OUSMANE SONKO et Cie. recadrés par l’ Ingénieur DOUDOU KA

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(AUTOROUTES ET AIBD : USAGER – PAYEUR, INSTRUMENT D’UN MODÈLE ÉCONOMIQUE INNOVANT)

M. Ousmane Sonko et les « grands » ingénieurs et « hauts » cadres du PASTEF n’ont toujours pas compris manifestement le système d’autoroutes à péage. Ce système repose sur le principe de l’usager-payeur, pris comme l’instrument de financement de l’infrastructure. Après que leur président, l’expert fiscaliste, ait mélangé ses pédales sur les notions d’usager et de contribuable, voilà que ses « grands » experts récidivent en confondant, par ignorance certainement, la structuration financière, plus précisément le plan de financement d’un projet d’infrastructure (part de l’Etat en fonds propres, emprunts, part du privé, etc.) avec le modèle économique d’un projet d’infrastructure.

Je voudrais leur rappeler qu’ici, le modèle économique, adopté par l’Etat du Sénégal pour développer ses autoroutes, est le système du péage. Les usagers assurent, à travers une redevance, le remboursement de la totalité des frais et des investissements (frais de développement, emprunts, fonds propres l’Etat, fonds privés.). A la fin de la concession, l’Etat et le contribuable, récupèrent l’infrastructure, sans avoir au bout du compte, payé un seul sou.

L’usager-payeur aura ainsi, par ses redevances, pris en charge l’ensemble de l’investissement initial, les frais d’entretien, les investissements de renouvellement et dans d’autres cas la construction de nouvelles sections autoroutières.

Ce fut le même modèle que nous avions utilisé, au sein de la BMCE Capital en 2005, pour proposer à l’Etat du Sénégal le financement du nouvel aéroport international Blaise Diagne. Ici l’Etat a pris en charge 100% de la structure financière du projet avec des fonds propres et des emprunts, alors qu’en fin de compte l’Etat n’aura payé aucun franc. Comment ? Là encore une « simple » redevance (RDIA) appliquée sur les billets d’avions, aura suffit pour assurer le remboursement de l’ensemble des investissements.

Tout le reste (énumérations de textes de lois, alignement fastidieux de chiffres et de dates, etc. par des experts ou ingénieurs du PASTEF qui signent des contributions publiques sans mentionner rigoureusement les références de leurs titres) n’est qu’incantations et non argumentations, et je n’y répondrai pas pour rester dans le cadre strict d’un débat de fond qui doit être, de toute façon, constructif.

Toutes ces questions ont fait l’objet d’un développement plus étendu dans la contribution dont ci-dessous le lien.

Doudou KA
Ingénieur civil diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées de Paris




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