LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGALsur la situation difficile et latente, que vit l’école privée sénégalaise.

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Excellence Monsieur le Président de la République,
Je voudrais attirer votre attention sur la situation difficile et latente, survenue concomitamment à la maladie à Coronavirus, que vit toujours l’école privée sénégalaise.
En effet, à l’image de tous les pays du monde, quelles qu’en soient leurs situations géographiques ou économiques, etc, notre pays est, naturellement, écorché dans tous ses secteurs d’activités, suite à la propagation de ce virus qui a déséquilibré, voire secoué toute l’humanité.
Le secteur de l’Éducation, bat de l’aile, quoique des efforts méritoires, il faut le reconnaitre, soient faits, dans le sens de sauver les années scolaire et universitaire. La conjugaison des réflexions de tous les acteurs de la famille éducative nous a permis, dans un élan de sursaut communautaire, de sauvegarder, tant soit peu, les acquis de notre système éducatif, face à l’ennemi commun. Par conséquent, c’est le lieu de féliciter les acteurs de cette démarche persévérante résultant de notre COMMUN VOULOIR DE VIE COMMUNE – État, partenaires sociaux, enseignants, parents d’élèves, etc. Pour tout dire, c’est cela le levain de la sublimation de notre système éducatif, face au péril pandémique. Si bien que l’école sénégalaise soit toujours debout !
Sans oublier la manne financière de trois milliards, qui a été accordée à l’école privée, dans son ensemble, ce qui est salutaire – bien que représentant………………….. par école -, je ne saurais ne pas appuyer la sonnette d’alarme quant aux effets collatéraux sous – jacents au fonctionnement de l’école privée, qui patauge toujours dans des difficultés tenaces.
Tout comme, il est nécessaire de rappeler que ce ne fut pas un long fleuve tranquille pour que celle – ci puisse bénéficier de kits de prévention à la maladie à Coronavirus ou d’opérations de désinfection par le Service d’Hygiène National à l’image de l’école publique. Bien sûr que tous les élèves sont des enfants de citoyens sénégalais !
Partant du truisme que nul n’est responsable de l’apparition de la COVID 19, il a fallu à tout le monde de lutter, à son niveau, pour faire face et sortir la tête de l’eau. Sur ce, il urge de mettre le focus sur le contrat liant ladite école au parent d’élève qui y a souscris une inscription pour la scolarité de son enfant.
Il est avéré que les neuf mensualités de l’année scolaire sont dues si peu que tout parent inscrive son rejeton dans un quelconque établissement privé que ce soit, même si l’élève rate le premier mois de cours. Ce qui sous – entend qu’il s’agit d’un contrat entre deux parties : le parent et l’école. En d’autres termes, l’institution scolaire offre des enseignements à l’enfant, dont le parent paie cette prestation de services. Autant dire que chaque co – contractant a l’obligation de remplir un engagement spécifique.
Malheureusement, cette catastrophe universelle dont il est question, a tout bouleversé dans la marche du monde. D’où un vide juridique qui naquit dans ledit contrat. Ce type de sinistre, n’ayant pas été prévu, a engendré un problème crucial qui demeure entier. Ainsi naquit un dialogue de sourds entre l’école qui réclame le reste des mensualités de l’année scolaire pour faire face à ses charges dont, entre autres, les salaires des enseignants, tandis que le parent d’élève rechigne à payer, faute d’enseignements reçus par son protégé.
Cette situation inédite et difficile se pose avec acuité et plombe le fonctionnement desdits établissements eu égard aux classes intermédiaires dont nombreux sont les parents d’élèves qui se cramponnent sur cette position de non-paiement de services non effectués. Ce qui, à coup sûr, si l’on n’y prend garde, risque d’être une source de conflits entre ces deux protagonistes, j’allais dire ces deux partenaires, à la prochaine rentrée scolaire fixée par l’État. Alors qu’ils ne puissent même pas disposer du carnet de notes de leurs enfants sanctionnant cette scolarité.
Excellence Monsieur le Président de la République, au vu de ce que représente l’Éducation dans tout pays, pour ma part, cette situation de guerre froide qui augure des lendemains incertains où chaque partie croit, à juste raison, avoir raison, mérite recevoir votre arbitrage, puis votre appui à l’école privée.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.

Mame Abdoulaye TOUNKARA
Citoyen sénégalais
Produit de l’école publique sénégalaise




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