La politique revient en force dans les quotidiens sénégalais
«Sep autres socialistes exclus-La purge des pro-Khalifa continue au Ps», informe L’As, soulignant que de 65 au sortir du Bureau politique du 30 décembre dernier, la liste des exclus passe à 72 membres suite à l’ajout de certains militants de la Diaspora.
«Crise au Ps-La purge continue. En plus de 65 exclus, 8 autres responsables socialistes proches de Khalifa Sall ont été chassés, hier, des rangs du Parti socialiste», ajoute EnQuête.
De son côté, Le Quotidien informe que «exclu des exclus socialistes-Abdoulaye Elimane tient bien sa Kane».
Dans ce journal, le porte-parole du Ps, Abdoulaye Wilane explique la non-exclusion du professeur Kane, bien qu’il ait fait une sortie soutenant Khalifa Sall. «Ce serait faire injure à nous-mêmes que de l’exclure», affirme Wilane.
Quoi qu’il en soit, Le Quotidien souligne que le Ps rallonge la liste des exclus aux Socialistes de France.
Walfadjri traite de ces «questions autour d’un siège» de l’Alliance pour la République (Apr, au pouvoir). «Dem Dikk avait-il mis en vente son terrain ? Y a-t-il eu appel d’offres ? Le prix est-il celui du marché ?», s’interroge le journal.
La présidentielle 2019 occupe déjà la Une de Sud Quotidien avec la dissension notée dans la coalition Mankoo Taxawu Sénégal, après que des voix se sont levées pour faire d’Idrissa Seck, son candidat en cas d’inéligibilité de Khalifa Sall.
«Idy, à l’épreuve de Gakou», titre Sud. «Ses cadres mobilisent 42,5 millions-Gakou reçoit une grande partie de sa caution», note Le Quotidien.
Les quotidiens parlent également de l’élection de l’Egyptien Mohamed Salah comme Ballon d’Or Africain 2017. «Salah mérite le Ballon d’Or», dit dans Stades, son challenger, le Sénégalais Sadio Mané.
«Ballon d’Or Africain-Sadio s’adjuge la seconde marche», écrit Walfadjri, faisant dire à Vox Populi que «Salah dame le pion à Sadio Mané».TE/APA
Pour que l’Afrique soit la prochaine Chine
La crise du pétrole intervenue depuis 2016 a stoppé net des chantiers d’infrastructures et fait fondre les réserves extérieures, renvoyant une bonne partie du continent dans une configuration des Politiques d’ajustement structurelles (PAS) qui ne disent pas leur nom.
Nous sommes en effet revenu dans une configuration des années 80. La dévaluation est de nouveau une option (lire à cet effet les simulations réalisées par l’agence Standard and Poor’s publiées par Financial Afrik) que l’on ne peut plus écarter en zone Franc.
L’encadrement sévère de la zone de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEMAC) illustre une nouvelle fois de la précarité des économies africaines. Le FMI est de nouveau à la place du conducteur selon la vision conservatrice de Paul Wolfowitz. Ce cycle infernal de prospérité-crise, illusion-désillusion, est le propre des économies extractives, vivant d’une demande extérieure en dents de scie.
Seules des dynamiques internes fortes sont à même de réduire cette dépendance. Sur ce point, nous pensons que les logiques nationales ont toutes échoué. Pas plus en 1960 qu’aujourd’hui, l’Afrique n’a pas le choix. C’est «s’unir ou périr» selon la célèbre citation de Nkuamé Krumah.
La Chine s’est développée essentiellement grâce à un puissant marché intérieur et à une vision politique et économique exécutée par un Etat souverain, maîtrisant son agenda et ses leviers de financement. L’Afrique d’aujourd’hui stagne dans la fragmentation avec un agenda continental, la vision 2063, certes bien conçu, mais encore à valeur de symbole. La logique de financement des Etats repose pour l’essentiel sur l’aide publique et la coopération internationale.
Certes, à côté de cette architecture statique, il y a des dynamiques internes. Les stratégies de financement endogène font l’objet d’une prise en compte au plus haut niveau des Etats. Il en est de même de la Zone économique de libre –échange, qui avance lentement, à pas de tortue, mais sûrement.
De leur côté, les communautés économiques régionales poursuivent leurs processus de rapprochement à différentes vitesses. Meilleure élève en la matière, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dotée de son Tarif Extérieur Commun, attire de nouveaux adhérents.
Mais, dans le fond, la CEDEAO doit encore, pour intégrer le top 20 des premières économies mondiales, procéder à un démantèlement accéléré des barrières non tarifaires et lever tous les obstacles au commerce et à la circulation des capitaux. Mais sans un marché unique global, supposant un open sky, un cadre juridique commun, la possibilité de circulation et d’acceptation des effets de commerce, des garanties, des sûretés, des polices d’assurance, une libéralisation du transport, une monnaie unique, la CEDEAO risque de rater son rendez-vous avec l’histoire.
Il faudrait à ce géant théorique, une sorte de technocratie de Bruxelles alliée à des démocraties locales, pour conduire la vision économique commune et les négociations avec le reste du monde. Pour l’heure, cette vision n’existe pas. La CEDEAO est encore une association d’Etats liés par leur appartenance géographique mais sans possibilité, en son sein, de dépasser les obstacles superficiels de la langue , de la monnaie et de la trompeuse souveraineté. Si la CEDEAO et, au delà, l’Union Africaine, veulent devenir la prochaine Chine, elles devront mettre en place le cadre nécessaire à la concrétisation du marché intérieur. L’unité africaine ne relève pas de l’afro-centrisme.
Il ne s’agit pas de flatter l’égo des inventeurs de pyramides. Mais d’enclencher des logiques bassement matérielles pour créer de l’emploi nécessaire à une jeunesse condamnée à l’errance. En s’unissant, l’Afrique devient le premier exportateur mondial de pétrole, de l’or, de cuivre et de cobalt. En poursuivant dans sa fragmentation actuelle, le continent devient le premier exportateur de clandestins et fait le lit du terrorisme international. C’est clair, il ne suffira pas, dans cet élan unioniste, de décréter la croissance endogène, il faut la susciter à partir des leviers forts que sont l’intégration africaine, régionale ou sous-régionale, l’harmonisation des procédures et des normes.
L’urgence est dans la transformation locale des matières premières. C’est là, dans la fève de cacao, du cajou, que réside le réservoir d’emploi des 15 millions de jeunes qui intègrent annuellement le marché du travail. La CNUCED estime que ce marché africain de l’emploi sera de 600 millions d’ici 40 ans. L’OCDE avance le chiffre de 900 millions. Il est évident que nos économies actuelles ont besoin de transformer leurs croissances conjoncturelles en croissance structucturelles pour donner suffisamment d’emplois à une jeunesse en proie à la désillusion.
Adama WADE
UEMOA : Poursuite de la dynamique de hausse de la production industrielle en novembre 2017
Cette production industrielle a ainsi progressé de 5,9% en glissement annuel durant la période sous revue, après une hausse de 5,6% en octobre 2017. Par rapport à septembre 2017 où elle s’élevait à 3,3%, la production industrielle de l’UEMOA a enregistré un accroissement de 2,6 points de pourcentage.
Quant à l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail, il a progressé de 9,1%, en rythme annuel, après une progression de 8,8% notée le mois précédent.MS/od/APA
Entretien avec Malick Ndiaye, DG Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal«L’assurance indicielle gagne du terrain »
Que peut-on comprendre par assurance indicielle et quel rôle rôle joue le CNCAS dans sa vulgarisation ?
La Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS) est partenaire de la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (CNAAS) et nous travaillons avec le Mécanisme Mondial pour l’Assurance Agricole (GIIF) de la Banque mondiale depuis quelques années. Nous avons été contacté par Mme Fatou Assah (ndlr : Directrice du programme GIIF) qui a conduit ce projet au Sénégal et nous avons beaucoup échangé sur l’état des lieux, ainsi que sur les perspectives de l’assurance indicielle au Sénégal.
Depuis le lancement de la CNAAS, nous avons signé un accord cadre avec la compagnie pour essayer de faire la promotion de l’assurance agricole. Pour nous (CNCAS), l’activité agricole a besoin de l’assurance pour couvrir les risques auxquels nous faisons face par rapport aux emprunteurs, surtout ceux qui ont besoin d’une résilience, mécanisme qui leur permet en cas de survenance de sinistres de pouvoir retrouver leur capacité à emprunter. Et cela passe nécessairement par l’assurance.
L’assurance indicielle est une assurance spéciale parmi d’autres types d’assurance et pour lesquelles les bénéfices sont indiqués même si elles ne sont pas bien connues. Sa particularité vis-à-vis de l’assurance agricole classique est, qu’ici, les indemnisations sont déclenchées par un indice calculé sur la base de relevés pluviométriques au sol, de données satellitaires, ou de l’historique des rendements.
C’est donc une occasion qui nous ait donné de nous approprier cet important outil d’assurance qu’il faut vulgariser, qu’il faut faire passer à l’échelle dans un contexte socio-économique que nous connaissons relativement difficile et complexe.
Quels sont les stratégies misent en place pour y parvenir ?
Nous avons effectivement lancé avec la CNAAS dans la vallée du fleuve Sénégal l’assurance agricole sur les dommages liées aux inondations par exemple, aux oiseaux et récemment aux rats palmistes qui altèrent le développement des plantes. Nous avons aussi aujourd’hui un pilote que nous développons avec la CNAAS, la Banque ouest africaine pour le développement (BOAD), la Fédération Nationale des Producteurs de Coton (FNPC), la Sodefitex dans le tier-sud du sénégal, dans la zone cotonnière et dans la zone où on produit du mais. Nous avons fait une première année que nous allons évaluer pour voir comment l’étendre dans le reste du pays et pour les autres types de cultures.
La tâche est-elle facile pour les acteurs ?
Nous avons évidemment rencontré quelques difficultés liées à la sensibilisation. Vous savez au Sénégal, l’assurance n’est pas bien ancrée dans les habitudes. Il faut dire que si la loi ne faisait pas obligation de souscrire à une assurance automobile, beaucoup de l’auront pas fait.
Dans le domaine agricole, la loi n’impose rien. Ce qui fait que nous devons convaincre les souscripteurs potentiels du bienfondé de l’assurance agricole. C’est ce que le CNCAS fait aujourd’hui avec la CNAAS, dans la vallée du fleuve Sénégal (Nord du pays). Nous y avons des années de succès, mais aussi des réticences. Donc il appartient à la CNAAS et aux acteurs de travailler sur les modèles mais aussi les contraintes et obstacles afin de renforcer ce produit d’assurance qui est entrain de faire des percées dans la zone irriguée nord, dans le bassin cotonnier aussi.
Nous avons mené une réflexion avec la compagnie pour voir si au lieu de leur ouvrir nos guichets à la banque, ne devrions nous pas construire des produits de crédits dans lesquels il y aurait une partie assurance agricole, ce qu’on appelle les packages, pour traiter les questions de résilience, de commercialisation et distribution de l’assurance agricole. Nous y travaillons puisque nous avons déjà l’expérience avec les compagnies nationales sur l’assurance vie.
Et c’est pour cela que la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal a décidé pour les agriculteurs qui veulent souscrire à des polices d’assurance agricole et qui n’ont pas la trésorerie au moment de la souscription, de les intégrer dans les plans de campagne agricole au même titre que les intrants. Parce que, pour nous, l’assurance agricole est le premier intrant. Nous avons financé les cotonculteurs l’année dernière. Pour la partie qui leur revenait, c’est-à-dire les 50% qu’ils devaient supporter sur la souscription du contrat, c’est la banque qui a financé.
Est-ce que les agriculteurs sénégalais s’approprient ce nouveau type d’assurance ?
Vous savez il est difficile de connaître le nombres exact de d’agriculteurs bénéficiaires. Cependant, dans la filière coton par exemple, nous avons 11 unions que nous finançons pour à peu près 2,5 milliards, voire 3 milliards de FCFA. Ce sont donc 11 contrats mais, derrière, c’est à peu près 75 000 individus qui sont concernés. Rapporté à cela, on peut estimer qu’aujourd’hui nous avons une population concernée qui tourne autour de 400 à 500 milles. C’est aussi le cas des autres secteurs comme dans la vallée du fleuve Sénégal sur le riz et la tomate. C’est un produit qui commence à gagner du terrain au
Sénégal. Il y a des réticences bien sûr. Au mois de janvier, nous avons tenu une conférence à Matam qui était la zone la plus réticente à l’assurance pour les sensibiliser, ce qui a marché.
C’est un nouveau produit. Quand vous conseiller à un agriculteur de souscrire à une police d’assurance, automatiquement pour lui l’idée est tout de suite de savoir combien il gagne. Évidemment on souscrit à une assurance pour anticiper sur un sinistre, ce qu’on ne souhaite pas. Donc la difficulté c’est de convaincre quelqu’un pour l’amener à souscrire en lui faisant comprendre qu’il ne sera bénéficiaire en terme de retour que quand il sera touché par un sinistre.
C’est pas dans la culture du sénégalais de souscrire à un contrat d’assurance. Même en ville où nous devons par exemple souscrire à une assurance domicile, très peu le font. Donc quand le produit n’est pas obligatoire, les gens regardent le rapport coût / gain. Et ce gain n’est intéressant qu’en cas de sinistre, ce que personne ne souhaite.
Amadjiguéne Ndoye journaliste économique, titulaire d’un Master II en Communication et Journalisme de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication de Dakar (ISSIC). Grande amatrice de lecture et de musique. Féministe dans l’âme et passionnée de mode.
Marché interbancaire : Hausse du volume des transactions et des taux d’intérêt en Novembre
En effet, le volume moyen hebdomadaire des opérations interbancaires, toutes maturités confondues, s’est établi à 475,6 milliards en novembre 2017 contre 405,6 milliards en octobre 2017, soit une hausse de 17,3%. Le taux moyen pondéré de ces opérations est ressorti à 5,31% contre une réalisation de 4,81% un mois plus tôt. Sur le marché à une semaine, le volume moyen des opérations a augmenté de 16,3% pour s’établir à 374,6 milliards. Le taux d’intérêt moyen à une semaine est ressorti à 5,32%, contre une réalisation de 4,71% le mois précédent.
Les données provisoires issues de l’enquête sur les conditions de banque laissent apparaître une baisse des taux d’intérêt débiteurs au cours du mois de novembre 2017. Hors charges et taxes, le taux moyen calculé à l’échelle de l’Union est passé de 7,11% en octobre 2017 à 7,03% en novembre 2017. Quant au taux moyen de rémunération des dépôts à terme de la clientèle, il est ressorti à 5,32% en novembre 2017 contre 5,29% relevé le mois précédent. Adou Faye
Gestion de nos ressources naturelles : « Des milliers de barils de pétrole sont extraits tous les jours à Djifère et Sangomar depuis 2015… L’Etat a vendu depuis 3 mois sa part de 10% sur l’or de Sabadola à hauteur de 5 milliards FCfa » ( Clédor Sène)
Évoquant l’exploitation de l’or de Sabadola, l’ancien candidat aux élections législatives révèle des non-dits : « à l’heure où je vous parle, le Sénégal a déjà vendu les 10 pour cent de ses actions à Sabadola, alors que les Sénégalais ne sont au courant de rien. Et le pire dans toute cette délinquance, c’est que ces 10 pour cent ne sont vendus qu’à hauteur de 5 milliards de Fcfa, il y a de cela trois mois.
À en croire Monsieur Sène, le trésor de Sabadola est inépuisable, donc ces arguments brandis par l’Etat du Sénégal ne reflètent pas la réalité. Abdou Aziz Sy, le directeur général de Téranga Gold Corporation a déclaré que les 10 pour cent rétrocédés ne constituent pas la part du Sénégal, mais plutôt les 10 pour cent optionnels que le Sénégal pouvait acheter.
Notre interlocuteur s’inscrit bien sûr en faux, avant de préciser que le droit de préemption stipule que s’il y a des actifs à vendre, c’est le Sénégal qui est, en droit, en pole position pour les acheter. En définitive, il serait grand temps, pour lui, de revoir les clauses d’autant plus qu’il est inadmissible que nos pays ne détiennent que 10 pour cent sur nos propres ressources naturelles, sur simple ordre des pays occidentaux.
RECETTES EXCEPTIONNELLES RECOUVRÉES PAR L’ÉTAT ENTRE 2012 ET 2015 : Sur la piste des 152, 984 milliards de FCFA
«Au surplus, l’Etat a également engagé des actions qui ont permis de dénouer favorablement, différents contentieux ayant rapporté des ressources additionnelles au budget de l’Etat. Ces actions ont déjà permis de recouvrer des ressources financières importantes dont la traçabilité se retrouve à travers les Lois de Finances successives, adoptées par la représentation nationale, soit pour la période 2012 – 2015 un montant global de 152 984 119 934 francs CFA. »
Ce sont les termes contenus dans le communiqué du gouvernement. Des chiffres que conteste l’opposition mais qui sont pourtant vérifiés. Ces montants qualifiés de « recettes exceptionnelles » – l’expression biens mal acquis n’existe pas en droit il s’agit ici de reddition des comptes – sont bel et bien traçables comme l’attestent les documents obtenus par Libération.
En effet, la plus-value de cession d’actifs et d’occupation d’un immeuble par Sonacos a rapporté 2.498.314.563 FCfa inscrits dans la Seconde Loi de finances rectificative pour l’année 2013. La redevance de cession versée par DUBAI Port WORLD FZE au titre du ticket d’entrée pour la concession du terminal à conteneurs du Port de Dakar s’élève à 24.600.355.371 FCfa.
Cette somme recouvrée grâce à une mission de l’Inspection générale d’Etat (IGE) qui avait éventé le scandale figure dans la Seconde loi des Finances rectificative pour l’année 2013.
Il s’agit de 39.520.000.000 FCFA figurant dans la loi numéro 2014-24 du 1er juillet 2014 portant
loi de règlement pour la gestion 2012. La première tranche a été versée dans les comptes du Trésor le 31 décembre 2012 et ne peut donc être constatée que la loi de règlement de l’année d’encaissement. Le complément de 11.365.450.000 FCfa a été versé au cours de l’année 2013 au titre de la redevance Millicom bénéficiaire de la deuxième licence de téléphonie. Il est inscrit dans la Seconde loi de finances rectificative pour l’année 2013.
Enfin, il y a les 45 milliards de FCfa versés en guise de première tranche par Mittal pour éviter un procès intenté par l’État du Sénégal. Ce versement figure dans la première loi de finances rectificative pour l’année 2014 ; la deuxième tranche de 25 milliards a été inscrite dans la loi de finances initiale pour l’année 2015 alors que la dernière tranche de 5 milliards de FCFA est traçable dans la deuxième loi de finances rectificative pour l’année 2014.
Ce qui fait un total de 152.984.119.934 milliards de FCfa versé dans les comptes les comptes de l’Etat en trois ans (2012 et 2015), constaté dans les lois de finances et porté à la connaissance des députés.
Si on ajoute à ce montant les biens saisis dans le cadre de l’affaire Karim Wade (Ahs 18 millions d’euros, 6 appartements d’Eden Rock 6 millions d’euros…) mais aussi 24 comptes de Monaco qui
font l’objet d’une procédure mise en délibéré pour le 18 janvier (12 millions d’euros dont le compte de Karim Wade crédité de 763.000 euros)…, le montant concerné dépasse de très loin le cumul provisoire annoncé !
Le DG de la Senelec explique pourquoi l’électricité va connaître une baisse sérieuse d’ici 2020 : « Avec le gaz, le pétrole et les … »
Selon le Directeur Général de la Sénélec, à partir de 2020 avec l’arrivé du gaz et du pétrole et des lignes de l’Omvg on pourra envisager une baisse sérieuse du prix de l’électricité.
« L’année dernière une baisse exceptionnelle d’électricité de 10% est arrivée. Pour une fois vous nous conforterai que cette baisse est effective. Nous sommes des consommateurs, et en faisant la comparaison avec nos factures sur les mêmes périodes, nous nous rendons compte que cette baisse a été effective », a-t-il dit.
A en croire Mouhamadou Makhtar Cissé, cet ensemble d’investissements lourd, dans la durée va permettre d’atteindre les objectifs du Plan Sénégal émergent, (Pse) avec une réduction de la facture de l’électricité par deux. Aida Ndiaye (Stagiaire)
MENACE CONTRE L’AVICULTURE A FATICK : Le « Programme Solidagro 2017-2021 » en croisade contre la maladie de Newcastle
D’après une étude menée dans plusieurs ménages dans la région de Fatick, la viande de poulet et les œufs sont des groupes d’aliments quasiment absents dans la composition du régime alimentaire des ménages en milieu rural. Et pourtant, l’élevage des espèces à cycle court reste un secteur d’activité très important en milieu rural. Encore plus accessible que les petits ruminants et les porcins, l’élevage traditionnel de la poule locale est très répandu dans nos campagnes et est majoritairement pratiqué par les femmes. En effet, la quasi – totalité des ménages ruraux élèvent des poules. Les effectifs au niveau de la région de Fatick sont estimés à 2 234 058 poules dont 948 541 pour le département de Fatick, 655 424 pour le département de Gossas et 630 093 pour le département de Foundiougne indique les données du Service Départemental de l’Elevage et des Productions Animales ‘’SDEPA’’)
Cependant, le principal fléau reste la forte incidence de la maladie de Newcastle appelée YOGOR dans certaines localités. Cette grande faucheuse visite chaque année les élevages villageois, créant des hécatombes et exterminant dans certains villages plus de 90% du cheptel. Et pourtant cette aviculture traditionnelle pourrait être plus productive en améliorant le taux d’immunisation contre la maladie de Newcastle à plus de 80% et en faisant adopter aux populations les bonnes pratiques d’hygiène dans les poulaillers villageois.
Aviculture à Fatick : Placement d’économies et « Compte courant » des ménages moyens
Une marche pacifique dans les rues de Fatick pour sensibiliser les autorités locales
Dr Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture : «Le Sénégal est dans une excellente dynamique»
« Le Sénégal est dans une excellente dynamique parce que les statistiques montrent qu’en cinq ans, la production agricole a plus que doublé. Mais, elle se diversifie également, s’améliore du point de vue de la qualité. Ce qui nous fait penser qu’en continuant à accélérer, l’agriculture sénégalaise va encore être en mouvement assez fort et soutenu. Elle est en bonne santé et se bonifie au quotidien », a affirmé M. Seck. « L’Italie y a contribué conséquemment », a souligné le ministre de l’Agriculture. Au cours de cette cérémonie, il a exposé au chef de la diplomatie italienne, Angelino Alfano, la vision du président de la République pour le secteur de l’agriculture. « Au Sénégal, on se base sur la vision du président Macky Sall pour construire une agriculture.
Pour lui, il faut une transformation profonde du secteur. Ce qui signifie, tout mettre en œuvre pour qu’elle connaisse une véritable métamorphose », a souligné Papa Abdoulaye Seck. Ce lot d’équipements est constitué de 10 tracteurs, 50 motoculteurs et 50 décortiqueuses batteuses. Il est le fruit du partenariat entre notre pays et l’Italie. « Nos interventions visent le développement agricole et les rendements. Votre objectif est également le nôtre. Votre but stratégique est aussi le nôtre. L’Italie est à vos côtés », a déclaré Angelino Alfano. L’Italie a doté également le ministère de l’Agriculture d’une salle d’archivage et d’un centre de documentation. Mariama Diallo
RÉCEPTION D’UN DON DE MATÉRIEL AGRICOLE OFFERT PAR L’ITALIE
Le don, composé d’un tracteur, de deux numériseurs, de motoculteurs et de décortiqueuses, entre dans le cadre du Programme agricole Italie-Sénégal (PAIS) et du Programme national d’investissements agricoles (PAPSEN), tous les deux financés par la Coopération italienne.
Il a été remis à Papa Abdoulaye Seck par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d’Italie, Angelino Alfano, en visite au Sénégal depuis mercredi.
« L’Etat du Sénégal ambitionne de transformer l’agriculture sénégalaise, qui signifie tout mettre en œuvre afin qu’elle soit la force motrice pour le développement du pays », a indiqué le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Pour y arriver, il a proposé plusieurs actions à mettre en œuvre, dont la reconquête du marché intérieur fortement marqué par les importations, et d’essayer de tirer profit de la mondialisation.
Selon le ministre de l’Agriculture, le Sénégal est dans une « excellente dynamique » pour mettre en place une agriculture porteuse de développement. « Les statistiques montrent qu’en 5 ans, la production agricole a presque doublé et se diversifie du point de vue de la qualité des produits », a-t-il relevé.
En continuant à accélérer le rythme, a-t-il poursuivi, l’agriculture sénégalaise va être en mouvement, d’autant qu’elle est en bonne en santé et se bonifie au quotidien.
Papa Abdoulaye Seck et Angelino Alfano ont également procédé à l’inauguration de la salle d’archivage du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, qui permettra d’avoir « une vue globale et de synthèse » des activités de l’agriculture sénégalaise.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d’Italie, Angelino Alfano, s’est réjoui des avancées de l’agriculture sénégalaise, témoignant la disponibilité de son pays à accompagner le Sénégal dans son élan de développement.
« Ne cessez pas de compter sur nous. Nos interventions visent essentiellement le développement de l’agriculture et le rendement agricole. Et, votre objectif est également le nôtre, notamment l’indépendance des jeunes et des femmes », a-t-il réitéré.SDI/NLC/ASG/ASB
KAFFRINE : DÉBUT D’OCCUPATION DU DOMAINE DU CHEMIN DE FER (RESPONSABLE)
‘’Les gens ont commencé à assaillir le domaine du chemin de fer, à cause du ralentissement de la voie ferroviaire à Kaffrine. Si vous faites le tour, vous voyez des gens qui commencent à s’installer progressivement. Et, si on n’y fait rien, ce qui s’est passé à Saint-Louis risque d’arriver à Kaffrine’’, a-t-il averti dans un entretien avec l’APS.
‘’L’état actuel du train, [on] est à l’arrêt. Nous voyons le train une fois par mois et parfois zéro train par mois à Kaffrine. Pour des gens qui étaient habitués à voir deux trains par jour ou trois trains par semaine, nous sommes réduits à zéro train par mois’’, a-t-il déploré.
Selon lui, les infrastructures ferroviaires à Kaffrine et les matériels roulants sont dans un triste état. ‘’Aujourd’hui, nous n’avons plus de moyen d’intervention pour aller regarder ce qui se passe au niveau du canton. Nous avons un manque de locomotives fiables. Les machines ne sont plus fiables. Une machine qui quitte Dakar ne peut pas aller au Mali sans tomber en détresse’’, a regretté M. Diouf.
Il invite l’Etat du Sénégal à relancer le chemin de fer et appelle le gouvernement à réfectionner certaines parties de la voie ferroviaire de Kaffrine.
Selon lui, « les points singuliers que nous connaissons au niveau du chemin de fer, qui sont entre Tamba et Kidira, doivent être réfectionnés le plus rapidement possible. Cela est le plus urgent au niveau du chemin de fer’’.
« Les points singuliers régulent le problème du chemin de fer pour au minimum dix ans. Si ce problème est réglé, le chemin de fer pourra devenir ce qu’il était dans le temps pour au moins dix bonnes années’’, a-t-il dit.
Il a aussi appelé l’Etat à « relever le niveau de formation des cheminots’’. « Nous avons un problème de ressources humaines au niveau du chemin de fer. La formation est obligatoire pour les cheminots. Il est impossible de confier les travaux de génie civil à un menuisier de bois, il faut des hommes à la place qu’il faut’’, a encore affirmé Denis Diouf.
Il estime que pour être en phase avec le Plan Sénégal émergent (PSE), l’Etat doit songer à réorganiser et relever le chemin de fer. Denis Diouf a par ailleurs salué la mise en place du projet de Train Express régional (TER), qui, selon lui, est une politique audacieuse de l’Etat du Sénégal, car proposant des ’’solutions courageuses’’.MNF/ASG/OID
DIAGONAL SA EJECTE 151 TRAVAILLEURS DANS LA RUE Les licenciés dénoncent le deal avec AUCHAN et menace de perturber le champ social
Pour le collectif des travailleurs licenciés sous la bannière de la Centrale syndicale UDTS/FO dirigée par son secrétaire général Seyni Mbaye Ndiaye « Au lieu de procéder au licenciement, l’on devrait plutôt transférer l’ensemble des 480 travailleurs à l’entreprise Auchan qui a acheté les 9 supermarchés Citydia, conformément aux dispositions de l’article L66 du code du travail ».
Les travailleurs licenciés révèlent qu’il y a un grand deal opéré entre Diagonal SA et AUCHAN. Selon eux le montant de la vente des 9 entreprises Citydia fait plus de 10 milliards de francs cfa et que la somme qui leur est due par Diagonal SA n’excède pas 1 milliard de francs. En ce sens ils interpellent le ministre de l’Economie et des finances et l’OFNAC sur ces pratiques, disent-ils, onéreuses et frauduleuses établies.
Les travailleurs licenciés estiment que le Sénégal est un pays de droit. Ils ont saisi l‘inspection du travail et malgré les mises en demeure de cette institution, pour faire revenir la Direction de Diagonal SA à de meilleures dispositions, les responsables de cette société ont encore brandi la menace d’aller jusqu’au bout de leur logique de licenciement. Ainsi le collectif a saisi l’Etat du Sénégal pour diligenter une intervention face à ce problème vécu douloureusement par une partie du monde du travail sénégalais. Au risque de passer à la concrétisation d’un plan d’action qui pourrait perturber le champ social.Mohamed El Amin THIOUNE- senegal-news.net
UASZ : GRÈVE DE 48 H NON RENOUVELABLES DES PATS
Regroupés en Assemblée générale au rectorat de l’UASZ, la section locale de l’intersyndicale, composée de sept organisations syndicales, a fait le compte rendu de la rencontre tenue mardi dernier à Dakar avec le ministre de tutelle, Mary Teuw Niane.
‘’Nous avons décidé de décréter un mot d’ordre de grève de 48 heures pour montrer notre insatisfaction suite à notre rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche’’, a expliqué M. Sidaty en présence de plusieurs travailleurs de l’UASZ.
‘’Toutes les questions relatives aux finances, à l’avancement des carrières et à des indemnités spéciales sont renvoyées à une commission technique. Aucune réponse claire et rassurante ne nous a été rapportée par la tutelle. Nous allons continuer la lutte’’, a poursuivi Sidaty Sané.
M. Sané, par ailleurs secrétaire général de la section locale du Syndicat autonome des travailleurs des universités et de centres universitaires (SATUC), a rappelé les différents points de revendication de l’intersyndicale des PATS.
Il a cité ‘’la signature du projet de décret portant statut des PATS, l’octroi de l’indemnité de logement, la revalorisation de la prime administrative spéciale et celle de la grille indemnitaire’’.MTN/OID/ASG
Fact-checking – Le Burkina Faso n’est pas le premier pays ouest-africain à basculer vers la TNT
Source de l’affirmation
«Ce lancement est historique pour le Burkina Faso. Nous constituons le peloton de tête des pays qui ont fait le grand saut dans l’univers de la TNT », a déclaré le représentant les éditeurs de services de télévision, Issoufou Saré, cité par l’AFP, au cours d’une cérémonie, le 28 décembre 2017.
D’ailleurs l’AFP indique que «le Burkina Faso dispose depuis vendredi de la télévision numérique terrestre (TNT), devenant le premier pays d’Afrique de l’ouest à basculer vers cette technologie.»
La TNT est lancée au Sénégal depuis 2015
En Afrique francophone, des pays comme le Maroc et la Tunisie sont souvent cités comme étant les plus avancés dans ce processus de basculement vers la télévision digitale.
La migration vers la TNT a fait l’objet d’un accord paraphé en 2006 entre les pays africains et l’Union internationale des télécommunications (UIT). Selon les délais fixés, les pays signataires devraient abandonner la diffusion en analogique en juin 2015 ou en 2020.
Selon un article de la tribune Afrique, les pays ayant achevé leur transition se comptent sur les doigts : Maroc, Ile Maurice, Malawi, Mozambique, Rwanda, Tanzanie et Tunisie.Selon les experts, le retard accusé par la grande majorité est dû à un problème de moyens. Cité par Africa Check, Mamadou Baal est d’avis que le retard s’explique par « un problème d’argent » et « un manque de volonté politique ».
Déficit d’informations
Une affirmation fausse
L’affirmation faisant du Burkina Faso, le pionnier de la TNT en Afrique de l’ouest est fausse. Le lancement de la télévision digitale s’est fait, au Sénégal, en juin 2015. MN/adOuestaf News
Etats d’âme d’un citoyen : Premier souffle sur le foncier (Par Babacar Diop Buuba)
Solitaire ou solidaire ?
Notre objectif est de renforcer les dynamiques d’indignation, de protestation et d’organisation qui ont conduit aux bourrasques arabe, méditerranéenne, africaine, brésilienne, grecque, bretonne, qui font espérer des lendemains meilleurs dans la gestion des biens publics.
Les enjeux
Ce n’est pas un hasard si certaines civilisations illustrent le lien entre le droit et la délimitation de terres de culture, de pâturages, de circulation (yoon en wolof et nomos en grec). Ici au Sénégal, nos compatriotes, nos camarades, Ibrahima Séne (lors de la séance du 5 Octobre 2013 des journées de l’Economie, Arcade, Fondation Rosa Luxemburg), Alla Kane dans son livre sur la problématique foncière à l’épreuve de temps : le cas du Sénégal, ISIF 2003, ont apporté des éclairages remarquables et fort utiles, sans oublier les contributions du CONGAD (rapport sur l’étude de la gouvernance du foncier agro-sylvo-pastoral dans les régions de Louga, Saint-Louis et Matam), du CNCR (Conseil National de Concertation des Ruraux), Enda Tiers Monde, etc.
Les gouvernements qui se sont succédé ont mis en place des commissions ou des groupes de travail sur le foncier, ils sont conscients des grands enjeux et ils ont des experts, mais n’arrivent pas jusqu’à présent à satisfaire la demande sociale des citoyens et citoyennes en matière foncière, pire encore ils n’arrivent pas à les rassurer, encore moins à les informer correctement.
On assiste donc au règne du mépris, de la corruption, du harcèlement, du terrorisme foncier.
Le parcours du combattant citoyen
Quand je consulte mes archives, je constate que j’ai consacré, pendant vingt (20) ans une grande partie de mes vacances universitaires à l’exercice et je n’ai pu avoir entre mes mains l’acte de vente que le 16 Décembre 2013 avec la notification précisant que je dois encore payer « en sus des droits de publicité foncière, la somme de 630125 fr ».
Chers concitoyens, collègues et amis à travers le monde, sachez que le parcours du combattant peut vous prendre plus de vingt (20) ans. L’affaire est trop sérieuse. Que de navettes entre Plateau (siège de la Direction des Impôts et Domaines) et le bureau des domaines de Ngor/Almadies/Grand-Dakar. Le brave personnel est écrasé de travail dans un environnement kafkaïen.
En 2010, Mr Amadou Bâ, alors Directeur Général des impôts et domaines, devenu aujourd’hui Ministre des finances signalait que, dans le département de Dakar, il avait 7 000 sénégalais qui n’ont que des titres précaires et révocables. Il avait promis une réforme qui, au-delà de l’accès à la propriété, devait permettre de raccourcir les délais. Il avait dénoncé le décret obsolète de 1962 et s’était engagé à mettre à la disposition des propriétaires 15 000 titres fonciers (cf journal, le Quotidien numéro 3101 du 26 Mars 2010, p.5).
Le rapport 2010-2011 du Médiateur de la République, qui a été publié en Septembre 2013, révèle que les réclamations foncières représentent le 1/3 des cas qui lui sont soumis.
La faune et la flore
Est-il dès lors surprenant que la poule aux œufs d’or puisse mourir de sa belle mort ou soit atteinte de fièvre aviaire, ginaar gi dee. Le citoyen devient un stressé permanent.
Dans certaines régions, nombreux sont les pères et mères de familles qui ont reçu en Août dernier un courrier par lequel on leur demande de régler leurs impôts non payés depuis les années 90, pour certains au plus tard en septembre 2013, à défaut de quoi « il sera procédé au recouvrement par toutes les voies de droit sans préjudice des sanctions et autres pénalités encourues sans oublier le règlement de l’impôt relatif à l’année 2013 avant la date d’application de la majoration fixée au 21 Août 2013 ».
Sont-ils devenus fous, affolés, ceux qui nous dirigent ? Noom ni ci jal bi ?
Sont-ils étranglés par les urgences fiscales, salariales, financières pour terroriser, harceler les citoyens qui sont pour beaucoup des agents retraités.
« Au cours du premier semestre de l’année 2013, l’exécution du budget a été fortement contrainte par un retard dans l’émission des rôles d’impôts locaux (patente et foncier bâti) par le Directeur Général des Impôts et Domaines. Alors qu’ils devaient parvenir au service de recouvrement des recettes tirées des impôts locaux qui constituent plus de 80% de nos ressources budgétaires. »
Le Ministre Thierno Alassane Sall attaquant ses adversaires de Thiès fait remarquer que « la cité, l’état civil et le foncier sont gérés dans la plus grande opacité (cf l’As quotidien 16 Décembre 2013, p.9). Le citoyen Youssoupha Babou est plus catégorique à propos de la Mairie de Mbacké : « En effet, sous le magistère de l’actuel maire, le bradage du capital foncier a atteint des sommets de crête insoupçonnables » (le Quotidien du 11Décembre 2013, p.13).
On a l’impression que le traitement du foncier, comme celui des audits constitue, pour les régimes qui se sont succédé, une voie non pas pour le développement du pays, l’épanouissement des citoyens, mais pour enrichir une clientèle neutralisée, pour faire taire, liquider ou faire transhumer des adversaires. Il est du reste symptomatique que les dossiers les plus scandaleux de la traque des biens mal acquis et des médiations pénales tournent autour du foncier.
Que faire alors ?
A ce combat il faut associer les fonctionnaires, les hommes politiques. Tous ceux qui ne sont pas véreux, corrompus. Il y a des brebis galeuses partout, mais l’Etat a une responsabilité particulière. Lors de cette 2e université, nous avons recommandé un guichet permanent pour recueillir les doléances, suggestions des populations. Le secrétariat des ANE en partenariat avec le Comité Sénégalais des Droits de l’Homme pourrait dépouiller mensuellement ce cahier des doléances, dialoguer avec qui de droit et interpeller qui de droit, en premier lieu le Ministre de la Bonne Gouvernance, qui a pensé aussi ouvrir ses bureaux d’écoute. S’il ne bouge pas, s’il ne fait pas avancer les dossiers, on pourrait toujours informer le Ministre de la justice, les bureaux du justiciable, etc. et pourquoi pas donner du grain à moudre à Madame le Premier Ministre et Monsieur le Président qui doit nourrir son bilan du quinquennat. Nous en ce qui nous concerne, nous les citoyens, on devrait élire les citoyens qui participent régulièrement à nos combats quotidiens et qui font des résultats. Na nu am fayda, ku nu amalul njerin, nu folli ko. On a la force d’élire et de faire partir.
En avant pour des guichets des doléances et des suggestions en des lieux fixes avec des casiers sur notre appréciation du service public :
– Pas de panique dans la lutte pour les droits civiques, citoyens et contre la corruption (Bunu tiit, bunu ragal di xeex xeebate ak ger).
– Gaa ni danu nu yab, yeremu nu kenn te du nu doylu. Ils se moquent de nous, ils ne savent ce qu’est la pitié, ils sont voraces.
Unis, organisés dans le combat pour avoir un toit et vivre dignementBabacar Diop Buuba
Professeur titulaire A la FLSH Citoyen de Saint-Louis du Sénégal Doomu Ndar GéejDal ci Wakaam
DAKAR ET ROME SIGNENT UNE CONVENTION D’ENTRAIDE PÉNALE
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République d’Italie a séjourné à Dakar, les 03 et 04 janvier dans ‘’le cadre du renforcement des excellentes relations de coopération bilatérale et multilatérale entre le Sénégal et l’Italie’’, indique un communiqué du ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Angelino Alfano s’est entretenu avec son homologue sénégalais Maître Sidiki Kaba, souligne la même source. Elle précise que ‘’leurs discussions ont porté sur les relations bilatérales fondées sur des liens d’amitié de longue date et sur le partage de valeurs communes d’attachement à la démocratie, à la promotion des Droits de l’Homme, d’engagement pour la paix et la sécurité internationales’’.
Elle ajoute qu’au plan bilatéral, les deux ministres ‘’se sont félicités du développement de la coopération entre le Sénégal et l’Italie, notamment dans les secteurs couverts par le Programme-Pays de la coopération italienne que sont : l’Agriculture et le Développement rural, l’Appui au secteur privé et au Développement économique local, la Protection sociale, le Genre et l’Education’’.
Kaba et Alfano ‘’ont convenu de se mobiliser pour le renforcement de la coopération économique pour accompagner la mise en œuvre du plan Sénégal émergent’’.
Le communiqué souligne que compte tenu des liens culturels entre les deux pays, l’Italie ‘’va ouvrir prochainement un Institut culturel à Dakar qui va contribuer au renforcement de l’intégration, de part et d’autre, des diasporas des deux pays’’.
Il note qu’au plan multilatéral, les deux ministres ‘’ont salué la coopération suivie entre nos deux pays au sein des Organisations internationales, notamment au Conseil de sécurité des Nations Unies et à la Cour pénale internationale’’.OID/ASG
Souleymane Teliko, président Ums: “la séparation des pouvoirs ne suffit pas à garantir l’équilibre des pouvoirs”
Par ailleurs, M. Teliko estime que «dans nos sociétés modernes, la simple proclamation de la séparation des pouvoirs ne suffit pas à garantir l’équilibre des pouvoirs. C’est un postulat universellement admis que lorsque, dans un Etat quelconque, l’Exécutif se donne le moyen de choisir les juges et les procureurs, le risque d’instrumentalisation devient réel».
Pour ce qui est de la nomination des magistrats, le président de l’Ums croit fermement que la part du lion revient à l’Exécutif. «90% des juges sont en situation d’intérim et donc susceptibles d’être déplacés à tout moment», précise-t-il lors de son entrevue.
Les astuces de l’Etat pour « maîtriser » la Justice, expliquées par Souleymane Téliko
« Dans nos sociétés modernes, la simple proclamation de la séparation des pouvoirs ne suffit pas à garantir l’équilibre des pouvoirs. C’est un postulat universellement admis que lorsque, dans un Etat quelconque, l’Exécutif se donne le moyen de choisir les Juges et les Procureurs, le risque d’instrumentalisation devient réel.
D’où l’enjeu que constitue la question de la gestion carrière. C’est précisément pour prévenir toute possibilité d’immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire à travers la gestion de la carrière que des mécanismes, appelés garanties dont d’ordre fonctionnel (inamovibilité) et organique (Conseil supérieur de la magistrature). Or, la composition et le mode de fonctionnement actuel du Csm laissent trop de place à des possibilités d’immixtion de l’Exécutif. Et les propositions qui ont été faites sont justement destinées à prévenir toute possibilité d’instrumentalisation de la justice.
(…) Malheureusement, le Conseil supérieur de la magistrature que nous avons au Sénégal laisse apparaître que, pour ce qui est de la nomination des magistrat, la part du lion revient à l’Exécutif (à travers le ministre de la Justice), les autres membres (à savoir les magistrats) se contentant de la portion congrue.
(…) Aux termes de l’article 4 du statut du magistrats, c’est le ministre de la Justice, en sa qualité de vice-président du Csm, qui fait les propositions de nomination aux postes. C’est lui qui élabore les critères de nomination (qui peuvent varier d’une réunion à une autre), fixe l’ordre du jour, c’est-à-dire la liste des Juges et Procureurs susceptibles d’être affectés (…) L’étendu des pouvoirs du Ministre contraste avec le caractère symbolique des pouvoirs des autres membres du conseil. Ces derniers , qui n’ont pas le droit de faire des propositions, disposent d’une marge de manoeuvre très étroite. Ils sont placés devant l’alternative (approuver ou donner un avis défavorables) mais sans pouvoir faire une contre-proposition (…)
Le recours systématique aux notions de nécessité de service et d’intérim donne à l’autorité de nomination la possibilité de contourner le principe d’inamovibilité. Actuellement, plus de 90% des Juges sont en situations d’intérim et donc susceptible d’ »être déplacés à tout moment. »
ISSA SALL (DIRPUB NOUVEL HORIZON) :‘‘ On a fait huit ans sans bénéfices’’
Nouvel Horizon met la clé sous le paillasson après plus de deux décennies de parution. Quel est votre état d’esprit actuellement ?
Avoir un bébé comme ça qui grandit et que du jour au lendemain vous soyez obligé de l’enterrer, ça fait très mal. On a tous très mal à l’idée qu’il n’y aura plus de ‘‘Nouvel Horizon’’. Si nous avons duré aussi longtemps, c’est parce qu’il y avait des gens qui avaient confiance en nous ; ils ont été formidables à tous les égards. Nous ne pouvons que regretter cet état de fait.
Nouvel Horizon existe depuis bientôt 22 ans. On peut penser légiti