Message à l’ occasion du nouvel an de Coumba Dada Kane Députée vice-président d’Ira-Mauritanie

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Chers compatriotes,
Nous voilà à l’aube d’une nouvelle année, après une année sans précèdent pour notre époque. Je voudrais profiter de ce moment pour vous souhaiter mes meilleurs vœux pour l’année 2021 ; des vœux de bonheurs et de prospérités.
Mes chers compatriotes,
Durant l’année, tous les pays du monde ont été ébranlés par la pandémie du COVID 19 mais cette situation de crise sanitaire a particulièrement marquée les populations de notre pays car accentuée par de nombreuses défaillances dans notre système de santé malgré la détermination des professionnels de santé auxquels, je rends ici un vibrant hommage.
Mes chers compatriotes,
Notre pays souffre depuis plusieurs années d’une crise multisectorielle causée par plus de 40 ans de régimes militaires. Ainsi notre pays a contracté énormément de dettes et a reçu d’importants dons au déclanchement de la pandémie de COVID 19 et profitant de mesures exceptionnelles, d’énormes dépenses avec les biens publics ont été effectuées dans une grande opacité et il n’est pas difficile de comprendre que les sommes utilisées n’ont pas permis d’améliorer le système de santé encore moins d’apporter une solution durable à la lutte contre la pauvreté dans notre pays.
Mes chers compatriotes,
C’est le moment d’exprimer nos pensées aux nombreux mauritaniens qui risquent la famine cette année à venir avec les pertes causées aux récoltes par des attaquent de rats et de criquets.

Mes chers compatriotes,
Cette année écoulée a permis de mettre en évidence le manque de sincérité du Chef d’Etat pour la création d’un climat politique apaisé et le règlement des situations d’injustice que vivent la majorité de la population du pays.
Mes chers compatriotes,
En preuve, les agissements du Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société civile ainsi que la distraction produite par les tribunaux régionaux sur crimes d’esclavage qui démontre une volonté manifeste des autorités du pays à tromper l’opinion et les institutions internationales sur la situation réelle des droits de l’homme dans le pays.
Mes chers compatriotes,
Le dossier monté sur les présumés malversation durant la gestion des affaires publiques par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz qui fait suite l’enquête parlementaire menée par un groupe de députés dont certains sont connus de tous les mauritaniens comme étant des complices avérés du régime décrié. Malheureusement, cette récréation nous a révélé le niveau de manque de sérieux de notre Etat.
Mes chers compatriotes,
Comment s’émouvoir face au manque de vision d’un pouvoir qui nous recommande « d’apprendre à vivre avec le COVID19 » et qui a décidé subitement de faire arrêter les cours pour nos enfants, la prière à la mosquée et a réduit les activités hospitalières et la mobilité citoyenne. Même si nous sommes conscients de la gravité de la situation, nous trouvons que ces mesures ne sont pas en adéquation avec la recommandation, d’autant plus que les marchés restent ouverts.
En fermant les portes de nos universités aux bacheliers âgé de plus de 25 ans et en faisant réprimer les manifestations de détresse de ses jeunes victimes, le gouvernent montre le peu d’intérêt qu’il porte à l’éducation mais aussi son caractère répressif et policier.
Mes chers compatriotes,
Ceux parmi nous qui ont une patience teigneuse ont surement déchanté le 28 novembre passé en voyant nos compatriotes victimes des années de braises se faire réprimer pendant que les auteurs d’exécutions extrajudiciaires et de tortures se faisaient décorer par le président de la république. Cette scène est édificatrice du sort réservé au règlement du passif humanitaire et de toutes les formes d’injustice dans notre pays.
Mes chers compatriotes,
Je ne vais pas clôturer mon propos sans faire un appel à toutes les forces vives du pays : se ressaisir et reprendre à corps le combat pour libérer la Mauritanie de la dynastie militaire qui nous gouverne depuis 1978.
Nouakchott, le 31 Décembre 2020
Coumba Dada Kane
Députée
vice-président d’Ira-Mauritanie




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