Cultures de contre-saison à Matam : L’Omvs va ouvrir les vannes de Manantali
Le manque de pluie de la saison hivernale 2017 a occasionné des difficultés dans l’approvisionnement en eau des régions nord du Sénégal, particulièrement la région de Matam affectée par le déficit en eau du fleuve Sénégal qui influe négativement sur les cultures de contre-saison. A l’issue d’une visite effectuée à Matam, le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, Hamed Diane Séméga, a répondu à la sollicitation de l’Etat du Sénégal pour garantir la disponibilité de la ressource en eau du fleuve et permettre aux producteurs agricoles de la contrée de pouvoir s’adonner à leur activité. « Avec la sécheresse, le manque de pluies de la saison dernière, il y a des risques sur la disponibilité des produits alimentaires tirés de l’agriculture. Donc, nous devrions prendre les mesures adéquates pour répondre à cette sollicitation », a dit M. Séméga. Après avoir dépêché des équipes techniques à Matam pour « constater le problème et apporter des solutions », il a été décidé qu’à partir du 15 février au plus tard, les lâchers d’eau seront effectués à partir du barrage de Manantali pour garantir la ressource en eau à Matam.
« Et de ce point de vue, l’Omvs sera en phase avec sa mission qui est celle de permettre aux Etats de faire face aux besoins de sécurité alimentaire », a soutenu Hamed Diane Séméga. Toutefois, il a appelé les populations et tous les acteurs « une gestion rationnelle de l’eau ». Il a rappelé qu’en plus des « aléas » liés à la pluviométrie qui affecte le cours d’eau du fleuve est venu se greffer «le phénomène du changement climatique qui n’est pas « un phénomène de mode » et qui affecte de façon significative l’hydraulicité du fleuve. « On voit le fleuve mais très peu de gens savent véritablement qu’il est menacé et son cours d’eau subit des attaques de tous genres qui rendent la disponibilité de la ressource assez difficile », a insisté M. Séméga. Ce don du ciel qui irrigue les champs permet aussi d’avoir de l’électricité », doit pousser chacun à « veiller à sa préservation en changeant les habitudes de prélèvement », a-t-il conclu.Mamadou Lamine DIEYE (avec Rts)
Campagne arachidière:L’Ue rejette l’arachide sénégalaise
« Pour le marché européen, c’est un peu plus compliqué parce qu’il nous a été notifié de la part de l’Ue une inscription du Sénégal à l’annexe 1 de la directive 669-2009, pour renforcer les contrôle des produits arachidières venant du Sénégal. Pour la simple raison qu’ils ont eu à constater de manière récurrente, des taux d’aflatoxine dépassés. Il faut dire que le marché européen est un peu plus exigeant », a confié, samedi sur Rfm, Abdoulaye Ndiaye, chef de la division phytosanitaire au niveau de la Direction de protection des végétaux. Il appelle à plus de vigilance et de contrôle pour la compétitivité du marché sénégalais.
« Si on veut vraiment aller sur le marché de l’Ue, il faut plus de rigueur dans le triage des graines pour éviter tout dépassement de taux d’aflatoxine. Parce que désormais, les produits venant du Sénégal seront contrôlés systématiquement… », a-t-il ajouté en termes de conseil.
Publicité dans les médias :Le ministre de la Communication rassure la presse privée
En effet, dit-il, le code de la presse, à travers la mise en place du Fonds d’appui et de développement de la presse et les nouvelles dispositions énoncées pour la publicité, vise à améliorer considérablement l’environnement économique des médias au Sénégal.
Quant au secteur de la publicité, elle sera assainie, avec le Code de la presse, et mieux organisée pour que la presse privée puisse davantage en profiter.
Déjà, le Ministre a fait prendre toutes les dispositions pour que le Code de la presse, adopté en juin dernier, puisse entrer en vigueur très rapidement.
Les textes réglementaires d’application seront bientôt disponibles. Le comité chargé de leur rédaction est mis en place et il entamera ses travaux dans les jours à venir, renseigne M. Kanouté.Harouna FALL
Accaparement de 60% des marchés publicitaires:Le Directeur commercial de la Rts trouve cela insiffisant
« Nous sommes dans une situation de concurrence. Ce qu’on souhaite c’est aller à 70% voir 80% de parts de marchés. C’est ce qu’on souhaite. Nous on cherche à avoir plus. Si aujourd’hui la RTS a fait des acquisitions importantes dans le domaine des droits sportifs, c’est parce qu’on a des objectifs très claire », a déclaré Omar Nguébane
Selon lui, «on ne peut pas dire que la RTS a 60% des parts du marché publicitaire et dire qu’elle n’est pas regardée. Je pense que le problème du leadership est réglé par la concurrence et non par la RTS».
Dans les ondes de la Radio Sénégal, M. Nguébane a soutenu que « l’Etat du Sénégal nous accompagne. La Rts n’est pas un enfant gâté de l’Etat, comme le suppose certains. Mais il nous accompagne. Comparés à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) qui reçoit 15 milliards Fcfa, par an de subventions, nous sommes loin de là».Le Directeur commercial, Omar Nguébane a aussi rappelé que « la Rts va retransmettre la coupe du monde cette année. A l’en croire ce problème est réglé depuis le mois d’août (2017)». Ibrahima Mansaly
Sénégal : Légère progression du secteur secondaire en novembre 2017
« Cette performance est principalement attribuable à la bonne tenue des activités extractives (plus 16,4%), de la fabrication de boissons (plus 176,7%) et de la production de sucre », avance la DPEE.
Toutefois, la progression a été atténuée par les contreperformances observées dans la construction (moins 9,4%), la fabrication de matériaux de construction (moins 8%) et la production d’énergie (moins 1,2%).
Sur une base annuelle, le secteur secondaire s’est conforté de 13,9%, au cours du mois de novembre 2017, essentiellement porté par la construction (plus 38,3%), les activités extractives (plus 21,2%), les industries chimiques (plus 65,1%) et les productions d’énergie (plus 9,7%) et de sucre.
Sur la même période, la DPEE signale que les conserveries de viande et de poissons, la fabrication de matériaux de construction et la fabrication de tabac se sont respectivement contractées de 6,1%, 5,1% et 27,7%.MS/of/APA
Ibrahima Macodou Fall, Pdg de Nsts :«LE TEXTILE A UN POTENTIEL DE CROISSANCE POUR NOTRE PAYS»
Depuis un certain moment, le Gouvernement du Sénégal semble se vanter de pouvoir, grâce à des investissements chinois, produire des vêtements au Sénégal, notamment dans le parc industriel de Diamniadio. Cela ne constitue-t-il pas une dangereuse concurrence pour vous, surtout si l’on sait que les Chinois sont réputés pour leurs bas coûts de production ?
C’est vrai qu’il avait été annoncé l’arrivée d’investisseurs chinois sur le site de Diamniadio pour y développer une activité dans le domaine de la confection de vêtements. C’est une bonne chose pour notre pays d’accueillir de nouveaux investisseurs dans le secteur du textile, surtout pour y développer des activités tournées vers l’exportation. Je fais partie de ceux qui pensent que notre pays peut développer avec les investisseurs étrangers une véritable plateforme spécialisée dans la fabrication de vêtements, surtout à destination des Etats Unis et de l’Europe. C’est ce que j’avais réussi à réaliser avec Indosen à Louga, en partenariat avec des Malaisiens, des Indiens et des Américains. Malheureusement, ce projet a été cassé comme je l’ai expliqué. Je viens de créer avec un Groupe marocain une nouvelle société dénommée Comaset (Compagnie maroco sénégalaise de textile) spécialisée dans la confection. Nous prévoyons le lancement de nos activités de production en 2018 avec à la clé, la création de 300 emplois dans la confection pour un investissement de 1,5 milliards cfa. De nouvelles implantations ne peuvent constituer une concurrence pour nous, au contraire elles ouvrent des opportunités de développer de nouveaux produits pour les industries de filature, de tissage et de teinture. Cependant concernant le projet chinois annoncé, c’est le niveau d’investissements et le nombre d’emplois qui sera créé qui me choque, 25 millions de dollars d’investissements pour 1000 emplois dans le secteur de la confection de vêtements où l’on ne vend que des minutes, dès lors que tous les supports et les accessoires sont importés, me pose problème. Je m’interroge sérieusement sur la justification financière, la viabilité et la pertinence de l’investissement annoncé, mais j’attends de voir.
L’actualité dans le monde du textile est aussi dominée par la marche dernièrement des travailleurs de Sotiba, qui s’en sont pris au dernier repreneur. Que vous inspire cette situation, vous qui connaissez très bien l’usine de Kahone ?
C’est un dossier très complexe et pour comprendre le problème et les sorties de ces travailleurs, permettez-moi de rappeler des faits importants. En 2005, le Gouvernement, prétextant une restructuration industrielle visant une intégration des activités de la Sotiba et de la Sotexka sur le site de la Sotexka à Kahone, avait résilié de manière brutale et illégale le contrat de location gérance des usines de la Sotexka signée avec la Nsts. Après avoir expulsé manu militari la Nsts de l’usine de Kahone, il installa sous escorte des gendarmes, un premier repreneur du nom de Jean Marc Secondi, qui exploitait la Sotiba à l’époque. Une société dénommée Politexka fut créée à cette occasion. Les équipements de la Sotiba furent transférés à Kahone avec une partie du personnel. Les activités de la Sotiba à Dakar cessèrent totalement et ce fut le début du massacre industriel le plus gros que le Sénégal ait connu. Secondi, après avoir vendu le patrimoine foncier de la Sotiba sur la Route de Rufisque et encaissé des fonds publics, a pris la fuite, laissant le vieux matériel de la Sotiba sur le site de Kahone. La restructuration annoncée en grande pompe par le Ministre de l’industrie de l’époque, Ousmane Ngom, pour justifier la reprise par l’Etat des usines de la Sotexka n’a pas eu lieu. Ce fut un échec total.
En quoi cela explique-t-il le mécontentement des ouvriers aujourd’hui ?
Parce que cela a conduit aujourd’hui à un imbroglio juridique extraordinaire, avec l’ouverture de plusieurs contentieux, notamment avec les travailleurs, avec le Groupe Nsts, avec les fournisseurs d’équipements. On a assisté au démantèlement de la Sotiba, au bradage de son patrimoine foncier et à la paralysie totale des usines de la Sotexka. Bref, on a assisté à un désastre industriel, financier et social. Le scandale était tellement gros que l’ancien Ministre de l’Industrie Ousmane Ngom, interpellé à l’Assemblée nationale sur le sujet, déclarait que Secondi faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par le Sénégal. Pourtant depuis lors, il se balade à travers le monde. Je m’étais élevé contre cette opération et, dans un interview paru dans la presse en 2010, je disais ceci : «Dire qu’on va intégrer les activités de la Sotiba et de la Sotexka relève de la tromperie vu la configuration des deux outils, et la reprise des usines de la Sotexka au Groupe Nsts cache une vaste opération de spéculation foncière». L’histoire m’a donné totalement raison.
Mais comment le deuxième repreneur s’est retrouvé alors dans ce dossier?
Vous allez comprendre, je n’ai pas fini avec les faits. Après le départ de Secondi, l’Etat décide en 2010, de confier les usines de la Sotexka à un deuxième repreneur, en l’occurrence M. Serigne Mboup. Cette nouvelle reprise s’organise dans le cadre d’une convention signée avec une structure dénommée Domitexta Saloum. Très sincèrement, je n’ai jamais compris la nature de cette cession, au vu des documents que j’ai pu consulter et des déclarations de M. Serigne Mboup lui-même. En effet, Serigne Mboup déclarait que le repreneur technique, c’est les travailleurs, et lui était le repreneur financier. Il disait aussi que l’Etat doit lui donner un terrain. La convention liant Politexka et l’Etat que j’ai consulté, n’avait aucun fondement juridique valable, car il faut le rappeler, la Sotexka est une société anonyme à capitaux publics majoritaires, et ses usines ne pouvaient pas être transférées dans les formes et conditions qui ont permis à Secondi et Serigne Mboup d’en prendre possession. Les dispositions réglementaires et légales en matière de transmission d’entreprise n’ont pas été respectées dans les deux cas. Aussi, Je n’ai jamais vu un document traitant des questions industrielles liées à la fusion de ces deux outils, ni entendu parler d’un projet industriel. Les travailleurs ont été totalement abusés. Compte tenu de tout cela, on est en droit d’affirmer que derrière ces montages, il n’y avait aucun projet industriel sérieux. Et plus grave encore, l’Etat avait transféré de manière illégale, à ces soi-disant repreneurs, tous les investissements de plusieurs milliards que le Groupe Nsts a réalisés entre 1997 et 2005 dans les usines de la Sotexka.
Mais pourquoi les travailleurs de la Sotiba s’en prennent alors exclusivement à Serigne Mboup ?
Comme le Groupe Nsts, les travailleurs de la Sotiba sont victimes de cette mascarade industrielle, foncière et financière orchestrée à l’époque au plus haut niveau de l’Etat sous le prétexte fallacieux d’opérer une fusion des activités de la Sotiba et celles de la Sotexka. Le problème de la Sotiba n’est qu’un aspect de cet énorme scandale. Il s’est agit d’un grand crime économique et industriel organisé.
Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela ?
Sur la Route de Rufisque, il n’y a plus d’industrie textile, le patrimoine industriel de la Sotiba a été détruit, les terrains ont été vendus, A Kahone, les travailleurs de la Sotiba, dans le cadre de Domitexka, travaillent par intermittence, avec les vieux équipements de la Sotiba pour produire le tissu teint appelé «Guinée», sur un support importé. Ils se démerdent avec beaucoup d’ingéniosité pour maintenir en vie cette activité. Par contre, les anciens travailleurs de la Sotexka sont au chômage, et les machines de cette entreprise sont à l’arrêt depuis le départ de la Nsts. A Louga, c’est le désastre, tout est à refaire.
A vous entendre, Serigne Mboup semble être entré dans une affaire qui le dépasse
La responsabilité de cette crise va au delà de la personne de Serigne Mboup. C’est tout un système qui fonctionnait avec l’ancien régime ayant mis à terre la Sotiba, la Sotexka et la Nsts, qui se dévoile. Un énorme crime industriel quand on sait ce que représentaient la Sotiba, la Nsts, la Sotexka, pour notre pays et le savoir-faire exceptionnel de leurs travailleurs. M. Serigne Mboup en a été un acteur en un instant T. Il a été installé par l’ancien régime dans cette affaire, forcément, il a une part de responsabilité et des obligations qui lui incombent, même si dans le fond, les actes administratifs qui fondent son installation dans ces usines sont contestables.
Quand votre société Indosen avait été expropriée de la Sotexka, elle réclamait plusieurs milliards de dédommagement à l‘Etat. Où en êtes vous avec ce contentieux ?
Effectivement, la Nsts et sa filiale Indosen ont été expropriées de tous leurs biens représentés par les investissements réalisés entre 1997 et 2005. Une procédure judiciaire avait été engagée contre l’Etat et la Sotexka. En effet, après le départ de la Nsts des usines de la Sotexka en 2005, ses équipements, ont été mis aussi à la disposition des différents repreneurs sans que la Nsts ne soit remboursée des investissements réalisés, ni indemnisée du préjudice subi dans le cadre de la rupture abusive de son contrat. Aujourd’hui, par exemple, l’usine de Louga où avaient été installées plus de 200 machines de confection et divers équipements neufs sur financement Pnc Bank Usa, a été vidée. Il ne reste plus rien. C’est extrêmement grave, ce qui s’est passé après notre départ de ces usines. En 2015, Il a été mis fin au contentieux judiciaire avec la signature d’un premier protocole avec l’Etat. Il a été convenu d’un règlement amiable de ce contentieux. Le Gouvernement actuel qui a hérité de ce dossier, a pris les choses en main sur les directives du Président Macky Sall. Nous y travaillons avec le Gouvernement, pour mettre définitivement un terme à ce contentieux qui traine depuis 12 ans. Je garde confiance.
A Thiès, la Nsts a bénéficié d’un concours de la Bnde. Mais il semblerait que l’usine ne tourne encore qu’au ralenti. Y’aurait-il eu de nouvelles difficultés inattendues dans ce dossier ?
Il faudrait d’abord rappeler que la Nsts a failli être victime de cette boulimie foncière dont nous avons parlé plus haut, c’est le Président Macky Sall qui a mis un terme à ce processus en 2015. C’est cela qui a permis la reprise de nos activités industrielles à Thiès. Effectivement l’intervention de l’Etat, la Bnde et le Fongip a été décisive dans la relance des activités industrielles sur le site de Thiès. La relance a été une réussite. Nous avons réussi à relancer la filature de la Ftt et nous sommes en train de travailler pour la relance du tissage, dont les investissements sont très lourds. Certes, il y a des difficultés de mobilisation des financements nécessaires, mais nous gardons confiance car nous travaillons avec le Gouvernement pour lever les contraintes qui limitent nos capacités de financement, notamment celles liées au contentieux Sotexka. Le Gouvernement a désigné un cabinet d’expertise qui est en train d’évaluer nos investissements au niveau de la Sotexka pour qu’enfin, les comptes de la Nsts puissent être assainis. Ce qui est inattendu dans cette relance, c’est le temps mis pour régler ce contentieux qui plombe aussi les comptes de la Nsts, et en conséquence retarde le démarrage du tissage qui devrait permettre à la Nsts de tourner avec un effectif de 435 personnes minimum au lieu de 160 personnes qui ont été déjà intégrées.
Quels sont pour vous, les enjeux du textile au Sénégal actuellement ? Cette filière a t-elle encore un avenir dans notre pays ?
Vous savez, il y’a une volonté forte exprimée au plus haut niveau de l’Etat pour relancer l’industrie textile. C’est très important et incontestable. Aussi, travailler à développer l’industrie textile dans notre pays producteur de coton se comprend parfaitement dans le cadre d’une politique de transformation structurelle de notre économie. Cela relève même de l’évidence au point de vue stratégique. Aussi, l’époque où l’on mettait à terre les industries pour s’approprier de leurs terres est révolue avec le Président Macky Sall. Toutefois, la mise en œuvre d’importants programmes de restructuration industrielle et financière est nécessaire pour la relance de l’industrie textile de notre pays. Mais au préalable, il faudra régler tous les problèmes juridiques et les contentieux qui se posent au niveau de certaines entreprises comme la Sotexka et la Sotiba. L’assainissement de la situation de ces entreprises sur le plan juridique et financier est essentiel et constitue un préalable à toute opération de relance ou de cession.
A quels problèmes juridiques vous faites allusion ?
Par exemple, les travailleurs de la Sotiba demandent que le décret signé par le Président Wade en faveur de Serigne Mboup soit annulé. Personnellement, je n’ai pas connaissance des termes du décret. Cependant s’il porte sur la cession des usines de la Sotexka qui, jusqu’à preuve du contraire est toujours une société anonyme à capitaux publics majoritaires, ce décret n’est pas régulier et peut être rapporté donc annulé pour reprendre les termes des travailleurs. Mais s’il porte sur les terrains sur lesquels sont édifiées les usines de la Sotexka, c’est une autre affaire, car le Président Abdoulaye Wade avait les pouvoirs de céder à Serigne Mboup les terrains du domaine national qui portent les usines de la Sotexka. C’est légal mais incompréhensible car, il poserait un problème sérieux dans le cadre d’une restructuration de la Sotexka. Ceci étant dit, Il faudra aussi régler le problème du financement de ces programmes de restructuration car des moyens financiers importants sont nécessaires. Il reste entendu, que la conduite d’opérations de restructuration industrielle d’envergure, requiert un professionnalisme et des compétences réelles dans le domaine du textile, qui hélas n’avaient pas été pris en compte dans les cas de reprise que nous avons évoqués plus haut. Le Gouvernement actuel est en train de remettre de l’ordre dans le secteur et J’espère que pour l’avenir, il sera plus attentif à ces considérations. La filière textile a un avenir et offre un potentiel de croissance et de création d’emplois important pour notre pays, pour autant qu’on s’attaque aux problèmes des entreprises et qu’on règle aussi les problèmes d’ordre structurel qui freinent son développement et l’arrivée de nouveaux investisseurs. C’est tout le sens de mon combat.mgueye@lequotidien.sn
SERIGNE MBAYE ( Hôtelier) : ‘ La décision de la France d’interdire le Sud du Sénégal à ses ressortissants a été trop hâtive et très mal réfléchie ‘
de manifester sa désapprobation.
»Nous exprimons, d’abord, toute notre indignation et nous nous inclinons devant la mémoire des disparus. Seulement, nous manifestons et regrettons la réaction précipitée et confuse de l’ « Amie » qu’est la France.
Bouclant son discours, notre interlocuteur de souhaiter que Paris revienne sur sa décision. » C’est pour toutes ces raisons et d’autres, que nous voudrions demander humblement, amicalement et avec beaucoup de responsabilité et d’engagement à nos » Amis » de la France de revenir très rapidement sur cette décision prise par le Quai D’Orsay. »
Négligence Médicale : Saliou Mbaye porte plainte pour la mort de sa fille de 4 ans
Lait contaminé : « Plus de 12 millions de boîtes » retirées de la vente, selon le PDG de Lactalis
Le PDG de Lactalis a promis d’indemniser « toutes les familles qui ont subi un préjudice » en raison d’une contamination à la salmonelle de produits du géant français du lait. Emmanuel Besnier est sorti de son silence dans un entretien auJournal du dimanche du 14 janvier.
Le dirigeant, qui ne s’était jusqu’ici pas exprimé au sujet de l’affaire qui ébranle son entreprise, a assuré avoir eu avant tout à l’esprit les conséquences de cette crise sanitaire pour les consommateurs, « des bébés de moins de 6 mois », a-t-il rappelé : « C’est pour nous, pour moi, une très grande inquiétude. »
Après la rencontre vendredi à Bercy entre M. Besnier et le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, le groupe Lactalis a ordonné la reprise de tous les lots de lait infantile produits dans son usine de Craon (Mayenne)
Des centaines de plaintes
Trente-sept enfants atteints de salmonellose ont été diagnostiqués en Franceaprès avoir consommé un lait ou un produit d’alimentation infantile de l’usine Lactalis incriminée, selon les derniers chiffres officiels du 12 janvier. Un cas de salmonellose avéré a en outre été découvert en Espagne concernant un bébé ayant consommé de ce lait infantile contaminé et un autre cas reste à confirmeren Grèce.
Interrogé sur les « centaines » de plaintes déposées par des parents de nourrissons dans toute la France, et alors qu’une enquête préliminaire a été ouverte fin décembre par le pôle santé publique du parquet de Paris notamment pour « blessures involontaires » et « mise en danger de la vie d’autrui », M. Besnier a assuré qu’il ne cacherait rien. « Il y a des plaintes, il y aura une enquête, nous collaborerons avec la justice en donnant tous les éléments qu’on nous demandera. Nous n’avons jamais pensé agir autrement », a-t-il par ailleurs promis.
L’Etat « prendra sa part de responsabilité »
De son côté, le patron des députés de La République en marche, Richard Ferrand, a demandé, dimanche, que toute la lumière soit faite, sans exclure la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire réclamée par plusieurs groupes d’opposition.
M. Besnier, dont la discrétion est légendaire, n’était pas venu s’exprimer face aux caméras après sa visite à Bercy vendredi, entrant même par une porte dérobée au ministère. Les distributeurs, dont certains ont continué à vendre des produits potentiellement contaminés après l’annonce de leur retrait, avaient déjà été convoqués à Bercy jeudi soir. Le patron des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a évoqué jeudi une « défaillance » des services de l’Etat. Les contrôles déjà effectués ont permis de retrouver des boîtes de lait potentiellement contaminées dans des supermarchés, mais aussi dans des pharmacies, des crèches et des hôpitaux.
La contamination à la salmonelle dans l’usine de Craon a été révélée début décembre au public. La salmonelle avait toutefois été identifiée plus tôt par le groupe lors de contrôles internes en août et novembre, mais seulement dans l’environnement du site et pas dans les produits.
Scandale du lait pour bébé contaminé : Le Sénégal fait le ménage dans les pharmacies, services de pédiatrie et rayons de magasins
L’affaire du lait contaminé qui fait scandale en France depuis les révélations concernant les pratiques scandaleuses du groupe Lactalis touche aussi le Sénégal.
Dès qu’elle a été informée, la direction générale de la Santé, sous l’autorité du ministre Abdoulaye Diouf Sarr, a ordonné le retrait du produit de tous les Services de pédiatrie sur le territoire national.
Dans la foulée, la direction de la pharmacie nationale a fait enlever le lait incriminé des rayons de toutes les enseignes privées.
Joint hier, le docteur Aloyse Diouf, conseiller technique numéro un du ministère de la Santé rassure que toutes les mesures ont été prises pour retirer du circuit le lait incriminé.
par ailleurs, la même note confidentielle a été transmise à la direction du commerce intérieur qui a fait le vide dans les rayons des grandes enseignes.
En France, de grands groupes comme Auchan ou Leclerc avaient continué à écouler les produits malgré l’éclatement du scandale.
A posteriori, il est révélé que Lactalis avait procédé en août à des contrôles révélant la présence de salmonelles, mais les résultats n’avaient pas été rendus publics.
Me Massokhna Kane sur le lait contaminé de Lactalis : « C’est extrêmement grave parce que L’Etat était au courant depuis le 28 septembre »
« Depuis le 28 décembre 2017, les autorités étaient averties. Et les Sénégalais n’ont pas été avertis, les consommateurs sénégalais n’ont pas été avertis. Donc depuis qu’il y a eu note des autorités en France. Une note confidentielle a été faite le 28 septembre 2017 au gouvernement du Sénégal qui n’a rien fait depuis lors pour le signaler aux consommateurs. Et ça c’est extrêmement grave, parce qu’on aurait dû toute suite sonné l’alerte pour que les populations n’achètent ces produits. On ne l’a pas. Ils ont préféré gérer l’affaire dans la confidentialité entre, peut-être, le ministère du Commerce et le ministère de la Santé, sans qu’on puisse avertir les populations; alors qu’on aurait dû les avertir tout de suite », dénonce Me Kane. AYOBA FAYE
Isra:le faible budget alloué à l’institut retarde le paiement des salaires / Les chercheurs craignent des menaces sur le PSE
« D’autres conséquences découlent de cette situation. D’abord, le risque de ne pas prendre en charge la totalité de la recherche stratégique publique du fait que ce sont presque 50% des ressources mobilisées qui dépendent des fonds compétitifs internationaux. Ensuite, en plus du déficit en ressources humaines administratif, technique et scientifique, une partie du personnel souffre de la précarité de son statut après des renouvellements de contrat sur plusieurs années. Aussi, le Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse (CERAAS), un des centres phares de l’ISRA, premier Centre Régional d’Excellence (CRE) de la CEDEAO sur les céréales sèches et cultures associées de l’Afrique de l’Ouest, après des investissements multiples sur une décennie, risque-t-il de fermer et de faire perdre ce statut de CRE au Sénégal. De même, cette absence de moyens financiers crée une grande léthargie scientifique dans des points névralgiques du pays comme la Casamance dont le vecteur du développement doit être les productions agricoles », détaille le texte.
« Si la situation perdure, le risque majeur est la non atteinte des objectifs du PSE avec en premier l’indisponibilité des semences (base et prébase) de céréales (riz, maïs, mil, sorgho, fonio), de légumineuses (arachide, niébé), horticoles (oignon, pomme de terre…). Au niveau de la santé animale, il y a, avec la dégradation des conditions de production de vaccins, un risque de survenance d’épidémies (peste, maladie du sommeil dans les écosystèmes sensibles, Newcastle pour la volaille). Ainsi, l’approvisionnement en viande, lait et œufs en quantité et qualité sera compromis. L’exploitation irrationnelle des forêts va se poursuivre en l’absence de connaissances avérées sur leur disponible et les catégories vulnérables (femmes) vont perdre leurs ressources additionnelles tirées des produits de cueillette avec le vieillissement des sujets. Enfin, le dernier risque est la diminution et la rareté des stocks de poissons (thiof, yaboye…).
En résumé, c’est la remise en cause de la souveraineté alimentaire du peuple sénégalais qui est en jeu », menace notre source.
CRISE À L’ISRA-DG:’Tout le monde a reçu son salaire entre jeudi et vendredi ‘
https://www.dakaractu.com/ En sortant un communiqué dans lequel ils déplorent, en priorité, le retard de leurs salaires au niveau de l’Isra, les syndicats ont semblé dénoncer un fait déjà dépassé. C’est du moins, substantiellement, ce que dit le Directeur Général de l’Isra. Au téléphone de Dakaractu, Alioune Fall est clair : » l’État ne doit plus rien à personne. Les salaires ont été payés jeudi et vendredi. Qu’un communiqué sorte alors que tout est réglé me surprend d’autant plus que j’ai convoqué une réunion avec eux, lundi, pour discuter autour de la question et expliquer, une fois de plus, les causes du retard. Le conseil d’administration tiendra aussi une rencontre d’ici à la fin du mois de janvier ». Le Dg de regretter la tournure de l’événement. » À l’Isra, on ne nous a jamais entendu dans ces histoires de grogne et c’est, par conséquent, malheureux ».
Joint à son tour au téléphone, Saliou Niang, SG du Syntra ( qui signale n’avoir guère reçu mandat pour parler au nom de la commission intersyndicale et qu’il ne répondait qu’à nos questions) reconnait que les salaires ont effectivement été payés. Visiblement surpris que le communiqué ait été publié alors qu’il ne le pensait pas encore définitif, notre interlocuteur signale, tout de même, que le principe était maintenu au vu des innombrables difficultés auxquelles est confronté l’Institut.
Les civils de l’hôpital principal de Dakar demandent plus de responsabilités au sein de la structure sanitaire :LES TRAVAILLEURS VEULENT ACQUERIR DES POSTES
L’hôpital principal de Dakar a rendu un vibrant hommage à ses travailleurs civils les plus méritants et ceux admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Une cérémonie devenue traditionnelle dans cet hôpital militaire qui cherche toujours à donner les plus méritants comme exemple au reste du personnel. Hier, vendredi, 72 récipiendaires ont reçu les honneurs de l’armée ainsi que 40 retraités.
Pour leur représentant, Marcel Henri Diène, les civils de l’hôpital principal ont besoin de progresser et d’avoir plus de responsabilité dans ladite structure sanitaire. De ce fait, il a demandé au directeur de l’hôpital d’ouvrir certains postes de responsabilité qui ne nécessitent pas une compétence militaire aux civils. «Les travailleurs sont inquiets de la politique de l’hôpital. Nous voulons que les postes qui ne nécessitent pas de critères militaires que l’aspect de compétition soit prise en charge et basé sur la compétence » a fait savoir M. Diène.
Et de poursuivre : « En termes de primes, les travailleurs demandent qu’elles soient rehaussées. Nous sommes à 10% contrairement à des hôpitaux qui sont à 20% ». Le directeur de l’hôpital, le médecin général de brigade, Momar Sène a réitéré son soutien aux travailleurs mais à faire de la structure sanitaire, l’une des plus performante du Sénégal. « Les conditions de nos travailleurs nous intéressent beaucoup et nous s’y travaillons pour l’améliorer. Pour ce qui est des soins, nous avons équipé les services d’outils performants et nous travaillons aussi sur le relèvement du plateau technique. Cet hôpital est le nôtre, et deviendra, ce que nous voulons qu’il devienne», fait savoir le médecin chef de l’hôpital principal, par ailleurs, chirurgien des hôpitaux.
Pour ce dernier, les retraités se sont donnés corps et âmes pour les malades. «Votre effort ne sera pas vain. Vous serez donné en exemple aux jeunes » a-t-il déclaré. Le Cemga venu présider la cérémonie n’a pas manqué de magnifier le travail de ces hommes dans cet hôpital. Aux récipiendaires, il a dit tout simplement : « votre repos a été largement mérité. Vous avez fait preuve d’abnégation, de patience dans la prise en charge des malades. Vous avez servi de références aux cadets et vous avez incarné la sagesse»
Rechauffement du front social: Le SAMES et le CUSEMS organisent une marche le 23 janvier
Selon Dr Boly Diop, secrétaire général du Sames, depuis 2014 «le gouvernement du Président Macky Sall est incapable de respecter le protocole d’accord signé entre nos deux parties. Et c’est l’occasion aussi d’annoncer que le Cusems et le Sames ont décidé de mettre en place un front national des travailleurs pour l’équité et la justice sociale.».
Et de poursuivre: «par rapport au dépôt de notre préavis de grève, dans cette alliance, le Sames compte dérouler un plan d’action laquelle, dans sa première phase, comporte 5 activités et ça c’est en interne. Dans notre secteur d’activité, c’est le boycott de toutes les activités financées par les partenaires autour du G50.»
«La deuxième action, ajoute-t-il, c’est notre participation à la marche nationale du 23 janvier 2018. Après cela, notre préavis a été déposé le 27 décembre, un mois après, s’il n’y a pas d’évolution , le Sames va décréter 72h de grève sur l’étendue du territoire à partir du 30 janvier.»
Pour sa part, le Secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye a indiqué que «la santé et l’éducation sont des secteurs-clés et sensibles pour un pays. Mais ce sont les secteurs qui souffrent le plus. Les gens sont démotivés, démoralisés, les conditions de travail sont désastreuses. Le Sames et le Cusems unis, nous allons mener le combat.»
Grève des enseignants au Sénégal : Le Gouvernement réclame les noms et matricules des protestataires
https://www.dakaractu.com Alors que les préavis de grève et débrayages des enseignants sont observés sur tout le territoire national, le Gouvernement entend y mettre fin en utilisant la force. Les services du ministère de l’éducation nationale sont en train de recenser les noms, numéro de matricule, grade et nombre de jours de grève des enseignants. Ceci dans le but de procéder à des ponctions sur leurs salaires. La situation dans le milieu scolaire risque d’être tendue dans les prochains jours.
LES ENSEIGNANTS VACATAIRES EN SIT-IN MARDI PROCHAIN : Ils dénoncent le mépris et l’ignorance par les autorités de l’enseignement supérieur
En attendant cette manifestation pour dénoncer la situation financière exécrable que traversent les-dits enseignants, restés plusieurs mois sans les vacations du second semestre 2017, le Cevas considère que la « question du paiement des vacations est fondamentale pour des enseignants ayant régulièrement assuré leurs enseignements et corrections pour une effectivité du quantum horaire assigné à la bonne marche de l’université de Dakar ». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, vendredi 12 janvier,
Le Cevas estime que la question de la « précarité des enseignants vacataires, dont la plupart sont titulaires de doctorat, est traitée avec mépris et ignorance par les autorités de l’enseignement supérieur», en dépit, soutient le collectif, «des rencontres tenues avec ces mêmes autorités, au moment où l’Université fait face à une vague massive de départ à la retraite».
Considérant que la situation est suffisamment grave pour rester les bras croisés, le Cevas signale que «les échanges effectués avec le Recteur, président de l’Université, n’ont pas jusqu’ici permis de décanter la situation pénible et regrettable que vivent les enseignants vacataires dont certains d’entre eux font face à des menaces d’expulsions, de frais scolaires impayés pour leurs enfants»
Le ministère de la Fonction publique appelle aux négociations mardi :LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS REPONDENT PAR LA GREVE
Le gouvernement compte renouer le dialogue avec les organisations syndicales du secteur de l’enseignement. Dans un communiqué, le ministre de la Fonction publique, de la rationalisation des effectifs et du renouveau du service public annonce l’ouverture d’une «séance plénière d’évaluation des accords et de négociations sur les préavis de grève des syndicats le mardi 16 janvier 2018». Cela, d’après Mme Mariama Sarr, entre dans le cadre de «cette constante préoccupation découlant des orientations de Monsieur le président de la République qui a pris l’option de faire de 2018 une année sociale». Dans le document, le ministre de la Fonction publique rappelle que le gouvernement a toujours été dans de bonnes dispositions pour négocier avec les syndicats. En attestent, d’après elle, «les actions qu’il a initiées dans le cadre de la mise en œuvre des accords avec les syndicats, toutes corporations confondues», pour préserver un climat apaisé dans l’espace scolaire.
Ainsi, Mme Sarr informe que «le gouvernement a organisé, dès juillet 2017, une réunion plénière d’évaluation du niveau d’exécution des engagements pris avec les syndicats d’enseignants les plus représentatifs, à savoir le Cusems, le Saemss, le Sels, le Sels/A, le Siens, le Snelas/Fc et l’Uden». «De même, outre les rencontres mensuelles régulièrement tenues au ministère de l’Education nationale aux fins d’échange avec les syndicats sur les questions sectorielles, le Haut conseil du dialogue social, à la veille de la rentrée scolaire 2017-2018, a organisé un atelier pour examiner le niveau d’exécution des engagements du gouvernement», a-t-on fait savoir.
En outre, on souligne dans le communiqué que «pour réitérer et consolider cette dynamique de dialogue, le ministre chargé de la Fonction publique a reçu les organisations professionnelles dans le cadre d’une séance de prise de contact au cours de laquelle il a réaffirmé les bonnes dispositions du gouvernement». C’est ainsi, informe-t-on, que sur «sa demande, les sessions des commissions administratives paritaires, siégeant en matière d’avancement de grade au titre de l’année 2016, ont fait l’objet d’une évaluation le 15 décembre 2017, en présence des représentants de tous les syndicats ayant des commissaires élus».dkane@lequotidien.sn Dieynaba KANE
Education nationale : les principaux syndicats peaufinent un cadre permanent de concertation « pour juguler les menaces qui pèsent sur l’école publique »
Le cadre, appréciant le contexte dans lequel se tient cette rencontre, exprime ses sincères condoléances à la nation sénégalaise suite au rappel à Dieu du vénéré Cheikh Sidy Mokhtar et rend un vibrant hommage à ce grand rassembleur tout en priant pour qu’Allah SWT lui réserve une place de choix au Paradis Eternel
Cette rencontre a été également l’occasion d’exprimer notre vive indignation par rapport au massacre de quatorze de nos compatriotes en Casamance. Nous exprimons nos condoléances aux familles des victimes et prions pour le repos de leur âme.
Considérant la demande pressante des enseignants à la base, pour une unification du mouvement syndical,
Tenant compte également de la stratégie de division et la politique de pourrissement du gouvernement qui cherche à nous diviser en jouant sur les résultats des élections de représentativité,
Considérant la nécessité de faire montre d’un dépassement en mettant en avant notre volonté unitaire dans la défense de l’intérêt supérieur de l’école et des enseignants,
Considérant également l’impérieuse nécessité d’unir nos forces pour amener le gouvernement à respecter les engagements que lui-même a qualifié de « réalistes et réalisables » et d’ouvrir des négociations sur les questions nouvelles,
s’engage à :
§ Poursuivre les discussions avec tous les acteurs sans exclusive pour donner corps à ce vœu d’unité longtemps exprimé par nos mandants,
§ Tout mettre en œuvre, dans un cadre légal, pour emmener le gouvernement à prendre conscience de l’urgente nécessité d’aller dans le sens de la pacification de l’espace scolaire dans l’intérêt de la nation et en droite ligne avec ses obligations régaliennes.
A l’endroit de l’opinion nationale, le cadre, exprime son attachement à œuvrer à la réhabilitation de l’école publique sénégalaise et à travailler à concrétiser un concept qui lui est particulièrement cher : Le concept de l’école de la réussite. Car en définitive l’école publique sénégalaise a toujours été, et doit rester, l’ascenseur social le plus démocratique.
Nous réaffirmons en conséquence, notre refus de laisser quelques autorités que ce soit, saboter cette école-là, qui leur a tous permis d’être ce qu’ils sont aujourd’hui.
Enfin le cadre prend acte des résultats provisoires des élections de représentativité syndicale dans le secteur public de l’éducation et de la formation, reconnait aux syndicats représentatifs le droit de jouir pleinement des prérogatives que leur confère l’arrêté fixant les règles d’organisation desdites élections.
Cependant, le cadre réaffirme son attachement aux principes d’un dialogue social inclusif ainsi qu’au respect des droits pour toute organisation syndicale à discuter avec le gouvernement des préoccupations consignées dans les plateformes qu’elle lui soumet.Fait à Dakar, le 11 janvier 2018
La plénière des Secrétaires Généraux,Ont signé la présente déclaration :
ADEPT SNELASC
ODES SNEE CNTSODELS
SELS SUNIRSELS/A UDENCDEFS
SELS/ORIGINEL UDEN/R
SAEMSS SEPPI
CUSEMS/A SEPE
SDEA UES
SYDELS SADEF
SYDELS/O SNEEL
REEL
SUDES
Essai:Ismaïla Dème évoque «l’Islam face aux préoccupations des musulmans»
Dans son essai intitulé « L’Islam face aux préoccupations des musulmans », Ismaïla Dème précise donner « ses points de vue ». L’auteur propose de revisiter un pan de l’histoire de son Fouta natal, de manière générale, et plus particulièrement celui de son village d’origine, Diama Alwaly. Dans une approche très singulière, l’auteur revient sur l’histoire des fondateurs de ce village historique qui ont « fortement contribué à la propagation de l’Islam et à l’enseignement de la science arabo-musulmane » dans la sous-région. Parmi ces illustres hommes, il cite, par exemple, Ousmane Dan Fodio, l’homme de Sokoto dont l’arrière-grand-père, Moussa Djokolo Dème avait quitté Diama Alwaly pour se rendre au Nigeria.
Grace à sa mosquée et son cachet spirituel, Diama Alwaly a pu vaincre les vicissitudes du temps et poursuivre sa marche tout en sauvegardant son patrimoine qui est l’un des plus anciens lieux religieux du Fouta Toro et plus précisément de l’île à Morphil, suffisant pour que l’auteur consacre plusieurs pages à l’histoire de cette mosquée. Une mosquée bien que classée site historique, souffre actuellement de son état de délabrement. Il est dès lors impérieux pour les autorités de procéder à sa réfection, suggère l’auteur.
Ismaïla Déme loue au fil des pages « la force de caractère du Cheikh, son abnégation et sa foi inébranlable en Dieu ». L’auteur revient aussi sur l’importance du discours religieux. Dans cette perspective, il s’adresse également aux « prédicateurs », tout en insistant sur leurs « responsabilités », dans la société. Il recommande aux prêcheurs musulmans d’avoir à l’esprit le caractère sacré de leur mission et la responsabilité qui leur incombe. Il est inadmissible, à ses yeux, que le prédicateur n’applique point les recommandations qu’il suggère aux autres d’observer scrupuleusement.