Le procès de Khalifa Sall tient en haleine les quotidiens
Rapportant le procès en audience spéciale après deux renvois, L’As informe que «la guerre des procédures a eu lieu», avec l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) qui disqualifie la défense de Khalifa Sall.
Le journal ajoute que le Préfet de Dakar bloque la constitution en partie civile de la mairie de Dakar.
«Entrée en phase active du procès de Khalifa Sall et Cie depuis hier-Défense et parquet en guerre de…tranchées», note Sud Quotidien, soulignant qu’il a fallu huit tours d’horloge pour trancher la recevabilité ou non de la constitution en partie civile de la ville de Dakar et de l’Etat.
Toutes choses qui poussent EnQuête à parler de «heurts et paradoxes».
Quoi qu’il en soit, L’Observateur estime que «Khalifa impose sa forme à l’Etat» et fait état de «chaudes empoignades entre avocats et AJE sur les constitutions de partie civile de la mairie de Dakar et de l’Etat».
«Accusation de procès politique, constitution de partie civile de la mairie de Dakar dans l’affaire Khalifa Sall-Me Szpiner et le Parquet démontent la défense», lit-on à la Une du Soleil.
L’ébullition du front social occupe la Une du Quotidien qui titre : «Santé, éducation, collectivités locales, etc.2018, année asociale».
Ce journal rend ainsi compte de la marche organisée, hier, par la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) pour l’augmentation des salaires.
«Contestations et protestations tous azimuts-Le front social secoue le Lion qui dort. Marche de la Cnts, grèves des enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur ainsi que des collectivités locales…après cinq ans d’accalmie, le front social se réchauffe», détaille Le Témoin.
Parlant de la crise scolaire, du front social en ébullition…Walfadjri voit «Macky dans un cercle de feu».TE/APA
LE PROCÈS DE KHALIFA SALL EN EXERGUE
Le procès du maire de Dakar et de ses co-inculpés pour un présumé ’’détournement de fonds’’ portant sur 1,8 milliard de francs CFA dans l’affaire dite de la ’’caisse d’avance’’ de la municipalité de la capitale a repris mardi après deux renvois.
C’est ‘’le début des choses sérieuses dans l’affaire Khalifa Sall’’, souligne Vox Populi qui note que la question des témoins est évacuée, alors que celle de la constitution de la Ville de Dakar comme partie civile reste en ‘’suspens’’.
‘’L’Agent judiciaire de l’Etat récuse la Ville de Dakar et se fait récuser à son tour par la défense’’, résume la publication.
Tribune parle de l’’’Acte 1’’ du procès de Khalifa Sall et constate que ‘’la bataille de procédures fait rage’’. ‘’Avocats de la défense et partie civile, dossiers en main, crient, clament et déclament en faveur de leur client et prévenu. Le premier groupe veut à tout prix laver à grande eau (le maire de Dakar), tandis que le second groupe veut à tout prix l’enfoncer (….)’’, note le journal.
Pour Sud Quotidien, ‘’défense et parquet (sont) en guerre …de tranchées’’. ‘’Khalifa Sall impose sa forme à l’Etat’’, souligne pour sa part L’Observateur, qui fait état de ‘’chaudes empoignades entre avocats et Agent judiciaire de l’Etat sur la constitution de partie civile de la Ville de Dakar et de l’Etat’’.
Selon le quotidien L’As, ‘’la guerre de procédures a eu lieu’’ en ce début de procès. La publication souligne que ‘’la correspondance du préfet de Dakar demandant une seconde lecture de la délibération du 15 janvier 2018, du Conseil municipal de Dakar, entérinant la constitution de partie civile de la marie de Dakar a été au cœur des débats d’audience (…)’’.
‘’L’Agent judiciaire de l’Etat, les avocats de l’Etat du Sénégal ainsi que le procureur de la République ont tous dit niet à cette constitution. Ce qui a fait sortir de ses gonds la défense et l’un de ses avocats constitués, Me El Hadji Diouf’’, ajoute L’As.
Jugeant que ‘’c’était prévisible’’, le quotidien Enquête explique : « Dans le procès de l’affaire de la caisse d’avance de la marie de Dakar, tout ne vas pas se passer comme lettre à la poste. Chaque acte posé est âprement discuté par les parties’’.
Sous le titre ‘’Heurts et paradoxes’’, le journal relève qu’’’hier à l’ouverture du dossier, l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) Antoine Félix Diome et les avocats de l’Etat ont voulu que le juge écarte la demande des témoins cités par la défense’’.
’’Cette dernière, après avoir défendu sa cause, s’est attaquée à l’Agent judiciaire. Puisque selon les conseils de Khalifa Sall et cie, ils sont surpris de voir un AJE plaider alors qu’il a constitué des avocats pour assurer la défense des intérêts de l’Etat’’, explique encore le journal.
Le quotidien parle de ‘’procès des paradoxes’’ et explique que ‘’dans l’affaire Khalifa Sall, il existe, d’une part, une connivence manifeste entre défense et Ville de Dakar (qui veut se constituer partie civile), d’autre part, des contradictions irréfutables entre cette dernière et le procureur’’.
Le Soleil note que ‘’le procès de Khalifa Sall a repris hier sur fond de vives empoignades entre les représentants de l’Etat et la défense autour de la constitution comme partie civile de la Ville de Dakar’’.
En réponse à ceux qui dénoncent un ‘’procès politique’’ qui serait intenté au maire de Dakar, l’avocat français Me Francis Szpiner soutient dans ce journal que « ce n’est pas parce qu’on juge quelqu’un qui est investi d’une fonction politique que c’est un procès politique’’.
Le front social fait aussi la Une de quelques quotidiens à l’instar du Témoin, qui titre : ‘’contestations et protestations tous azimuts, le front social secoue le +lion qui dort’’. ‘’Le front social se réchauffe après 5 ans d’accalmie’’, signale le journal qui cite la marche de la CTNS (qui s’est déroulée mardi), la grève des enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur ainsi que des collectivités locales.
Avec la crise sociale et le front social en ébullition, ‘’Macky Sall est dans le cercle de feu’’, estime Walfadjri.
Le Quotidien met en exergue ‘’la marche des syndicats pour l’augmentation des salaires’’ et affiche en Une : ‘’2018, année asociale’’ alors que l’Etat avait décrété 2018 ‘’année sociale’’.OID/ASG
3 jours de grève des travailleurs: collectivités locales, Etat civil, cimetières, corbillards, centres de santés et postes de santé paralysés
Les travailleurs des collectivités locales qui souffrent depuis l’entrée en vigueur de l’Acte III de la Décentralisation, exigent le paiement à temps des salaires et dénoncent l’absence de couverture médicale , non versement des cotisations sociales (Ipres,Css), le non paiement des indemnités de retraite, le non paiement du capital décès aux héritiers des travailleurs décédés, l’inexistence de la gestion des carrières et le licenciement abusif de 40 agents municipaux de Kaolack et 8 de Ourossogui. Les travailleurs vont se réunir le mercredi 31 janvier pour évaluer les trois jours de mouvement d’humeuravec L’as
Les travailleurs exigent une augmentation des salaires
Marche de la CNTS : Les syndicalistes entre dénonciations et revendications
Les syndicalistes ont investi en masse le trajet de la place de l’Obélisque jusqu’à la RTS, ce mardi pour faire part de leurs revendications à l’Etat mais aussi, dénoncer le non-respect des accords signés avec ce dernier.
Mody Guiro, Secrétaire général de la CNTS, à la tête de la marche, qui a enregistré la participation de Mamadou Diop Decroix, Cheikh Diop CNTS/FC et Ahmed Suzanne Camara (mouvance présidentielle), a résumé les motivations de la marche en trois points essentiels qui tournent autour de l’augmentation du SMIG, la stabilisation de l’environnement social du pays et les conventions collectives interprofessionnelles.
Le secrétaire général de la CNTS a, pendant son allocution, revendiqué l’augmentation des salaires qui, dit-il, depuis quelques années n’ont pas évolué. Cette augmentation permettrait selon lui aux travailleurs de vivre décemment : « Le SMIG n’a pas varié depuis 21 ans. Les salaires conventionnels et minimums n’ont pas évolué depuis 2009 et les travailleurs ont besoin d’avoir une vie digne, de vivre décemment et ils ne peuvent le faire qu’à partir d’un salaire décent ».
Il a également fustigé l’attitude des dirigeants du secteur privée : «Il y a également que les patrons du secteur privé ne respectent pas le droit des travailleurs, ils ne veulent pas que les gens mettent du droit sur ce qui est leur droit. Le droit primaire c’est d’avoir la possibilité de désigner un représentant. De plus en plus nous voyons que des dirigeants ne veulent pas que les travailleurs soient organisés, pour pouvoir mieux les exploiter et cela ne peut être acceptable».
M. Guiro propose à l’Etat de trouver des moyens de dialogue afin d’anticiper sur certains évènements : «Il faut qu’il y ait une rencontre régulière des périodes d’évaluations pour anticiper sur les événements et cela ne peut se faire qu’ à partir d’un dialogue franc sincère pour que chacun puisse comprendre les réalités, les possibilités mais également, une fois que ces accords sont signés, de les respecter », a conclut le syndicaliste.Assane Walo Gueye (Stagiaire
CRISES SCOLAIRE, SOCIALE, POLITIQUE, ECONOMIQUE… : Ces Redoutables Adversaires De Macky En 2019
Et ce sont ces opposants sans visage et insaisissables qui ont emporté Abdoulaye Wade en 2012 et Abdou Diouf en 2000.
Le front sociopolitique est en ébullition, et il risque de coûter cher au président de la République. Candidat à sa propre succession, le Président Macky Sall doit affronter, outre ses opposants politiques, d’autres opposants, des ennemis sans visage, mais aussi redoutables que ses adversaires politiques. Et à moins de deux ans de l’élection présidentielle, ce climat délétère aura forcément des conséquences sur le scrutin.
Les crises socioéconomiques ont eu raison de ses prédécesseurs Abdoulaye Wade et Abdou Diouf. Ce sont ces opposants sans visage, sans partis et qui sont insaisissables qui ont emporté ses deux prédécesseurs Abdoulaye Wade et Abdou Diouf. Entre 2010 et 2012, Wade a fait face à une série de manifestations: grève, marches, etc. Abdou Diouf a vécu les mêmes aléas deux ans avant la présidentielle qui lui a été fatale. A l’époque le front social était en ébullition avec, notamment la fameuse grève du Sutelec de Mademba Sock qui a beaucoup contribué à l’avènement de la première alternance, malgré le soutien de la puissante Cnts de Madia Diop.
Il faut dire que depuis quelques temps, Macky Sall doit faire face à la colère grandissante de presque tous les travailleurs du Sénégal à commencer par les fonctionnaires et les agents non fonctionnaires de l’Etat. Tous les corps d’enseignants de l’élémentaire, du secondaire et du supérieur sont en grève.
Treize organisations syndicales de l’enseignement qui composent la Fédération des enseignants du Sénégal (Feder-E) ont décidé de se faire entendre. Cette coalition de syndicats d’enseignants regroupe le Sudels, le Cusems/A, l’Uden/R, l’Ois, le Sneel/FC, le Saemss, etc a décrété depuis hier son quatrième plan d’actions. Lequel a démarré, ce mardi, par un débrayage à 9 heures, suivi d’une grève totale mercredi et jeudi prochains. Ces syndicalistes comptent dérouler une marche nationale le 2 février prochain. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a encore observé un débrayage avant hier lundi suivi d’une assemblée générale. Et les étudiants ne sont pas en reste. Ils se sont violement heurtés aux forces de l’ordre en fin de semaine dernière pour exiger le paiement de leurs bourses.
Depuis un an, les médecins et les travailleurs de la santé montent régulièrement au créneau. Au mois d’août dernier, le Sutsas avait déposé un préavis de grève.
Alors que la situation économique du pays n’est pas des meilleures. A preuve, le gouvernement a annoncé l’augmentation du nombre de bénéficiaires des bourses familiales, ce qui signifie logiquement une hausse du nombre de pauvres.
Marche des centrales syndicales ce mardi: les réactions de Mody Guiro et Cie
Refus de la parole à Cheikh Diop à la marche: l’unité des centrales syndicales remises en question
http://www.dakarmatin.com L’unité des centrales syndicales n’est pas pour demain. Du moins, la réaction des partisans de Mody Guiro hier, ne présage pas d’un regroupement de sitôt. A en croire L’as de ce mercredi, ils ont refusé que Cheikh Diop de la CNTS/FC soit interviewé par les journalistes prétextant qu’il veut faire de la récupération. «On ne veut pas qu’il y ait récupération parce qu’il n’a pas organisé la marche », ont-ils affirmé se mettant entre la presse et le syndicaliste venu soutenir la marche organisée par Mody Guiro et ses homologues de la CNTS. Mais cela a été sans effet, puisque les journalistes ont insisté pour interroger Cheikh Diop qui a affirmé être venu félicité Mody Guiro. Peut-être que ce dernier aura plus de hauteur que ses partisans pour répondre à la main tendue du Secrétaire général du CNTS/FC
Système éducatif : l’élève sénégalais entre le marteau des syndicats et l’enclume de l’Etat
Motifs des crispations
Les syndicalistes de l’enseignement se cramponnent à leurs plans d’action afin d’obliger l’Etat du Sénégal à respecter les engagements signés. En effet, lors de son accession à la Magistrature suprême, le tout nouveau tombeur de Me Abdoulaye Wade, Macky Sall, avait enjoint «ses » ministres à ne signer que des engagements qu’ils pouvaient respecter. C’est dans la foulée qu’un certain nombre de décisions concernant la carrière de l’enseignant sénégalais a été pris.
Et, de l’autre côté, le gouvernement communique à tout bout de champs sur ses réalisations dans ce secteur. C’est ainsi qu’il informe régulièrement sur la réduction du nombre d’abris provisoires grâce à ses efforts. Mais, en ce qui concerne l’enseignant, les autorités étatiques laissent croire qu’elles ne sont pas en mesure de respecter tous les accords qu’ils avaient signés, tout en faisant des pas, certes petits », au gout des enseignants, mais des pas quand-même, allant dans le sens de satisfaire une partie des doléances.
Et l’élève dans cette partie, trop intelligent pour comprendre ce jeu auquel jouent les adultes, les supplient de se parler, comme ils auraient dû le lui conseiller en cas de problèmes avec quelqu’un de son âge, pour faire passer son intérêt en-avant, lui qui est chargé de présider demain, aux destinées de toute une nation.Ousmane Demba Kane
Sénégal:Samsung dévoile sa nouvelle vision pour 2018
À l’occasion d’une conférence de presse en marge de la première conférence stratégique que la multinationale tenait avec ses partenaires sénégalais, Mr Yonn a réaffirmé son engagement à fournir des produits et des services de plus haute qualité sur le marché.
« En tant qu’organisation dynamique et innovante, Samsung explore constamment des moyens révolutionnaires pour fournir à ses clients les meilleurs produits, ventes, supports et fonctions marketing » a déclaré, le Président pour l’Afrique.
En 2018, la fabriquant de produits électroniques a mis au point une excellence gamme de produits destinés à être commercialisés. Ils sont tous conçus spécifiquement pour répondre aux besoins des consommateurs en termes de connectivité et d’efficacité.
La multinationale compte également participer au développement de la population africaine en accentuant sa stratégie de responsabilité sociétale à travers des investissements en faveur des populations.
C’est à l’image des Smart Schools réalisées au Sénégal avec l’équipement de 18 écoles en ordinateurs, tableaux interactifs, entre autres matériels informatiques.
Une initiative que les responsables de cette multinationale compte élargir partout en Afrique et dans le monde.
En ce qui concerne la démarche stratégique pour faire face à la contrefaçon , Mr yoon a indiqué que la multinationale renforcera ses moyens de lutte contre les produits électroniques contrefaits surtout en provenance de Dubaï. Samsung veut également développer un écosystème constitué de produis interconnectés. Ndeye Magatte Kebe
UEMOA:La BCEAO veut rendre ‘’attractifs’’ les crédits bancaires aux PME
Dans une note sur le financement des économies de la zone dont APA a obtenu copie, il est mentionné qu’il sera ainsi permis aux établissements de crédit de refinancer auprès de la Banque Centrale, leurs créances sur les PME
Ce mécanisme devrait amener les Etats membres de l’UEMOA à adopter des mesures d’incitation en faveur des PME, souligne-t-on.
Sur proposition de la BCEAO, le Conseil des Ministres de l’UEMOA, avait adopté, lors de sa session ordinaire tenue le 29 septembre 2015 à Dakar, le dispositif de soutien au financement des PME/PMI dans les Etats membres de l’UEMOA.
L’objectif de ce dispositif était de créer un écosystème favorable à la PME, en particulier à son financement, en vue d’accroître la contribution de cette catégorie d’entreprises à la création de richesses et à la lutte contre le chômage.
Au niveau de la BCEAO, on estime que le lancement de ce dispositif est lié à la réalisation d’un certain nombre de diligences en cours au sein des Etats membres de l’UEMOA.
Il s’agit notamment de la sélection des structures d’appui et d’encadrement habilitées à accompagner les PME et de l’homologation des tarifs des prestations desdites structures par les pouvoirs publics.MS/of/APA
Assurances : Un chiffre d’affaires de 140 milliards de F Cfa attendu en 2017
Malgré cette belle performance, l’enquête sur la qualité des services fournis par les sociétés d’assurance ne reflètent pas une bonne image. Selon M. Papa Cissé, expert de l’OQSF, les indemnités ne sont pas payées à temps, le déficit d’informations qui persiste est à l’origine de 22% des litiges déclarés.
Entre autres griefs, s’ajoutent la qualité défectueuse des produits, source de 8% des litiges, un défaut de transparence des règles de souscription, un manque de diligence dans le traitement des requêtes des usagers.
Devant un tableau sombre, l’OQSF recommande d’accentuer la diversification de l’offre de couverture par la mise au point de règles internes de souscription novatrices, d’améliorer l’accès à l’information précontractuelle de base, la production de guides d’infos spécifiques.
Sans oublier la rationalisation des disparités dans le traitement de la clientèle en veillant à réserver un traitement plus accommodant aux clients vulnérables, l’absence d’enquête sur la contre-expertise en cas de sinistre. Ismaila Ba
Médiation des assurances : Un milliard de F Cfa d’indemnités collectés auprès des compagnies en 7 ans
Mme Ndeye Coura Sèye, expert financier à l’OQSF qui a confié l’information relève que cette opération a été réalisée après le traitement d’un nombre cumulé de 1004 dossiers dont 829 relèvent de l’assurance IARD et 175 pour l’assurance vie.
Ce qui, à son avis constitue un taux de satisfaction de plus de 90%. Ces statistiques renseignent sur la nature remarquable des résultats enregistrés avec un rythme d’environ 150 dossiers traités chaque année.
90% des dossiers soumis à la médiation concernent l’assurance automobile
Mme Coura Seye fait savoir que plus de 90% des saisines tournent autour de l’assurance automobile et que la typologie des litiges soumis à la médiation des assurances sont relatifs au retard de règlement des indemnités de sinistres (surtout l’assurance automobile), les contestations des rapports d’expertises de sinistres, les retards notés dans la nomination des experts et les retards accusés dans la production de ces rapports.
A l’en croire, ces derniers problèmes reflètent le déficit de communication des compagnies d’assurance…
Au niveau de l’assurance automobile, précise-t-elle, il y a un problème de vétusté des textes qui est à l’origine des retards et des goulots d’étranglement.
Le renforcement de l’éducation financière à renforcer
L’observatoire appelle aussi l’intensification des ateliers de partage avec les acteurs du secteur des assurances ainsi que l’intensification des rencontres publiques d’information sur les produits d’assurance en fonction des secteurs d’activités.
Dans cette même veine, l’OQSF recommande le règlement sans délai des sinistres, objets d’une offre d’indemnité initiée par l’assureur et approuvée par le bénéficiaire.
Il appelle à l’interdiction du paiement fractionné des indemnités de sinistre, la réduction des délais de règlement des sinistres, la mise en place d’un réseau d’experts régis par des conventions de collaboration leur assignant des délais impératifs de production de leurs rapports
L’observatoire recommande aussi la transmission simultanée du rapport d’expertise à l’assureur et à la victime ou son ayant-droit et le relèvement et uniformisation du taux horaire de main d’œuvre. Ismaila BA
Outarde,25 ème banque de la place financière dakaroise
L’homme d’affaires sénégalais Baba Diaw, magnat ouest-africain des hydrocarbures, a officiellement procédé, le 22 janvier 2018, au lancement du 25 ème établissement bancaire de la place financière dakaroise.
La banque Outarde est dotée d’un capital initial de 14
milliards de fr cfa. La nouvelle institution financière installée au Sénégal. Elle va s’ajouter à la liste des 24 établissements financiers de la place de Dakar qui se partagent le marché national.
Selon la BCEAO, l’agrément a été finalement accordé à Abdoulaye Baba Diaw, magnat du secteur stratégique des hydrocarbures et propriétaire de la société de négoce International Trade and commodités(ITOC).
Les armures et le logo de la banque ont été homologués. L’homme d’affaires contrôle en effet le volet névralgique de l’achat et de la commercialisation des hydrocarbures au Sénégal.
Cependant la BCEAO a pris le soin de demander auparavant un éclairage sur le montage financier de la nouvelle institution financière. L’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Sénégal (APBEFS) s’est félicitée du démarrage des activités de ce nouveau membre du paysage bancaire national.
Outarde, du nom d’un canard, oiseau protégé, a été créée sous la forme d’une société anonyme (SA) , qui a pignon sur rue sur le boulevard de la République au cœur de la capitale sénégalaise.
Débauché du célèbre groupe BNP PARIBAS, le français Olivier SANTI en sera le premier Directeur Général .Outarde sera une banque d’affaires avec comme secteurs d’activités ciblés les Pme et le secteur primaire. Albert Savana
Le numérique pour booster la transformation économique en Afrique
Les principaux secteurs qui connaîtront une amélioration grâce à cette numérisation sont entre autre les systèmes de paiement de détail, l’inclusion financière, les modèles économiques durables et l’administration des recettes. S’agissant des systèmes de paiement de détail, ils ont permis aux économies africaines d’épargner des milliards de dollars. Le succès de ces outils, le M-Pesa est l’un des exemples les plus marquants, va susciter l’apparition de nouvelles solutions plus performantes. L’Africa Growth Initiative pense qu’il est grand temps pour les économies africaines de rejoindre l’Alliance better than cash (Btca) – un partenariat mondial qui encourage le passage de l’argent physique aux paiements numériques – et de profiter des avantages économiques de cette mutation. Pour ce qui est de l’inclusion financière, la numérisation a contribué grandement à l’accès des populations à faibles revenus, surtout des femmes, au financement, au crédit et à l’épargne. Soutenir l’apparition de nouvelles solutions similaires est primordial, selon l’Africa Growth Initiative. Ces solutions contribueront à améliorer davantage les conditions de vie de millions de personnes, à travers le continent, et d’atteindre un certain nombre d’objectifs de développement durable (Odd). Dans le volet des modèles économiques durables, l’Africa Growth Initiative conseille aux nations africaines d’adopter des solutions qui soutiennent la croissance et la productivité dans divers secteurs. M-Akiba, destiné aux micro-investissements par mobile dans les titres publics ; M-KOPA pour l’approvisionnement en énergie solaire par mobile ; One Acre Fund pour soutenir les petits agriculteurs ; M-TIBA, le portefeuille mobile destiné aux dépenses de santé, ont amélioré la vie de centaines de milliers de personnes. Enfin, dans le domaine de l’administration des recettes et de la fourniture de service, la numérisation résoudra les problèmes de tracasseries administratives, de corruption et de détournement de deniers public qui gangrènent encore le service public en Afrique. La dématérialisation des procédures et des services, est un pas que doit franchir le continent, insiste Africa Growth Initiative qui présente la plate-forme numérique kényane « eCitizen » comme un exemple à suivre. Elle permet aux populations d’accéder à divers services publics (impôts, commerce, transports, etc.) en ligne et de régler par mobile ou par carte de crédit.Moctar FICOU / VivAfrik
Le Président du MEDS, Mbagnick Diop, à Davos pour le Sommet Économique Mondial
http://www.rewmi.com Apres avoir fêté sa double consécration d’Homme de l’Année 2017 et de lauréat du Prix Nelson Mandela du meilleur entrepreneur, le président du MEDS reprend les airs. Selon nos radars scotchées au pays du fromage, le président Mbagnick Diop est arrivé hier, à Davos (Suisse), pour prendre part à la 48ème réunion annuelle du Forum Economique Mondial (en anglais, World Economic Forum, WEF 2018). Plus de 3000 participants prennent part à ce conclave où les plus grands et puissants décideurs économiques se retrouvent entre Networking, conférences, ateliers et autres pour parler de finance mondiale. A signaler que cette 48è édition du Forum a pour thème: «Créer un avenir commun dans un monde fracturé». En marge du Forum de Davos, nos sources nous renseignent que le boss du MEDS rencontrera plusieurs personnalités du monde de la politique et des affaires.Mouhamadou BA
LUTTE CONTRE LE CHOMAGE DES JEUNES ET AMELIORATION DE L’EMPLOI DES MIGRANTS : L’Allemagne offre à l’Anpej un centre d’information pour l’emploi, la migration et la réintégration
Le ministre de la Jeunesse, Pape Gorgui Ndong, le Directeur de l’Anpej, Amadou Lamine Dieng et les autorités allemandes ont inauguré, ce mardi à Bourguiba au siège de l’Anpej, le centre sénégalo-allemand d’information pour l’emploi, la migration et la réintégration. Ce centre, entièrement financé par l’Allemagne verra ses activités soutenus à hauteur de 2 millions d’euros soit 1, 3 milliard de francs Cfa par an de 2017 à 2020. Selon les responsables, le centre a pour fonction de promouvoir des activités de conseil et de développement à la migration légale au fin de travail en Allemagne d’une part et d’autre part de favoriser la promotion d’opportunités et de réinsertion professionnelle au profit des migrants de retour.
Selon le Directeur général de l’Anpej, Amadou Lamine Dieng, la problématique de l’emploi est prise en compte par l’agenda de l’Anpej qui a installé 3 centres de promotion de l’auto-emploi des migrants à Guédiawaye, Thiès et Kaolack. L’Anpej est aussi présente dans les 14 régions du Sénégal avec des conseillers en emploi. Très satisfait de la coopération avec l’Allemagne, Amadou Lamine Dieng soutient que la Giz a appuyé également l’Anpej avec le ‘’programme Réussir’’ à hauteur de 16 millions d’euros pour accompagner les jeunes migrants dans la création d’entreprise.
Le ministre de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du volontariat, Pape Gorgui Ndong, a dit sa joie de voir le Sénégal figurer parmi les 11 pays bénéficiaires. Ce qui est selon lui la matérialisation de la bonne coopération bilatérale entre le Sénégal et l’Allemagne. «De par sa position géostratégique, le Sénégal reste un grand carrefour de mobilité internationale, de brassage culturel et d’intégration des peuples. Au niveau national comme international, les tendances migratoires internationales se sont largement intensifiées atteignant des chiffres record durant ces dernières décennies. Les profils ont beaucoup changé avec des nouveaux candidats à l’exil comme des femmes, des jeunes filles et des diplômés. Le centre constitue un outil supplémentaire venant s’ajouter aux initiatives menées dans le but de faire de la migration un levier de développement. Ce programme permettra à l’Anpej d’élaborer son offre de services dans des conditions de performance totale».
L’Allemagne réitère son soutien au Sénégal
NAVIRES ARRAISONNES, MIGRANTS INTERCEPTES…La Marine nationale livre son bilan
‘’Action de l’Etat en mer’’. Tel était le thème du 43e anniversaire de la marine nationale qui commémore la date de la prise de commandement de cette armée par un officier de marine sénégalaise du nom de Capitaine de Corvette Faye Gassama, le 22 janvier 1975. Hier, cette journée a permis au Chef d’Etat-major de la marine nationale de revenir sur le bilan de sa troupe en 2017. En effet, Contre-Amiral Momar Diagne a confié que la marine nationale a réalisé 90 missions pour 479 jours de mer durant lesquels elle a contrôlé 917 navires de pêche dont 42 arraisonnés. Ce qui a permis de gonfler les caisses de l’Etat à la suite des amendes d’un montant de 4,043 milliards F CFA.
Par ailleurs, 43 opérations de recherches et de sauvetages ont été menées, permettant ainsi de sauver la vie de 180 personnes. De même que le dispositif de lutte contre l’immigration clandestine a permis d’intercepter 401 candidats au voyage à bord de pirogues parties des pays limitrophes. Dans le cadre de la coopération sous régionale, 11 missions de patrouille maritime combinées ont été effectuées au profit de la commission sous régionale des pêches dans les eaux gambiennes, bissau-guinéennes.
Dans le cadre de la lutte contre les pollutions accidentelles et volontaires, la marine poursuit son action pour la sauvegarde de l’environnement marin, ‘’garant’’ en grande partie du développement économique et social du Sénégal.
‘’Sur les 895 milliards de recettes, les 868 proviennent des bureaux portuaires de Dakar’’
En fait, la sécurité et la sûreté dans les eaux sont une nécessité si le Sénégal veut asseoir une économie maritime viable. ‘’Faudrait-il le rappeler, l’économie sénégalaise dépend fortement de la mer. A titre illustratif, les liquidations douanières au 31 décembre 2017 au niveau du système Gaïndé ont rapporté 895 milliards de recettes dont les 868 proviennent des bureaux portuaires de Dakar’’, a expliqué le Contre-amiral. CHEIKH THIAM
Thiaroye : Des jeunes charretiers qui dérobaient les rails du TER pour le revendre appréhendés
Les voleurs et receleurs ont été présentés au procureur de la République et placés sous mandat de dépôt.
Les voleurs affirment avoir revendu les quatre bouts de rail enlevés pour les travaux du Ter à 40. 000 FCfa l’unité au nommé
Aussi, ils soutiennent s’être rendus parfois la nuit sur les rails pour dérober des barres de fer et aller les écouler auprès des ferrailleurs de la banlieue dakaroise.
À Thiaroye des charretiers guettaient la tombée de la nuit pour voler et revendre des rails destinés aux travaux du Ter.
Ils ont été appréhendés par des flics en patrouille!
Les voleurs et receleurs ont été présentés au procureur de la République et placés sous mandat de dépôt.AYOBA FAYE
Les inégalités dans le monde se sont accentuées ces dernières années, selon Oxfam
L’institution basée en Angleterre, estime qu’en 2017, le nombre de milliardaires dans le monde a connu sa plus forte hausse de l’histoire, à raison d’un milliardaire tous les deux jours. Cette situation offre un véritable contraste avec la situation des personnes les plus pauvres, dont la précarité ne cesse de croître.
« 82 % de la croissance des richesses créées dans le monde l’année dernière ont bénéficié aux 1 % les plus riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50% les plus pauvres », indique le rapport.
Encore une fois, l’Afrique est l’un des continents les plus touchés par cette situation d’inégalité. Le rapport révèle que les fortes croissances que connaissent les pays du continent ces dernières années, ne profitent qu’à une couche infime de la population, à savoir les plus nantis.
A titre d’exemple, l’institution indique que la moitié des revenus salariaux en Afrique du Sud, sont détenus par seulement 10% de la population tandis que « les 50 % les plus pauvres de la main-d’œuvre se partagent 12 % de tous les salaires ».
Le rapport indique aussi que deux tiers des enfants en Afrique sont engagés dans une forme de travail, soit le taux le plus élevé du monde.
Afin de réduire ces inégalités, l’organisation préconise entre autres l’éradication de « l’extrême richesse », à travers la mise en place de politiques fiscales adaptées. « Les Etats doivent veiller à ce que les revenus totaux des 10 % les plus riches ne dépassent pas les revenus des 40 % les plus pauvres.», explique l’organisation.
Notons que ce rapport a été publié à un jour, de la tenue du forum de Davos, prévu pour se dérouler à partir du 23 janvier prochain, en Suisse
Lutte contre les inégalités : «les progrès sont lents», selon Adama Coulibaly d’Oxfam (Exclusif)
Ouestafnews – Hormis quelques rares exemples en Afrique du Sud et au Nigeria votre rapport parle très peu de l’Afrique, ne participez-vous pas de cette façon à la marginalisation continue du continent ?
Adama Coulibaly – Non, nous ne marginalisons pas le continent Africain. Nous mettons tout simplement les projecteurs sur deux des pays les plus inégales en Afrique : l’Afrique du Sud et le Nigeria.
En effet, en Afrique Subsaharienne, l’Afrique du Sud et le Nigeria sont classés respectivement premier et dernier dans l’indice de l’engagement à la réduction des inégalités qu’Oxfam a publié en juillet 2017. Depuis Nelson Mandela, l’Afrique du Sud a beaucoup réduit les inégalités, mais il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour réduire les écarts entre les riches et les autres. Par contre au Nigeria les inégalités s’accroissent.
Ouestafnews- Le rapport réfute en partie la thèse selon laquelle les fortunes sont le fruit « du travail et du talent », que diriez-vous des gens comme Bill Gates, Mark Zuckerberg, Mo Ibrahim, et d’autres dans la même catégorie ?
A.C – Oxfam n’est pas contre la richesse. Oxfam est contre la pauvreté. En plus, Oxfam ne juge pas les personnes. Nous soulignons la manière dont notre système économique défaillant permet à une poignée d’individus d’amasser des fortunes immenses au détriment du reste de la société. Les rétributions dont jouissent les grands patrons et les milliardaires vont bien au-delà de ce qui peut être raisonnablement considéré comme un juste retour de leur talent et de leur travail. Et contrairement aux idées reçues, beaucoup de « super-riches » ne doivent pas leur fortune à leur talent ou à un travail acharné. Selon Oxfam, la fortune des milliardaires est pour les deux tiers le fait d’héritages, de situations de monopole et de relations de népotisme.
Ouestafnews- Parmi les milliardaires sur le continent figure justement Mo Ibrahim cité précédemment, il a mis en place une fondation qui, comme Oxfam, travaille sur les questions de gouvernance, lui dénierez-vous la légitimité parce qu’il est milliardaire ?
Mais comme l’a dit Saint Augustin, « la charité ne remplace pas la justice ». Nombre de grandes fortunes, dont Mo Ibrahim, le reconnaissent. Parmi les œuvres de sa fondation, nous pouvons citer l’index sur la gouvernance africaine et le programme de bourses de leadership de la fondation Mo Ibrahim. D’autres grandes fortunes, dont Bill Gates et Warren Buffet, l’ont aussi compris. Mais force est de reconnaître qu’ils sont des exceptions.
Ouestafnews-Le rapport évoque l’évasion fiscale avec 170 milliards de dollars qui quittent annuellement les pays en développement. Nos pays en Afrique sont-ils suffisamment outillés au niveau humain et matériel pour y faire face ? Surtout si on sait que même les pays dits développés n’y parviennent pas, ou alors avec des limites.
A.C – Il est vrai que les progrès sont lents. Les mesures prises ne sont pas à la hauteur des défis. Mais depuis le scandale des Panama Papers en avril 2016, il y a des avancées notables dans la lutte contre l’évasion fiscale des multinationales.
Par exemple, en 2017, plusieurs pays africains, dont le Sénégal, ont signé la convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices. Cette convention va entraîner un changement important des pratiques.
Ouestafnews- Oxfam appelle à un renforcement de la fiscalité pour les plus riches et les grandes entreprises, mais ceci ne risque-t-il pas d’encourager l’évasion fiscale ou tout simplement de chasser les investisseurs ?
A.C – Non. Le Moniteur des finances publiques, publié par le FMI, a indiqué qu’une hausse des prélèvements fiscaux pour les contribuables à hauts revenus constitue un moyen efficace de réduire les inégalités sans nuire à la croissance économique.
D’après les Nations-unies, les pays d’Afrique perdent chaque année près de 50 milliards de dollars à cause de l’évasion fiscale. C’est plus de 7 fois le budget du Sénégal 2018.
Cette hémorragie fiscale doit cesser. Les Etats africains doivent s’assurer que les multinationales et les riches paient leur juste part d’impôt en augmentant leur taux d’imposition et en renforçant les mesures de lutte contre l’évasion fiscale.
Ouestafnews- Dans des pays comme le Sénégal, l’Etat fait parfois des exonérations fiscales à de grandes entreprises publiques, ce fut le cas récemment pour le Port de Dakar et parfois pour de secteurs comme les médias, seriez-vous opposés à de telles mesures si elles sauvent des entreprises en difficulté ?
A.C – Prendre des mesures pour sauver une entreprise en difficulté de la faillite et sauvegarder ainsi des emplois est une cause noble. Mais ces mesures d’accompagnement doivent être conditionnées et limitées dans le temps. Par exemple, l’état doit mettre en place des mesures pour limiter la rémunération des actionnaires et des dirigeants d’entreprise, et garantir aux travailleuses et travailleurs un salaire minimum « vital », permettant une qualité de vie décente.
Ouestafnews- Cela fait des années que vous faites ce rapport, hormis la médiatisation extrême, pensez-vous réellement qu’il a un impact dans la gouvernance mondiale et qu’il apporte les corrections souhaitées aux inégalités dans le monde, puisque vous-mêmes vous dites que la tendance à l’accumulation par les riches se poursuit ?
A.C- Il faut reconnaître que de grands progrès ont été accomplis en matière de réduction de la pauvreté extrême, ce dont on peut se réjouir. Mais ces progrès sont désormais menacés par les inégalités. La Banque mondiale a été claire : à moins de combler le fossé entre les riches et les pauvres, l’objectif d’éradiquer la pauvreté extrême d’ici 2030 ne pourra pas être atteint. Quelque 200 millions de personnes vivront toujours avec 1,90 dollar par jour (seuil de pauvreté extrême).
Oxfam continuera à dénoncer cette injustice. En même temps, Oxfam travaille avec les gouvernements pour prendre les mesures afin que nos économies bénéficient à toutes et tous, et non à quelques privilégiés seulement.
Oxfam ne peut pas gagner ce combat toute seule. C’est pourquoi nous invitons les citoyennes et citoyens du monde entier à rejoindre la campagne « À égalité ! » et réclamer avec nous une économie centrée sur l’humain, qui bénéficie à toutes et tous, et non à quelques privilégiés seulement.
Ouestafnews – Votre rapport a été critiqué par le passé pour la méthodologie utilisée, celle-ci a-t-elle évolué ?
A.C -Suite à la publication de son nouveau rapport « Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent », Oxfam a reçu beaucoup de messages de soutien de chercheurs imminents tels que Jeffrey D. Sachs, professeur à l’Université de Columbia, directeur du réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies. Nous avons étudiés trois domaines de recherche dans le cadre de ce rapport, à savoir : Les tendances en matière de revenu et de richesse des plus fortunés et les estimations concernant leur évasion fiscale.
La perception du public quant aux inégalités dans dix pays. Et aussi, la comparaison entre les dividendes versés aux actionnaires, la rémunération des PDG et la rémunération du reste des travailleurs. Et comme source de données, Oxfam a beaucoup utilisé le rapport annuel 2017 du Crédit Suisse sur la richesse mondiale, le Global Wealth Databook.
Ouestafnews – Vous vous penchez chaque année sur la question des inégalités dans le monde pour la dénoncer, c’est fort louable. Question qui pourrait fâcher : prêche–t-on par l’exemple à Oxfam ? Par exemples les salaires y seraient-ils plus équitablement distribués qu’ailleurs, entre le sommet et la base ? Entre un employé du siège et un agent au Sri Lanka ou à Ouagadougou ?
A.C- La politique de rémunération à Oxfam vise à assurer, la compétitivité externe pour nous permettre d’attirer les meilleurs collaborateurs et retenir les plus performants d’entre eux ; L’équité interne en offrant des salaires équitables selon l’expérience et la performance ; et L’équilibre financier pour éviter une progression trop rapide de la masse salariale. Nous réalisons une enquête de salaire basée sur le marché tous les deux ou trois ans en relation avec les meilleurs comparateurs d’Oxfam. Nos salaires occupent une position médiane du marché.
Ouestafnews – Cela ne répond pas à la question. Plus concrètement est ce que les niveaux de salaires entre le sommet et la base sont équitables à Oxfam ? N’y a-t-il pas des gens qui touchent, par exemple, cinq fois plus que d’autres ?
A.C- Permettez-moi de donner un peu de contexte. Le travail sur les inégalités est au cœur du travail d’Oxfam. Nous devons donc nous assurer que celui-ci est reflété dans nos principes de rémunération. C’est pour cette raison que depuis 2014, le conseil de direction d’Oxfam a approuvé un cadre commun de rémunération contenant plus d’une dizaine de principes. Ces principes constituent la base de notre politique de rémunération commune. Un centre d’expertise, abrité au sein du secrétariat d’Oxfam, veille à l’application de ces principes par tous les pays.
Au vu donc de ce qui précède, les salaires entre le sommet et la base à Oxfam sont équitables. Et contrairement à ce que les gens peuvent penser ; à parité de pouvoir d’achat (PPA), les employés du secrétariat de Oxfam ou de nos affiliés du nord ne sont pas mieux payés que ceux des pays programmes du sud tel que le Sénégal, le Mali ou le Burkina. En ce qui concerne les rémunérations du personnel de la région Afrique de l’Ouest que je dirige et pour laquelle je peux me prononcer, je peux aussi vous confirmer que, dans les pays que nous couvrons y compris le Sénégal, les écarts de salaires entre les catégories d’emploi fluctuent entre 30% et 70% au maximum.
Ces écarts nous permettent une compétitivité externe tout en assurant l’équité à l’interne. Comme indiqué dans notre communiqué de presse, «quatre jours suffisent au PDG de l’une des cinq premières marques mondiales de mode pour gagner ce qu’une ouvrière de la confection bangladaise gagnera au cours de sa vie. Aux États-Unis, en à peine plus d’une journée de travail, un PDG gagne autant qu’un simple ouvrier en une année ». Ce sont de tels écarts qui défient la conscience humaine qu’Oxfam dénonce. TS-MN/fd
GENRE ET ENTREPRENARIAT :L’Ajs plaide pour plus de ressources aux femmes
Au Sénégal, les textes de lois qui promeuvent l’égalité des genres existent et ne cessent d’être renforcés ces dernières années. Mais leur effectivité reste encore un défit à relever, selon la présidente de l’Association des juristes du Sénégal (Ajs) Fatoumata Guèye Ndiaye. Elle a pris part, hier, à la cérémonie d’ouverture d’un atelier de la Banque mondiale sur la question. La dame voudrait également que le Sénégal prenne en compte ses engagements à l’international. ‘’Ce qu’il faut, c’est l’harmonisation des conventions internationales signées par le pays avec les législations internes’’, a souligné la juriste.
En réalité, la présidente de l’Ajs estime que sans cette effectivité, il sera difficile de parler des droits de la femme. Car, au Sénégal, tous les programmes économiques, politiques et sociaux qui ont été élaborés par le gouvernement, ont pris en compte le genre. ‘’Mais l’affectation de ressources à ces programmes fait défaut. Les femmes n’ont pas accès aux ressources comme elles le voudraient. Elles travaillent beaucoup dans le secteur informel. Il faut qu’elles puissent accéder aux financements. Les femmes font l’effort de se regrouper en réseaux et en alliances, pour pouvoir bénéficier de financements importants pour produire, mettre en condition et exporter leurs produits’’, fait-elle remarquer.
D’ailleurs, la responsable du Secteur développement humain du bureau de la Bm a Dakar, Sophie Naudeau, a indiqué que les économies des pays ‘’sont plus résilientes’’ lorsque tous les membres de la société sont engagés dans le développement économique. ‘’Les gouvernements et les sociétés doivent adopter une approche multidimensionnelle pour réduire les inégalités et promouvoir l’autonomisation politique et économique des femmes. L’autonomisation des femmes entraine plus de politiques et de programmes visant à assurer, par exemple, la garde des enfants, les soins médicaux et la protection des femmes contre la violence’’, a-t-elle dit. Selon Mme Naudeau, dans plusieurs régions du monde, la participation et la capacité productive des femmes restent ‘’limitées’’. Ces dernières, regrette-t-elle, continuent d’être victimes de ‘’discriminations et d’obstacles’’. ‘’Ces inégalités entravent le développement, freinent la prospérité économique et compromettent la compétitivité nationale’’, a-t-elle souligné.
Il faut noter que cette rencontre a été l’occasion, pour les responsables de la Bm, de publier leur rapport 2016 sur ‘’Les femmes, l’entreprise et le droit’’ à travers le monde. Un document qui permet, selon le secrétaire général du ministre sénégalais de la Femme, de la Famille et du Genre, Sidy Guèye, de ‘’lever les obstacles’’ au renforcement de l’égalité homme/femme. ‘’Il donne une vision de la situation des droits des femmes qui permet de revoir les politiques mises en place pour mieux répondre à leurs préoccupations. Il montre l’urgence de toucher les instruments juridiques nationaux pour les vider de toutes discriminations à l’égard des femmes et favoriser leur pleine participation à la vie économique, politique et sociale’’, a-t-il reconnu. Le document renseigne que dans 65 pays du monde, des réformes ont été adoptées pour améliorer les perspectives économiques des femmes. En Afrique subsaharienne, 18 réformes ont été introduites dans ce sens. MARIAMA DIEME
Enquête après le massacre de Boffa Bayotte : « Huit personnes dont Oumar Ampoï Bodian », placées sous mandat de dépôt
Ces prévenus, « huit parmi lesquels Oumar Ampoï Bodian » selon nos sources, ont été longuement entendus par le Procureur de la République qui leur a signifié les chefs d’accusation retenus contre eux.
Il a reconduit les 4 chefs d’accusation prononcés contre les 16 prévenus de la semaine dernière en y ajoutant un cinquième.
Faudrait-il le rappeler, les chefs d’accusation retenus vendredi dernier contre les 16 premiers prévenus sont : « association de malfaiteurs, assassinat, détention illégale d’armes à feu et participation à un mouvement insurrectionnel ».
Le cinquième chef d’accusation est « coups et blessures ayant entraîné la mort ».
Si le chiffre de « huit » est avéré, l’ensemble des prévenus dans le cadre de l’enquête après le massacre de 14 personnes dans la forêt classée du Bayotte Est serait alors porté à 24.
Au vu de ces chefs d’accusation, les prévenus devraient être traduits devant une cour d’assisses.