Attaques dorganes de presse, censures, menaces, intimidations La FACS exige le limogeage de M. Babacar Diagne

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Dans un communiqué publié au lendemain de linterdiction de laccès des médias privés à lhémicycle lors de la levée de limmunité parlementaire du député Ousmane Sonko, le Bureau Exécutif National de la Fédération des Acteurs de linformation et de la communication du Sénégal (FACS) alertait déjà les autorités en charge de la sécurité publique sur les risques dagression qui pesaient sur les travailleurs des medias. Le Bureau avait exprimé le besoin de protection de leur intégrité physique, de leurs outils et lieux de travail. Malheureusement, la FACS constate pour le déplorer que lautorité en charge de la sécurité publique navait pas pris au sérieux ces menaces pourtant prévisibles.
Résultat au bout du compte, des stations de la radio RFM, le siège du Groupe Futur Media GFM, les locaux du quotidien national Le Soleil et du site dinformation en ligne Dakaractu ont été violemment attaqués par des individus mal intentionnés, causant des dégâts matériels considérables depuis le déclenchement des manifestations de rue, suite à larestation de lhonorable Député Ousmane Sonko.
La FACS condamne fermement ces attaques inacceptables en démocratie contre les organes de presse et demande leur arrêt immédiat ainsi que larrêt des menaces et intimidations à l endroit des organes de presse et des hommes de medias. Cest une atteinte grave à la liberté de la presse et à laccès des populations à une information plurielle.
Il a aussi été constaté que deux grands Groupes de Presse se sont vu coupés le signal pour 72 H par le Conseil National de Régulation de laudiovisuel CNRA ; le Groupe Walfadjri et le Groupe Sen Tv. Cette décision lourde de conséquences du CNRA a fini de donner une très mauvaise image de la démocratie sénégalaise et de létat des libertés dinformer et dexpression au Sénégal. Cest une mesure à la fois illégale au sens du nouveau code de la presse, inutile, inefficace et enfin anachronique au regard de lévolution technologique aujourdhui. Elle a participé dans une large mesure à exposer les médias dEtat et les medias supposés « favorables » au régime du Président Makcy Sall ainsi que les travailleurs de ces médias. Elle est loin de participer à créer un climat dapaisement et de sérénité dont le pays a le plus besoin aujourdhui en ces moments de tensions et dincertitudes. La FACS condamne avec la dernière énergie cette décision regrettable du CNRA, exige le limogeage de M. Babacar Diagne du CNRA et enfin le rétablissement dans leurs droits de lensemble des organes de presse victimes dattaques et de censures pour les préjudices subis.
La FACS réitère son appel au calme et à la sérénité à toute la classe politique sénégalaise et à tous les sénégalaises et sénégalais dans cette douloureuse épreuve que traverse notre pays, et renouvelle linvite faite à ses membres de veiller dans le traitement de linformation relative à cette affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr au respect des règles strictes de vérification et de recoupement, pour éviter la diffusion de fausses nouvelles et les manipulations  susceptibles de jeter de lhuile au feu ; de quelque bord quelles puissent venir.

Le Bureau exécutif national

A propos de la FACS :
La FACS est une Association faitière de la presse dans sa diversité (presse écrite, télé, radio et presse en ligne), composée de personnes physiques travaillant dans le secteur des medias (journalistes, cameraman, techniciens, preneurs de sons, infographistes, webmasters, développeurs web, d*agents de marketing digital ; distributeurs de journaux etc), et de personnes morales (entreprises de presse). Elle a reçu son Récépissé dassociation en 2014 et travaille à la mise à disposition de ses membres des mécanismes de protection sociale alternatifs, à travers un ensemble dinstruments de prise en charge sanitaire, de prévoyance et de sécurité financière.




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