En 2024, les sénégalais accepteront ils d’élire un autre fonctionnaire milliardaire pour nous diriger ?

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L’éthique et la fortune illicite des candidats qui veulent diriger le Sénégal en question. En 2024, les sénégalais accepteront-ils d’élire un autre fonctionnaire milliardaire  pour diriger ?  Cette question est essentielle pour l’avenir du pays puisque ceux qui se positionnent comme les successeurs les plus en vue pour 2024 sont tous des fonctionnaires devenus milliardaires. L’UNIS et son candidat comptent faire de cette question un thème de la précampagne pour éveiller et avertir les sénégalais afin qu’ils ne votent pas et ne parrainent pas ces candidats. Après toutes les expériences vécues par les sénégalais sur la corruption, le détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite, comment pouvons-nous encore accepter de porter  un vote populaire sur les hommes qui incarnent ce qu’il y a de pire dans notre service public ?

Alors qu’Abdoulaye Wade et Idrissa Seck n’étaient pas riches avant d’arriver au pouvoir, mais le sont devenus durant son exercice, et en ont même fait la source de leur séparation, Macky Sall a pu cacher sa fortune avant d’être élu. Les sénégalais ont compris qu’il était un fonctionnaire milliardaire seulement après son élection. Depuis il refuse de faire sa déclaration. Fort de ces expériences et des conséquences sur notre gestion publique, les sénégalais doivent faire de la question éthique un facteur d’élimination des candidats. Autrement, ce sera bis repetita, comme sous le régime de Macky Sall et d’ Abdoulaye Wade.

Comment présenter Amadou Ba comme un potentiel président du Sénégal, ce fonctionnaire  des impôts et domaines qui n’a jamais fait le secteur privé, est pourtant devenu un milliardaire dont la fortune incontestée serait si immense, qu’il serait  plus riche que les patrons du secteur privé et même plus riche que Macky Sall.  Jamais il n’a entrepris au sein de la DGID et du ministère des finances des mesures de lutte contre la corruption. C’est sous son magistère que le scandale des terres de Bambilor et de la CDC a eu lieu avec Abdoulaye Wade.  Peut-il faire comme s’il n’était pas concerné. Comment s’est-il enrichi ?

Comment présenter Karim Wade comme un futur président de la République, un homme devenu milliardaire dès  l’arrivée de son père au pouvoir et son positionnement dans l’État. Les rapports 2013 et 2014 de l’IGE  sont là pour nous  détailler ses dépenses somptuaires et sa gestion scandaleuse des ressources de l’ANOCI.  Son père Abdoulaye Wade et sa sœur Sindiély y sont cités comme ceux qui ont détourné des chèques de milliards donnés par des pays étrangers et ayant profité du FESMAN pour  s’enrichir, passant le budget de ce festival de 5 milliards à 80 milliards alors que les sénégalais étaient dans les difficultés. Voilà une famille qui a dilapidé les ressources de ce pays, alors que les sénégalais avait porté Wade au pouvoir  avec l’espoir qu’il serait un homme honnête et juste. Des dizaines de milliards dilapidés dans des villas présidentielles fictives et un bateau  loué à 5 milliards pour la fiesta. Comment cette famille, Karim Wade et son parti peuvent-ils prétendre encore revenir nous diriger ?   Considèrent-ils les sénégalais comme des citoyens amnésiques, serviles et indignes qui seraient leurs esclaves ? Ils pourraient le croire si le sénégalais continuent de les élire.

Comment présenter Khalifa Sall comme un futur président de la République, lui aussi fonctionnaire devenu milliardaire par le seul exercice du pouvoir. Khalifa Sall n’est pas blanc comme il voudrait le faire croire. Il est un contre-exemple d’intégrité et de bonne gestion. Avoir fait comme Pape Diop, veut simplement dire que Pape Diop aussi a fait preuve de mécanismes similaires de mauvaise gestion des ressources publiques. Ils sont donc pareils. Quoique les sénégalais aient pu ressentir de la compassion face à leur poursuite sélective, il reste que Khalifa Sall est devenu riche et milliardaire par le seul fait des ressources publiques. Ses honoraires de consultant occasionnel n’ont pu justifier sa fortune. Oumar Sarr, l’actuel ministre des mines, avait aussi essayé de justifier sa fortune par des honoraires de consultant. Les consultants à temps plein qui ont travaillé toute leur vie  savent bien ce que c’est.

Aly Ngouille Ndiaye est directement impliqué dans l’octroi illégal du contrat à Frank Timis, avec Samuel Sarr et Karim Wade, Abdoulaye Wade, Macky Sall et Aliou Sall, tout comme dans la capitulation précoce, suspecte et incompréhensible de l’affaire Mittal contre Etat du Sénégal. Lui aussi ne peut se présenter comme  un chevalier blanc sans faute.

Abdoulaye Daouda Diallo et Abdoulaye Diouf Sarr sont les deux grands responsables des fonds de 1000 milliards de la COVID. Le scandale de ce dossier ne fait que commencer. Ils devraient attendre son épilogue pour prétendre se présenter, leurs responsabilités directes étant indéniables. S’il n’y allait que d’eux, ce scandale serait resté inconnu. Comment pourraient-ils demain assurer la transparence sur toutes nos ressources publiques.    Du reste, leurs fortunes ne peuvent aussi s’expliquer par le seul fait de leurs émoluments de la fonction publique.

Idrissa Seck, malgré ses explications et expériences dans le secteur privé, n’est jusque-là pas parvenu à éclairer les sénégalais sur sa fortune acquise pendant qu’il était au pouvoir. Après tout, il n’était certainement pas milliardaire avant 2000, tout comme Abdoulaye Wade.  C’est après leur arrivée en 2000 que les querelles de milliards ont éclaté au sein de ce duo.  Concernant son conflit avec Wade,  il avait promis de ramener des fonds qu’il aurait mis en lieu sûr, sans suite jusque là.  Les  7 milliards de Taiwan et les prêts de milliards de Wade à Samuel Sarr qui ont atterri au tribunal de Dakar, sont  d’autres  exemples d’affaires sur lesquelles Wade, Idrissa Seck, Macky Sall ont des éclaircissements à apporter.  Tous, ils ont préféré taire ces scandales pour leur entente.

Ces scandales montrent à suffisance que le renouvellement de la gouvernance passe par l’élimination des candidats qui portent en leur sein des méthodes d’enrichissement illicite. L’UNIS invite ces acteurs à éclaircir ces dossiers et leurs fortunes personnelles. Cette fois ci, les sénégalais poseront les questions et demandent des explications claires et concises.

Enfin, l’UNIS invite Macky Sall à faire sa déclaration de patrimoine dès maintenant et de ne pas attendre 2024 pour le faire. Cela permettra de prendre le peuple sénégalais à témoin.

Amadou Gueye, Président de l’UNIS




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