SENELEC : LEURRES OU LUEURS ? CONVERGENCE SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DE SENELEC (SUTELEC – SUDETEN – SYNTES – SYCAS – SATEL)

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Après plus de vingt (20) mois à la tête de Senelec, force est de constater que les principes
de bonne gouvernance sont foulés, du pied, par Monsieur Papa Mademba BITEYE, Directeur
Général, à travers ses errements et ses lenteurs administratives dans la déclinaison de décisions
stratégiques. Aucune vision partagée, ni aucune démarche visible et pertinente ne sont assises
sur une politique claire et convaincante. Au contraire, les décisions inscrites dans les notes prises
et diffusées sont, souvent, sujettes à caution et interrogations, sur le plan de la cohérence ou de la
simple logique professionnelle.
Le Top Management qui est composé d’un Directeur Général, d’un Secrétaire Général,
de 14 Directeurs Principaux, de 25 Directeurs d’unité et de 12 Délégués, est dans un tâtonnement
inexplicable et dans un attentisme indicible concernant la conduite des affaires de Senelec.
La nébuleuse gestion des ressources humaines est caractérisée par l’opacité la plus totale
dans l’organisation des concours, le pourvoi des postes vacants, la création de postes taillés sur
mesure ; en somme, une gestion catastrophique et clanique des ressources humaines.
Il est constaté un népotisme sans appel par une subjective et pléthorique création de
directions principales, de cellules et de conseillers techniques. La forte proportion d’agents méritants
et expérimentés est laissée en rade au profit d’embauches clientélistes. En somme, c’est le manque
d’équité et de transparence dans la gestion des ressources humaines.
Le partenariat social tant vanté par l’actuel Directeur Général n’est qu’un slogan à Senelec,
avec une absence de concertation et de discussion en amont sur les décisions majeures relatives
à la vie de l’entreprise. La mal gouvernance risque de plomber tous les efforts consentis par les
autorités étatiques en vue de mettre Senelec dans les conditions optimales de performances
censées mener, à bien, sa mission de service public. Hélas, les sacrifices des travailleurs y passent.
Pourquoi Senelec ne valorise-t-elle-pas les acquis de l’expérience ?
Une évaluation de la gestion des ressources humaines et la nécessité de sa réforme en
profondeur demeurent une réelle préoccupation des travailleurs.
Il est d’une urgente nécessité d’instaurer un dialogue social apaisé, franc et permanent que
la CSTS souhaite de tous ses vœux.
Un autre dysfonctionnement, et pas des moindres, est noté avec une rupture dans
l’approvisionnement des compteurs. Une situation qui crée des désagréments à la clientèle.
Les nouveaux compteurs acquis ne répondent pas aux spécifications techniques et aux
exigences du Woyofal.
Les travailleurs exigent un bon approvisionnement de compteurs en quantité et en qualité
pour la satisfaction de la demande.
Les travailleurs demandent à la Direction Générale et à l’Etat de décliner une vision claire
et pertinente de la réforme institutionnelle de Senelec.
Enfin, la CSTS demande, à la Direction Générale de Senelec, le respect intégral
du Protocole d’Accords de la rencontre du 20 octobre 2020, avec un bon suivi des commissions
mises en place et, appelle tous les travailleurs à la mobilisation et à la vigilance pour défendre l’outil
de travail.

Fait à Dakar, le 19 janvier 2021
Senelec


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