PRESIDENTIELLE 2019: Pourquoi Macky sera auréolé de succès sans anicroche

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Le prochain scrutin présidentiel se profile à l’horizon. A six mois des joutes électorales, les challengers du quatrième président de la République du Sénégal remuent ciel et terre pour « trôner » au Palais. Aujourd’hui, si le chef de l’Etat, M. Macky Sall, n’a pas de souci à se faire eu égard son bilan reluisant, ces adversaires politiques, par contre, devront sortir le grand jeu pour espérer remporter la présidentielle de 2019. Un pari qui s’avère très difficile et alambiqué, étant donné que les opposants au régime du président Sall sont tous en mal de popularité et peinent à convaincre les Sénégalais les « moins sceptiques ». Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelle de dire que l’opposition se bat comme un beau diable dans un bénitier pour mobiliser les Sénégalais qui lui ont tourné le dos. Et, justement, c’est à  juste titre parce que le président de la République est dans « l’action » et s’acquitte convenablement des tâches à lui confiées. D’ailleurs, on comprend aisément pourquoi la plupart des opposants ont fini de déposer leurs balluchons à l’Apr pour adhérer aux idéaux du président de la République. Ils sont certes voués aux gémonies, cloués au pilori avec parfois des mots à connotation péjorative comme la transhumance, le reniement, entre autres. Mais force est de constater que les ex-opposants qui ont pris la sage décision de soutenir le chef de l’Etat n’ont point d’autre alternative que de se rendre à l’évidence. Ceux qui sont toujours sur le pied de guerre et qui mènent la « résistance » ne sont que l’ombre d’eux-mêmes. Délaissés par le peuple souverain, leur chance de remporter le prochain scrutin présidentiel est tombée comme un château de cartes. Au bas mot, ils vont tous mordre la poussière devant le président de la République, au soir de la présidentielle. Du coup, ils doivent tous déchanter et par là-même se résigner. Pour dire vrai, sans leur manquer de respect, on ne se sait par quel miracle les opposants vont gagner la bataille de 2019, avec les nombreux obstacles politiques auxquels ils sont confrontés. Primo, la plupart des opposants sans bastion électoral seront stoppés net par le parrainage qui est « un filtre démocratique ». Tout le monde sait que beaucoup ne peuvent décrocher le nombre de signatures requis pour espérer participer à la présidentielle. Secundo, certains leaders que l’on ne veut pas citer nommément sont à court de vision politique pour embrigader les électeurs à leur cause. Ce qui fait qu’ils se prêtent au jeu de la calomnie, des diatribes, de la médisance et de la désinformation. Tertio, le passé peu reluisant de certains leaders de l’opposition qui ont habitués les Sénégalais à des « abominations » et des prévarications des deniers publics reste toujours vivace dans l’esprit des Sénégalais. Cependant, le président de la République est « au travail » et continue de gagner la confiance et la sympathie des Sénégalais par son bilan « doré ». Sans vouloir être exhaustif, on peut citer quelques réalisations phares à l’actif du président de la République : le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) vise à contribuer à l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services sociaux de base à travers la mise en place d’infrastructures socio-économiques.

Contexte spécifique

Le milieu rural concentre la majorité de la population (57%) qui se consacre essentiellement à des activités agro-pastorales. Il y a une tendance à l’exode des jeunes vers les villes en quête d’emplois. Les déficits céréaliers du pays sont importants et de nombreux ménages ruraux restent encore vulnérables avec des crises alimentaires récurrentes et des taux de malnutrition aigüe dépassant le seuil d’urgence (10 %).

De même, les populations rurales ont un faible accès aux infrastructures (eau, santé, éducation, transport, services économiques) avec de grandes disparités régionales. Les 187 Communautés Rurales (CR) les plus enclavées sont dispersées dans 11 des 14 régions du pays. Ainsi, l’accès aux marchés reste encore limité et les coûts des intrants et de transport des productions agricoles élevés avec de fortes pertes après récolte.

Les résultats d’une enquête réalisée par le Système Statistique National en 2000 et 2009 indiquent que le taux d’accessibilité à ces cinq principaux services sociaux de base est estimé à 79% en 2009, contre 54% en 2000. Toutefois, des disparités régionales ont aussi été relevées.

L’accès aux services sociaux est inégal entre certaines régions qui ont un indice d’accès moyen deux fois plus faible que d’autres. Par exemple, les régions de Dakar, Ziguinchor et Diourbel ont les niveaux d’accès les plus élevés (100%). Par contre, les régions de Kaffrine et Kolda affichent les niveaux les plus bas (50%).

La pauvreté en milieu rural est davantage affectée par le déficit en matière d’infrastructures et de services sociaux de base.

Justificatif

Pour relever l’ensemble des défis relatifs à une amélioration durable des conditions de vie de sa population, le Sénégal a élaboré un agenda de transformations économiques et sociales nécessaires et suffisantes pour se diriger surement vers ‘l’émergence avec une société solidaire dans un Etat de droit’.

C’est dans cette perspective et dans le but de satisfaire la demande sociale croissante que le Gouvernement du Sénégal, avec l’appui technique du PNUD, a décidé d’élaborer et de mettre en œuvre le présent Programme d’urgence de développement communautaire en milieu rural.

Ce programme se propose d’impulser une dynamique de croissance économique endogène, intégrée et soutenue pour réduire les inégalités d’accès aux services sociaux de base entre les centres urbains et les zones rurales.

Le Plan Sénégal Emergent ambitionne de réduire ces inégalités sociales en corrigeant, entre autres, les disparités locales d’accès aux services de base. Cette stratégie postule que la pauvreté a un caractère multidimensionnel.

L’accès à des infrastructures socio-économiques, de santé, d’éducation, d’eau et d’assainissement, ainsi que de financement, a un effet de levier direct sur la qualité de vie. Il détermine, en plus, l’offre d’opportunités économiques aux populations et communautés à la base. Sans accès à ces biens et services publics ou collectifs, on ne peut considérer qu’il y a égalité devant les opportunités, tant au niveau des régions, des communautés de base, des individus, des campagnes que des villes.

Ainsi, dans son axe 2, le PSE (2014-2018) met un accent particulier sur la satisfaction des besoins sociaux de base comme facteur essentiel à la promotion du développement humain durable. Par ailleurs, l’Acte 3 de la décentralisation prescrit la communalisation intégrale, dont l’un des objectifs est une meilleure territorialisation des politiques publiques en vue de bâtir le développement du Sénégal à partir du niveau local.

Ainsi, au niveau socio-économique, le présent Programme se justifie par l’urgence de réduire les risques sociaux et les inégalités, et de développer le capital humain, à travers une augmentation du capital social, de la productivité et de la croissance.

Il s’agira prioritairement d’améliorer la fourniture des infrastructures et services sociaux de base clés dans les zones ciblées, notamment rurales, afin de procurer aux populations de meilleures conditions de vie ainsi que des opportunités économiques où qu’elles puissent se trouver sur le territoire national.

Le Programme est cohérent avec les politiques publiques visant à promouvoir la déconcentration et une meilleure planification des interventions de développement au niveau local, ciblant la réduction de la pauvreté et l’exclusion sociale. Il contribuera au renforcement du rôle des acteurs locaux, des collectivités locales et des services décentralisés pour une meilleure planification et exécution des interventions de développement.

Il contribuera ainsi aux efforts de développement de l’économie locale, au désenclavement de zones rurales déshéritées et au renforcement de l’appropriation et la responsabilisation des communautés rurales dans la construction et l’entretien des infrastructures socio-économiques, pour un développement plus durable.

Enfin, le Programme d’urgence de développement communautaire est cohérent avec le Plan Cadre d’Assistance des Nations Unies pour l’Aide au Développement (PNUAD 2012-2016), spécifiquement à son effet 7 – Accélération de l’accès des populations aux droits et services sociaux de base, inclusion sociale et développement durable, ainsi qu’au pilier ‘Création d’opportunités de développement économique’ du Programme Pays (CPD 2014-2016).

A terme, le Programme devrait également contribuer à l’effet 1 – Croissance et développement inclusif et durable et l’effet 3-Accès universel aux services sociaux de base du Plan Stratégique du PNUD (2014-2018).

Les Objectifs du Programme sont conformes au mandat du PNUD, qui capitalise des expériences en matière de conception et de mise en œuvre des projets d’infrastructures socio-économiques de base et de renforcement des capacités des acteurs.

Description

L’amélioration de l’accès des populations, notamment rurales, aux services sociaux de base figure au nombre des objectifs poursuivis par le programme d’actions prioritaires du PSE sur la période 2014-2017. C’est dans ce cadre que le Gouvernement du Sénégal, met en œuvre, à travers le PNUD, ce Programme d’urgence de développement communautaire en milieu rural.

La finalité du programme est d’améliorer significativement les conditions de vie des populations et de favoriser l’implication des acteurs locaux dans le développement économique et social de leur localité.

Objectif global du Programme

L’objectif global du présent programme est de contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie des populations et une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales, à travers l’accès durable aux infrastructures et services socio-économiques de base, et la création d’une économie locale.

Objectifs spécifiques du programme

Les objectifs spécifiques du programme concourent à : renforcer l’accès des populations aux infrastructures et équipements socio-économiques de base (pistes rurales ; hydraulique ; énergie et équipements de production et de transformation agricole) ; renforcer la productivité des populations rurales et valoriser la production agricole et l’élevage à travers (i) l’accès aux semences, et aux techniques de production, de transformation et de commercialisation, le renforcement de la protection zoo sanitaire, et la construction et la réhabilitation des infrastructures (parcs à vaccination et abattoirs), et (ii) l’accès au financement ; renforcer les capacités des acteurs institutionnels, groupements professionnels et acteurs locaux en entreprenariat rural, en leadership et maîtrise d’ouvrage / œuvre, et gestion communautaire, développer et mettre en place un système de suivi-évaluation géo-référencé à même de renseigner des progrès du projet et de servir au pilotage de la politique sociale du gouvernement. Les bourses familiales évaluées à des milliards pour uniquement appuyer les Sénégalais démunis, la Couverture maladie universelle (CMU) pour prendre en charge les enfants du pays. Pour ce qui est de la lancinante question de l’emploi des jeunes, une structure adéquate est mise sur pied : il s’agit de la Der. Le Puma, pour sa part, aide à améliorer les conditions de vie des populations sénégalaises se trouvant le long des frontières. La modernisation des cités religieuses, la construction de la nouvelle ville de Diamniadio, le réseau autoroutier Illa Touba, Mbour-Fatick-Kaolack sont à l’actif du successeur de Me Abdoulaye Wade. Dans le domaine de l’enseignement supérieur et de l’Education nationale, plusieurs universités, écoles, collèges et lycées ont été réalisé. Idem pour tous les  autres secteurs de la vie économique, sociale et même environnementale du Sénégal. Par le truchement de toutes ces réalisations grandioses, le peuple a déjà jeté son dévolu sur le chef de l’Etat, concepteur du Plan Sénégal émergent qui a fini de faire des émules un peu partout en Afrique.

 

MOUSSA SENE, journaliste  77 721 87 06




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