Les décisions de Macky Sall suite au drame de Boffa alimentent les quotidiens
«Coupe abusive de bois en Casamance-Macky Sall suspend toutes les autorisations», renseigne Le Soleil.
Après la tuerie de Boffa, Sud Quotidien affiche «les quatre actes de Macky Sall» consistant à la suspension des autorisations de coupe de bois, à la révision sans délai du Code forestier, à la diligence ans les meilleurs délais de toutes les enquêtes, et à la neutralisation durable de toutes les bandes armées qui sévissent sur l’ensemble du territoire national.
Ce qui fait dire au Témoin qu’en Casamance, «Macky Sall prend les choses en main» et demande au Gouvernement de suspendre jusqu’à nouvel ordre toutes les autorisations de coupe du bois.
Dans ce journal, le président de la république instruit aux forces de défense et de sécurité d’engager tous les moyens requis afin de neutraliser durablement toutes les bandes armées qui sévissent sur l’ensemble du territoire national.
«L’Armée n’a pas attendu ces instructions pour pousser les rebelles dans leurs derniers retranchements», ajoute Le Témoin.
A propos des opérations militaires en Casamance suite au carnage de Boffa, EnQuête note : «Macky, chef de guerre».
«Déforestation et insécurité en Casamance-Macky Sall engage la guerre contre les bandes armées», note L’As.
Ce journal parle de la production énergétique et met en exergue «les habits neufs de la Senelec» qui se retrouve aujourd’hui avec un excédent de plus de 200 MW, contre un déficit de 50 milliards f cfa en 2010.
Traitant des financements extérieurs, Le Soleil note : «Performance record : 7 020 milliards f cfa en cinq ans».
Nos confrères rappellent que «3 790 milliards f cfa aveint été mobilisés de mars 2000 à avril 2012».
En sport, les quotidiens parlent de la levée de la suspension de l’Union Sportive d’Ouakam (USO) par le Tribunal arbitral du sport (TAS) suite au drame du Stade Demba Diop.
«Un TAS de désaveux sur la Fédération. L’USO réintègre la Ligue 1 et voit son amende passer de 10 millions à 500.000 f cfa», explique L’Observateur.
«Drame de Demba Diop-La Ligue Pro footue sur le TAS», titre Le Quotidien, soulignant que le TAS réintègre l’USO en Ligue 1.
Dans Stades, la Fédération sénégalaise de football (FSF) promet de «se conformer à la décision du TAS».TE/APA
LA RÉINTÉGRATION DE L’US OUAKAM AU SEIN DE L’ÉLITE DU FOOTBALL, UN DES SUJETS EN EXERGUE
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) « vient de lever la suspension de l’Union sportive de Ouakam, survenue après les incidents du 15 juillet dernier qui ont causé la mort de 8 supporteurs mbourois et plusieurs blessés. Du coup, les Ouakamois réintègrent la Ligue 1 » de football, annonce le journal Le Quotidien.
L’Observateur rappelle que l’US Ouakam avait sollicité le TAS en appel le 2 octobre dernier, dans une procédure d’arbitrage qui l’opposait à la Fédération sénégalaise de football et à la Ligue sénégalaise de football professionnel.
La décision rendue par ce tribunal, « grandement en faveur du club ouakamois (…), risque d’avoir de grandes conséquences sur l’avenir immédiat du football local », souligne L’Observateur. Walquotidien semble du même avis. « Le TAS file la patate chaude aux fédéraux », titre ainsi ce journal.
« Suspendu pour cinq ans par la commission de recours de la Fédération sénégalaise de football (FSF), l’Union sportive de Ouakam a été rétablie dans ses droits par le Tribunal arbitral du sport. Dans sa décision rendue publique, hier, le TAS a cassé cette suspension et a ordonné l’intégration de l’USO dans l’élite du football sénégalais », écrit Walfquotidien.
Outre ce sujet, les quotidiens traitent principalement de la situation en Casamance, la zone méridionale du Sénégal où des individus armés avaient exécuté 14 personnes il y a de cela plus de deux semaines, dans une forêt classée de Boffa-Bayotte, dans le département de Ziguinchor, la capitale de la région du même nom.
« Macky Sall prend les choses en main », affiche Le Témoin quotidien, au sujet des opérations de sécurisation menées depuis ce drame, combinées à une enquête visant à trouver les auteurs encore non identifiés de cette tuerie perpétrée dans une zone pas tout à fait stable en raison d’une rébellion armée d’une trentaine d’années.
Selon Le Témoin quotidien, le président Macky Sall « a instruit les forces de défense et de sécurité d’engager tous les moyens requis afin de neutraliser durablement toutes les bandes armées qui sévissent sur l’ensemble du territoire national » et en Casamance en particulier.
« Plusieurs semaines après la tuerie sauvage de Boffa, l’armée poursuit ses opérations de ratissage dans la Casamance des profondeurs. Outre les nombreuses arrestations effectuées par les gendarmes, les militaires ont pulvérisé à l’artillerie lourde les bestioles et zones tampons où s’étaient retranchés des groupes de rebelles », ajoute ce journal.
Il signale par ailleurs que le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de « suspendre jusqu’à nouvel ordre toutes les autorisations de coupe de bois », activité qui aurait un lien avec cette tuerie dont les victimes sont présentés comme des exploitants forestiers essentiellement.
« Suite au massacre de la forêt classée de Boffa-Bayotte qui a fait 14 morts et 7 blessés, le président Macky Sall demande la suspension jusqu’à nouvel ordre de toutes les autorisations de coupes de bois et de procéder, sans délai, à la révision du Code forestier », souligne de son côté Sud Quotidien.
« En Conseil des ministres, hier mercredi, première réunion du genre qu’il a présidé depuis la survenue de cet incident condamné à l’unanimité par les autorités, toute la population et le MFDC », la rébellion armée casamançaise, « le chef de l’Etat a exhorté les forces de défense et de sécurité à engager tous les moyens requis afin de neutraliser durablement toutes les bandes armées qui sévissent sur l’ensemble du territoire national », poursuit le journal.
« Macky, chef de guerre », renchérit Enquête via sa manchette. « Hier, après avoir fait observer une minute de silence », lors du Conseil des ministres, « le président de la République s’est voulu ferme » en demandant au gouvernement de « diligenter dans les meilleurs délais toutes les enquêtes nécessaires en vue de mettre la main sur les auteurs directs de cet acte et leurs complices ». rapporte le même journal.
Le quotidien national Le Soleil, loin de ces deux sujets, évoque une performance « record » du Sénégal en matière de financements extérieurs, qui ont atteint « 7020 milliards FCFA en cinq ans », soit depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall.BK/PON
Le « Doing Business » de la Banque mondiale est pris dans une tourmente
Dans une révélation faite vendredi dernier au Wall Street Journal, Paul Romer a avoué que les multiples récents changements de méthodologie du rapport très coté qui classe chaque année près de 200 pays en fonction de leur climat des affaires ont été motivés par des considérations politiques. Le dirigeant cite le cas du Chili qui, selon lui, aurait été volontairement pénalisé par les auteurs dudit document.
En effet, le Chili qui présente une belle situation macroéconomique a perdu plus de 20 places depuis l’arrivée de la socialiste Michelle Bachelet en 2014. Le pays d’Amérique latine qui a constamment progressé dans le DB à partir de 2010 est passé de la 34e en 2014 au 57e rang sans raison apparente, hormis les délais de paiement des impôts exigés aux entreprises.
Selon Romer, les auteurs du DB ont terni l’image du pays à dessein.« Je veux m’excuser personnellement auprès du Chili et des autres pays qui auraient pu être affectés par ces changements », a indiqué Romer au Wall Street Journal.
L’économiste va loin et met en doute la fiabilité des quatre dernières éditions du Doing Business dont les règles ont été, selon lui taillées sur mesure pour favoriser certains pays, notamment l’Inde. Une sortie qui enfonce encore un peu plus son prédécesseur indien, Kaushik Basu, qui avait dirigé l’essentiel des changements indexés par celui qui a enseigné l’économie dans la majorité des universités les plus capées des États-Unis.
A ces révélations, la Banque mondiale a préféré jouer la carte de la prudence. Soutenant que« les indicateurs et la méthodologie du Doing Business sont conçus sans aucun pays à l’esprit (…) », l’institution basée à Washington a promis de mener une enquête externe sur les indicateurs du Chili.
De toute évidence, cette révélation qui vient du sommet même de la Banque mondiale renforce l’argumentaire des détracteurs du Doing Business, le fameux rapport qui met la peur aux trousses de tous les dirigeants de la planète. D’ores et déjà la Chine en appelle à sa suppression.Fiacre E. Kakpo
L’Afrique va surfer sur les vagues de la croissance en 2018 : Ghana 8,5 %, Côte d’Ivoire 7,9 %, Sénégal 7 %, Libye 55,1 %…
En Libye, le PIB devrait connaître une importante hausse estimée à plus de 55 %, tirée par la reprise de la production pétrolière. Le Ghana devrait progresser de 8,5 % en 2018, la Côte d’Ivoire de 7,9 %, le Sénégal de 7 %, Djibouti de 6,9 %, la Tanzanie de 6,7 %, malgré le recul de ses voisins de l’Est. L’Ethiopie devrait poursuivre avec sa dynamique de l’année dernière. Le Burkina Faso, le Bénin, la Sierra Leone et la Guinée pourraient franchir le seuil des 6 %.
Outre ces performances, l’activité économique devrait se renforcer au Nigeria et en Afrique du Sud, les deux plus grandes économies du continent qui sont sorties de récession au second trimestre 2016.
Selon la BAD, « cette amélioration ne résulte pas d’un facteur unique. Elle est le reflet d’une conjoncture internationale plus favorable, du rétablissement des prix des matières premières (principalement le pétrole et les métaux), de la demande intérieure soutenue, en partie satisfaite par la substitution des importations, et des améliorations de la production agricole ».Fiacre E. Kakpo
La BAD publie ses perspectives économiques pour 2018
«Les chocs mondiaux et intérieurs de 2016 ont ralenti le rythme de la croissance en Afrique, mais l’année 2017 a déjà été marquée par des signes de reprise », indique le rapport. « L’augmentation de la production réelle est estimée à 3,6 % en 2017, contre 2,2 % en 2016, et devrait s’accélérer pour atteindre 4,1 % en 2018 et 2019 », poursuit-il.
La BAD revoit ainsi à la baisse, ses prévisions pour 2018, et à la hausse, celles relatives à l’année 2017. Dans sa précédente édition, l’institution avait tablé sur un rebond modéré en 2017 et 2018, à respectivement 3,4% et 4,3%, prévisions rendues publiques ce lundi à Ahmedabad (Inde), dans le cadre de ses 52e assemblées annuelles.
Dans l’ensemble, précise la BAD dans le nouveau rapport des « Perspectives économiques en Afrique », la reprise de la croissance a été plus rapide que prévu, en particulier dans les économies à forte intensité de ressources, « ce qui témoigne de la capacité de résistance de l’Afrique ». La production réelle est en hausse, souligne l’institution, « ce qui reflète généralement de bonnes politiques macroéconomiques, des progrès dans les réformes structurelles (en particulier dans le développement des infrastructures) et des cadres politiques pertinents».
Par ailleurs, la banque estime que la reprise de la croissance pourrait marquer un tournant dans les pays exportateurs nets de produits de base, au sein desquels la baisse prolongée des prix à l’exportation a provoqué une contraction des recettes d’exportation et exacerbé les déséquilibres macroéconomiques.
Axé sur l’investissement massif requis dans le domaine des infrastructures, ce document que la BAD actualisera lors de ses Assemblées annuelles prévues en mai 2018, évoque également des perspectives économiques régionales pour les cinq sous-régions de l’Afrique. Nephthali Messanh Ledy
Fructueuses consultations à Abidjan entre gouverneurs d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale de la Banque africaine de développement et sa haute direction
« Les Assemblées annuelles de la Banque étaient, auparavant, le seul cadre de discussions et d’échanges entre vous, gouverneurs, et la haute direction. Nous avons décidé de rendre ce format de consultations annuelles afin d’avoir une seconde opportunité de vous écouter, de bénéficier de vos conseils avisés et d’échanger avec vous sur les enjeux de développement ainsi que les activités de votre Banque », a déclaré Adesina aux gouverneurs d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ainsi réunis.
Les ministres-gouverneurs ont saisi l’opportunité de cette rencontre pour engager un dialogue franc et direct avec la haute direction de la Banque. Ensemble, gouverneurs et haute direction se sont mis d’accord sur la mise en œuvre rapide des cinq priorités stratégiques de la Banque, dites High 5 : « nourrir l’Afrique », « industrialiser l’Afrique », « intégrer l’Afrique », « éclairer et électrifier l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».
Dans le contexte actuel de forte diminution de l’aide publique au développement, les gouverneurs d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont plaidé pour une augmentation générale du capital de la Banque africaine de développement, première institution de financement du développement sur le continent, afin de lui permettre de remplir pleinement son mandat au service de l’Afrique.
Selon une étude indépendante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), concrétiser les High 5 permettrait à l’Afrique de réaliser 90 % des Objectifs de développement durable (ODD), tout comme 90 % de l’Agenda 2063 qu’a défini l’Union africaine.
« La Banque africaine de développement est solide sur le plan financier. Nous sommes conscients des besoins considérables en ressources du continent qui sont indispensables à son développement. Sans l’Afrique, le monde n’atteindra pas les objectifs de développement durable (ODD) », a ainsi confirmé Hassatou Diop N’Sele, trésorière du Groupe de la Banque, qui assure l’intérim de la vice-présidence Finance.
« Au plus fort de la crise qui a secoué notre économie, du fait de la chute du cours de pétrole, c’est de la Banque africaine de développement que nous était venu le soutien décisif à travers un appui budgétaire conséquent, alors que d’autres partenaires étaient très réticents. Nous avons donc besoin d’une Banque forte, capable de remplir ses engagements et de nous accompagner dans la mobilisation de nos ressources internes », a estimé la ministre nigériane des Finances Kemi Adeosun.
« Nous adhérons entièrement à cette augmentation générale du capital de la Banque, a renchéri le ministre gabonais de l’Economie et des Finances, Régis Immongault, gouverneur de la Banque africaine de développement pour le Gabon. Nous sommes en effet persuadés qu’elle va donner à notre Banque les moyens de nous accompagner encore plus qu’elle ne le fait aujourd’hui dans nos efforts de développement. Nous en avons plus que besoin, alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis que sont la démographie, les changements climatiques, ainsi que les menaces sécuritaires ».
La ministre guinéenne en charge du Développement, Mama Kanny Diallo a, pour sa part, insisté sur l’urgence à donner à la Banque des ressources suffisantes pour lui permettre de continuer à assurer le leadership du développement en Afrique.
« La Banque africaine de développement est la première banque sur le terrain. Elle a permis à un pays comme le mien de s’engager dans des politiques d’amélioration de la gouvernance, de mobilisation des ressources internes. Elle nous a permis de renégocier, au mieux de nos intérêts, nos contrats miniers et d’explorer des solutions innovantes », a argué madame Kanny Diallo.
Et d’ajouter : « Au-delà du seul cas de la Guinéee, il s’agit, à travers cette augmentation du capital, de donner à la Banque les moyens de retenir la jeunesse du continent ici. La destinée de nos jeunes n’est pas d’aller mourir dans la mer ou sur les routes du désert ».
« Nous sommes très heureux de la qualité des échanges que nous avons eus. Votre déplacement suffit, à lui seul, à témoigner de votre attachement à ce que nous faisons ensemble au service de l’Afrique. Au regard de la qualité des résultats auxquels nous sommes parvenus et du climat franc et sincère de nos échanges, nous avons décidé d’inscrire désormais ces consultations régionales dans notre programmation annuelle », a conclu le président Adesina.
Les consultations sur les défis du développement en Afrique, ses perspectives économiques et l’agenda des réformes de la Banque africaine de développement se poursuivront prochainement entre la haute direction et les gouverneurs des régions d’Afrique de l’Est, du Nord et australe. Nephthali Messanh Ledy
CEDEAO : bientôt une nouvelle feuille de route pour accélérer la création de la monnaie unique
Ils ont entamé, le 17 janvier 2018, à Abuja, au Nigeria, une réunion technique préparatoire de la réunion du Comité ministériel sur le Programme de la monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Un communiqué parvenu à www.lactuacho.com renseigne qu’ils examineront également différentes propositions avant d’élaborer un projet consensuel d’une nouvelle feuille de route à soumettre à la réunion du comité ministériel prévue en février 2018 à Accra, au Ghana.
Le Commissaire chargé des Politiques macroéconomiques et de la Recherche économique de la Commission de la Cedeao, Mamadou Traoré, a rappelé à l’ouverture des travaux, que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instructions de la 4ème réunion de la Task force présidentielle pour le programme de la monnaie unique de la Cedeao, tenue le 24 octobre 2017 à Niamey, au Niger.
Les participants à cette réunion avaient demandé au Comité ministériel de se réunir dans un délai de trois mois pour proposer une nouvelle feuille de route en vue d’accélérer la création de cette monnaie.
Traoré a saisi cette occasion pour faire le point sur les avancées enregistrées dans le processus d’intégration monétaire en 2017, comme la tenue des réunions statutaires des institutions régionales, l’organisation de la 5ème rencontre de la Task force et de la 1ère réunion entre le président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza, les gouverneurs des banques centrales de la Cedeao et les directeurs généraux des diverses institutions chargées de la création de cette monnaie.
Des acquis, a-t-il dit, qui ont marqué un tournant dans la mise en œuvre des chantiers de l’intégration monétaire au sein de la Communauté ouest-africaine.
Le Nigeria tient à la réalisation d’une union économique et monétaire au sein de la Cedeao, mais toutefois, a-t-il précisé, l’intégration doit être conçue pour combler le fossé entre la vision et les réalisations tangibles.
« Si l’intégration monétaire n’est pas correctement engagée et pertinemment séquencée, elle pourrait aboutir à des résultats regrettables », a-t-il alerté. Momar Diack SECK
BRVM:la bourse en ligne opérationnelle en 2018
Les investisseurs pourront ainsi faire l’économie de la procédure « manuelle » actuelle qui passe par la saisie de la société d’Intermédiation qui, elle, se charge par la suite de passer des ordres au nom de son client.
Le dispositif va permettre la transmission automatisée des ordres d’achat ou de vente via une plateforme, la SGI n’intervenant qu’à travers un interface chargé de faire automatiquement les vérifications nécessaires au niveau des comptes titres des donneurs d’ordres.
« En l’espace de quelques secondes, l’investisseur pourra conclure son opération et donc saisir les opportunités que présentent le marché à un instant T » a indiqué Kossi Amenounve.
Au-delà des investisseurs institutionnels, cette évolution va permettre aux particuliers et boursicoteurs d’avoir une gestion plus active de leur portefeuille et contribuer à construire une véritable culture boursière dans la zone UEMOAJean-Mermoz Konandi
Prix à la Consommation en décembre 2017: Un repli de 0,2% de l’’Indice Harmonisé
« L’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation du mois de décembre 2017 s’est replié de 0,2%. Cette évolution résulte principalement de la diminution des prix des services de « Communication » et des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées ». En variation annuelle1, les prix à la consommation se sont réduits de 0,7% », note la source.
D’après l’ANSD, les prix des biens et services de « communication » ont baissé de 2,5% en décembre 2017, en rapport avec le recul du coût de la communication téléphonique (-2,8%) et des prix du matériel de téléphonie et de télécopie (-0,1%). Et en comparaison à leur niveau du mois de décembre 2016, les prix ont chuté de 6,7%.
L’Ansd de préciser que les prix des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » ont diminué de 0,4% en rythme mensuel. Et cette évolution provient essentiellement de la chute des prix des légumes frais en fruit ou racine (-11,6%), des pâtisseries, gâteaux, biscuits, viennoiseries (-20,5%) et de la volaille (-3,8%).
Toujours d’après la source, toutefois, le renchérissement des légumes frais en feuilles (+4,8%), des fruits secs et des noix (+10,3%), des poissons frais (+4,3%) et des pains (+4,0%) a amoindri cette tendance baissière. En variation annuelle, les prix de la fonction se sont contactés de 1,6%.
Le document précise qu’en décembre 2017, les prix des « boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants » ont fléchi de 0,4%, sous l’effet de la réduction de ceux des tabacs et stupéfiants (-0,4%) et de l’alcool de bouche (-1,8%). Par rapport à la période correspondante en 2016, ils se sont accrus de 0,1 %.
Et la source de préciser : « Les prix des « articles d’habillement et chaussures » ont diminué de 0,2%, en raison de la baisse de ceux des chaussures de femme (-2,7%). En variation annuelle, les prix ont été majorés de 0,5%. Les prix des services de « l’enseignement », ainsi que des « loisirs et culture » n’ont pas connu de variations sensibles au cours de la période sous revue. Par rapport à la période correspondante en 2016, ils ont augmenté respectivement de 0,6% et 2,8% ». Saër DIAL
Transactions financières : Fort accroissement du montant et du nombre de transactions mobiles
En 2016, on compte 12.583.759 opérations réalisées dans le Système Interbancaire de Compensation Automatisé (SICA-UEMOA) et évaluées à 43.609 milliards de francs CFA et 7.160.866 opérations réalisées pour une valeur de 550,5 milliards de francs CFA via la carte bancaire sur la plate-forme du Groupement Interbancaire Monétique de l’UEMOA (GIM-UEMOA).
Le nombre d’opérations via la téléphonie mobile qui s’est élevé à 735.295.071 en 2016 est largement supérieur à celui enregistré dans SICA-UEMOA, à 12.583.759 opérations. Toutefois, il convient de relever que les paiements de SICA-UEMOA et du GIM-UEMOA sont interbancaires tandis que les paiements via le téléphone portable sont pour l’essentiel de nature «intra-réseaux», eu égard à l’absence d’une plate-forme qui permettrait d’assurer leur interopérabilité. Pathé TOURE
Monnaie électronique : Orange se taille la part de lion en 2016
Les EME filiales du Groupe Orange détiennent 35,70% (13.018.752) de l’ensemble des comptes recensés dans l’Union, et 50,68% (5.798.112) du nombre total de comptes actifs. Le partenariat de la Société Orange avec la BOA au Niger porte respectivement ces taux à 37,63% et 51,33%.
Du point de vue des comptes de monnaie électronique actifs ouverts dans les livres des Institutions financières, suite à la fin du partenariat qui liait le Groupe BNP Paribas à « Orange », c’est désormais le Groupe bancaire Ecobank et particulièrement au Burkina, qui occupe la première place dans l’émission de monnaie électronique, suivi de la Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire. Pathé TOURE
Engie acquiert deux sociétés de services énergétiques en Afrique
Le groupe industriel énergétique français, n’a pas divulgué le montant de la transaction.
Les deux sociétés, qui ont des bureaux en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, sont spécialisées dans la fabrication et la distribution d’équipements notamment pour l’industrie agroalimentaire, les mines et les centres de données.
Ces acquisitions permettront à Engie de développer son offre de services énergétiques auprès de plus de clients industriels et commerciaux, des secteurs public et privé, a indiqué le groupe français.
Engie opère déjà en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale, notamment dans la production centralisée d’énergie, les mini-réseaux électriques et les panneaux solaires individuels. Ndeye Magatte Kebe
La Senelec lance sa nouvelle identité visuelle
«Certes, nous avons d’ores et déjà changé en profondeur notre entreprise. Mais, nous pouvons aussi constater que beaucoup de nos clients nous considèrent toujours comme la Senelec traditionnelle, lourde, fermée, administrative, etc. malgré nos efforts», a noté Mouhamadou Makhtar Cissé, Directeur général de ladite société.
Un fait qui, selon lui, est «logique» car, ajoute-t-il, «les clients observent que l’entreprise continue de parler, de faire de la publicité, de signer, de communiquer comme auparavant». D’où la nécessité de changer.
«Le changement, une nécessité»
Selon Makhtar Cissé, cette nouvelle identité visuelle exprime «le rôle moteur de Senelec et traduit son ambition de libérer l’énergie dont le Sénégal a besoin pour accéder à l’émergence». Et s’appuie sur les trois notions-clés de technicité, de proximité et de modernité qui, liées ensemble, dessinent le nouveau visage de son entreprise.
Selon le patron de la Senelec, le coût global de ce projet de changement est estimé à moins de 150 millions de francs Cfa. Et l’objectif de la Senelec est de bâtir une centrale électrique virtuelle afin de permettre aux clients de «comptabiliser des économies d’énergie».
«Un meilleur traitement des clients»
Et pour relever le défi du développement de la société, le patron de la Senelec compte beaucoup sur le soutien des clients.
La Senelec veut également travailler pour diminuer l’importation de produits électriques au Sénégal. Parce que, selon son Directeur général, «on ne peut pas atteindre l’électrification universelle dans un pays en important même des ampoules».
Une situation à laquelle Makhtar Cissé veut trouver une solution. «Il est temps de bâtir une petite industrie électrique. Et Senelec y travaille déjà», a noté Makhtar Cissé.
Le maillage en réseau de transport se poursuit
Marché européen- Aucune interdiction de l’arachide du Sénégal
«En tant qu’autorité compétente pour les contrôles sanitaires et phytosanitaires des produits agricoles destinés à l’exportation, nous avons l’obligation d’apporter certaines précisions pour lever toute équivoque », lit-on dans un communiqué de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV). Cela fait suite à un article paru dans un site web du Sénégal, posté le 16 janvier 2018, et qui est relatif à une supposée « interdiction des produits arachidiers du Sénégal dans les marchés de l’UE », du fait de l’aflatoxine. Pour le Dr Emile Victor Coly, il ne s’agit guère d’une interdiction des produits arachidiers, origine Sénégal, mais plutôt du renforcement des contrôles aux points d’entrée communautaire de l’Union européenne (UE), conformément au Règlement 669/2009 de la Communauté européenne, en son annexe I. A l’en croire, l’inscription des produits dans cette annexe aura pour conséquence que les lots d’arachides et de produits dérivés en provenance du Sénégal, devront être présentés aux points d’entrée désignés (PED) de l’UE, où ils seront systématiquement soumis à des contrôles documentaires et, avec une fréquence de 50% à des contrôles d’identité et des contrôles physiques.
4 microgrammes par kg autorisés par l’UE
Marché complémentaire de la Vdn : L’Armp accorde à l’État ce que la Dcmp lui a refusé
En guise d’argument, l’État, par le biais de l’Ageroute, avait demandé à la Dcmp de lui donner l’autorisation de conclure le marché complémentaire, arguant que les réalisations « initialement prévues dans le marché de base et indispensables à la fonctionnalité et à la sécurité de la route, ont été revues à la hausse ». Par exemple, il est prévu la pose de glissières de sécurité en béton, des bordures de Type T4 afin d’empêcher le stationnement de véhicules sur les trottoirs. Il soutient que ces travaux sont « indissociables et techniquement liés aux travaux du marché de base et que leur réalisation par une autre entreprise peut engendrer un problème de gestion d’interfaces et de responsabilités ». Et même Ageroute argumente que confier ces travaux à une autre entreprise, « pourrait renchérir le cout du projet », à cause de nouvelles installations.
Pourquoi la Dcmp a émis un avis négatif
Cependant, à la différence de la Dcmp, le Comité de règlement des différends (Crd) de l’Armp, lui, « constate que dans le devis du marché complémentaire, l’essentiel des travaux ne figurait pas dans le marché de base, notamment l’éclairage des ouvrages d’art, la modification des bordures, la réalisation de galeries ou fourreaux et du mur de soutènement. » Concluant donc que les conditions requises pour passer un marché complémentaire « sont remplies », le Crd, par sa décision N263-17, a autorisé Ageroute à conclure avec le Groupement Sintram/Houar, ledit marché complémentaire. Youssouf SANE –
LE SÉNÉGAL VEUT AMÉLIORER SON OUVERTURE MARITIME
Le Sénégal a concédé plus de 500 hectares à des investisseurs privés à Sendou à 35 km de Dakar pour un coût total de plus 290 milliards de FCFA.
Selon le ministre Oumar Sarr en charge de l’exploitation maritime, le port minéralier et vraquier d’une capacité de 7millions de tonnes dès sa première année d’exploitation va transformer la localité qui vient d’accueillir une nouvelle centrale électrique, en un véritable hub industriel de référence dans la sous-région ouest africaine.
Avec le port autonome de Dakar, seuls quelques navires relativement de petite taille accostent au Sénégal du fait de la profondeur limitée du chenal, a déclaré Aleksander Zalakosta, directeur financier de l’entreprise Sénégal Minergy Port en charge du projet.
Il annonce la construction à terme à Bargny-Sendou d’un port de 18 mètres de tirant d’eau, soit l’un des plus profonds d’Afrique dit-il, à même d’accueillir de plus gros navires de 120 milles tonnes et plus sur la côte sénégalaise.
Les grands navires pourraient en effet influencer toute la chaîne d’importation jusqu’aux prix des produits plus accessibles pour le consommateur local, a ajouté Monsieur Zalakosta.
Le nouveau port minéralier et vraquier de Bargny-Sendou est structuré en 3 terminaux dont le premier consacré aux produits liquides est un dépôt pétrolier d’une capacité de 2,5 millions de tonnes et un centre de stockage de gaz.
Le deuxième terminal va accueillir le gros de l’exploitation minière du Sénégal, phosphates de Matam au Nord, fer, bauxite, Zircon et autre alumine de l’Est.
Le 3ème terminal est une offre industrielle complète pour les céréales ensachées surplace, les oléagineux, la chaudronnerie et la production des matériaux de construction.
Très peu de jeunes sont enclins à quitter leur village dit-il, préférant l’activité artisanale à l’encombrement urbain au centre-ville de Dakar.
Ils sont une forte communauté de pêcheurs, premiers bénéficiaires du chantier pour ses 2500 emplois selon le promoteur.
Selon le Premier ministre Mohammed Abdallah Boune Dione qui avait posé la première pierre en décembre 2017, la nouvelle zone industrielle contribuera à améliorer l’ouverture maritime du Sénégal afin que ses ressortissants puissent profiter de sa position géographique privilégiée à la lisière du continent.
Appleby ou le scandale des Paradise Papers: Des Libanais du Sénégal éclaboussés
Wehbé, Assan Khalil, Alain Khalil, Sasso Fuad A… Le journal promet de revenir dans les jours à venir avec d’autres révélations sur ce scandale.
FAIBLESSE DU TAUX DE RECOUVREMENTS DANS LA VILLE DE RUFISQUE :Le maire et les mauvais payeurs
La nouvelle stratégie adoptée par les autorités rufisquoises est un défi, selon le maire, pour qui « la patente et l’impôt constituent 91% du budget. La deuxième mamelle de la ville, c’est l’impôt sur le bâti ». Par conséquent, a tenu à indiquer le premier magistrat de la vieille ville, « iI faut affiner les instruments pour le recouvrement intégral des recettes de la ville ». Ce qui facilitera le travail de la direction générale des impôts et domaines dans l’identification des ressources de la ville. « Avec la disposition de ces données, la Dgid va avoir accès à des données fiables afin de les intégrer dans le dispositif pour améliorer les recettes de la ville ». Tout en persistant : « Nous pensons mettre en place une division des recettes, parce que nous réclamons l’impôt bâti sur les infrastructures de production et non sur la distribution. »
Dans sa croisade contre le faible taux de recouvrement dont est confrontée Rufisque, en collaboration avec l’Ong Millénium Promise, Daouda Niang précise avoir reçu l’agrément de la direction générale des impôts et domaines PAPE MOUSSA GUEYE
Présentation des voeux du Meds «2018 sera l’année des grandes réalisations»
Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a sacrifié, hier, à l’occasion des Mercredis du Meds, à la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux. ‘’Monsieur le Président, vous constituez pour chacun d’entre nous un ami, un conseiller avisé qui sait procurer conseils et réconforts, dans une totale discrétion.’’ Ce sont, en quelques mots, la substance du message que le coordonnateur du Meds, le jeune et dynamique Matar Faye, a adressé à M. Mbagnick Diop au nom de tous les membres. A son tour, le Président du Meds a présenté ses meilleurs vœux à son équipe, avant d’annoncer les grands chantiers qui attendent l’organisation patronale pour cette nouvelle année. ‘’2018 sera pour le Meds l’année des grandes réalisations’’, a annoncé M. Diop. Mieux, ‘’2018 sera une année de réussites multiples aiguillonnées par l’ardeur du travail, le raffermissement de la confiance placée en nos entreprises, l’usage rationnel des ressources et la garantie des résultats dans la production des biens et services et l’énergie professionnelle dans l’exécution des labeurs’’, a-t-il formulé. M. Diop a tenu à féliciter tous les membres du Meds pour les performances consolidées en 2017. Une année durant laquelle le Meds a démontré qu’il compte et pèse dans le monde des affaires, la gouvernance publique, l’économie et la marche du Sénégal.
Bientôt un bréviaire du Meds
Massacre de Boffa : la gendarmerie procède à de nouvelles arrestations
Aux dernières nouvelles, la situation a évolué, puisqu’outre ces 22 interpellations, il y a eu, selon nos sources, de nouvelles arrestations.
AUTOUR DE LA PAIX EN CASAMANCE :Parfois, il vaut mieux se taire que de dire n’importe quoi Par Baba Gallé DIALLO
Réagissant à la sortie médiatique des cadres casamançais, M. Abdoulaye Makthar Diop Grand Sérigne de Dakar dit : « Ceux qui ont parlé m’ont poussé à me demander si ces derniers ne sont pas des plénipotentiaires des rebelles. Comment peut-on excuser ce crime sous le prétexte que ces jeunes sont allés couper du bois. Ceux qui détruisent les forêts en Casamance ont de scieries, des camions bennes. Ce ne sont pas de pauvres étudiants qui ramassent de brindilles et des fagots qui détruisent la foret »
Il conclut : « Après 35 ans, la résolution d’un conflit armé est réglée par les armes et c’est au terme de cela qu’il y a la paix ».
Oh là là ! Propos très regrettables. Le Grand Sérigne de Dakar M. Abdoulaye Makthar Diop a oublié sous le coup de l’indignation que ce sont des sénégalais qui tirent sur des sénégalais. Et le Sénégal est le seul perdant. On n’éteint pas le feu par le feu. A-t-il pensé à l’impact que ces propos pourraient provoquer dans le cœur et l’esprit des casamançais ?
Je rappelle que les cadres casamançais ne sont pas les seuls à donner leur opinion suite à la tuerie de Bafo. Même si, je ne partage pas leur point de vue, cependant, je leur reconnais le droit d’exprimer leur opinion. Si ce droit leurs est dénié, je me battrais pour que ce droit leurs soit reconnu.
Dans la réaction du Grand Sérigne de Dakar M. Abdoulaye Makthar DIOP avec tout le respect qu’on lui doit, il faut reconnaitre que l’émotion l’a emporté sur la raison. Cependant, il faut également, tout de suite souligner qu’il est libre de ses opinions et de la façon de les exprimer. Mais quand on est Grand Sérigne de Dakar, imbu d’une grande expérience de l’administration et de l’Etat, on doit pouvoir maitriser sa colère et éviter de mettre de l’huile sur le feu devant les micros des medias.
C’est le lieu de souligner la responsabilité des médias dans la construction de la paix et de la cohésion sociale. La question de la Casamance est très sensible. Et pour ne pas donner raisons aux irrendistes casamançais, quel que soit notre degré d’indignation, on ne doit pas perdre de vue et le sens de la mesure et le souci de la justesse des mots qu’on utilise. Dans le cas des journalistes, ils peuvent opérer des filtrages justifiés pour participer à construction de la paix en Casamance.
Par ailleurs, hormis la sortie médiatique du Grand Sérigne de Dakar M. Abdoulaye Makthar Diop, celle du Conseiller politique du Président Macky SALL, M. Luc Sarr visant à expliquer l’absence de ce dernier à Ziguinchor a également retenu mon attention.
Faut-il le rappeler, le Président Macky Sall est le Président de tous les sénégalais. Il est le mieux renseigné de tous les sénégalais. A mon humble avis, j’estime que cette sortie médiatique est inappropriée et ne cadre pas avec la vision politique du chef de l’Etat, gardien de la constitution et de l’intégrité territoriale dans un Senegaal de tous et pour tous. A ce que je sache, tous les sénégalais sont d’égale dignité, que l’on soit de Dakar, ou de Saint Louis ou de Kédougou ou de Matam. Bref ! Cette sortie médiatique ne renforce ni la cohésion nationale et n’apporte aucune plus-value politique au Président M. Macky SALL.
Pour rappel, le Sénégal est un Etat organisé. M. Luc Sarr Conseiller politique, n’est ni porte-parole du Président de la république, ni porte-parole du gouvernement et ni porte-parole du Ministre de l’intérieur. Dans ce cas, à quoi bon de vouloir justifier l’absence du Président Macky Sall à Ziguinchor alors qu’il n’a ni la légitimité et ni la légalité de le faire. En tant que conseiller politique, il doit pouvoir savoir que ce n’est pas à lui de justifier cette absence sauf s’il est délégataire du Président Macky Sall. Je considère jusqu’à preuve du contraire, que, s’il y a une justification à apporter à cette absence, ce n’est pas à lui que cela incombe.
Comparaison n’est pas raison. Récemment, on a assisté quasiment à la même situation avec Mme Mimi Touré, ancienne Ministre de la Justice et ancienne Première ministre relativement à la question des recouvrements des biens supposés mal acquis. Le problème avec la sortie médiatique de Mme Mimi Touré, ce n’était pas que les informations qu’elle a livrées n’étaient pas crédibles. Ce qu’on lui a reproché, c’est d’avoir rendu public des informations dont elle n’avait ni la légalité et ni la légitimité de faire.
La communication politique est un exercice difficile. Si elle est technique, son contenu s’inspire de la réalité du contexte. On ne peut pas bien communiquer en ignorant le contexte dans lequel on élabore sa stratégie de communication. Ainsi, en voulant communiquer, il est toujours important au-delà de l’intention de communiquer, de bien réfléchir sur l’opportunité et la légitimité de communiquer. Ai-je le droit de communiquer sur le sujet ? Ai-je la légitimé de communiquer sur le sujet ? Si oui. Dans ce cas, il faudra répondre aux questions suivantes. Quel est mon message ? Quelle est ma cible? Pourquoi faut-il communiquer ici et maintenant ? Par quel canal vais-je communiquer pour atteindre ma cible ? Etc.
Le Grand Sérigne de Dakar M. Abdoulaye Makthar Diop comme M. Luc Sarr, Conseiller politique du Président Macky Sall, en ayant choisi un canal de communication de masse pour s’exprimer ont choisi volontairement ou involontairement comme cible de leur message respectif, le grand public.
Malheureusement, ni les propos du Grand Sérigne de Dakar M. Abdoulaye Makthar Diop ni ceux de Luc Sarr Conseiller politique du Président Macky Sall n’ont eu pour objectif de rassembler les sénégalais. Au contraire, ils ont tendu à nous diviser et n’ont apporté aucune plus–value à la cohésion nationale et à la construction de la paix en Casamance. Au total, ce que je crois, parfois, il vaut mieux se taire que de dire n’importe quoi. Que Dieu bénisse le Sénégal !Vive le Sénégal !Vive la république !Baba Gallé DIALLO Email : babadediana@gmail.com
Faut-il réformer la couverture maladie universelle ?Par Dr Mohamed Lamine LY
La première question, qui se pose alors, est celle de savoir, comment mettre en œuvre un programme de CMU qui, rappelons-le, entre dans le cadre du financement de la Santé, sans moyens financiers. Cette situation est d’autant plus regrettable que les autres sources de financement comme les fonds de dotation logés dans les collectivités locales et les allocations de l’Etat central, dont la répartition est loin de répondre à des critères pertinents, sont le plus souvent insuffisantes et peinent à parvenir aux structures sanitaires.
DES STRUCTURES SANITAIRES DE MOINS EN MOINS ACCESSIBLES
-La majoration des tarifs des prestations ainsi qu’une politique de recouvrement agressif dans la quête désespérée de ressources financières pour suppléer aux défaillances de l’Etat central,
-Une spirale d’endettement auprès des fournisseurs, qui finit par aboutir à une perte de solvabilité aggravée par le fait que les maigres ressources disponibles sont accaparées par une masse salariale démesurée couplée à un système indemnitaire coûteux,
-La détérioration de la qualité des soins à cause d’innombrables ruptures de services dues à diverses raisons (équipements en panne par défaut de maintenance, déficit de ressources humaines, non-disponibilité de médicaments, de consommables…).
Tout cela a pour résultat, la perte d’attractivité des structures publiques, qui finissent par être délaissées au profit de cabinets médicaux luxueux et de cliniques huppées.
UN MOUVEMENT MUTUALISTE ENCORE EMBRYONNAIRE
Il y a également une tendance à vouloir faire des mutuelles, des auxiliaires du programme de la CMU, de les instrumentaliser à des fins politiciennes et clientélistes, au lieu de respecter leur autonomie. Cela conduit au non-respect de certaines étapes pour la mise en place des mutuelles, (information, sensibilisation et diagnostic communautaire, comité d’initiative, étude de faisabilité, collaboration avec les structures de soins, assemblée générale constitutive…).
Par ailleurs, la crédibilité et l’efficacité des mutuelles sont affectées par la multiplicité des mécanismes d’assurance-maladie, dont certaines sont directement gérées par les administrations sanitaires (politiques de gratuité au profit des enfants de 0-5 ans, des femmes enceintes éligibles aux césariennes et des personnes âgées), tandis que d’autres sont spécifiques à certaines couches (élèves). On a parfois l’impression, que les décideurs politiques sont davantage obnubilés par le désir d’user d’artifices pour gonfler les taux de couverture administrative, en fixant des objectifs irréalistes (75% en 2017), que par le souci rendre la protection sociale plus effective et de l’élargir