Sen Revue de Presse du Mardi 07 Mai 2019

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KÉDOUGOU:L’OMVS PRÉOCCUPÉE PAR LES IMPACTS NÉGATIFS DE L’ORPAILLAGE

Kaolack 6 mai (APS) – Une mission de l’OMVS séjourne à partir de ce lundi sur les sites d’orpaillage des régions de Kédougou et Kayes (Mali) pour sensibiliser les populations et les différents acteurs sur les impacts négatifs de cette activité, a appris l’APS.
La mission vise à sensibiliser les acteurs ’’pour une meilleure pratique d’orpaillage ainsi qu’une prise de conscience des dangers que les exploitations traditionnelles représentent pour l’écologie et l’état sanitaire des populations du bassin’’, souligne le Haut-commissariat de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) dans une note remise à la presse.
’’De nos jours, l’orpaillage traditionnel constitue, pour les populations locales, un moyen d’amélioration des conditions de leur subsistance’’, indique le Haut-commissariat, soulignant une évolution importante de la pratique qui a perdu ’’son caractère saisonnier’’
Selon cette source, ’’les sites d’orpaillage restent ouverts tout au long de l’année, malgré l’interdiction des autorités qui implique leur fermeture pendant la saison pluvieuse’’.
L’OMVS signale que ’’le suivi de la qualité de l’eau est un aspect important à prendre en compte dans la gestion des ressources en eau compte tenu des impacts des différents rejets qui peuvent nuire gravement à la qualité des eaux et aux usages qui en sont faits’’.
Selon cette note, ’’les principales sources de pollution s’articuleraient autour des villes, des zones d’irrigation des pratiques courantes et les matériels utilisés ainsi que le mode d’extraction ont évolué considérablement avec le développement de la technique et de la technologie’’.
’’De l’usage des outils traditionnels, on est passé à l’usage de machines et de produits chimiques dangereux et hautement toxiques (mercure, cyanure, etc…) avec utilisation de méthodes et techniques modernes sans garantie de respect des normes de sécurité à appliquer’’, relève le document.
Par conséquent, justifie l’OMVS, ’’la gestion rationnelle de l’environnement pour son utilisation durable est une nécessité incontournable pour assurer le bien-être des populations présentes et des générations futures dans la zone minière de la Falémé et d’autres affluents du fleuve Sénégal’’.AMD/OI
SITUATION ÉCONOMIQUE :Les précisons de la Direction de la prévision et des études économiques
DakarTimes-La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) rattachée au ministère de l’Economie et des Finances a fait le point sur l’activité économique au mois de mars 2019. Cet exercice de la Dpee a permis de constater, entre autres aspects, une «bonne tenue de l’activité en mars 2019», une augmentation «modérées» des ressources budgétaires, le déficit budgétaire. Le document dont nous vous proposer ci-après, renseigne aussi que le Fonds international monétaire (FMI) a «révisé à la baisse la croissance économique mondiale».
«Rebond de l’activité du primaire en mars 2019»
Au mois de mars 2019, le secteur primaire (hors agriculture et sylviculture) a rebondi de 9,3%, en variation mensuelle, après son repli du mois précédent. Cette situation traduit les performances du sous-secteur de l’élevage (+13,7%), la pêche s’étant contractée de 1,6% sur la période. Sur une base annuelle, le secteur primaire hors agriculture et sylviculture s’est, par contre, légèrement replié (-0,4%) en mars 2019, en liaison avec les contreperformances de la pêche (-9,0%).
«Progression de l’activité du secondaire en mars 2019»
En mars 2019, le secteur secondaire a progressé de 11,3%, en variation mensuelle, principalement, soutenu par la fabrication de produits agroalimentaires (+18,6%), la sous-branche «filature, tissage et ennoblissement textile» (+44,2%), la construction (+12,8%), et les activités extractives (+8,3%). Par contre, de faibles résultats sont observés dans le «travail de cuir et la fabrication d’articles de voyage et de chaussures» (-57,7%), le «sciage et rabotage de bois» (23,6%), les industries chimiques (-27,5%) et la fabrication de produits pharmaceutiques (-44,7%). Sur un an, une consolidation de 5,6% est notée dans le secteur secondaire, au mois de mars 2019, particulièrement portée par la fabrication de produits agroalimentaires (+14,7%), les activités extractives (+31,6%), la sous-branche de «filature, tissage et ennoblissement textile» (+16,3%) ainsi que la «production et distribution d’électricité et de gaz» (+13,3%). Cette évolution est, toutefois, atténuée par les faibles résultats du «travail de cuir et fabrication d’articles de voyage et de chaussures» (76,5%), du «sciage et rabotage de bois» (-39,9%) et de la «fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction» (-9,9%).
«Hausse des exportations» 
Les exportations de biens sont évaluées à 203,3 milliards au mois de mars 2019 contre 171,1 milliards le mois précédent, soit une hausse de 18,8% (+32,1 milliards). Cette situation reflète l’augmentation des ventes à l’extérieur de produits pétroliers (+21,7 milliards), de produits alimentaires (+7,6 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (+3,7 milliards) et d’or brut (+3,2 milliards). S’agissant des exportations de produits alimentaires, la progression observée est liée aux ventes à l’extérieur de produits arachidiers (+4,7 milliards), de légumes frais (+1,7 milliard) et de produits halieutiques (+1,2 milliard). En revanche, des contractions respectives des exportations de titane (-7,2 milliards), de ciment (-0,9 milliard) et de zircon (0,8 milliard) sont notées sur la période. Comparativement à la même période de l’année précédente, les exportations de biens ont affiché une hausse de 42,6% (+60,7 milliards) en mars 2019, notamment imputable aux produits pétroliers (+19,1 milliards), aux produits alimentaires (+15,5 milliards), à l’or brut (+15,2 milliards), à l’acide phosphorique (+5,3 milliards) et au zircon (1,4 milliard).
La hausse des exportations de produits alimentaires est essentiellement due aux produits arachidiers (+9,7 milliards) et halieutiques (+5,5 milliards). Toutefois, les exportations de titane et de ciment se sont respectivement repliées de 2,1 milliards et 2,0 milliards, sur la période. Sur le premier trimestre 2019, les exportations de biens se sont confortées de 44,5% (+171,1 milliards), relativement à la même période de 2018. Cette évolution est essentiellement attribuable aux produits alimentaires (+50,3 milliards), à l’acide phosphorique (+42,2 milliards), à l’or brut (+41,3 milliards), aux produits pétroliers (+14,8 milliards), aux «engrais minéraux et chimiques» (+8,0 milliards), au titane (+6,8 milliards) et au zircon (+5,4 milliards). Cependant, les exportations de ciment se sont inscrites en baisse de 3,6 milliards sur la période.
S’agissant des exportations du Sénégal vers l’UEMOA, elles sont estimées à 37,1 milliards au mois de mars 2019 contre 31,9 milliards le mois précédent, soit une progression de 16,2% (+5,2 milliards). Elles ont, ainsi, représenté 18,2% de la valeur totale des exportations de marchandises au titre du mois de mars 2019 contre 18,6% un mois auparavant. La part des produits acheminés vers le Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans l’Union, est passée de 58,3% à 53,4% sur la période, en repli de 4,9 points de pourcentage. Les engrais (minéraux et chimiques) et le ciment sont les principaux produits exportés vers le Mali en mars 2019, avec des parts respectives de 32,1%, et 24,7%.
«Baisse des importations» 
Concernant les importations de biens, elles sont passées de 350,9 milliards au mois de février 2019 à 310,1 milliards au mois de mars 2019, soit une baisse de 11,6% (-40,8 milliards). Cette situation est attribuable aux produits pétroliers (-38,0 milliards), aux produits alimentaires (-14,8 milliards) et aux «véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles» (-5,9 milliards). La baisse des importations de produits alimentaires est en liaison avec le «froment et méteil» (-8,3 milliards), le riz (-7,3 milliards) et le maïs (-1,4 milliard). En revanche, les importations de «machines, appareils et moteurs» et d’«huiles et graisses animales et végétales» se sont respectivement consolidées de 15,0 milliards et 2,7 milliards, en rythme mensuel. Sur une base annuelle, les importations de biens ont progressé de 3,2% (+9,7 milliards), au mois de mars 2019, portées par les «machines, appareils et moteurs» (+18,0 milliards), les produits pétroliers (+4,1 milliards) et les «véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles» (+2,9 milliards). Le renforcement des importations de produits pétroliers est imputable à leur composante raffinée (+4,1 milliards), les achats d’huiles brutes de pétrole ayant baissé de 24 millions.
Par ailleurs, les importations de produits alimentaires ont reculé de 10,7 milliards sur la période, en rapport, principalement, avec le maïs (-4,7 milliards), le «froment et méteil» (-3,0 milliards) et le riz (-3,0 milliards). Sur le premier trimestre de 2019, les importations de biens se sont accrues de 22,8 milliards, comparativement à la même période de 2018, pour s’établir à 965,5 milliards. Cette évolution est soutenue par les achats de «machines, appareils et moteurs» (+12,4 milliards) et de «véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles» (+10,2 milliards). En revanche, les importations de produits pétroliers et alimentaires se sont respectivement repliées de 8,2 milliards et 7,5 milliards sur la période. La baisse des importations de produits alimentaires est attribuable au riz (-6,0 milliards) et aux huiles et graisses animales et végétales (-5,8 milliards) alors que celle des produits pétroliers est liée aux huiles brutes de pétrole (27,9 milliards). Les achats de produits pétroliers raffinés se sont, pour leur part, accrus (+19,7 milliards).
Concernant les importations de biens en provenance des pays de l’UEMOA, elles sont évaluées à 9,3 milliards au mois de mars 2019 contre 4,0 milliards le mois précédent, soit une hausse de 5,3 milliards. Elles ont, ainsi, représenté 3,0% de la valeur totale des importations de biens au mois de mars 2019 contre 1,1% le mois précédent. La Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone, avec une part évaluée à 48,7% en mars 2019 contre 90,1% le mois précédent. Les achats en provenance de ce pays ont principalement porté sur les «fruits et légumes comestibles», les «bois et ouvrages» et les «matières plastiques artificielles», avec des parts respectives de 18,1%, 7,5% et 7,4%.
Au cours du 1er trimestre de 2019, la gestion budgétaire a été marquée par une accélération significative des dépenses publiques associée à une hausse modérée des ressources budgétaires. En effet, les ressources mobilisées à fin mars 2019, évaluées à 529,6 milliards, se sont accrues de 5,8% tandis que les dépenses ont fortement augmenté, de 57,3% en glissement annuel, atteignant 1014,8 milliards. Au total, le déficit budgétaire est estimé à 485,2 milliards contre un déficit de 144,7 milliards à la même période de l’année précédente.
«Hausse des ressources budgétaires» 
S’agissant des ressources, elles sont constituées essentiellement de recettes budgétaires (511,1 milliards) et de dons (18,5 milliards). En glissement annuel, les ressources se sont confortées de 29,1 milliards (soit +5,8%). Cette progression est tirée par les recettes fiscales qui se sont accrues de 11,3% permettant ainsi de contenir la baisse de 41,9% des dons. Concernant les recettes fiscales, leur progression est essentiellement sous-tendue par la bonne tenue de l’impôt sur le revenu, de la TVA à l’import et des droits de douane. En effet, en cumul à fin mars 2019, les recouvrements de l’impôt sur le revenu (99,5 milliards), de la TVA à l’import (91,6 milliards) et des droits de porte (63,9 milliards) se sont respectivement accrus de 12,5%, 13,5% et 9,2%. Cette dynamique a, toutefois, été amoindrie par les replis respectifs, de 13,5% et 13,1%, de la collecte des droits d’enregistrement et de timbre et de la TVA intérieure. Quant aux recettes non fiscales, elles sont chiffrées à 20,8 milliards, en baisse de 2%, en liaison avec les recouvrements au titre des revenus des domaines (-15,1%) et les dividendes (-29,6%). La baisse des dons relève, pour sa part, aussi bien de leurs composantes budgétaire et en capital qui se sont respectivement contractés de 66% et 26,7% pour se situer à 4,2 milliards et 14,3 milliards.
«Exécution soutenue des dépenses publiques» 
Au titre des dépenses publiques, elles ont augmenté de 57,3% en glissement annuel, passant de 645,3 milliards à fin mars 2018 à 1014,8 milliards à fin mars 2019. Cette orientation traduit la hausse sur les dépenses d’investissement, les intérêts sur la dette, la masse salariale ainsi que les transferts et subventions. En effet, les investissements globaux sont ressortis à 422,4 milliards en fin mars 2019 contre 220,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 91,6% tirée autant par les investissements financés sur ressources internes (220 milliards) que par celles sur ressources externes (202,4 milliards), en liaison avec l’accélération des programmes d’investissement de l’Etat et le report des dernières opérations non dénouées en fin 2018. Les charges d’intérêt sur la dette (116 milliards) et la masse salariale (182,7 milliards) se sont également confortées respectivement de 54% et 15,9%. La progression des intérêts sur la dette traduit notamment l’impact de l’échéance de l’Eurobond. Au niveau des dépenses courantes, elles sont passées de 191,9 milliards à fin mars 2018 à 293,7 milliards à fin mars 2019, en augmentation de 53,1%, à la faveur, notamment, des charges relatives à l’organisation des élections présidentielles de février 2019 et de la prise en compte des autres dépenses de transferts et subventions. Synthèse de Amadou KA
Mauritanie:Exxon Mobil accélère sa première phase de forage d’exploration
https://www.financialafrik.comLa filiale Exxon Mobil Exploration and Production Mauritania Deepwater Ltd, est  déterminée  à accélérer  la cadence pour sa phase de  son programme de forage d’exploration dans les blocs C-14, C17 et C-22.
Dans cette optique, la structure a procédé, la semaine dernière, à  l’ouverture d’un nouveau bureau à Nouakchott.
Pour la vice-présidente de l’exploration en Afrique subsaharienne et de nouvelles entreprises à Exxon Mobil, PAM Darwin, cette étape  sera décisive pour  accélérer le programme d’exploration des puits, situés en moyenne à 200 kilomètres au large des côtes de Mauritanie.
La vice-présidente a réitéré  l’engagement de son établissement à explorer  d’une manière efficace et efficiente les blocs tout en garantissant le respect des normes environnementales.
Après avoir acquis les licences d’exploration (C-14, C17 et C-22) en 2017, la société a commencé l’acquisition sismique 2D et 3D en 2018.
D’après les responsables, la compagnie procédera, cette année  à l’évaluation du potentiel  de forage  du premier puits d’exploration en Mauritanie.
Selon les clauses du contrat de 2017,  Exxon Mobil détiendra  un intérêt de 90%  contre 10 %  pour la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier.  Ibrahima jr Dia
La Zone de libre-échange continentale entrera en vigueur le 30 mai 2019
https://actusen.sn/Vingt-deux membres de l’Union africaine ont ratifié l’accord prévoyant la création de la Zone de libre-échange continentale, signé le 21 mars 2018 par 49 États africains. Cette dernière verra le jour le 30 mai prochain, mais des règles doivent encore être précisées.
Il était la 22ème ratification requise pour l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (Zlec), dont l’accord a été signé le 21 mars 2018. C’est désormais chose faite avec le dépôt, le 29 avril, des instruments de ratification de l’accord par Lamin Baali, représentant permanent de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) auprès de l’Union africaine (UA). La création de ce gigantesque marché de 1,2 milliard d’habitants sera ainsi lancée le 30 mai prochain.
Les experts de l’UA et les ministres africains du Commerce devront néanmoins se retrouver en juin à Kampala, en Ouganda, pour finaliser la mise en place des rouages de la Zlec. La rencontre permettra également aux chefs d’État et de gouvernement de l’UA de lancer sa phase opérationnelle, à l’occasion de leur sommet extraordinaire du 7 juillet.
Les défis de la Zlec sont nombreux et importants, notamment l’abaissement des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à augmenter en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.
Des règles à préciser
Reste néanmoins à définir le rythme et l’importance du désarmement douanier, et à préciser les produits qui en profiteront. La « règle d’origine » doit notamment encore être précisée, puisque pour bénéficier de l’exemption des taxes, un produit devra être majoritairement fabriqué avec des intrants africains dans une proportion encore inconnue.
Autres défis qui attendent la Zlec : démanteler les obstacles non tarifaires et organiser les paiements électroniques transfrontaliers.
D’autre part, la Zlec ne sera pas effective sans l’existence d’organes de dialogue, de surveillance et d’assistance technique qui contribueront à dissiper la méfiance que les pays les plus fragiles éprouveront inévitablement à son endroit. En priorité, un « Organe de règlement des différends » devra être mis en place pour trancher les conflits qui pourraient naître entre les membres. Le bon fonctionnement de ces rouages exigera également des budgets pérennes, dont le financement retenu (une taxe de 0,2% sur les importations du continent) n’est toujours pas acquis.JeuneAfrique
Afrique:les barrières non tarifaires, un défi pour la Zlecaf
Ouestafnews – La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continental pour l’Afrique (Zlecaf) est aux yeux de ses promoteurs une voie vers une «croissance plus rapide et plus durable». Toutefois les barrières non tarifaires peuvent constituer un obstacle et aux véritables apports de cette initiative, prévient le Fonds monétaire international (FMI).
«Les facteurs non tarifaires comme l’infrastructure et la logistique du commerce nuisent à l’efficacité des mesures tarifaires conçues pour promouvoir le commerce et pourraient diminuer l’impact de la Zlecaf », souligne le rapport «Perspectives économiques» en Afrique subsaharienne du Fonds monétaire international, rendu public le 30 avril 2019, et dont Ouestaf News a obtenu copie.
Les barrières non tarifaires restent très importantes en Afrique, a souligné Reda Cherif, économiste principal du Fonds monétaire international (FMI). M. Cherif,  a aussi fait savoir que le surcoût des barrières non tarifaires sur le commerce intra-régional est de «l’ordre de 300%».
Par barrières non tarifaires, il faut entendre selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC) tous «les obstacles mis à l’entrée de marchandise étrangères dans un pays, en dehors des droits de douane».
La mise en place de la Zlecaf  reste liée à plusieurs facteurs et doit faire face à plusieurs défis. Lancé en juillet 2018 par l’Union africaine, le projet de Zlecaf a été signé par 52 Etats sur les 55 pays membre de l’Union, «dont 22 pays l’ont déjà ratifié», ce qui veut dire que le traité peut entrer en vigueur, note Reda Cherif.
Dans une étude faite sur la question, l’Ong Enda-Cacid (basée à Dakar), juge nécessaire «la réduction des obstacles tarifaires et non tarifaires, l’uniformisation des règles d’origine (…) la suppression des obstacles non physiques par une bonne politique de facilitation du commerce et des politiques sectorielles communes».
L’objectif de ce traité est d’accroître les flux commerciaux (biens et services) intra-africain à 52% d’ici à 2022, de baisser les impôts tarifaires de 90%, de dynamiser le marché africain.
En 2017, le commerce intra-africain a été estimé à 15% du volume total des échanges commerciaux du continent avec le reste du monde, indique un rapport publié en juillet 2018 sur le commerce par Afreximbank (African Export-Import Bank), une institution d’import-export, basée au Caire (Egypte).
Or, le commerce intra-africain «constitue un élément susceptible de protéger le continent des chocs économiques extérieurs», souligne le document.
L’idée de la Zlecaf, c’est «vraiment d’accroitre le commerce intra-régional africain, de réduire les barrières douanières et non tarifaires, ce qui va permettre de développer un marché et d’attirer les investisseurs vers l’Afrique», indiquait l’économiste sénégalais El Hadji Mansour Samb dans une interview accordée à Ouestaf News en juillet 2018.
En tout, cette zone devrait concerner un marché de 1,2 milliard de consommateurs pour un produit intérieur brut, estimé à 2.500 milliards de dollars, selon le FMI.
La Zone de libre-échange continental s’inscrit également dans un processus devant mener, d’ici à 2028, à la création d’un marché commun et d’une union économique et monétaire en Afrique.
Le commerce intra-régional
«L’Union européenne commerce avec elle-même à hauteur de 70%. L’Amérique du nord avec les Etats-Unis, le Canada et le Mexique commercent entre eux à hauteur de 60%. En Afrique, ce système n’est qu’à 15%», notait Dr Cheikh Tidiane Dièye, directeur exécutif d’Enda-Cacid, dans un entretien accordé à Ouestaf News.
A l’intérieur des communautés économiques régionales (CER) comme  la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), le Marché commun de l’Afrique-Orientale et australe (Comesa) ou encore la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), «il n’y a quasiment pas de taxes tarifaires», souligne Reda Cherif.
Il signale cependant «l’exception» que constitue l’Union du Maghreb arabe (UMA) où «il y a une taxation importante».
En dehors de ces communautés, «la taxation à laquelle on fait face est aussi importante que les pays hors Afrique», indique l’économiste principal du FMI. Selon le FMI, le commerce intra-régional représente environ «12%  du total des importations africaines en 2017 contre approximativement 5% en 1990».
Selon l’Union africaine, les produits africains ont une «structure de coût compétitive à la sortie de la ferme ou de l’usine», toutefois c’est au cours du transfert que «des procédures relatives au transport, à  l’entreposage, à la manutention et aux douanes affectent le relèvement des coûts d’exportation de la marchandise».
Fidèle à ses traditions, le FMI a récemment multiplié les exhortations à l’endroit des pays africains, notamment sur le taux d’endettement. Toutefois, la légitimité de cette institution et la pertinence de ses avis, demeurent contestées auprès de certains économistes africains. Le Ghana était même allé plus loin en annonçant vouloir se détourner de son aide. Le chef de l’Etat ghanéen avait choisi de ne pas renouveler le programme de sauvetage qui a pris fin en mars 2019, et le Ghana avait adopté on budget 2019 sans l’aide du FMI.ON/mn
Mouhamadou Makhtar Cissé en visite à l’AEME:«l’économie d’énergie doit être la première source d’énergie dans un pays en développement»
https://www.dakaractu.com/ Mouhamadou Makhtar CISSE, le nouveau ministre du Pétrole et des Energies (MPE), a effectué une visite de « contact avec les services » à l’Agence pour l’Economie et la Maîtrise de l’Energie (AEME). Cette «séance de travail » était placée sous le signe du « contact des hommes, serrer des mains, mettre des noms sur les visages ». Cela me parait extrêmement important. Chaque pays à sa structure mentale et la nôtre fonctionne comme ça », a dit le ministre à l’endroit du Directeur Général et du personnel de l’AEME.
Dans son intervention, le Ministre a félicité l’AEME pour le travail qui a été fait dans des situations pas faciles.
« Je connais les contraintes financières de l’Etat, mais on fait avec les moyens du bord. Avec votre dynamisme vous avez réussi à faire des pas importants. Si je le dis, c’est parce que j’ai suivi avec vous et c’est parce que j’étais dans le secteur en tant que Directeur Général de la SENELEC », souligne Mouhamadou Makhtar CISSE.
Parlant d’économie d’énergie, le Ministre du Pétrole et des Energie, a estimé que «l’économie d’énergie est le première source d’énergie dans un pays en développement». «Notre première transition énergétique, c’est de quitter l’obscurité pour avoir la lumière. Notre production est carbone, elle est thermique nous sommes importateurs de pétrole. Notre priorité c’est l’accès à l’énergie», a indiqué le ministre du Pétrole et des Energies qui ajoute qu’une économie quelle qu’elle soit, surtout les nôtres, la principale bataille à remporter, c’est de quitter le charbon, le bois de chauffe pour avoir de la lumière à travers d’autres sources. En effet, il y a des Sénégalais qui s’éclairent toujours à la bougie
Selon le ministre, le Sénégal a la particularité d’être soumis à des chocs exogènes qui impactent nos finances. De même, tous les facteurs de production découlent de l’énergie et de son coût.
«Sur ce long chemin on ne peut pas permettre de gaspiller de l’énergie. On n’en pas déjà assez donc l’économie d’énergie doit être la première source d’énergie dans un pays en développement. Il faut le corriger pour atteindre les objectifs du PSE», dit-il encore.
De même, le Ministre a fait savoir qu’on ne peut pas satisfaire la demande de la clientèle en construisant des centrales. Parce que cela a un coût financier, mais cela a aussi un impact sur l’environnement. Par conséquent, faire de l’économie d’énergie, c’est pas seulement un effet de mode. C’est une problématique éminemment économique.
«C’est ça ma vision des choses. Elle n’est pas de moi. Je la tire du PSE document référentiel des politiques publiques. Comme on est en mode Fast Track il faudra que l’AEME voit avec les autres entités connexes les projets en commun pour aller plus vite pour avoir les résultats plausibles», conclut-il tout exhortant le Directeur Général et le personnel à se mobiliser pour l’atteinte des objectifs fixés par le chef de l’Etat.
Construction d’un indice de pré-émergence économique pour le Sénégal Par Moubarack Lo, Amaye Sy et Mamadou Ngom, Bureau de Prospective Economique (BPE)
L’objet de ce travail est de construire un indicateur qui synthétise et suit le niveau de compétitivité et d’attractivité des pays africains pour l’atteinte de l’émergence économique. Elle s’inscrit dans le cadre conceptuel de l’émergence pris au sens large qui peut être représenté par une image verticale du bas vers le haut, avec un diagramme qui dépeint un « schéma pyramidal ». Selon cette perspective, l’émergence économique d’une nation est subordonnée à l’établissement en son sein d’un environnement de classe internationale et à l’insertion du pays dans l’économie mondiale par la mise en œuvre de réformes politiques volontaristes semblables à celles entreprises par les pays actuellement émergés. Pour suivre la réalisation de cet objectif de renforcement de la compétitivité internationale, il est nécessaire de disposer d’une mesure du niveau d’atteinte de ces prérequis de l’émergence économique. Les indices Doing Business, CPIA de la Banque Mondiale et GCI du World EconomicForum ne répondent que partiellement à ce besoin, car chacun d’eux pris séparément ne couvre qu’un champ limité de tous les prérequis. L’indice de pré-émergence économique vise à proposer une mesure synthétique unique de tous les leviers à actionner pour atteindre l’émergence économique. Il vient s’ajouter à l’indice synthétique d’émergence économique (ISEME) et à celui de la qualité de vie construits par Moubarack Lo et d’autres auteurs et qui s’adossent respectivement à l’avant dernière et à la dernière strate de la pyramide d’émergence.
L’indice de pré-émergence est une agrégation de 13dimensions qui représentent les éléments généralement cités comme contribuant à renforcer la compétitivité internationale d’un pays : les thèmes du « Consensus de Washington » que l’on retrouve comme composante de l’Indice de Compétitivité Globale du World EconomicForum et de l’indice Doing Business de la Banque Mondiale, le Capital humain, la technologie et l’innovation, la promotion et la protection de l’environnement, les infrastructures, l’environnement social, la qualité du secteur public. Les 13 dimensions sont décomposées en 33 sous-dimensions. Par la suite les sous-dimensions ont été subdivisées en 68 composantes qui regroupent 194 indicateurs.
Le choix des indicateurs est ainsi guidé par cette structure en quatre niveaux d’agrégation, ce qui règle, en bonne partie, les corrélations multiples et les difficultés de pondération. Les indicateurs choisis sont autant que possible des facteurs sur lesquels agissent directement des reformes publiques. Ils sont majoritairement des données brutes et proviennent de plus d’une quinzaine de sources différentes et fiables parmi lesquelles, la Banque mondiale, le FMI, l’OMC, l’OMS, les enquêtes nationales démographiques et de sante parrainées par le programme DHS, la fondation Bertelsmann Stiftung. Les données couvrent la période 2000 à 2017 et sont collectées sur 47 pays africains et 17 pays émergés qui servent de référence.
Dès lors que l’indice cherche à mesurer le niveau de réalisation des pré-requis de l’émergence économique, chaque indicateur est divisé par une valeur cible égale à la moyenne de l’indicateur au sein du groupe deréférence des pays émergés entre 2010 et 2016. Ainsi, un niveau de l’indice égal ou supérieur à 1 atteste d’une satisfaction globale des conditions d’émergence économique par le pays concerné.
À partir des choix méthodologiques considérés, testés et validés, un indice composite de pré-émergence économique permettant de mesurer et de suivre le niveau de réalisation des fondements de l’émergence économique est construit. L’indice est calculé entre 2000 et 2016 pour une quarantaine de pays africains.
L’analyse du résultat révèle qu’en 2016 seuls l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice et le Maroc satisfont aux conditions d’émergence économique.
En 2016, le Sénégal est classé 7ème sur un échantillon de 40 pays africains avec un taux de réalisation de 47%. Le pays a réalisé des bonds entre 2005 et 2010 passant de 42% à 45% et entre 2010 et 2016 (+2 pts) tandis que la hausse est de 1 point entre 2000 et 2005.Les avancées au niveau des dimensions « Infrastructures », « Qualité du secteur public » « Capital humain, Population, Genre » et « Plan stratégique, Contrôle et Coordination » expliquent cette forte évolution sur les dix dernières années.




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