans un contexte ou le débat sur le foncier se pose avec acuité à cause de la prédation
et de la spéculation qui est comme dirait-on un phénomène de mode, l’on comprend
que certains veuillent se positionner et se présenter en justiciers. Cette posture noble
dans sa conception est souvent entachée de vocation perverse car, cherchant dans
certains cas à vouloir jeter le discrédit sur d’honnêtes citoyens. C’est dans ce cadre
que je place les récentes sorties de personnes qui se réclament d’une légimité que je
leur accorde quand bien même elle reste à être prouvée et qui se prévalent d’être les
porteurs de voix des populations de Ndingler, village distant de 6,12 km de Djilakh où
se trouve le projet agricole de la SEDIMA SA. Quel que soit l’attrait du buzz facile, Il
est bon et recommandé de savoir de quoi parle-t-on, contre quoi s’insurge-t-on et pour
le compte de qui.
Le 29 novembre 2012, le conseil rural de Sindia a affecté à la SEDIMA un terrain de
300 ha du domaine national. Après enquête comodo et incomodo faite par les services
du cadastre de Mbour, le tracé du terrain s’en est suivi et matérialise les limites du
champ en question. Cette délimitation a été réalisée en présence du sous-préfet de
Ndiaganio, du sous-préfet de Sindia, du maire de Ndiagagnio, du maire de Sindia, de
la Gendarmerie Nationale, des chefs de villages de Djilakh et de Ndingler. Il faut
rappeler que ce site avant l’arrivée de la SEDIMA, était peuplé de baobabs et d’autres
arbres qui ne permettaient pas une exploitation agricole. La SEDIMA, par les services
d’une société de terrassement a dépensé des dizaines de millions pour aménager le
terrain afin de le rendre exploitable. Une fois ce travail terminé, et en attendant que le
projet objet d’un tel investissement démarre, la SEDIMA a donné l’opportunité à ses
futurs voisins, habitants du village de Ndingler, désirant avoir une activité sur un site
apte à l’agriculture d’utiliser le terrain en question.
Après trois années successives de cultures à petite échelle de différents produits, qui
ont sollicité l’engagement et la rémunération de milliers de femmes de différentes
localités de la zone, la SEDIMA a décidé de lancer au courant de l’année 2020 son
projet d’envergure qui, dans sa première phase mobilisera trois milliards de Fcfa
d’investissement. C’est au moment de déguerpir les lieux que la population paysanne
du village de Ndingler, à qui ont été prêté les terres sises dans le village de Djilakh,
s’est rétractée et se réclame un droit de propriété sans aucun fondement ni coutumier,
ni juridique pendant que la SEDIMA finissait de faire son parcours du combattant pour
disposer de son titre foncier dont la demande y relative a été introduite depuis le 09
mai 2016 et l’acte définitif contresigné et approuvé le 22 janvier 2018. Voilà la
quintessence du problème si je m’en réfère aux éléments factuels qui fondent ce
dossier à la date d’aujourd’hui.
Il me plait de rappeler ici que Mr Babacar NGOM est un self made man Sénégalais,
pionnier qui a lancé son entreprise dénommée la SEDIMA en 1976, à une période où
ce n’était ni facile encore moins encore évident. Apres plus de 45 ans de dure labeur,
la petite ferme de Malika d’où tout est parti, un coin perdu sans ni eau courante, ni
électricité est devenu cet imposant symbole du travail de longue haleine qu’un homme
a su tenir par mille sacrifices, milles nuits blanches, milles risques et que sais-je
d’autres ? L’homme de consensus et de dialogue que je connais ne peut pas opposer
sa force même à ceux qui le méritent à fortiori aux gens auprès de qui il s’identifie à
travers son parcours difficile. Non, il en est incapable.
La SEDIMA aujourd’hui c’est 2 000 emplois créés, des dizaines de milliards
d’investissements dans des secteurs d’activités aussi aléatoires que risqués. Avec
courage, abnégation et détermination, ce capitaine d’industrie aussi humble, patriote
que travailleur a le mérite d’avoir montré qu’il est possible de fabriquer à partir de rien
du tout une entreprise Sénégalaise, avec des Sénégalais et de réussir au Sénégal.
Cette belle leçon de vie est d’autant plus vraie à ce moment précis de notre existence
où la crise covid19 nous rappelle que tous les pays doivent d’abord compter sur eux
mêmes et sur leurs forces vives pour leur développement. Inclusif et partagé, le
modèle de développement de la SEDIMA à travers son Président Fondateur mérite
d’être applaudi pour avoir tenu le pari de la résilience malgré les multiples écueils qui
parsèment et parfois plombent l’entreprenariat.
Alors, Que lui reproche-t-on exactement? L’ambition de réaliser de grands projets en
phase avec la vision du Sénégal de se hisser au niveau des économies émergentes
et performantes? Sa perception de l’Afrique qui est trop en phase avec celle de l’Union
Africaine qui fait de l’agriculture le fer de lance du développement ?
En toutes choses, il faudrait privilégier l’esprit de dialogue constructif à la critique facile
et aux invectives subjectives qui peuvent assurer une visibilité et une popularité rapide
mais de très courte durée. Si les agitateurs des réseaux sociaux veulent inscrire leur
nom dans la postérité, il n’est pas tard pour eux de tronquer leurs doigts toujours prêts
à cliquer, par des hilaires et des dabas pour aller retourner la terre et y semer les
graines du bonheur qu’ils pourront ensuite récolter à la cadence des « like » qu’ils
espèrent avoir sur la toile. Ceux qui font du web leur nid suspendu à partir duquel ils
sèment le grabuge ne ressemblent-t-ils pas à l’araignée ? Sa maison n’est-elle pas la
plus fragile des maisons ?
La rentabilisation des terres est nécessaire pour porter la croissance économique du
Sénégal même si le profane n’y voit qu’injustice a priori, il reste qu’au final, la création
de nouvelles chaines de valeur et la transformation de nos économies passent par des
investissements, qui bénéficieront aux populations locales, aux collectivités locales et
à l’ensemble du pays.
Représentant 14,6 % du PIB, le secteur primaire a affiché une forte croissance en
2017 avec une progression de 8 % contre 6,5 % en 2016 d’après les données de
l’ANSD. Cette situation dénote la performance due au dynamisme de l’agriculture
vivrière et de l’agriculture d’exportation d’où la nécessité de s’inscrire dans une
industrialisation à outrance de l’activité agricole afin de raccourcir tous les délais qui
permettront de mettre le Sénégal en orbite à l’horizon 2025.
C’est par là que doit passer inéluctablement le développement de notre Sénégal, projet
pour lequel, Mr Babacar NGOM, Président fondateur de la SEDIMA s’est porte
volontaire depuis plus de 40 ans. .




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