Revue de Presse du lundi 16 octobre 2017

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LE SÉNÉGAL ÉLU AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU

Dakar, 16 oct (APS) – Le Sénégal a été élu lundi au Conseil des droits de l’Homme, un organe intergouvernemental du système des Nations unies, a appris l’APS de source diplomatique. BK

Fonction publique:Les salaires bouffent le budget

Sur les 3770 milliards F Cfa de budget pour 2018, les 960,4 milliards serviront à payer les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat et à entretenir des institutions de la République.
Cette année, les salaires dans la Fonction publique ont connu une hausse. Ils ont connu une rallonge de 47 milliards de francs Cfa, par rapport à leur niveau de l’année dernière, passant à 633 milliards de francs Cfa.
Selon Les Echos, le gouvernement justifie cette hausse par «des mesures sécuritaires et sociales», le recrutement prochain de 3990 agents des forces de sécurité et de pas moins de 10 mille professeurs et maîtres contractuels.

Sénégal:hausse des dépenses de l’Etat à fin août 2017

APA-Dakar (Sénégal) -Les dépenses totales et prêts nets de l’Etat sénégalais ont enregistré une augmentation de 65,9 milliards FCFA (environ 105,404 millions de dollars) durant les huit premiers mois de l’année 2017, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Ces dépenses sont passées de 1845,7 milliards FCFA durant les huit premiers mois de 2016 à 1911,6 milliards FCFA sur un an, soit une progression de 3,6% en valeur relative.
« Cet accroissement reflète un bon niveau d’exécution des dépenses courantes et, dans une moindre mesure, des dépenses d’investissement », note la DPEE.
Sur les huit premiers mois de l’année 2017, les dépenses en capital sont ainsi estimées à 817,4 milliards FCFA, soit une faible progression de 1,1% reflétant les effets combinés de la baisse, en base annuelle, du niveau d’exécution des dépenses sur ressources extérieures (moins 104,6 milliards) et de la hausse de 113,7 milliards FCFA des investissements financés sur ressources internes.
S’agissant des dépenses courantes, elles sont chiffrées à 1094,2 milliards FCFA, soit une hausse de 5,5%, induite notamment par les charges d’intérêt sur la dette (153,9 milliards), les transferts et subventions (345,3 milliards) et la masse salariale (398,2 milliards) qui se sont respectivement accrus de 31,1 milliards, 17,1 milliards et 28,5 milliards.
Concernant les dépenses de fonctionnement, la DPEE souligne qu’elles se sont inscrites en baisse de 19,8 milliards FCFA sous l’effet de la poursuite des mesures de rationalisation des dépenses publiques.MS/cat/APA

Budget 2018 de l’Assemblée nationale : Niass assis sur un trésor qui échappe au contrôle

http://actusen.sn Véritable trésor de guerre. Le Budget 2018 de l’Assemblée nationale est colossal. Comparativement à l’exercice précédent, il hausse à plus de 4 milliards, pour se chiffrer à 18, 774 milliards, rapporte L’As de ce lundi.
En effet, considérant que cette hausse peut se “justifier” par l’augmentation du nombre de députés, nos confrères renseignent, aussi, dans la foulée, que le hic dans cette affaire est que ce budget échappe à tout contrôle.Quand l’Institution chargée de “contrôler” les actions du Gouvernement n’est pas contrôlée….

Budget 2018 des institutions : l’Assemblée en hausse, Aminata Tall et Dionne dégraissés

Le président de l’Assemblée nationale et Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) peuvent s’estimer heureux de l’exercice 2018. Les budgets de Mousatpha Niasse et d’Ousmane Tanor Dieng ont connu une hausse avec respectivement 18,774 milliards de Fcfa pour 2018 contre 14,143 milliards en 2017 et 7,3 milliards en 2018 contre 6,5 milliards en 2017. En revanche, les budgets de la primature et du Conseil économique social et environnemental sont ponctionnés.
Le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a déposé à l’Assemblée nationale, des projets de budget pour l’année 2018 de différentes institutions de la République. En effet, certaines institutions ont vu leur budget renforcé, d’autre par contre ont enregistré une baisse drastique.
Sans surprise, l’Assemblée nationale a vu son budget augmenté de manière substantielle pour l’exercice 2018. Cette hausse s’explique quelque part par l’augmentation du nombre de parlementaires qui passe de 150 à la 12e législature à 165 députés à la 13e législature. Ainsi pour l’année 2018, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse va gérer 18,774 milliards Fcfa contre 14,143 milliards Cfa pour l’exercice en cours. La hausse des fonds alloués au Parlement est notée aussi bien dans les dépenses de transferts que les transferts en capital.
A ce propos, 14,074 milliards sont destinés aux dépenses de transfert pour l’année 2018 contre 13,634 milliards en 2017. Idem pour les Transferts en capital. En fait, de 500 millions pour la gestion de 2017, les fonds alloués aux transferts en capital passent à 1,7 milliards pour l’année prochaine.
Et puisque le budget échappe au contrôle de l’Ige et de la Cour des Comptes, il faut dire que le président de l’Assemblée nationale gère un trésor de guerre incontrôlé.
Le président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), Ousmane Tanor Dieng peut aussi afficher le sourire. Le budget de l’institution qu’il dirige, est revu à la hausse pour l’année prochaine même si un changement n’a pas été noté dans le fonctionnement du Haut conseil des collectivités territoriales.
En fait, le (Hcct) qui était doté d’un budget de 6,5 milliards pour sa première année d’exercice, se retrouve avec un budget de 7,3 milliards. Cette augmentation est notée au niveau des dépenses de transferts qui passent de 6 milliards en 2017 à 6,3 milliards. On a ajouté dans les dépenses de transferts 200 millions pour mesures nouvelles de paiements. Les transferts en capital, quant à eux, sont à 1 milliard Fcfa pour 2018 contre 500 millions Fcfa pour l’exercice en cours.
Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et la présidente du Conseil économique social et environnement Aminata Tall n’ont pas connu le meme sort que Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng. En effet, une baisse importante est notée sur le budget de la Primature. Cela peut s’expliquer quelque part par le transfert de certains services de la Primature vers d’autres ministères ou la présidence de la République.
Le budget de Mahammed Boun Abdalah Dionne est réduit à 43 milliards Fcfa pour l’année 2018 alors qu’il était de 48,117 milliards Fcfa pour l’exercice en cours. Soit une baisse de plus de 4 milliards Fcfa. Mais les dépenses pour le personnel restent maintenues à 2 milliards Fcfa. Par contre, on note une augmentation des dépenses de transferts qui sont à 8 milliards contre 6 milliards Fcfa pour l’année 2017.
En revanche, les transferts en capital ont enregistré une baisse. De 11 milliards Fcfa en 2017, les transferts en capital sont revus à 8 milliards Fcfa pour l’année prochaine. L’emprunt de la Primature passe de 2 milliards Fcfa pour 2018. Les dépenses en capital ont baissé de 3 milliards Fcfa. De 23 milliards pour l’année en cours, elles sont fixées à 20 milliards Fcfa pour l’année prochaine.
Le budget du Conseil économique, social et environnemental a enregistré une baisse de quelque dizaines de millions. Aminata Tall va gérer pour l’exercice prochain 6,202 milliards Fcfa pour l’année en cours. Le transfert en capital est de 100 millions Fcfa en 2018 contre 200 millions pour l’année 2017. L’As

Production industrielle La reprise atteint 7,6% en août 2017

http://www.rewmi.com Les productions alimentaires, chimiques, manufacturières, entre autres, sont à l’origine de la reprise del’activité industrielle marquée un regain de 7,6% de la production industrielle en août 2017.
Après la baisse enregistrée au mois précédent, la hausse de la production industrielle est ressortie à 7,6% en août, comparée au mois de juillet 2017. Selon l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), l’activité de production des industries alimentaires a enregistré un accroissement de 20,8% à la faveur du bon comportement des activités de fabrication de condiments et assaisonnements, de boissons  et de produits alimentaires à base de céréales. Cette croissance est, néanmoins, amoindrie par une chute de l’activité de transformation et de conservation de fruits et légumes, de fabrication de corps gras et de produits à base de tabac. Comparée à celle de 2016, la production totale durant les huit premiers mois de 2017 s’est bonifiée de 1,9%.
Quant aux industries chimiques, elles ont observé durant  cette période, une hausse de 18,2% de la production industrielle, à la suite de la baisse notée au mois précédent. Ce résultat, informe-t-on, est notamment lié à une progression de l’activité de fabrication de produits pharmaceutiques et chimiques de base. Cette augmentation est, toutefois, réduite par un recul de l’activité de fabrication de savons, détergents et produits d’entretien, des autres produits chimiques de bases et du raffinage pétrolier. La production totale durant les huit premiers de 2017 s’est consolidée de 5,8%, par rapport à celle de la période correspondante de l’année 2016. Ainsi en août 2017, précise l’ANSD, l’activité de production des industries du papier et du carton s’est rehaussée de 6,1%, en variation mensuelle. Cette hausse est relative à une augmentation de production des sacs en papier en liaison à celle des commandes, sur la période sous revue.
En référence à la période correspondante de l’année précédente, la production totale durant les huit premiers mois de 2017 a décru de 12,7%. Pour les autres industries manufacturières, une légère amélioration de l’activité de production a été marquée grâce à une bonne tenue de l’activité de production de matelas en éponge, sur la période sous revue. En cumul sur les huit premiers mois de 2017, elle s’est contractée de 2,8% en référence à la période correspondante de l’année précédente. En effet, les industries des matériaux de construction ont enregistré une légère hausse de la production industrielle par rapport au mois précédent. Ce résultat découle d’une consolidation de l’activité de production de ciment, relativement liée à une augmentation des commandes des fournisseurs. Rapportée à celle de 2016, la production totale durant les huit premiers mois de 2017 a décru de 1,0%.Zachari BADJI

AIBD : «Prêt à 99%»

Seneweb.comLe directeur technique de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd), Alassane Ndiaye, dans les colonnes de L’Observateur, a fait savoir que tous les grands travaux de l’aéroport sont terminés et qu’il ne restait plus que quelques bâtiments de soutien administratifs.
«L’état d’exécution est à 99%. On peut dire que le travail est terminé et, d’ici aux jours qui restent (avant la date d’ouverture fixée au 7 décembre), l’aéroport sera livré», a-t-il juré. À l’en croire, l’AIBD est d’ores et déjà exploitable.Auteur: Seneweb News (Rp) –

Dakar-Paris-Dakar:Corsair va disparaître du ciel sénégalais

Seneweb. Avec la mise en route du nouvel aéroport Blaise Diagne, des changements vont s’opérer dans le ciel sénégalais prochainement. Déjà, on peut noter la disparition annoncée de la compagnie Corair sur l’axe Dakar-Paris-Dakar. Le Sénégal a donc décidé de se tourner vers Paris au deuxième semestre de 2018, avec sa nouvelle compagnie Air Sénégal, d’où l’impératif de reprendre la ligne jusque-là exploitée par la compagnie aérienne française.
Au nom du principe de réciprocité devant l’impossibilité d’avoir une troisième compagnie sur la ligne pour le niveau de trafic, Corsair devra donc prochainement disparaître du ciel sénégalais, écrit le quotidien Lobservateur, qui consacre une page à l’ouverture prochaine du nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), avec des remous dans le ciel sénégalais.
Avec le mode de recrutement corsé des pilotes d’Air Sénégal, Philippe Bonn, le nouveau patron de la compagnie sénégalaise, va engager la bataille du prochain atterrissage d’Air Sénégal à Orly… Il lui faudra également un avion adéquat pour assurer la déserte Dakar-Paris-Dakar, ajoute le journal.

Transfert de l’aéroport Lss à Blaise Diagne–De grincements de dents dans les airs

iGFM – (Dakar) Le transfert de l’aéroport Léopold Sédar Senghor à Blaise Diagne (Diamnadio) provoque des grincements de dents. Depuis quelques jours, il n’y a que pour cela alors que la date du 7 décembre prévue pour son ouverture, approche.
A cet effet, selon l’observateur de ce lundi, « si le problème du transfert du personnel est réglé, les questions du Handling confié à 2AS jusqu’à la fin de l’année, suscite des commentaires ».
Mais aussi et surtout, la position de la Compagnie française, CorsAir. En effet, si la Compagnie française devait rester, il était convenu de l’accroissement du tourisme sur la ligne Dakar-Paris-Dakar.
Cependant, le Sénégal qui a préféré reprendre avec Air Sénégal SA la ligne jusque-là exploitée par CorsAir, oblige du coup, la Compagnie française à disparaître pour quelques mois, du ciel sénégalais. Puisque ces avions ne survoleront le ciel du Sénégal que courant second semestre de l’année 2018.
Une situation qui selon le journal, n’est pas sans conséquence puisque Air Sénégal Sa devra trouver, un avion adéquat pour assurer la desserte Dakar-Paris-Dakar. Autre écueil et non des moindres : les populations locales dénoncent le transfert du personnel de Lss à Blaise Diagne. Le weekend dernier, elles ont marché pour dire “NON” parce que s’estimant lésées.Igfm

Sa Certification par l’Oaci toujours pas tombée, certains locaux non encore prêts ; le mobilier de bureaux porté disparu : tableau ombrageux de l’AIBD, avant la fête du 07 décembre

http://actusen.sn Dakar est en train de faire sa toilette, depuis quelques jours, dans la perspective de l’inauguration de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass. Sauf que pour le bijou, qui sera baptisé, le 07 décembre prochain, la fête risque d’être noircie par quelques faits et non des moindres : d’abord, l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) n’a toujours pas, selon les sources de Actusen.com, remis à Dakar la Certification. Laquelle requiert des enquêtes et des vérifications de la part d’experts de l’Oaci.
Ensuite, autres ombres, qui, si l’on n’y prend garde, peuvent saboter le décor : une partie des locaux de l’AIBD qui est en train d’accueillir le personnel, n’est toujours pas prête ; quant au mobilier, le marché a été lancé, depuis belle lurette, mais le matos de bureaux se fait toujours désirer, selon toujours les sources de Actusen.com.
Ça risque d’être un point ombrageux de la fête qui s’annonce pompeuse, à l’occasion de l’inauguration du nouvel Aéroport international Blaise Diagne de Diass. La raison ? Après avoir fixé, au 07 décembre prochain, la date de ladite inauguration et pour laquelle le Président de la République, Macky Sall, est en train de faire sa toilette, depuis plusieurs jours, Dakar n’a, toujours, selon les sources de Actusen.com, reçu la fameuse Certification devant émaner de l’Oaci.
Certes, les Services de la Ministre des Transports aériens, par le biais de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), ont, dans un passé encore récent, engagé la procédure, aux fins de disposer du très précieux sésame que doit leur procurer l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci). Mais, jusqu’au moment où ces lignes sont en train d’être couchées, Dakar attend encore et toujours d’entrer en possession de la Certification.

L’Aéroport international Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan a fait trois ans, avant de recevoir son fameux sésame

Commentaire d’un spécialiste de l’aviation : «pour la plupart du temps, il s’agit d’un très long processus, avant qu’un Aéroport puisse disposer de sa certification».
Exact, s’exclame une autre source de Actusen.com. En effet, souligne celle-ci : «La certification est un processus qui prend du temps. Les experts passent des enquêtes et des vérifications». La preuve, le processus de certification de l’Aéroport international Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan a duré plus de trois ans, avant d’être achevé.
La Certification d’un aéroport est un processus, par lequel l’administration de l’aviation civile s’assure que l’exploitant et son personnel ont la compétence nécessaire pour exploiter l’Aéroport et à assurer sa maintenance, que les installations et les équipements sont en conformité avec les exigences.
Le gros souci, c’est que si les autorités sénégalaises ne s’y sont pris à temps, pour la demande de délivrance de la Certification, il y a de fortes chances qu’à l’heure de l’inauguration de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, le document en question ne soit pas entre les mains de Dakar».
Service de communication du Ministère des Transports aériens : «la Certification peut intervenir, après démarrage des activités de l’Aéroport”
Alors, la question qu’il faille se poser est de savoir est ce que Dakar a mis les charrues avant les bœufs, en se faisant belle pour aller à l’inauguration du bijou, tout en étant persuadée qu’elle devait, d’abord, attendre de recevoir la notification de l’Oaci ?
«Pas du tout !», répond le Ministère des Transports aériens. Joint par téléphone, par Actusen.com, le Service de la Communication de la ministre Maïmouna Ndoye Seck d’expliquer : «la Certification peut intervenir, après démarrage des activités de l’Aéroport. La procédure portant demande de Certification a été enclenchée et il faut se rapprocher de l’Anacim».
Quelques minutes auparavant, votre Site avait câblé le Service de Communication de l’Aéroport de Diass. Réponse de celui-ci : «le constructeur a livré les travaux. La Direction générale de l’AIBD avait fait des observations. Pour ce qui concerne la Certification, la procédure a été engagée, mais je vais me renseigner auprès de l’Anacim et je te reviens».

Une partie des locaux non encore prête, le mobilier toujours désiré, malgré le fait que le marché a été lancé depuis longtemps

Mais ce défaut de Certification n’est que, pour l’instant, la partie visible de l’iceberg. Au motif que, d’après toujours les sources de Actusen.com, certains locaux qui doivent abriter l’ancien personnel de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, ne sont pas encore prêts.
Du côté de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, on minimise en ces termes : “il y a des Salles entièrement équipées prés du sous-parking et qui ont fini d’abriter l’ancien personnel de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor”.
Quid du mobilier, dont une bonne partie n’est pas, à ce jour, acheminée à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass ? “Le mobilier sera disponible, avant la date du 07 décembre prochain. D’ailleurs, le marché a été lancé, depuis de longue date”, tente de se dédouaner le Service de Communication de l’AIBD.Ndèye Aminata Diaham

MACKY S’EST-IL TROMPÉ DE SORCIER ?

EXCLUSIF SENEPLUS – Il l’a personnellement choisi pour faire décoller Air Sénégal, mais Philippe Bohn multiplie les couacs depuis son arrivée à la tête de la compagnie nationale-Le français est-il vraiment l’homme de la situation?
Macky Sall l’a personnellement choisi. Le président de la République veut en faire le chef d’orchestre, le maître d’oeuvre qui doit donner un nouveau souffle à Air Sénégal. Mais Philippe Bohn est-il vraiment l’homme qu’il faut à la tête de la compagnie nationale. La réponse est non, à en croire l’un des experts sénégalais les plus renommés en aviation. Cinglant.
Dans le monde du football, on les appelle les « Sorciers blancs ». Ces techniciens, souvent français, qui débarquent avec leur staff, à la tête des sélections nationales africaines, avec pour mission de porter les équipes vers les sommets. Selon la croyance très répandue – mais pourtant fausse – ils doivent pallier le déficit en expertise locale.
Quelques-uns réussissent avec brio. La plupart obtiennent des résultats mitigés. Philippe Bohn est arrivé, auréolé de son statut de sauveur. Mais le mariage annoncé en grande pompe n’a pas été accompagné de lune de miel. À peine, l’ex-vice président, directeur Afrique chez Eads, a pris les commandes d’Air Sénégal que les couacs commencent à s’amonceler.
Le commandant Malick Tall n’est pas n’importe qui. Pilote à Air Afrique entre 1978 et 2002, instructeur, directeur des opérations à Air Sénégal, c’est une voix autorisée dans le milieu de l’aviation. Sur l’avenir de Bohn à la tête de la compagnie nationale, il s’est fait une religion. Selon lui, l’ancien photo-reporter français, reconverti en expert en relations internationales, est incapable de trouver les ressorts nécessaires pour faire d’Air Sénégal un fleuron de l’aviation.
« Il ne faut pas qu’on se fasse d’illusion, nous vivons dans un monde de guerre économique. Chaque Etat cherche à sauvegarder ses avantages. La destination Dakar est extrêmement importante, avec 300 milliards de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, la situation du transfert aérien au Senegal est la suivante : le Sénégal est absent partout. Sur l’axe intercontinental entre l’Europe et le Sénégal, ce sont des compagnies européennes qui se sont positionnées. Sur l’axe France – Sénégal, ce sont deux compagnies qui se sont positionnées, Air France et Corsair, des compagnies qui font 7 vols par semaine. Ce n’est pas une petite affaire. Philipe Bohn n’est ici pour remettre en cause cet état de fait », explique M. Tall.
Ce que veut dire le commandant Tall, c’est que M. Bohn ne menacera jamais les intérêts de la France. L’ami de Gérad Longuet, ancien ministre français de la Défense, compagnon d’Henri Proglio, l’un des plus grands patrons français et ancien vice-président et directeur du développement du français Airbus Group ne peut pas tourner le dos à la France et à ses entreprises. Or, Air Sénégal ne pourra tirer son épingle du jeu sans s’opposer ouvertement aux compagnies françaises.

Un passé trouble

Il y a quelques raisons de croire le commandant Tall. La première tient au parcours de Philippe Bohn. Ce dernier a l’air d’un homme sympa. Il a l’apparence d’un maître yogi mystérieux et affable. Bohn ressemble même un peu à Mathieu Ricard, ce docteur en génétique français devenu moine bouddhiste.
Mais, il faut se méfier des apparences. Si Philippe Bohn se présente comme un professeur de yoga à ses heures perdues, il n’en demeure pas moins qu’il s’est fait un nom en défendant Jonas Savimbi, un chef de guerre soutenu par le régime sud-africain de l’Apartheid, qui a plongé l’Angola dans une guerre civile de 27 ans avec ses 500 000 morts et 100 000 mutilés.
Nébuleuse. Ensuite, il faut dire que le nom du nouveau patron d’Air Sénégal est trempé dans une l’affaire de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. L’ancien président français avait mentionné son nom dans une retranscription téléphonique où il s’inquiétait de l’audition d’un proche de Khadafi par les services de renseignements de Paris. Des soupçons de versement de rétro-commissions avaient pesé sur Philippe Bohn, alors directeur du développement chez Airbus. Bohn fut aussi par le passé un agent du dispositif de la multinationale française Elf, qui était au cœur de la Françafrique.
En arrivant à Dakar, Philippe Bohn s’est inspiré de la méthode des « Sorciers blancs ». Il est venu avec son équipe et s’est adjoint les services de Jérôme Maillet, l’ancien directeur général d’Air Congo. Ce dernier s’est vite attiré les foudres du petit monde de l’aviation sénégalaise, en exigeant des critères de sélection impossibles. Pour certains, ils voulaient simplement écarter les pilotes sénégalais.
D’après le commandant Tall, Philippe Bohn aurait tenu un discours mal à propos lors de sa prise de contact avec les employés d’Air Sénégal. Il aurait expliqué qu’il fallait, pour éviter un quatrième échec d’une compagnie sénégalaise, s’ouvrir à l’international et faire appel à des compétences étrangères. Un speech malvenu, qui a franchement agacé certains employés de la compagnie.
« Bohn n’est pas véritablement un spécialiste du transport aérien. Il a donc recruté quelqu’un qui s’y connaît très bien, en la personne de Jérôme Maillet. Mais c’est lorsque ce dernier est arrivé que les choses ont commencé à prendre une mauvaise tournure. » Et Malick Tall de continuer :  » Il a commencé (Jérôme Maillet) à vouloir mettre des critères impossibles et il a voulu prendre un courtier étranger alors que la loi sénégalaise l’interdit ».
D’ailleurs, précise Malick Tall, tous les anciens dirigeants de la compagnie…étaient des étrangers. Le licenciement de la Sénégalaise Virginie Seck, débauchée par le prédécesseur de Bohn, Mamadou Lamine Sow, chez Dassault Aviation, a été perçu comme une autre volonté de saborder la dynamique d’Air Sénégal.
Bohn est-il le « sorcier blanc » qui parviendra à faire décoller Air Sénégal et à répondre aux attentes du président de la République ? Il n’en donne pas toutes les garanties.

 PODOR : La famine frappe aux portes de deux localités

https://www.walf-groupe.com Le gouvernement a intérêt à surveiller de très près certaines localités de la zone nord où la faim rôde. En cause, un déficit pluviométrique et l’absence totale de pâturages. S’y ajoute une campagne agricole ratée.Dans certaines parties du nord du pays, la pluie n’a pas été au rendez-vous, cette année. D’où un déficit criard de pluviométrie. C’est le cas des arrondissements de Saldé et de Cas-Cas où les populations sont sous la menace d’une pénurie alimentaire voire de la famine. En effet, les aménagements réalisés dans une cuvette de presque six cents hectares se sont révélés inefficaces en termes de rendement. Brisant ainsi l’espoir des populations qui avaient décidé de ne pas mener une campagne agricole. Mais aussi du bétail qui peine à trouver pâturage. Pas une seule tige de foin n’est visible dans le secteur. Conséquence, les éleveurs ont choisi le chemin de la transhumance vers d’autres départements. Interpellé sur la situation qui est alarmante dans la zone, le Président des Unions agricoles de l’arrondissement de Saldé, Ibrahima Abdoul Hann, préconise la mise en place d’un système de culture irriguée. Selon lui, ce système permettrait d’atténuer la grave crise alimentaire qui hante déjà le sommeil des populations. «L’Etat doit aussi avoir une autre priorité en pratiquant des cultures fourragères dans toute la vallée. Avec les cultures fourragères, les populations n’auront pas besoin de transhumer. Cette culture pourra surtout les aider pour la survie du  bétail», a relevé M. Hanne. Qui déplore la transhumance massive des familles vers d’autres localités du pays.

La zone la plus privilégiée par ceux qui ont choisi de transhumer pour accéder à l’eau et trouver de l’herbe, c’est le Ferlo, dans la zone de Linguère. Cependant, ils sont obligés de faire des centaines de kilomètres avec leurs troupeaux.

Dans l’arrondissement de Cas-cas, la situation est encore plus dramatique pour les populations. En plus de l’absence de nourriture, elles sont dans une zone entièrement enclavée. Pis, les dix-neuf hectares de riz qu’elles ont exploités n’ont pas eu les résultats escomptés. Toutes les cultures ont été ratées à cause du déficit pluviométrique. Moussa Lom, responsable de l’association pour le développement de Cas-cas impute cet échec aux défaillances techniques graves notées dans l’aménagement réalisé. «Les producteurs ne s’attendent pas du tout à une bonne production. Le jardin des femmes du Gie Samba Ama Baal, n’a pu être exploité cette année», regrette-t-il. Au niveau des Périmètres irrigués villageois (Piv) de Dounguel 1 et 2, des villages de Bito, Abdallah, Siwré, Walaldé 1, 2, et 3, aucun producteur n’a pris part à la campagne agricole de cette année. Ce qui expliquerait cette situation désastreuse, selon certains présidents d’unions agricoles.Abou KANE

A l’origine de ce coup de gueule d’Associations d’éleveurs

http://actusen.sn Des Associations d’éleveurs se sont retrouvées au Centre socio-collectif de Dahra, pour ergoter sur les problèmes qui secouent le sous-secteur de l’élevage au Sénégal.
Selon Ameth Sow, éleveur établi à Keur  Momar Sarr, “au Sénégal, les éleveurs broient du noir pendant la fête de la tabaski”.
Selon lui, “L’ouverture des frontières avant la fête de la tabaski est un risque pour le cheptel”. Et l’État doit accompagner les éleveurs, en leur dotant, très tôt, d’aliments de bétail, si l’on sait que la saison sèche dure 9 mois au Sénégal”.
Pendant quatre tours d’horloge, les professionnels de l’élevage ont mis à nu d’autres difficultés liées aux feux de brousse dans plusieurs localités et exigent la mise en place de pare-feux, pour protéger le tapis herbacé.
Pour rappel, lors de la célébration de la dernière Journée de l’Elevage tenue à Ndioum, le Président Macky Sall avait annoncé la criminalisation du vol de bétail, mais cette loi peine à être appliquée, disent-ils, car les voleurs semblent être protégés au grand dam des éleveurs, qui pédalent souvent dans le néant en cas de procès.
Le député Aliou Dembourou Sow, par ailleurs Président de la Convergence des éleveurs républicains, venu assister à la rencontre, a promis de rendre compte à qui de droit, par rapport aux doléances de ses pairs, malgré les efforts du Gouvernement”.Moustapha Ndiaye

DIX-MILLE HECTARES POUR AFRI PARTNERS – Dodel oppose son véto, dénonce le décret du Président de la République et refuse ‘ un esclavage de type moderne ‘

Afri Partners aura beau se prévaloir d’une délibération du conseil municipal, d’une approbation du préfet et d’un décret du Président de la République déclarant d’utilité publique le projet, elle peinera, au vu de l’ampleur de la résistance, à entrer en possession des 10.000 hectares qu’elle revendique. Dodel refuse d’échanger ses terres à juste 2 milliards de francs sur 40 ans à verser aux mairies, encore moins avoir droit à 1.000 emplois non qualifiés. Pour Amadou Mamadou Sakho, Président du Collectif né pour défendre Dodel dans cette affaire, il s’agit de refuser  » l’esclavage moderne  » et de vendre à vil prix des terres qui font vivre plus de 23 villages et qui pourraient coûter jusqu’à 100 milliards.  » C’est de l’arnaque !  » peste-t-il. Autant dire d’emblée qu’entre Afri Partners et ce collectif, le blocage est manifeste. La société Marocaine est, en effet, bien partie pour ne point trouver d’entente avec les populations locales. Et c’est face à la presse que Sakho le dira. En donnant les terres demandées,  » il n’y aura plus de zones d’élevage, d’agriculture, de pêche  » dénoncera -t-il, avant de marteler :  » l’État nous propose de devenir des ouvriers sur des terres qui étaient les nôtres  ». Amadou Mamadou Sakho de s’adresser à Thierno Madani Tall et de solliciter sa médiation dès l’instant qu’un processus d’intimidation est enclenché par l’État avec une cascade d’interpellations. Venu prendre part à la rencontre, l’avocat Droit de l’hommiste Assane Dioma Ndiaye choisira de s’en prendre au Haut Conseil des Collectivités Territoriales, qui, selon lui, en plus d’être budgetivore ne sert à rien… Pour lui, il est nécessaire de veiller à la délimitation des zones d’investissement, de pâturage, d’habitation au niveau des localités.  » Le Hcct n’a aucune utilité dans ce pays elle n’intervient même pas quand des questions​ fondamentales se posent… Ils sont prêts à y laisser leurs vie. On ne peut pas dans un pays prendre tout et donner ça aux étrangers. Au Sénégal, tout est entre les mains des étrangers. Qu’on laisse a moins la terre aux paysans !  ». Assane Dioma Ndiaye de signaler que les étrangers se plaisent à occuper des terres prétextant cultiver du riz alors qu’ils ne sont intéressés que par le pétrole dont regorgent ces terres. Il informe que l’objectif central pour ces sociétés est de vendre plus tard ces mêmes terres à des prix d’or. Il confie que la délibération des conseillers municipaux relève d’un excès de pouvoir et s’engage à l’attaquer devant la justice. Affaire à suivre..

Projet de Afri Partners dans la vallée : Les bons points pour les populations

http://www.dakaractu.com Les populations de Demette et Dodel ont reçu le 16 septembre dernier des explications sur le projet d’Afri Partners visant à produire du riz dans la vallée. « Les explications données par les marocains ont été pertinentes et je pense qu’il est bon de laisser le projet se poursuivre. C’est un bon modèle pour la région », explique un désormais ex pourfendeurs du projet. Ce projet vise en effet la production de riz paddy de qualité sur 10 000 ha au sein des Communes de Dodel et de Demette et sa transformation dans une usine aux standards internationaux pour une distribution exclusivement dans le marché local.
« Ce projet intervient dans un contexte où la consommation de riz (1,6 mT), aliment de base au Sénégal, ne cesse de croître sous les effets de la pression démographique et de l’urbanisation. Paradoxalement, malgré la mise en œuvre d’une politique volontariste de la part de l’Etat, les importations ne fléchissent que légèrement », explique un responsable d’Afri Partners.
Dans ce sens, ce projet présente des atouts indéniables :  » la Contribution notamment à la sécurité alimentaire du Sénégal en s’inscrivant pleinement dans le cadre des objectifs du Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR) », dit la même source. Il y a également une participation à la réduction des importations et du déficit commercial en offrant un produit de qualité. Par ailleurs, tout en contribuant au désenclavement de la zone, ce projet permettra d’améliorer les conditions de vie des populations en leur permettant l’accès à des revenus stables et réguliers. D’abord à travers les 1500 emplois créés, ensuite via les contrats de culture mis en place et l’aménagement de 2.000 ha supplémentaires en leur faveur avec une assistance technique leur garantissant un meilleur rendement.
Il y a aussi un soutien financier des projets d’investissement des Communes pour un montant cumulé de 2 milliards de FCFA sur la durée du bail à même de doter la zone d’équipements modernes. « Depuis la tenue du forum, les populations sont persuadées que le projet est un très bon outil pour le développement de la région, elles sont devenues solidaires avec les promoteurs du projet ».
Il y a de la manipulation de certains, mais le projet ne regorge que de bons points pour les populations. D’ailleurs, les deux parties ont mis en place un Comité pour l’exécution du projet. Celui-ci est constitué de 16 membres représentant toutes les parties prenantes au projet à savoir, les élus, la société civile, les services de l’Etat, les chefs coutumiers et chefs de village ainsi que l’opérateur et devant se tenir aussi souvent que nécessaire (Un Comité plus élargi de 50 membres est prévu devant se tenir semestriellement). C’est dans ce cadre qu’il a été décidé que dans quelques jours, des fournitures scolaires vont être distribuées à tous les élèves du primaire des deux communes, soit 6.000 enfants et que trois appareils d’écographie pour femmes vont renforcer les équipements de santé des communes. »

Publication Rapport ITIE 2015 demain:17 entreprises intégrées dans le périmètre du Rapport

Le Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (CN-ITIE Sénégal) publie demain son troisième Rapport de conciliation ITIE portant sur l’année fiscale 2015. Ce rapport informe une note de l’ITIE fait un état de rapprochement au titre de l’année 2015, des paiements déclarés versés à l’Etat par les entreprises minières, pétrolières et gazières enregistrées au Sénégal et des paiements déclarés reçus par l’Etat de la part de ces entreprises.   Le Comité national ITIE, selon la même source, a intégré dans le périmètre du Rapport ITIE 2015, 17 entreprises en production ou en exploration inscrites au cadastre minier en 2015, 8 entreprises en production ou en exploration inscrites au répertoire pétrolier en 2015, 9 entités publiques et 1 entreprise de l’État pour la déclaration des recettes perçues des sociétés extractives. Les entreprises dont les contributions ne sont pas significatives ont fait l’objet de déclarations unilatérales de la part des entités publiques collectrices des paiements.  Toutes les entreprises retenues dans le périmètre des déclarations ITIE ont transmis les données nécessaires à l’élaboration de ce rapport ajoute la source. Le Rapport ITIE portant sur l’année fiscale 2016 sera publié lui, le Lundi 30 Octobre 2017.

La vérité sur la brèche de Saint-Louis Par Oumar SARR,ancien ministre

La question de la brèche de Saint-Louis est souvent abordée dans la presse ou discutée dans le monde politique. Chacun y va de ses spéculations et de ses propositions. Dans cet article, nous voulons rétablir la vérité sur la brèche de Saint-Louis et revenir sur les solutions préconisées à l’époque qu’il urge d’appliquer aujourd’hui pour sauver Saint-Louis
1. A l’origine de la brèche
Profondément préoccupé par l’érosion de la côte atlantique sur toute sa longueur, le Président Wade avait d’abord réalisé à la Résidence de Popenguine, à titre d’illustration, un mur de deux kilomètres de long, 40 cm de large et trois mères de profondeur dans la mer, à la limite du plateau continental. Pour un projet plus important et ailleurs, la profondeur du mur dépendrait du niveau auquel on allait atteindre la roche imperméable du plateau continental qui existe dans tous les cas.
Le Président Wade voulant avoir l’opinion d’un grand expert sur le mur fit appel à la SOMAGEC, une entreprise marocaine spécialisée dans les infrastructures portuaires qui avait réalisé un travail de reconquête de centaines de mètres sur la mer au Maroc, à Casablanca précisément, en vue de l’extension de la ville.
Les dirigeants de la SOMAGEC vinrent à Dakar, visitèrent Popenguine et apprécièrent positivement le travail déjà fait, émirent quelques suggestions, notamment l’aménagement de quelques trous transversaux dans le mur pour des soucis de stabilité, ce qui fut fait.
Il fut ensuite demandé à cette société de se rendre à Saint-Louis pour donner un avis sur une idée du Président Wade qui consistait à créer, au niveau de Dagana, au sommet le plus élevé de la boucle du fleuve, au Nord et avant  son entrée à Saint-Louis,  un déversoir des excédents d’eau du fleuve en Mauritanie vers la baie d’Argain, ce qui permettrait, du même coup, de mettre en valeur les terres mauritaniennes traversées.

Le Président Wade, avant de porter cette question au Sommet des Chefs d’Etat de l’organisation s’en ouvrit au Président Taya, Président de la Mauritanie, qui déclara que c’était la première fois qu’il entendait cette suggestion d’une brèche au Nord du Fleuve, qu’il trouvait excellente l’idée et qu’il la soutiendrait.

Il fut alors demandé à la SOMAGEC d’aller examiner cette proposition sur la boucle Nord du Fleuve et, en même temps, donner un point de vue sur les menaces qui pesaient sur la commune de Saint-Louis à partir de la Langue de Barbarie.
Les responsables de la SOMAGEC se rendirent à Saint-Louis mais, au lieu de se  limiter à donner un avis, considérèrent qu’il s’agissait d’un problème mineur, sans menace réelle et prirent sur eux la décision d’élargir la brèche sud. Sauf erreur, c’était en présence de responsables et techniciens de l’OMVS qui confirmèrent par la suite que ce qu’avait fait la SOMAGEC ne pouvait pas constituer un danger pour la ville de Saint-Louis.
Tout ceci nous amène à penser que les causes l’élargissement actuel de la brèche, au-delà de ce qu’avait fait la SOMAGEC, devraient être recherchées ailleurs.
D’abord la brèche existe probablement depuis des millénaires.

Ensuite le péril de la mer n’existe pas qu’à Saint-Louis. Cette question écologique de l’érosion marine doit être considérée à l’échelle continentale, voire au-delà.

  Le Président Wade avait l’habitude de dire que le problème de l’érosion marine de la côte ouest au Sénégal n’était pas un problème sénégalais mais africain. Il concerne tout le continent. Il existe au Maroc, tout le long de la côte mauritanienne, en Gambie où la capitale Banjul est devenue pratiquement une île, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, dans tout le Golf du Bénin où l’eau de mer pénètre sous le plateau continental parfois sur plusieurs kilomètres, au Ghana, au Togo, au Bénin, au Nigéria etc.
C’est pourquoi, au Sommet de Kananaskis au Canada, en juin 2002, après avoir exposé l’expérience positive d’arrêt de l’érosion marine à Popenguine au Sénégal, sur une petite distance il est vrai, il proposa l’étude de sa généralisation sous le nom de MUR DE L’ATLANQUE qui  devait être entreprise ensemble par les trois partenaires qui souffrent des mêmes maux :
– l’Afrique sur la Côte Occidentale de l’Atlantique,
– l’Europe dans le Golfe de Gascogne, la Côte Ouest de France et dans sa partie Nord,
– les Etats-Unis avec la Floride et New Orleans sur la Côte Est.
Pour le Président Wade, la solution devait se trouver en amont de Saint-Louis, sur le fleuve Sénégal, avec notamment le dragage du fleuve et la construction d’un port à Saint-Louis.
2. Les solutions préconisées
La 13ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OMVS, tenue à Nouakchott le 21 mai 2003, a défini un cadre d’Orientation Stratégique dans lequel sont précisés les objectifs stratégiques de l’organisation. Le Président Macky SALL était particulièrement imprégné puisque, à l’époque, il était Ministre en charge de l’OMVS (mai 2001-Août 2003) avant de devenir Premier Ministre (2004 à 2007).
Sous l’impulsion des chefs de l’Etat de l’OMVS, un programme appelé SITRAM (Système Intégré de Transport Multimodal), axé sur la réalisation d’infrastructures fluviales et routières, fut défini.

Pour la mise en œuvre du dit projet, l’OMVS avait identifié trois étapes :

– étape 1 : lancement d’une navigation saisonnière sur le chenal naturel du fleuve
– étape 2 (étape intermédiaire): réalisation de travaux d’aménagement partiel (chenal navigable, escales portuaires, port d’Ambidédi) et lancement d’une navigation fluviomaritime par cabotage et sans rupture de charges à Saint-Louis
– étape 3 (étape finale) : construction du port de Saint-Louis dans ses dimensions définitives et réalisation des travaux complémentaires d’approfondissement du chenal navigable et ceux au niveau des ouvrages portuaires.

En 2012, au moment où le Président Wade quittait le pouvoir :

– l’étape 1 était en cours d’exécution ;
– la SOGENAV (Société de Gestion et d’Exploitation de la Navigation) était créée, les textes d’application du Code International de la Navigation et des Transports sur le fleuve adoptés et les résultats et recommandations de l’étude organisationnelle mis en œuvre ;
– une table ronde des Partenaires au Développement, dédiée à la mobilisation des financements nécessaires au SITRAM, fut organisée avec succès. Les annonces faites par les bailleurs de fonds allèrent au-delà des espérances avec trois cents cinquante millions de dollars soit 168 Milliards de FCFA qui couvraient toutes les composantes du SITRAM. Les services de l’OMVS finalisaient avec les différents partenaires, les montages financiers et les travaux préparatoires. Les discussions avec la Banque Islamique de Développement et la Banque Mondiale étaient très avancées et avaient permis d’établir un plan d’affectation des financements.
A la date d’aujourd’hui, en principe, le port de Saint-Louis aurait dû être construit comme étape ultime du programme défini par les Chefs d’Etat de l’OMVS. Nous n’avons pas les réponses sur les lenteurs.

A la date d’aujourd’hui, il s’agit de hâter :

1. la construction du Port de Saint-Louis à l’embouchure, sur la rive gauche, face à la brèche, ce qui devait comprimer la brèche dans ses limites définitives en faisant l’entrée du port ;
2. le dragage du fleuve à partir de Saint-Louis et en amont pour recevoir plus d’eau, des plates-formes et des ports devant être construits sur les accotements, d’un côté et de l’autre, tout le long du fleuve ;
3. l’utilisation des sables extraits du dragage et de la construction du port, ceux que la SOMAGEC proposait de prendre à l’Océan, pour renflouer les plages de Saint louis et gagner du terrain sur la mer, comme cela a été fait à Casablanca par le Maroc et se fait sous nos yeux dans les Emirats.
3. Pour conclure
Ce qu’il faut,c’est la volonté politique. Pour le Président Abdoulaye Wade, « les ressources humaines et financières existent.Il faut aller les chercher là où elles sont»
Ce qui vient d’être dit indique clairement la solution qu’il faut:
1. Porter en urgence le dossier au Sommet des Chefs d’Etat de l’OMVS pour accélération de décisions prises depuis plus de dix ans
2. Faire appel à une société comme la SOMAGEC, société marocaine expérimentée qui avait été déjà pressentie et connait bien la question, notamment l’extraction de sables en mer pour reconstituer et renforcer la côte.
Bien entendu, il s’agit de très grands travaux, mais qui n’ont rien d’exceptionnel puisqu’ils ont été faits ailleurs et se font encore sous nos yeux.
Nous ne devons plus perdre du temps. Le chemin de la solution est tout tracé. Au lieu de lever les bras au ciel et de nous lamenter, nous devons reconnaitre qu’il s’agit d’un phénomène écologique mondial qui ne relève d’aucune autre responsabilité que celle de la nature.  Et nous engager, hic et nunc. Oumar SARR Ancien Ministre d’Etat, Ministre en charge de l’OMVS en 2012

Senelec : Le syndicat des travailleurs exige le respect des termes du protocole du 30 Mai 2016

http://www.dakaractu.com Le Syndicat National des Travailleurs de l’Electricité du Sénégal dans une note rendue publique, constate l’environnement exogène et/ou endogène favorable, les efforts et les avancées significatives de SENELEC. Le bureau national, considérant l’opacité de la gestion des ressources humaines; les lenteurs notées dans les réorganisations en cours et leurs incohérences; le non pourvoi des postes vacants et les intérims élastiques rappellent l’engagement signé et exige de la Direction Générale le respect des termes du protocole du 30 Mai 2016.
Le bureau national du SYNTES et son SG Matar SARR demandent la régularisation du quota (200 embauches) de l’année 2017 finissante. Mais demande aussi à la Direction Générale de l’équité, de la transparence ; plus de justice sociale dans les promotions internes et l’extension des véhicules au collège-maîtrise.

MALIKA : Les 30 ha cédés à ECOBAT suscitent la colère des populations – L’arrêté de Diène Farba Sarr met le feu aux poudres

http://www.dakaractu.com La délibération du Conseil municipal de Malika, afférente à la cession de 30 hectares à l’entreprise ECOBAT de Pape Dieng, n’est pas du goût des populations de la localité qui souhaitent que les autorités éclaircissent cette nébuleuse.
En effet, ces populations, qui s’étaient constituées en coopérative depuis 2014, tardent à voir la couleur des terrains qu’on leur a promis, alors que de repus privés font main basse sur ce qu’elles considèrent comme leur « patrimoine ».
Suprême incongruité : Talla Gadiaga lui-même a, dans un passé récent, dénoncé, à grand renfort médiatique, la présence de ces privés sur le territoire communal, prétextant défendre les intérêts de cette coopérative, dirigée par son propre frère.
Ainsi, les plaignants, qui se posent moult questions sur le montant exact de la somme déboursée par ECOBAT pour hériter de cette assiette foncière, ne comprennent pas qu’on accorde à cette entreprise ce qu’on a refusé à d’autres qui bénéficient d’un « meilleur casier judiciaire ».
Joint par nos soins, le secrétaire municipal M. Niane a bien voulu répondre à toutes nos questions, confirmant l’existence de la délibération susmentionnée au profit de Pape Dieng.
Qu’à cela ne tienne ! Pour amener les autorités à tirer tout cela au clair, il nous est revenu que des jeunes de la localité, soutenus par ceux d’autres communes situées aux abords du Littoral, comptent, dans les jours à venir, organiser une série de manifestations.

L’arrêté de Diène Farba Sarr met le feu aux poudres / Le Premier ministre interpellé

Si tout cela est possible, c’est parce que ces jeunes, pour avoir porté plainte contre le maire et des membres de son entourage de premier cercle, veulent connaitre les protections dont jouirait Talla Gadiaga, qui, élu sur les listes de l’opposition, a rejoint l’Alliance pour la République à la veille des Législatives, alors qu’il était dans le collimateur de la Justice.
Pour mémoire, le 22 mars 2016, le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de Vie avait, sous réserve de droits des tiers et de l’Administration, signé un arrêté portant autorisation administratif d’un Terrain non immatriculé (Tni) sis à Malika, d’une superficie de 37 hectares, 78 ares, 45 centiares au profit de la commune de Malika.

Dès lors, les promoteurs immobiliers qui rôdaient autour du fromage commençaient à se pourlécher les babines dans l’espoir d’entrer en possession de ces succulentes réserves.

Malheureusement pour eux, à l’occasion de la séance du Conseil des ministres tenue le mercredi 30 novembre 2016, le chef de l’Etat, comme pour casser l’arrêté de Diène Farba Sarr, avait demandé « au Premier Ministre de lui faire un rapport circonstancié sur la situation foncière et immobilière le long de la bande des « Filaos », qui fait l’objet d’une grande convoitise, suite à la réalisation de la nouvelle voie de dégagement nord (VDN) ».
Si, malgré cette volonté du président de la République, cette zone suscite encore des remous, il incombe au Premier ministre d’éclaircir la lanterne des populations par rapport au sort qui a été réservé à ce « rapport circonstancié ». Boune Abdallah Dionne a-t-il, donnant corps à la volonté présidentielle, réellement signé un arrêté annulant celui de Diène Farba Sarr ? Le cas échéant, le procès en suspicion contre ECOBAT et la commune de Malika serait légitime. A suivre…

BILAN ANNEE ACADEMIQUE 2017 : LE SYNDICAT DES INSPECTEURS TIRE LA SONNETTE D’ALARME

http://www.sudonline.sn/ Pourtant à la manœuvre de la gouvernance éducative, les inspecteurs de l’éducation, jusqu’ici aphones, donnent une mauvaise note au système éducatif. Un taux de scolarisation à 86 %, un taux d’achèvement de 60%, un taux d’abandon et de redoublement élevé, en plus des mauvais résultats des évaluations nationales. Voilà les éléments d’appréciation du syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale (Siens) pour expliquer les contreperformances cycliques du système éducatif. Donc, un secteur improductif au regard des milliards injectés. Dans cet entretien accordé à Sud Quotidien, le secrétaire général du Siens, El Cantara Sarr, trouve «incompréhensible» la non-effectivité des recommandations des Assises de l’éducation, à l’aune d’un programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) qui, selon lui, est loin de relever le défi de la qualité de l’offre éducative. A la question comment devons-nous jauger la qualité des résultats obtenus aux évaluations nationales ? Le secrétaire général du syndicat des inspecteurs parle l’urgence d’appliquer les accords signés avec le gouvernement pour une stabilité du système et prône un plan de relance du secteur. Le Siens n’exclut pas non plus le dépôt d’un préavis de grève en guise d’alerte pour pousser les autorités à respecter leurs engagements
Quelle lecture de l’année scolaire 2017 en termes de résultats ?
Nous sommes dans un champ syndical qui s’inscrit dans un secteur de l’éducation. Ils sont articulés dans un contexte socio-politique ou socio-économique. Si nous prenons le message servi par le pouvoir politique, selon qui, le pays va relativement bien, avec un taux de croissance de 7% comptant plus de 3700 milliards FCfa de budget. On nous dit qu’il y a des éclaircis avec la découverte du pétrole, donc nous avons des ressources minières et énergétiques en quantité relativement suffisantes. Mais les essais de la découverte de ces ressources ne se feront sentir que dans 2 ou 3 ans.
Nous sommes dans un contexte de Plan Sénégal émergent (Pse) qui contextualise l’éducation et en fait un pivot dans la stratégie de formulation du capital humain. Cet axe concerne le capital humain, la protection sociale, le développement durable. Le secteur de l’éducation et de la formation est une charnière centrale en tant que pilier constructif du PSE. Alors les indicateurs seront relativement au vert, d’après les pouvoirs politiques. Nous constatons toutefois que la majorité des travailleurs est dans un contexte de précarité.
Les gens ne sont pas pris en charge correctement par un système d’assistance sociale.
Et d’un point de vue syndical, le discours est articulé des urgences sur la prise en charge des revendications centrées sur les protocoles d’accords signés.
En principe, l’accord doit éteindre les conflits et non être un facteur de conflit. Il doit être des indicateurs de stabilité, facteur de pacification car rien ne peut se faire de manière durable sans la restauration de la confiance. Le champ syndical est traversé par des revendications globalement de restitution, au lieu d’être axé sur des revendications de progrès qui sont porteur de développement.
Nos préoccupations sont centrées sur l’allongement de la durée de la carrière. Ce qui fait que les syndicats sont focalisés sur les problématiques liées à la conservation de l’emploi ou sur des axes de rémunération et de conditions de travail. Si ces éléments de contexte font du secteur de l’éducation une partie intégrante de la société, nous constatons un problème d’efficacité. Le bilan de l’année scolaire 2016/2017 a enregistré des contreperformances sur le plan des indicateurs. Le taux de scolarisation est de 86 %. Cela veut dire qu’environ 17 à 20% ou plus d’enfants au moment où ils devaient être à l’école ne sont pas instruits. Le taux d’achèvement est de 60%. Sur 100 enfants qui sont à l’école, il n’y a que 60 qui parviennent à atteindre le CM2. 40% d’enfants n’achèvent pas le cycle. Par conséquent, le taux d’abandon reste élevé. Nous sommes à presque 10%. C’est le cas aussi du taux de redoublement. En faisant une étude comparative entre 2016 et 2017 sur les évaluations nationales, nous constatons une chute des résultats.
En 2016, on était avec le Cfee à 56% et en 2017 on est à 51%. Pour le Bfem nous étions à 51% en 2016 et 45 % en 2017. Pour le bac, en 2016, on était à 36%, en 2017 nous sommes à 31%. De manière générale, nous sommes entrés dans un cycle de contreperformances. Ce qui est paradoxale. Le premier constat est que nous sommes sortis d’une année relativement stable qui a démarré par les concertations de Saly, où les enseignants on respectait les accords qui y ont été établis. Malgré cette relative stabilité quasiment avec zéro grève, les résultats ont chuté. Donc, il faut une réflexion en profondeur qui irait au-delà de l’articulation systématique s’il y a instabilité. Il faut interpeller les différentes autres dimensions du processus pour comprendre pourquoi malgré la stabilité, nous n’avons pas réussi à produire de bons résultats. Si nous sommes dans une entité qui est le secteur de l’éducation et de la formation qu’on peut assimiler à une entité quasi entreprise, nous constatons que l’école n’est pas productive. Alors si une entité n’est pas productive ni rentable, cela pose la question du pilotage. Donc, les pouvoirs politiques, les responsables du département de l’éducation interpellés, doivent normalement rendre compte de la manière dont les ressources ont été utilisées. Et de ce point de vue, il y a une inefficacité. En général, si cela est constaté, il y a ce qu’on appelle un plan de relance. Pour le secteur de l’éducation, il y a l’idée d’aller vers un plan de relance. Ce plan de relance consiste, outre la problématique du suivi ou du respect des protocoles d’accord qui ont été globalement signés avec les enseignants, à associer les travailleurs dans le capital. C’est de leur faire approprier le projet éducatif. Pour cela, il faudrait restaurer la confiance en respectant déjà les engagements pris parce que l’accord doit faire cesser un conflit. En ce qui nous concerne, les inspecteurs ont la spécificité d’être en charge du contrôle de la norme,  de l’accompagnement au niveau central.
Le SIENS a signé un protocole d’accords avec le gouvernement depuis le 30 décembre 2014. Quel état des lieux faites-vous des différents points inscrits dans le document ?
Si nous faisons la lecture de l’Etat de mise en œuvre, nous constatons qu’on n’avance pas. Si nous prenons la problématique de la reconfiguration du dispositif opérationnel qui prend en charge les aspects de conditions de travail, nous avons recensé effectivement une dotation en logistique au niveau de 59 inspections de l’éducation et de la formation et au niveau des 16 inspections d’académie. Un élément de taille a été volontairement enlevé de l’application de cet accord. Ce sont les centres régionaux de formation du personnel de l’éducation (Crfpe). Cette décision est arbitraire de la part du ministre de l’éducation, Serigne Mbaye Thiam. L’autre élément que nous pouvons compter à ce niveau, c’est le manque de transparence dans le l’équipement des structures déconcentrées. Nous attendons toujours le deuxième niveau de dotation. Quand nous parlons de configuration du dispositif opérationnel, nous parlons aussi du processus d’établissement de plan de travail annuel dans un paradigme de contrat de performance.
Le deuxième point de revendication est la carrière, car on se voit traiter d’une manière incompréhensible durant deux, trois ou cinq ans du fait d’une lenteur administrative. A cela, s’y ajoute l’avancement qui motive les agents. Les efforts faits doivent être accompagnés par l’Etat. Des inspecteurs sortent et ne parviennent pas à être reclassés.C’est un problème d’équité par rapport à tout cadre                                                       
Sur la question de la problématique de la carrière, nous sommes confrontés à une volonté duministre de l’éducation, d’empêcher des inspecteurs de bénéficier de détachement ou de disponibilité, au mépris du cadre réglementaire de la loi en la matière. C’est un droit. Il est en train de créer une rupture d’égalité devant la loi en empêchant des inspecteurs de continuer à servir leur pays dans d’autres secteurs. Cela pose un problème de droit. Ses décisions sont très arbitraires. L’autre élément est la question du cadre réglementaire. Si nous faisons l’évaluation, nous pouvons noter des avancées, mais timides. Nous avions l’objectif d’assainir le cadre réglementaire ; de faire en sorte que les textes obsolètes soient actualisés. La méthodologie employée par le gouvernement pour modifier les textes n’est pas en cohérence avec le paradigme de la transparence et de la bonne gouvernance. Ce qui dévoie le concept de partenariat. Le décret 2011 / 625 sur les CRFPE qui est en train d’être remplacé par un autre décret dont l’avant-projet est disponible sans que les inspecteurs y jettent un regard. L’autre élément est la révision quasi-unilatérale du décret 2012/12276 sur les IA et les IEF qui a été modifié par le décret 2017/604 qui permet au ministre de nommer, en dehors du dispositif d’appel à candidature, des inspecteurs. Ce qui renforce son pouvoir discrétionnaire. C’est une dérive. Ce que nous dénonçons, car le ministre, un humain faillible, peut être mu par des intentions qui peuvent être en contradiction avec le principe mis en place d’appel à candidature. Nous réclamons une suspension du processus et une évaluation pour une transparence. Le décret n’est pas en cohérence avec le principe de la bonne gouvernance. L’autre point est le décret 2006/1409 qui a été modifié, permet désormais aux inspecteurs de bénéficier de frais d’installation. C’est une avancée.
Le dernier point est relatif à la problématique des questions à incidence financière. Il s’agit du système de rémunération. Nous avons une indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique qui est spécifique aux inspecteurs et corps de contrôle de hiérarchie A 1 du secteur de l’éducation et de la formation. Nous demandons à ce que les indemnités d’encadrement pédagogique soient plafonnées à un niveau intermédiaire.
Nous nous sommes réunis hier (samedi 14 octobre, Ndlr) pour évaluer l’état de mise en œuvre des engagements de l’Etat. Le Bureau national exécutif va se réunir en novembre en commission administrative qui tirera les conséquences et dégager des perspectives pour l’année 2018. Le dépôt d’un préavis de grève n’est pas exclu en guise d’alerte pour pousser les autorités à respecter ses engagements. C’est une hypothèse qui n’est pas exclue.
Quelle bilan tirez-vous de l’application du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), à l’heure des mauvais résultats scolaires que nous enregistrons ?
Les éléments de perspectives sont comment faire pour avoir l’efficacité.  Les indicateurs globalement ne sont pas bons. Cela veut dire que le Paquet absorbe beaucoup d’argent mais nous pensons qu’il faut s’arrêter pour identifier les facteurs de contreperformances. Nous avons insisté sur la 1ere phase du Paquet que des efforts ont été pointés dans l’élémentaire, le moyen et secondaire du point de vue du pilotage. Le pilotage est un élément de taille qui permet d’aménager les conditions de performances et à asseoir une transformation efficace des ressources en résultats. Donc, le Paquet est, dans l’esprit, un bon programme, mais dans la mise en œuvre, il y’a des problèmes. Il faut les adresser de manière rigoureuse. A côté, il y’a la nécessité de mise en œuvre résolue des recommandations des assises de l’éducation. Justement, c’est à la limite incompréhensible. Les syndicats et autres, les parties prenantes intervenant font toujours appel à la mise en œuvre effective des recommandations des Assises, au-delà du Conseil présidentiel sur les Assises. Par exemple, la mise en place d’une banque nationale de l’éducation. Les Assises ont été un processus inclusif et participatif qui a coûté du temps, de l’énergie. Nous nous rendons compte que du point de vue de la mise en œuvre, il y a un blocage qui n’est pas explicable. L’autre élément es



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