L’absence de consensus pourrait faire reporter les Législatives selon Pr Penda Mbow

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Penda Mbow s’est invitée au débat sur la pléthore de listes devant participer aux élections législatives. En effet, devant le rejet par certains partis de l’opposition à la proposition de la CENA de donne la latitude à l’électeur de ne choisir que cinq (5) bulletins de vote en lieu et place des 47 que lui impose l’article 47 du Code électoral, la présidente du Mouvement citoyen a exhorté la classe politique à dialoguer, afin d’éviter le report qui se profile si le statu quo persiste.

47 Listes, c’est du jamais vu dans l’histoire des démocraties représentatives. C’est unique dans l’histoire. Il faut par conséquent que chacun prenne conscience que si nous voulons aller à une élection qui va encourager les citoyens à aller voter, une élection qui va faire apparaître la carte politique du pays, il faudra que les acteurs acceptent qu’on aille vers une solution », a déclaré Pr Penda Mbow qui se prononçait sur la pléthore de listes devant participer aux élections législatives du 30 juillet prochain.

D’ailleurs, pense-t-elle, les conditions devant permettre le bon déroulement du vote avec ces 47 listes ne sont pas réunies, car, souligne-t-elle : «Il est évident que manager 47 listes c’est extrêmement difficile d’abord, deuxièmement, c’est difficile pour le citoyen qui va voter mais aussi pour les acteurs. Comment peut-on contenir dans une salle de classe les représentants de 47 listes et coalitions, plus le bureau de vote ainsi que les gens de la CENA ? C’est quasiment impossible».

La présidente du mouvement citoyen qui animait un panel organisé ce mardi par la Fondation Konrad Adenauer sur la prévention des violences électorales relève que, dès l’ors que cette impossibilité est avérée, deux conditions s’offrent aux acteurs politiques : «où on va aller vers des élections transparentes et chacun fera une concession, on acceptera la proposition de la CENA qui consiste à ne prendre que 5 bulletins de vote pour aller s’exprimer, ou on n’est pas d’accord et dans ce cas il faudra revoir le contexte et cela poserait le problème du report de ces élections législatives. A l’impossible, nul n’est tenu».

Et, ajoute-t-elle, laisser l’article L78 du Code électoral en l’état ferait planer le risque de se confronter le jour du scrutin à un fort taux d’abstention devant la prise de conscience par les électeurs des difficultés qu’ils devront rencontrer avant d’accomplir leur droit civique.

 




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