SEN REVUE DE PRESSE (19/08/18)

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Finances publique : Le Dépenses en net progrès de 3 milliards en juin

http://www.lejecos.com Les dépenses totales et prêts nets, ont légèrement progressé, passant de 1245,1 milliards à 1248,1 milliards sur un an, soit une augmentation de 3,0 milliards (+0,2%).
Selon la DPEE, cette situation traduit le bon niveau d’exécution des dépenses d’investissement, atténué par un repli des dépenses courantes. En effet, sur les six (06) premiers mois de l’année 2017, les dépenses en capital sont évaluées à 490,3 milliards, soit une progression de 25,7 milliards, traduisant l’augmentation des investissements financés sur ressources extérieures (+36,0 milliards) qui sont évalués à 255,0 milliards.
En revanche, les investissements exécutés sur ressources internes (235,3 milliards) ont reculé de 4,2%. S’agissant des dépenses courantes, elles se sont chiffrées à 757,8 milliards, soit un recul de 2,9%, notamment expliqué par la diminution des charges de fonctionnement.
Ces dernières, évaluées à 367,2 milliards, se sont repliées de 45,0 milliards sous l’effet des dépenses de fournitures et entretien (-69,4 milliards), dans un contexte de rationalisation des dépenses de consommation. Toutefois, des progressions respectives de la masse salariale et des intérêts sur la dette, de 15,4 milliards et 7,0 milliards, sont enregistrées. Pathé TOURE

Finances publique : Les ressources budgétaires en hausse en juin

http://www.lejecos.com Selon le Point mensuel de conjoncture de la Direction de précision et des études économiques(Dpee) Juin 2017, les recettes budgétaires ont progressé de 33,5 milliards (+3,5%), sous l’effet, essentiellement, des recettes fiscales, en hausse de 24,5 milliards, comparativement au premier semestre de l’année 2016.
Cette situation traduit le bon comportement de l’impôt sur les sociétés (+14 milliards), de la TVA à l’import (+31,6 milliards), des droits de porte (+15,1 milliards) et de la TVA intérieure (+6,9 milliards). Les performances observées ont été, toutefois, atténuées par la faiblesse du recouvrement du FSIPP (- 61,1 milliards en glissement annuel), conséquence du maintien des prix à la pompe dans un contexte de hausse des cours du baril.
La mobilisation des recettes non fiscales a, pour sa part, bénéficié principalement de la bonne tenue des recouvrements au titre des revenus des domaines (+5,7 milliards). Concernant les dons, ils sont estimés à 60,2 milliards à fin juin 2017, soit une baisse de 18,3 milliards en glissement annuel, imputable aussi bien à leur composante budgétaire (-10 milliards) qu’à celle en capital (-8,3 milliards). Quant aux ressources du FSE, elles ont baissé de 6,8 milliards pour s’établir à 10,5 milliards à fin juin 2017 contre 17,3 milliards un an auparavant. Pathé TOURE

les activités immobilières font baisser le secteur tertiaire en juin 2017

APA-Dakar (Sénégal) -La forte chute des activités immobilières a essentiellement entraîné le repli de 3,2% du secteur tertiaire dans son ensemble au Sénégal au terme du mois de juin 2017 comparé au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques(DPEE).
Les activités immobilières ont en effet enregistré une baisse de 32,2% en variation mensuelle là où les services d’hébergement et de restauration se retrouvent avec moins 19,3%.
Quant au sous-secteur du commerce, il a participé dans une moindre mesure à la baisse du secteur d’ensemble avec moins de 1%.
En revanche, les transports et télécommunications et les services financiers se sont respectivement consolidés de 1,8% et 7,4% durant la période sous revue.
Relativement à la même période en 2016, le secteur tertiaire a enregistré une croissance de 5,4% au mois de juin 2017, à la faveur des bons résultats des transports et télécommunications (plus 5,6%), des activités immobilières (plus 38,9%), des services d’hébergement et de restauration (plus 28,6%) et des services financiers (plus 23,9%).MS/cat/APA

DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ARTISANALE : L’Etat débloque 20 milliards pour équiper 20 000 pirogues artisanales de moteurs

http://www.lejecos.com Le ministre de la Pêche et des Affaires Maritimes, Oumar Gueye a annoncé un programme de 20 milliards de francs Cfa pour l’équipement en moteur des pêcheurs, en vue de développer la pêche artisanale.
Il a fait cette annonce lors de la cérémonie de remise  des diplômes à 36 récipiendaires de la promotion 2016-2017 de l’Ecole nationale de Formation Maritime(Enfm), ce jeudi. Selon le ministre de la pêche,  le président de la République a décidé de mettre 20 milliards de francs Cfa dans un programme 2016-2019 pour l’achat de 20 000 moteurs pour les 20 000 pirogues artisanales qui existent au Sénégal. Ainsi chaque pêcheur qui veut acheter un moteur pour sa pirogue sera subventionné à hauteur de 1 million de francs Cfa.
Toujours selon  le ministre de la Pêche, la pêche est l’un des secteurs les plus porteurs au Sénégal   avec 204,6 milliards de francs Cfa au 31 décembre 2016 et une contribution de 3,4% au Pib. Tidiane Diouf

LE POULPE, L’ESPÈCE HALIEUTIQUE LA PLUS EXPORTÉE AVEC 204 MILLIARDS DE FRANCS CFA EN 2016 (ACTEUR)

Mbour, 17 août (APS) – Le poulpe est l’espèce halieutique la plus exportée du Sénégal avec un chiffre d’affaire réalisé de 204 milliards de francs CFA en 2016, a révélé le coordonnateur national du réseau des Conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA), Abdoulaye Ndiaye.

« Aujourd’hui, en termes d’exportation, le poulpe est l’espèce halieutique la plus exportées du Sénégal où la pêche qui, jouant un rôle important dans le développement économique, social et culturel, contribue considérablement au produit intérieur brut (PIB) national », a-t-il souligné.
Les acteurs de la pêche, regroupés au sein du CLPA du département de Mbour, se sont retrouvés jeudi dans les locaux du service des pêches et de la surveillance pour évaluer le repos biologique du poulpe institué par les autorités, de commun accord avec les pêcheurs locaux, pour faciliter la régénération de la ressource.
« Nous voulons que toutes les parties prenantes soient impliquées dans ce processus. Même si dans les plans d’aménagement des pêcheries, il est stipulé que les idées doivent émaner de la base (…), il serait bien d’impliquer les industriels dans les mesures que nous prenons », a indiqué M. Ndiaye.
Par rapport au repos biologique zonal qui figure dans le plan d’aménagement du poulpe du Sénégal, le coordonnateur national du réseau des CLPA relève que certains de ses démembrements ne jouent pas le jeu et ne suivent pas les recommandations pour une meilleure gestion de la ressource.

« La recommandation qui a été faite, c’est qu’à l’avenir, que le CLPA sort une décision, que l’autorité puisse arrêter un repos biologique qui soit national et couvrant aussi bien la pêche artisanale qu’industrielle. Parce que la pêche artisanale observe un repos biologique et que les navires continuent à pêcher le poulpe, les résultats escomptés ne seront jamais obtenus », a prévenu Abdoulaye Ndiaye.  

La surveillance des pêches est un aspect « très important » pour les acteurs locaux de la pêche, notamment dans la gestion de la ressource, estimant que d’autres pêcheurs malintentionnés ont tendance à bafouiller les mesures qui sont prises.
« Nous avons retenu de faire, à l’avenir, des missions de surveillance en collaboration avec les services compétents, en l’occurrence la Direction des pêches et de la surveillance (DPSP) afin de pouvoir traquer tous les contrevenants qui tenteraient de passer outre les mesures déjà prises pour l’intérêt du secteur », a encore indiqué Ndiaye.
Selon lui, les débarquements mensuels de poulpe au niveau des différents quais de pêche tournaient entre 14 et 17 tonnes. Et pour les cinq jours du mois de juillet dernier, rien que pour le quai de pêche de Djiffère, il a été enregistré 60 tonnes de poulpe, 61 tonnes pour Joal-Fadiouth, 58 tonnes à Mbour. Pour la zone de Sindia nord qui comprend Saly-Portudal, Ngaparou, Somone, Popenguine, Ndayaane, la quantité de débarquement est de 28 tonnes.
« Avant ce repos biologique, le quai de Mbour enregistrait 17 tonnes par mois et celui de Joal-Fadiouth entre 17 et 18 tonnes le mois. C’est vous dire que toute l’importance qu’il y a quand le repos biologique est instauré et respecté par les différents acteurs concernés », a fait valoir le coordonnateur national des CLPA du Sénégal, souhaitant que ce repos biologique soit étendu à toutes les zones de pêche du pays.ADE/A

Vente De Tigo : Lobbying Au Sommet

Nettali.sn – L’imbroglio portant sur la vente de Tigo est loin de connaitre son épilogue. En effet, selon le journal Libération, Millicom a adressé deux correspondances à l’Etat pour l’informer de sa décision de vendre sa filiale sénégalaise au consortium contrôlé par Yérim Sow, Xavier Niel et la famille Hiridjee pour 85 milliards F Cfa. Et qu’elle revenait sur sa décision de vendre Tigo à Wari pour un montant de 80 milliards F Cfa. Motivant sa décision, Millicom de préciser que le groupe de Kabirou Mbodj n’a pas respecté ses engagements contractuels. Ce à quoi s’oppose Wari qui a envoyé une lettre à Millicom, le 08 août dernier, l’informant d’avoir mobilisé les fonds grâce à un montage financier soutenu par Afreximbank. C’est dire que les lobbys pèseront de tout leur poids dans cette transaction.

Ejecté du capital de la BNDE: Yerim Sow réclame 12 milliards F cfa à l’Etat

https://www.dakar7.com/ Les choses ne tournent pas rond, ces derniers temps, pour l’homme d’affaires, Yerim Sow. Alors qu’il a du mal à décrocher la licence de Tigo, voila qu’il est éjecté du capital de la Banque nationale de développement économique (BNDE). Selon le journal L’As, le président de la République, Macky Sall aurait demandé son éviction du capital, après avoir constaté qu’il était le facteur bloquant de la banque.
Par conséquent, poursuit le journal, l’Etat a décidé de lui donner un ticket de sortie de 5 milliards F Cfa. Un montant que le patron du groupe Tylium trouve insuffisant. Boulimique, Yerim Sow réclame 12 milliards F cfa à l’Etat.

Portrait de l’influent Racine Sy

http://www.lesoirdedakar.com Mamadou Racine Sy est de- venu, depuis quelques années, l’un des hommes d’affaires les plus emblématiques de Dakar. Celui qui est à la tête de plu- sieurs conseils d’administrations de plusieurs sociétés, est réputé pour sa richesse et sa réussite dans les affaires. Président du conseil d’administration de Sénégal Hôtels, Mamadou Racine Sy, la cinquantaine, est l’un des rares Sénégalais à la tête d’ un groupe hôtelier qui compte cinq installations en Casamance, à Saly et dans les îles du Saloum, pour une capacité totale de plus de 2000 lits. Sa société a été créée il y a plus de vingt ans et a acquis, depuis 2011, la gestion du King Fadh Hôtel.
D’ailleurs, il a apporté plu- sieurs milliards de francs CFA pour la rénovation de l’infra- structure hôtelière phare de Dakar. «Quand Racine prenait la gestion du King Fadh, il y avait beaucoup de lobbies étrangers qui combattaient son arrivée. L’hôtel était dans un état de vétusté avancée». Au fil des mois, ses adversaires dressent les syndicats contre lui. Mais au finish, il parviendra à apaiser le climat social, à augmenter les salaires et à améliorer les conditions de travail des salariés. Dans le même temps, il a entamé des travaux de rénovation du palace. Il a mis en place un investissement de plusieurs milliards et la totalité des chambres de l’ ex Méridien Président a été remise à neuf. De même que toutes les suites. « Même de nouveaux ascenseurs ont été payés par Racine et il a replacé le King Fadh au coeur des grands hôtels dakarois ». Petits-fils du tirailleur sénéglais Mamadou Racine, premier capitaine africain de l’Infante- rie de marine française dont il porte le nom, fils de Cheikh Amala, premier directeur du tourisme au Sénégal dont l’ école hôtelière nationale porte le nom, Sy est devenu incontournable dans le tourisme sénégalais.
Il est le président du Syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal, de la Coordination patronale des professionnels du tourisme, du conseil d’administration de l’ Agence nationale de promotion touristique ainsi que de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal.
Grand patron, il est le principal partenaire de Vincent Bolloré au Sénégal. Membre du conseil d’ administration de Bolloré Africa Logistics, il a connu le grand manitou français par l’ entremise de son père. «Racine est très proche de Vincent et surveille l’essentiel de ses affaires au Sénégal ». Récemment, il a piloté l’implantation de Canal Olympia, la salle de cinéma du groupe Canal (dont son ami est désormais le principal actionnaire). «Il sert de conseiller à Bolloré. Il est comme ses yeux et oreilles au Sénégal ». Président du conseil d’administration de l’Ipres, vice président du conseil d’administration de la Caisse de sécurité sociale, Racine est proche du régime de Macky Sall. «Il a un grand ami qui s’ appelle Farba Ngom, les deux hommes ne se quittent presque jamais ». Fidèle soutien de Macky Sall, Racine fait des misères à Aissata Tall Sall. «Même s’ il n’ a pas gagné

Podor, il a réussi à faire bas- culer le département dans le camp de Benno. Il a remis en cause la suprématie sans limite de Aissata Tall dans la zone ». Soutien sans faille de Macky Sall, il défend les grands pro- jets du Président.

«Pour Racine, le président Sall est en train de faire du bon travail et qu’il mérite tout son soutien ». Membre influent du patronat sénégalais, l’homme d’ affaires, fait de politique pour aider les gens de son territoire à Podor. «Dans sa localité, il est très respecté et les populations savent que Racine fait de la politique pour appor- ter un plus dans sa localité ».Discret et effacé, l’homme n’a dit pas dit son dernier mot. «Il a monté la première société hôtelière du pays,il a des ambitions encore plus grandes».

Le fonds souverain Qatari, un exemple pour les pays pétroliers africains

http://www.financialafrik.com Alors que les pays africains exportateurs de pétrole et de gaz souffrent au moindre soubresaut du cours de baril, le Qatar, lui, continue de résister à la conjoncture économique et géopolitique que lui impose l’Arabie Saoudite.  Preuve de cette belle résistance, l’appétit croissant du e fonds souverain qatari Qatar Investment Authority (QIA).
Fort de e 300 milliards de dollars d’actifs, ce véhicule entend poursuivre sa politique d’acquisition  investissements à l’international pendant que la Guinée Equatoriale, asphyxiée par la conjoncture, impose une limitation aux sorties de devises.  La force du petit émirat vient de sa politique de diversification par des placements judicieux dans les marchés financiers internationaux et l’achat des actifs physiques à forte valeur ajoutée.
Bras financier du pouvoir politique, le QIA projette de nouveaux investissements selon  le cheikh Abdallah ben Mohamed ben Saoud al Thani, à la tête du fonds depuis trois ans.
Face au blocus que lui imposent ses puissants voisins, le Qatar a déposé 10,9 milliards de dollars dans ses banques en juin pour assurer ses liquidités et les professionnels estiment que ce montant a probablement augmenté depuis..

La BOA restitue à la Sonacos ses 5 immeubles

Seneweb.com La BOA et la Sonacos ont trouvé un accord au sujet d’une dette bancaire non réglée. L’accord a été trouvé grâce à Locafrique, la société de crédit-bail qui a racheté la dette en question estimée à 2,1 milliards de francs Cfa.
Du coup, la BOA, qui avait saisi 5 immeubles de la Sonacos, va les restituer. Nommé il y a quelques mois à la tête de l’entreprise, Pape Dieng a hérité de son prédécesseur d’une dette bancaire qui s’élève à 42 milliards de francs Cfa.     Auteur: Source : Libération –

FORTE ENVIE D’UNE VIE MEILLEURE À MANDINA MANCAGNE, 20 ANS APRÈS LE SANGLANT AFFRONTEMENT

Mandina Mancagne (Ziguinchor), 18 août (APS) – A la sortie ouest de Ziguinchor (sud) se dresse une impressionnante rangée de périmètres maraîchers, près de ces plateaux de rizières caractéristiques de la verdoyante Casamance, sans doute à jamais le grenier du Sénégal.
Des vergers nombreux donnent davantage de nature à ce tableau de carte postale qui fait oublier un moment les multiples secousses provoquées par l’état délabré d’une piste en latérite.
Des bassines à peine visibles portées par un groupe de femmes, des fagots de bois encombrant quelques badauds, des arbres nombreux et à l’ombre généreuse, des feuillages touffus, des bidons sur la margelle d’un puits, puis des voix féminines se font entendre.
Les habitants de Mandina Mancagne viennent à peine de se réveiller. Seuls les cris et chants de plus en plus forts des oiseaux trahissent le calme qui règne sur ce village emblématique de la mémoire du conflit casamançais, où l’armée sénégalaise a enregistré l’un de ses plus grands revers.
« La maison du chef, c’est là-bas. Juste après le puits », pointe un enfant d’une quinzaine d’années dont les chaussures en plastique mouillées au contact des herbes fraîches évoquent la vocation maraîchère du village.
La cour de la maison du chef présente un décor de lendemain de fête : des haut-parleurs accrochés à des branches d’arbre, un imposant matériel de sonorisation, une pile de chaises soigneusement rangées, un enchevêtrement de fils électriques ou encore des débits de boisson visibles un peu partout.
« Excusez-moi de l’état des lieux (…) C’était hier la fête du 15 août (Assomption, Ndlr), tous les jeunes du village s’étaient réunis chez moi (…). C’est très important de réunir les jeunes dans ces circonstances pour leur parler un peu de ce village qui a connu une histoire particulière », lance Richard Badiette, le chef du village de Mandina Mancagne, avant de tirer deux chaises et de nous inviter à nous asseoir.

Une attaque-surprise 

« L’histoire particulière » évoquée par M. Badiette n’est rien d’autre que celle de ces évènements du 19 août 1997, une tragédie jusque-là innommable pour beaucoup de militaires, un accrochage entre des éléments de la rébellion casamançaise et les forces armées sénégalaises.
Il y a 20 ans, une unité spéciale de l’armée sénégalaise, dont la mission était de déloger une bande de porteurs d’armes identifiés comme des éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion), perdait 25 de ses éléments dans l’assaut contre cette base rebelle.
Ce qui devait être une attaque-surprise a viré à la déroute, l’un des plus grands revers de l’armée sénégalaise, dont les éléments ont été piégés dans une embuscade tendue par les rebelles. Ces derniers auraient été mis au courant de cet assaut et s’y étaient préparés.
L’environnement particulier de Mandina Mancagne, un village situé à environ trois kilomètres de Ziguinchor, à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec la Guinée-Bissau, donnait l’avantage du terrain aux rebelles.
Mandina Mancagne, c’est surtout une forêt dense traversée de temps à autre par des rizières rendant encore plus difficile l’accès au village.
« C’était un spectacle tragique. Il y avait des bruits d’obus et des crépitements d’armes tout au long de la journée, jusqu’à la nuit, avec des frappes à l’arme lourde », relevait récemment, dans un entretien avec l’APS, le journaliste Ibrahima Gassama, l’un des rares reporters à avoir couvert cet évènement.
« L’accès à l’information était difficile parce que les populations de Mandina Mancagne avaient du mal à raconter (…) ce qu’il s’était passé parce qu’elles n’avaient rien vu du tout. Elles étaient terrées chez elles et entendaient le bruit des armes », ajoutait Gassama, employé à l’époque par Sud FM, l’une des plus grandes radios privées sénégalaises.
« Au bruit des armes et au défilé des chars et des véhicules blindés s’ajoutaient d’incessants va-et-vient des ambulances. Mais à nos risques et périls, nous étions allés sur le terrain, mon collègue Mamadou Moussa Ba (aujourd’hui au service de la BBC, Ndlr), à la recherche de la bonne information », s’est souvenu Gassama, actuel directeur de la radio privée Zig FM.
Cette tragédie a engendré un « électrochoc », qui a conduit les protagonistes de la crise à chercher ailleurs que dans les armes des solutions au conflit armé déclenché il y a quelques 35 ans dans cette zone méridionale du Sénégal, selon l’historien Nouha Cissé.
« C’est un évènement tragique, qui a vu une partie de l’armée décimée, ce qui plongeait la Casamance dans la crise. Il y a eu un électrochoc qui a amené les différentes parties à une prise de conscience. Cet électrochoc a provoqué une vanité de l’affrontement pour solder le conflit », soulignait M. Cissé, un observateur du processus de paix en Casamance.

 Coup de frein à l’envol économique du village

Vingt années après ce sanglant affrontement, les souvenirs restent toujours vivaces dans les esprits. « Mandina Mancagne fut un village calme, paisible, très beau, un village où il faisait bon vivre. Mais ce jour-là de l’année 1997, les populations étaient réveillées par les tirs. Elles s’étaient enfermées dans leurs chambres et terrées sous les lits. La journée a été longue… », raconte Richard Badiette, la voix empreinte d’émotion.
« C’était le sauve-qui-peut. Les gens étaient déboussolés, terrifiés. Nous avions la peur au ventre. Mais il fallait sauver les vieillards et les enfants. C’était une vraie guerre, avec le crépitement des armes, le défilé des chars et le bruit des obus. Je n’oublierai jamais ce jour », poursuit M. Badiette, vêtu d’une tenue traditionnelle mancagne.
Avant la fin de l’entretien avec l’APS, un groupe de jeunes s’amène chez le chef du village pour « terminer la fête ». En un laps de temps, un porc est sacrifié et dépoilé. La musique reprend de plus belle. Une belle ambiance de fête règne de nouveau chez les Badiette.
« J’avais à peine 12 ans lors de cet affrontement. Mais je n’en ai rien oublié », raconte Sékou Malamine Sané, dont la grande voix couvre le tube de cabo qui mettait l’ambiance.
« J’étais en classe de CE1, reprend-il, le visage grave et la barbe bien fournie. Quand nous avons entendu le grondement des obus, tout le monde a couru. Dans un mouvement de panique généralisée, je me suis dirigé vers la Guinée-Bissau, avec une partie de ma famille, d’autres sont partis à Ziguinchor. Ceux qui ne voulaient pas prendre le risque de sortir étaient sous les lits. »
Plusieurs jeunes acquiescent de la tête en même temps que le chef de village, en écoutant le témoignage du jeune Sékou Malamine Sané. Ce dernier dit regretter que cette tragédie ait été « un coup de frein » au développement de Mandina Mancagne qui, selon lui, commençait alors à prendre son « envol économique ».
« C’est un grand gâchis. Un désastre économique pour notre village qui a beaucoup de ressources, avec ses rizières, ses vergers, ses nombreuses potentialités forestières, fruitières et maraîchères. Mandina Mancagne est aussi un +melting-pot+, avec sa diversité culturelle et ses potentialités culturelles immenses non encore valorisées », poursuit M. Sané.
« Nous avons presque toutes les ethnies ici. Il y a les Mancagnes, les Diolas, les Ndiagos, les Créoles, les Socés et les Peuls. C’est un vrai +melting-pot+. Nous avons même initié des journées culturelles dénommées +Les 72 heures de Mandina Mancagne+ pour faire la promotion du village au plan culturel », souligne le chef de village.
Il signale que Mandina Mancagne s’est doté d’ »un cadre de dialogue qui réunit toutes les ethnies de tous les quartiers, dans le but de tourner la page et d’oublier cette tragédie ».

« Même les arbres ont pansé leurs plaies… » 

Après l’entretien, Richard Badiette conduit le reporter de l’APS sur un sentier accidenté, qui traverse des périmètres maraîchers entourés de moustiquaires et de draps usagés et accrochés sur un enchevêtrement de bois et de palissades faits de tiges jaunies par le temps.
Ce paysage contraste avec la belle verdure qu’offre le couvert végétal en cette période d’hivernage dans cette très pluvieuse partie du pays.
Arrivés dans une maison qui ne se distingue en rien des autres à première vue, il fait appel à un homme présenté comme « un témoin » des violences de 1997. Jules Dominique Mancabou, également un conseiller du chef du village, désigne le sommet d’un baobab jouxtant sa demeure.
« Vous voyez ces grosses parties noires et cette étoffe d’écorce à la couleur noire. Ce sont des impacts de balle et de douille. Il n’y a pas longtemps, des jeunes ont ramassé des balles sous ce baobab », raconte M. Mancabou.
« Lors de ce fameux accrochage entre rebelles et militaires, les tireurs arrosaient systématiquement les arbres de balles pour voir s’il n’y avait pas de rebelles ou de militaires qui s’y cachaient. Les impacts de balle restent visibles sur de nombreux arbres. Des balles tombent encore des écorces de certains arbres. En d’autres termes, ils (les arbres) se cicatrisent », explique Jules Dominique Mancabou.
Pointant le doigt vers ces marqueurs de balle que 20 longues années n’arrivent pas à effacer, le chef de village fait dans l’ironie, dans l’espoir d’arriver à faire oublier ces évènements aux habitants de Mandina Mancagne, histoire de les voir enfin « passer à autre chose ». « Vous voyez ! Même les arbres ont pansé leurs plaies », ironise-t-il.

Tourner la page et oublier les fantômes des soldats tués 

« Nous organisons des rencontres autour du curé et de l’imam pour appeler au dialogue, au pardon et à la réconciliation. Pendant 12 années, notre village a été rayé de la carte. C’est en 2005 que les gens ont commencé à revenir au bercail. Et nous sommes toujours hantés par cette tragédie », témoigne Richard Badiette, ajoutant qu’ »il est temps de tourner la page et de passer à autre chose ».
Hortense Minkette, une femme de ménage de Mandina Mancagne, a du mal à oublier le tragique affrontement entre l’armée et les rebelles, sur le sol de son village : « Nous sommes très fatigués de nous souvenir de cette histoire tragique. Elle nous hante toujours. »
« Il faut passer à autre chose », préconise-t-elle, semblant parler au nom des femmes du village, qui rêvent de développement économique.
« Nous avons besoin d’infrastructures socioéconomiques de base, de voies d’accès pour désenclaver notre village et faire écouler les légumes et fruits que nous cultivons dans nos parcelles. Le besoin immédiat et urgent pour nous, c’est la construction d’un poste de santé », note Hortense Minkette.
Vingt ans après l’évènement tragique survenu dans ce village aux nombreuses potentialités économiques, les habitants de Mandina Mancagne semblent décidés à profiter de l’ »accalmie » en Casamance, 35 années après le lancement de la rébellion menée par le MFDC.
« Nous sommes prêts à accueillir les projets de l’Etat, l’appui des pouvoirs publics et l’intervention des ONG et des personnes de bonne volonté, pour que Mandina Mancagne réussisse enfin son décollage économique », conclut Richard Badiette.
« En ce lendemain de l’Assomption, nous gardons espoir que [la Vierge] Marie est déjà montée au ciel avec toutes nos difficultés », dit-il, avant de proposer au reporter de l’APS de le « déposer » à Ziguinchor, sur sa moto, « parce qu’il est difficile de trouver un taxi » dans la zone.

TABASKI : ’’IL Y AURA ASSEZ DE MOUTONS’’, ASSURE LE MINISTRE DE L’ELEVAGE

Dakar, 18 août (APS) – Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, a assuré vendredi qu’il y aura assez de moutons pour couvrir l’ensemble de la demande nationale à l’occasion de la fête de Tabaski.
’’A la date du 16 août, ce sont 202.334 têtes de moutons, dont 52.669 à Dakar, qui ont été recensées sur l’ensemble du territoire soit 72.051 de plus que l’année dernière à la même période’’, a tenu à préciser Mme Ndiaye.
Elle s’exprimait à l’issue d’un Conseil interministériel consacré au suivi de la préparation de la tabaski.
’’Le pays est bien approvisionné. Chaque famille sénégalaise aura un mouton à la hauteur de sa bourse’’, a-t-elle déclaré.
Cette rencontre s’est tenue à la Primature en présence du Premier ministre, Mahamad Boun Abdallah Dionne, des ministres de la Santé, de l’Intérieur et de la Pêche.
Il y avait aussi le gouverneur de la région Dakar, les préfets, des directeurs généraux et nationaux ainsi que des représentants des organisations d’éleveurs, de transporteurs et de consommateurs.
Le ministre a rappelé que le Premier ministre ’’a donné par lettre circulaire datant du 21 juillet des directives à l’ensemble des ministères concernés sur les mesures d’assouplissement des contrôles et la suspension des taxes pendant 60 jours’’.
’’Par arrêté du gouverneur de la région de Dakar, cette année, 38 points de vente sont mis en place à Dakar dont un au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES)’’, a-t-elle ajouté.ABN/OID

PÈLERINAGE À LA MECQUE : L’ETAT A PRIS « TOUTES LES DISPOSITIONS APPROPRIÉES » (MINISTRE)

Dakar, 18 août (APS) – Le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy a indiqué, jeudi à Dakar, que l’Etat a pris « toutes les dispositions » pour un bon déroulement du pèlerinage 2017 aux Lieux saints de l’Islam.
« Comme vous le savez l’Etat a pris toutes les dispositions appropriées pour que l’édition de 2017 du pèlerinage se déroule dans de très bonnes conditions » a-t-il dit à la cérémonie marquant le départ du premier vol pour le Mecque (Arabie Saoudite).
« Les dispositions ont été prises depuis le conseil interministériel du mois de mars 2017 » a rappelé M. Sy devant le délégué au pélerinage, le professeur Abdoul Aziz Kébé et les 220 pèlerins appelés à prendre ce premier vol.
Selon Mansour Sy, « tous les services étatiques ont chacun en ce qui le concerne, veillé à mettre en application les directives du chef de l’Etat et les orientations du Premier ministre depuis le conseil interministériel du mois de mars 2017 ».

A ce titre, il a estimé que la Délégation générale au pèlerinage, responsable de l’organisation du pèlerinage, veillera à capitaliser tous les « efforts menés sans relâche » par l’ensemble des acteurs, ainsi que toutes les structures qui ont contribué au déroulement de l’étape de Dakar. 

Le ministre a en outre souhaité un bon séjour à tous les pèlerins en terre saoudienne, un bon pèlerinage et un retour en bonne santé parmi leurs familles.
Mansour Sy qui a exprimé la gratitude de l’Etat à l’égard des autorités saoudiennes a aussi sollicité les prières des pèlerins pour l’ensemble du peuple sénégalais « pour un excellent hivernage, pour la paix, la stabilité et la prospérité ».
Pour sa part, le chargé des Affaires à l’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite au Sénégal, « le Sénégal est un partenaire privilégié ». il a ajouté que « c’est en ce sens que le quota des 10500 pèlerins est maintenu pour le Sénégal depuis plusieurs années à titre exceptionnel ».
Le Délégué au pèlerinage, Abdoul Aziz Kébé a, quant à lui, rappelé aux pèlerins que ce « cinquième pilier de l’Islam un moyen d’intégration pour toutes les civilisations qui aspirent à une élévation spirituelle dans un même élan et dans l’unité ».
Il les a invité à s’approprier les enseignements donnés par leurs prédécesseurs en terme de « valeur, de responsabilité et de comportement ».
Le professeur a convoqué l’histoire, faisant remarquer que « c’est à l’occasion de son pèlerinage que El hadji Oumar Tall a démontré que chez nous il y’avait des érudits à la peau noire et à la dimension universelle ». MK/PON

CRASH SÉNÉGAL AIR : LA DISPARITION DE L’AVION LIMITE LES POSSIBILITÉS D’ANALYSE DES FACTEURS DE SON CRASH (ENQUÊTEUR)

Dakar,18 août (APS) – Le directeur du Bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) du Sénégal, Amadou Lamine Traoré a estimé, vendredi à Dakar, que la disparition de l’avion de la compagnie privée sénégalaise Sénégal Air avec les membres d’équipage et les enregistreurs de vol limite les possibilités d’analyse des facteurs causaux de son accident avec le boieng de la compagnie CEIBA en septembre dernier.
« La disparition du 6V-AIM avec les membres d’équipage et les enregistreurs de vol, entre autres conséquences, limite les possibilités d’analyse des facteurs causaux de l’accident », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Le directeur du BEA Sénégal et l’enquêteur désigné Amadou Diaw ont presenté à la presse le rapport technique de l’accident aérien entre un avion de Sénégal air et un Boieng de la compagnie aérienne CEIBA en septembre 2016.
L’avion d’évacuation médicale de Sénégal Air ralliait Dakar en provenance du Burkina Faso et s’était abîmé en mer avec sept personnes à son bord après son abordage avec l’avion de CEIBA.
« L’équipage de HS 125 est resté inerte après l’abordage. Il n’a plus répondu aux messages et n’a pas non plus atterri à Dakar comme prévu. Un problème de dépressurisation pourrait, probablement être à l’origine de sa passivité. Seuls les enregistreurs de vol du HS 125-700 A auraient pu nous édifier », a expliqué M. Traoré.
Selon lui, les enquêtes ont révélé que les deux avions devaient se croiser « au niveau de vol (FL) 340= 34000 ft = 10400m ».
« Ces deux appareils devaient emprunter la même route (UA601) entre Bamako et Dakar avec un écart de niveau de 1000 ft/ 305m selon leur plan de vol respectif », a expliqué le directeur du BEA, en soulignant que l’avion de Sénégal Air « n’a pas respecté son FL (niveau) de vol lors du croisement avec le Boeing 737-800 ».
« L’abordage est dû au non-respect par le 6V-AIM de son niveau de vol (FL 340). Il s’est retrouvé au FL 350 qui était le FL assigné au 3Y-LLC », a ajouté Amadou Lamine Traoré.
M. Traoré qui a rappelé plusieurs antécédents, où l’avion de Sénégal Air n’a pas respecté son niveau de vol a fait remarquer que « toutes les recherches autour de la dernière position connue de l’avion sont restées infructueuses ».
« Sa structure ne peut pas déterminer les causes de l’accident des deux avions, en relevant que leur enquête est technique » a analysé Amadou Lamine Traoré qui a informé que le « contenu de l’enquête sera rendu public dans quelques jours ».
Pour sa part, l’enquêteur désigné Adama Diaw a souligné le caractère « indépendant » de leur travaux.BHC/PON

Le Sénégal a remis à la Sierra Leone une contribution de  60 millions de FCFA

http://www.rewmi.com Le Sénégal a remis à la Sierra Leone une contribution de 100.000 dollars (environ 60 millions de FCFA) dans le cadre des opérations humanitaires en cours après les inondations et les coulées de boue qui ont fait plus de 400 morts à Freetown, la capitale sierra léonaise, a-t-on appris de source diplomatique.
« Nous tenons à remercier en particulier le gouvernement du Sénégal qui a envoyé une délégation de haut niveau à Freetown, avec une contribution de 100.000 dollars’’, a notamment écrit l’ambassadrice de Sierra Léone au Sénégal, Ebun Strasser-King, sur sa page Facebook visitée à APA .
C’est avec « une grande tristesse et beaucoup d’incrédulité que nous avons reçu des informations sur les glissements de terrain qui ont frappé Regent et d’autres parties de la ville de Freetown, dès les premières heures du lundi 14 août », a-t-elle souligné avant d’ajouter qu’un livre de condoléances a été ouvert à l’ambassade, sans compter les messages de condoléances reçus de la part de ses homologues ambassadeurs et des chefs de mission à Dakar.
La Sierra Léone a ouvert son ambassade à Dakar en 2011, mais entretenait depuis son indépendance en 1961, des relations cordiales avec le Sénégal, notamment dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA).Auteur: Apanews – Apanews

Fuites au bac:Démarrage des auditions

Seneweb.com L’enquête préliminaire bouclée et les mis en cause inculpés, certains placés sous mandat de dépôt tandis que d’autres bénéficient d’une liberté provisoire, on est passé aux auditions au fond dans l’affaire des fuites au bac. Le défilé devant le juge d’instruction a débuté hier, jeudi 17 août.
Quarante-deux personnes étaient en salle d’attente. Il s’agit d’élèves, d’agents de l’Office du bac, de professeurs et de proviseurs. Une partie des inculpés ont répondu aux questions des juges hier. Les auditions devraient être bouclées la semaine prochaineAvocat de l’un des prévenus, Me Ciré Clédor Ly espère que les 42 personnes concernées passeront la Tabaski chez eux en attendant, pour certains, un éventuel procès.
Il plaide : «On ne doit pas se servir de l’instruction pour infliger une peine à une personne une peine, dans la mesure où ce n’est pas le rôle du juge. Une fois que l’audition est terminée, rien ne s’oppose à leur (les mis en cause) mise en liberté et j’espère qu’ils seront tous libérés bientôt.»Auteur: Source : Les Échos

Tabaski : l’ADEPT dit non à un paiement discriminatoire des salaires

https://xibaaru.sn Réuni ce jeudi 17 Aout 2017 à l’effet d’examiner, entre autres questions, le problème persistant et très inquiétant des retards de salaires d’une partie de nos camarades contractuels notamment dans la région de Dakar, le secrétariat permanent de l’Alliance pour la Défense de l’Ecole Publique et des Travailleurs -ADEPT- rappelle à l’Etat du Sénégal son devoir et sa responsabilité de traiter avec équité l’ensemble de ses travailleurs.
Nous tenons à rappeler à l’endroit de l’opinion nationale que depuis plus de deux ans l’Etat du Sénégal retarde arbitrairement les salaires d’une partie de nos collègues professeurs et / ou maitre contractuels. Et le plus inquiétant est que ce sont toujours les mêmes personnes qui en souffrent sans que l’on ne comprenne réellement la raison qui est derrière.
Rappelons toujours que ces collègues ont passé la Korité sans salaire, alors que les fonctionnaires percevaient le 26 juillet 2017 par anticipation, nos collègues contractuels n’ont été payés que le 15 Aout 2017. Et depuis plus de deux ans, ces mêmes collègues ont été régulièrement privés de salaire pendant les plus grandes fêtes.
Par ailleurs, nous invitons les autorités en charge de ces questions à tout mettre en œuvre pour qu’en perspective de la tabaski, tous les contractuels de l’éducation, sans discrimination aucune, puissent disposer de leurs émoluments à date échue au même titre que les autres agents de l’Etat.
Enfin, ADEPT appelle tous les syndicats de l’éducation à resserrer les rangs pour prendre en charge, de façon efficace et définitive cette douloureuse question du retard volontaire et injustifié des salaires de nos collègues. Car en définitive les rencontres mensuelles initiées par le ministre de l’éducation nationale ont montré leurs limites.Vive la lutte, vive l’unité syndicale, à bas la discrimination, aujourd’hui érigée en règle !Fait à Dakar le 17 Aout 2017Le Secrétariat Permanent de ADEPT

Samu Municipal : Les Travailleurs Exigent Des Arriérés De Deux Mois De Salaire

Nettali.sn – Sous la coupe de la Ville de Dakar avant de tomber dans l’escarcelle de la commune de Grand Yoff suite à l’Acte 3 de la Décentralisation, le Samu municipal, sis sur les deux voies du Camp pénal, est confronté à de sérieuses difficultés. En effet, depuis deux mois, les travailleurs n’ont pas vu la couleur de l’argent.
De graves manquements qui incombent au maire de la commune de Grand Yoff dont la structure ne dispose ni de moyens financiers encore moins humais pour gérer cette structure sanitaire de qualité. Toutes choses qui ont poussé le Sg de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) à sortir de ses gongs. Intervenant sur les ondes de la Rfm, Sidya Ndiaye, qui se désole de la situation, invite l’employeur à honorer ses devoirs. Sinon, lui et ses camarades vont se faire entendre.    Seynabou Baldé

Union des Magistrats du Sénégal : le prochain Président connu demain

http://actusen.sn Le prochain Président de l’Union des magistrats sénégalais va être connu, dès ce week-end lors d’un scrutin. Pour l’heure, trois candidats se tiraillent le fauteuil dont le Président sortant, Magatte Diop.
EnQuête, dans sa livraison du jour, tente de les présenter. Magatte Diop est vu comme «le benjamin». Souleymane Téliko, l’autre candidat, est décrit comme «l’indépendant». Quant à Marième Diop Guèye, le journal la définit comme «le troisième larron».
Pourtant, candidat à sa propre succession, Magatte Diop doit faire face à deux figures de la Justice sénégalaise, renseigne Le Quotidien. Ce samedi, la tâche ne lui sera pas facile pour espérer conserver son fauteuil.
La seule candidate est Avocate générale près la Cour suprême. Et, Souleymane Teliko est, lui, Président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Thiès.

Mme JOSETTE NDIAYE LOPEZ, PRESIDENTE DE L’OBSERVATOIRE NATIONAL DES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ ‘’La torture doit disparaître, elle ne sert à rien’’

http://www.enqueteplus.com En mission de quatre jours à Mbour, pour sensibiliser les agents d’exécution des lois sur les méfaits de la torture, la présidente de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté [Onlpl], Mme Josette Marceline Ndiaye Lopez, s’est entretenue avec ‘’EnQuête’’. Elle revient sur la visite dans les lieux de détention de Mbour et les missions de l’observatoire.
Quel est l’objet de votre visite à Mbour ?
Nous sommes venus déployer un vaste projet de l’Union européenne en appui à notre institution, pour éradiquer la torture. On note encore beaucoup de cas de torture dans les endroits assez éloignés de la capitale. C’est dans ce cadre-là que nous sommes ici, pour faire de la sensibilisation. Nous organisons des ateliers de sensibilisation, de formation. Nous formons les agents d’exécution des lois pour les conscientiser sur le danger d’avoir recours à la torture pour extorquer des aveux aux détenus. Surtout que l’on sait que ces aveux extorqués n’ont aucune valeur, dès l’instant que l’on sait qu’il y a eu torture ou usage de la force pour avoir des informations. Ces procès-verbaux dressés par les agents de police sont annulés. Le juge les annule systématiquement. Et c’est toute la procédure qui est annulée.
Donc, vous imaginez combien c’est dommage, quand ce sont des cas très graves. Et à cause d’une mauvaise action de l’Opj, on en arrive à écarter complètement un procès-verbal et à annuler la procédure. On ne peut plus poursuivre la personne détenue.
Quels sont les différents lieux que vous avez visités et le diagnostic que vous avez fait ?
Nous visitons les lieux de privation de liberté. Nous avons eu à visiter Thiès. Je ne peux pas vous dire tout ce qui en est, parce que nous sommes tenus par la confidentialité. Nous ne devons pas en parler. Quand on va en visite et que nous constatons quelque chose qui n’est pas permise, qui est prohibée, on fait un pré rapport que l’on soumet aux responsables. Et ces responsables nous répondent. Lorsque nous avons la réponse, nous faisons un rapport de visite et c’est ce rapport que nous soumettons au ministre concerné. Chaque année, nous faisons un rapport de nos activités que nous présentons au chef de l’Etat. Ensuite, ce rapport est publié, il est rendu public et là tout le monde prendra connaissance de ce qui s’est passé. Mais, auparavant, nous ne pouvons pas révéler au public ce qu’on a vu dans ces prisons. On a fait la visite de la Mac de Mbour. Nous sommes restés de 9 h à 20 h. Nous avons noté beaucoup de choses. Mais pour l’instant, ça demeure un secret professionnel.
Vous vous êtes entretenus avec les détenus ?
Oui. On s’est entretenu avec les détenus de manière collective, d’abord. Ensuite, on a choisi dans le groupe certains qu’on a entendus, en particulier, dans le bureau du directeur de l’Administration pénitentiaire, mais sans lui, hors sa présence. Et là les gens parlaient. Ils ont dit ce qu’ils ressentent, comment ils étaient traités, etc.
Au cas où l’observatoire constate des choses anormales, avant de rédiger le rapport qui peut prendre du temps, vous, en tant qu’acteurs, que faites-vous ?
Nous parlons avec le directeur de l’Administration pénitentiaire. Nous lui faisons des recommandations et nous lui disons ce qu’il faut qu’il fasse. Souvent, si jamais il y a un problème, on va lui demander de procéder à une sanction disciplinaire contre l’agent fautif. En attendant que nous saisissions le procureur qui va après poursuivre en justice cet agent.
Un fait récurrent dans les commissariats : certains détenus préfèrent écourter leur vie, avant qu’on ne les mette en prison. Que fait l’observatoire, dans ces cas-là ?
Il y a eu un cas à Kaolack, nous comptons d’ailleurs aller là-bas. Nous nous rendrons sur les lieux pour mener une enquête. Parallèlement à l’enquête que conduit le procureur, nous aussi nous menons notre petite enquête.
Vous pensez que vous pourrez mener à bien votre enquête, si l’on sait que vous n’êtes ni de la police ni de la gendarmerie ?
Nous, ce qu’on fait, nous constatons et nous faisons des avis et recommandations auprès des autorités. Les autorités, à partir de là, prennent des décisions. Quand même, nous sommes suivis de plus en plus. C’est dans l’intérêt du pays, de l’Etat que les choses se passent bien. Et que les Droits de l’homme soient respectés. Vous savez, notre président est féru des Droits de l’homme et il tient à ce que les Droits de l’homme soient respectés. Maintenant, on vit dans une planète où ce genre de recommandation est donné à tout le monde. Nous ne devons pas admettre la torture, elle doit disparaitre. C’est quelque chose d’inadmissible. C’est vrai qu’á l’époque, la sanction était punitive, elle était infamante. On torturait les gens de manière légale. Maintenant, les sanctions ne sont plus de mise. Un détenu a droit au respect de sa dignité humaine.
Malgré tout l’arsenal juridique mis en place, la torture persiste. Qu’est-ce qui explique cela ?
C’est peut-être les conditions dans lesquelles ces gens-là vivent. Ils sont en tension permanente. Lors de notre visite à la Mac de Mbour, il y avait une chaleur, une touffeur qui se dégageait de là. J’ai vu que les gens étaient un peu sur les nerfs. Quelquefois, je peux comprendre que l’on se laisse aller et que l’on soit exaspéré. Mais il faut essayer de se maitriser. D’où ces séances de formation que nous faisons pour montrer aux agents que la torture ne doit plus exister. Il faut que l’on s’éduque.
Vous avez espoir qu’avec ces formations la torture disparaisse ?
On a espoir que ça va disparaitre un jour, bien sûr. Il y a quelques années, on n’aurait jamais pensé à ça. On met de plus en plus de choses en place pour éviter la torture. Par exemple, quand un mis en cause est emmené en garde à vue, dès les premières heures, il peut faire appel à son avocat qui l’assiste. Déjà là on peut éviter la torture. Y a pas mal de choses qui sont prévues pour arriver à cela. Mais la torture doit disparaitre, elle ne sert à rien.
Mais dans les lieux de détention, il n’y a pas seulement que la torture, les conditions de détention sont aussi très difficiles.
C’est sûr que c’est difficile. Parce qu’il y a un nombre pléthorique de détenus dans les cellules qui ne sont pas assez grandes. Elles ne sont pas assez aérées. Par exemple, dans la prison où on était[celle de Mbour, Ndlr] il n’y a pas assez d’éléments, les brigades sont composées de quatre personnes qui font des rotations. Ils ne sont pas assez nombreux et les prisonniers sont nombreux, ils sont autour de 250 et quelques détenus. Il est certain que ce n’est pas facile d’avoir un œil sur tout ce monde. Et les gens sont souvent sur les nerfs, exaspérés. On les a trouvés un peu tendus.
Est-ce qu’il arrive que l’Observatoire soit saisi de cas de torture ?
Pour l’instant, on n’en a pas eu. Mais c’est prévu dans nos textes. On invite les gens qui sont au courant de certaines choses à nous contacter.
Mais est-ce que vous êtes connus ?
On commence à être connu. C’est vrai que cela fait 6 ans que l’on existe. Mais justement, ces genres de programme que l’on déroule, c’est pour nous faire connaitre ; que les gens puissent venir à nous et nous informer de ce qui peut se passer de manière secrète. Nous visitons les centres psychiatriques, il n’y a pas que les prisons. Parce que dans les centres psychiatriques aussi, quelquefois, il y a des malades qui sont gardés et qui sont maltraités. Nous intervenons dans les caves des tribunaux, même en cas de transfèrement.
D’où proviennent les moyens financiers de l’observatoire ?
Normalement, on a un budget qui nous est accordé par le ministère de la Justice. Ça, c’est le budget de l’institution même. Mais, dans ce cadre-là, nous sommes appuyés par la Délégation de l’Union européenne pour pouvoir dérouler cette activité qui va durer 18 mois.
Vous êtes magistrat de formation, est-ce à dire que l’observatoire est dirigé par un produit de la justice ?
Il peut être un magistrat, un ancien de la police, de la gendarmerie. Ça touche beaucoup au droit, c’est peut-être pour ça que ça doit être dirigé par un juriste.KHADY NDOYE [MBOUR]
DES ACTEURS PRÉCONISENT UN CONSENSUS NOUVEAU AUTOUR DU PROCESSUS ÉLECTORAL

Dakar, 17 août (APS) – Le Sénégal, considérée comme l’une des démocraties les plus établies de l’Afrique de l’Ouest doit trouver un consensus nouveau autour du processus électoral pour ne pas tomber dans l’organisation d’élections partisanes, ont soutenu, jeudi à Dakar, des acteurs politiques et de la société civile.
« Des élections mal organisées peuvent mener un pays dans le chaos total. La critique n’est jamais trop dure s’il s’agit de préserver la paix, la stabilité et la démocratie d’un pays. C’est pour cela que les critiques viennent de toutes part au sortir des élections législatives », a indiqué Dr Maurice Dionne, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB).
Il participait à un panel sur « Les élections législatives du 30 juillet : et après ? », organisé par la Fondation Konrad Adenauer et le think tank citoyen de l’Afrique de l’ouest Wathi.

Dr Maurice Dionne estime que les intellectuels de ce pays doivent jouer des rôles d’avant-gardiste pour protéger le Sénégal contre « toutes dérives pouvant mener au chaos ». 

« Nous sommes des universitaires, des intellectuels de manière générale. Notre rôle premier est d’alerter, dénoncer et apprécier s’il y a des avancées démocratiques, économiques ou sociales dans le pays », a-t-il dit, relevant que les élections législatives ont connus ’’beaucoup de fausses notes’’ dans leur organisation.
L’ancien député Thierno Bocoum a également soulevé des « dysfonctionnements notés pendant tout le processus électoral ».
Bocoum, membre du parti « Rewmi » (opposition) de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a invité le gouvernement à tirer les conséquences de l’organisation des élections législatives du 30 juillet dernier et à essayer de ’’les corriger’’.
« La démocratie partout dans le monde est en crise à cause de la montée d’idées extrémistes. Les changements ne s’imposeront que par la volonté des citoyens », a pour sa part noté l’universitaire Penda Mbow.
Mme Mbow a estimé que les citoyens doivent se mettre à la chapelle politique pour trouver un consensus qui ’’a toujours sauvé’’ le Sénégal.
« A un moment, tout le monde était d’accord que nous avons le meilleur processus électoral. On se rend compte aujourd’hui, pour avoir un changement, il faut améliorer le processus démocratique », a préconisé Penda Mbow.
Selon elle, tant que les politiques ne se retrouvent pas dans le processus sous la supervision de la société civile, il sera difficile d’organiser des élections qui feront l’unanimité.SDI/ASB/OID

Le DGE promet de remédier aux manquements liés à la distribution des cartes

APS | Le Directeur général des élections, Thiendella Fall a reconnu vendredi, les difficultés rencontrées dans la distribution des cartes d’électeurs lors des dernières législatives, assurant que toutes les dispositions devront être prises pour y remédier.
« Nous reconnaissons les difficultés rencontrées pendant la distribution des cartes d’identité biométrique car nos compatriotes ont peinés à avoir leurs cartes. C’est une réalité mais le résultat, si on s’en prend aux chiffres est réjouissant », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Thiendella Fall a souligné que des efforts doivent être faits pour que le reste des cartes soient distribué. « Il faut que les prochaines révisions qui engendreront la production de cartes d’identité et d’électeur ne connaissent pas les mêmes difficultés vécues par les Sénégalais », a-t-il ajouté.
Le Directeur général des élections apportait des réponses suite à la publication du livre blanc de la Coalition gagnante « Mankoo Wattu Senegaal » qui dénonce les manquements notés lors du scrutin du 30 juillet dernier.

Selon lui, la distribution des cartes biométriques a connu des difficultés du fait qu’entre le mois de mars et le mois de juin, des millions de cartes avaient été produites et les commissions ont été débordées. 

« Nous avons essayé avec les autorités territoriales d’apporter les éclairages qu’il fallait et c’est pourquoi nous pouvons nous réjouir aujourd’hui que 80 % des cartes soient retirées. A cela s’ajoute le taux de participation de 54 % qui est un record », a dit M. Fall.
Il indique que ce taux n’a jamais été atteint depuis que l’élection présidentielle et les élections législatives ont été découplées. « Il tournait autour de 35 % et, même en 2012, on n’a pas atteint les 37 % », a précisé Thiendella Fall.
Il ajoute : « Le taux de participation nous semble honorable pour des élections législatives car, il arrive que les pays à démocratie avancée peinent à avoir ce taux »
Toutefois, il a salué la décision du Conseil constitutionnel qui a permis à certains citoyens qui avaient des difficultés à retirer leurs cartes à pouvoir voter avec des documents autorisés.
« Nous considérons que le vote est un droit constitutionnel et les difficultés qui viennent de l’administration ne devraient pas constituer un blocage pour le citoyen qui veut exercer son droit », a soutenu M. Fall.Auteur: Aps – APS

Wade doit-il continuer à bénéficier des privilèges liés à son statut d’ancien chef d’Etat ?Par Sory Kaba

Cinq ans après sa défaite, Me Wade n’a pas pu se retenir de se mettre au-dessus de la mêlée politique et s’est engagé comme tête de liste de coalition pour les élections des députés du 30 juillet 2017.
Pour un ancien PR, cela appelle de ma part une petite analyse.
Il y’a une nette confusion entre le devoir de réserve et le devoir de responsabilité.
Pour Wade, sa responsabilité s’engage, dès lors qu’il laisse « un sentiment d’abandon, en restant spectateur de la situation dans laquelle se trouverait le Sénégal (situation qu’il trouve chaotique, chaos auquel il a grandement contribué) et devant le délitement du débat politique, et la persistance de divisions si dérisoires au sein de l’opposition, qu’il se croit seul capable de résoudre».
Le droit de réserve lui aurait rendu plus d’honneur et l’aurait mieux contenu à ne pas insulter le peuple, comme il le fait, d’avoir choisi le Président Macky Sall en 2012.
Le traitement dont il bénéficie aujourd’hui en tant qu’ancien chef d’Etat, au nom de la Nation, pour services qu’il lui a rendus, n’a de sens que si le devoir de réserve, à mon avis, est respecté.
Auquel cas, l’Etat du Sénégal peut respecter les dispositions réglementaires qui fixent la dotation et prise en charge dédiés aux anciens présidents de la République.
Il est dit dans les dispositions du décret 2013-125 que « l’Etat attribue à tout chef d’Etat un traitement mensuel de 5 000.000 F CFA, en plus de l’octroi d’une assurance maladie étendue au conjoint, de deux véhicules, d’un téléphone fixe, d’un logement et du mobilier d’ameublement ». Et stipule, qu’en « cas de renoncement au logement affecté, tout ancien Président de la République perçoit une indemnité compensatrice d’un montant mensuel net de 4 500 000 francs CFA.
Abdoulaye reçoit aujourd’hui en plus du soutien matériel (voitures) du soutien en personnel (plus de 10 personnes) tout à la charge de l’Etat, neuf Millions Cinq cents mille FCFA (9 500 000 FCFA)/mois. A cela s’ajoute que « l’Etat du Sénégal prend en charge, à hauteur de 40 millions francs CFA par an, le coût des billets d’avions de M. et Mme. WADE ».
Au regard du comportement dégradant et dévalorisant du PR Wade, le décret ci-dessus cité doit être systématiquement soumis à une obligation de réserve pour en bénéficier. Libre à l’ancien chef d’État de faire librement son choix.
Je souhaite que les députés nouvellement élus se saisissent de cette question au nom du peuple. Sory Kaba Ambassadeur, Directeur général des Sénégalais de l’Extérieur (DGSE)

Réponse à Sory KABA : « Du faux au vrai débat »Par Papa Saer GUEYE 

Le monde moderne consacre une gouvernance qui privilégie les valeurs démocratiques, la justice et la transparence dans la gestion des institutions. Les hommes étant au cœur du système politique méritent la reconnaissance, le respect et la consécration de droits politiques, économiques et culturels dus à leur rang. Parmi ces hommes et femmes exceptionnels se trouvent les anciens chefs d’état dont le bâtisseur et leader historique Me Abdoulaye WADE.
L’élégance républicaine et le devoir du peuple envers ses souverains ont conduit les dirigeants  d’Europe, des USA et d’Afrique en activités à détecter quatre domaines de traitement de privilèges à accorder à ces illustres fils, anciens Chefs d’état. Il s’agit : de la sécurité, de l’accompagnement des frais de fonctionnement, des indemnités de retraite et du traitement protocolaire.
Vous conviendrez avec moi, qu’au-delà de la diversité des systèmes politiques ; il y a une convergence sur la pertinence des dispositions ci-dessus évoquées où il n’y a pas de place à la personnalisation du débat et le confusionnisme sur un traitement indu à reconsidérer parce que le président WADE exercerait des libertés constitutionnelles d’un opposant face à la violence d’état subie  de manière discriminatoire par tous les dignes fils. Ces derniers refusent la dictature et les hold-up électoraux du régime de Macky SALL et ses thuriféraires, adeptes de la conspiration du silence et plus soucieux de préserver des strapontins.
Les chiffres de 5 000 000, 9 500 000 et 40 000 000 FCFA alignés, par Mr KABA  reflètent une volonté de faire passer l’idée sournoise selon laquelle Me WADE coute chère à la république.
Je rappelle aux compatriotes que : Feu SENGHOR et le Président DIOUF qui résidaient en France ont beaucoup contribué à l’indexation du traitement des anciens chefs d’état à ceux Français. Parce que ledit traitement devait tenir en compte le niveau de vie de leur pays d’accueil.
Contrairement, à nos nouveaux dirigeants adeptes du misérabilisme, je ne reproche pas aux prédécesseurs du Président WADE leur choix de résider en France ; mieux, je le leur respecte.
Je rappelle à Mr KABA que cet homme qui a financé à plusieurs milliards une longue marche de vingt six (26) ans d’opposition pour libérer son peuple devant un parti unique violent ;  puis dominant dont la crème occupe les officines de conseil de votre mentor, ne peut pas être impressionné par ces chiffres qui semblent vous émouvoir.
Mr KABA qui trouve si cher ledit traitement devrait nous expliquer les largesses du Président SALL  qui, durant les séjours du Président DIOUF au Sénégal, en rajoute notamment par: l’ hébergement, la mise à disposition d’hélicoptère et autres commodités  sur le dos du contribuable sénégalais lourdement paupérisé par les choix marqués par l’hégémonie des capitaines d’entreprises françaises dans les fleurons de notre économie et l’exclusion des nationaux. Malgré leur mascarade électorale, les lobbies et leurs parrains ont raison de verser dans la panique après avoir analysé l’expression réelle des électeurs sénégalais.
Si nous suivons les arguments de Mr KABA ; nous pourrions en déduire que tout agent de l’état qui jouit de ses droits civils et politiques ; s’il bénéficie de ses pensions de retraite ne devrait plus s’opposer au régime sous peine de voir l’Assemblée légiférer pour lui priver de ses droits acquis.
Comme tout citoyen, libre a le droit d’assumer ses choix politiques, je suis resté sur ma faim en lisant Mr KABA qui vient de publier une « FATWA » contre un leader historique qui a le seul tort de rester  à coté de son peuple opprimé, appauvri et exposé à de nouveaux discours et actes de déstabilisation de la cohésion nationale. Bref, le sauveur ne peut s’accommoder d’aucune collusion devant ses obligations de contribuer à l’épanouissement et la réalisation des sénégalais de tous les groupes socioprofessionnels.
Chers compatriotes, « d’inefficace un gouvernement devient dangereux » disait le Pr WADE. Le peuple est interpellé pour poser un diagnostic sur le discours dangereux de nos dirigeants qui alimentent des fractures au moment où la seule priorité demeure l’exigence de la mise en place d’un organe indépendant pour l’organisation d’élections transparentes et fiables ; l’installation d’un organe indépendant consensuel de supervision et de contrôle du processus électoral ; l’audit indépendant du fichier avec la participation d’experts internationaux entre autres et la distribution équitable des cartes d’identité.
Les discours de diversion ne font que renforcer notre conviction sur les enjeux de l’unité d’action des forces démocratiques face à un pouvoir enivré par l’obsession du second mandat.




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