UNE DIVERSITÉ DE SUJETS À LA UNE
Le Soleil ouvre sur la visite que va effectuer le président français au Sénégal du 1er au 3 février et titre : ‘’Une visite d’Etat pas comme les autres’’.
‘’C’est une véritable visite d’Etat revêtue d’un cachet particulier que le président de la République française s’apprête à rendre à son homologue sénégalais. En effet, du 1er au 3 février, ce n’est pas moins de sept autres chefs d’Etat, les dirigeants des deux plus importantes organisations du monde, et une star planétaire de la musique (Rihana) qui seront aux côtés des présidents Macky Sall et Emmanuel Macron’’, écrit le journal.
Les présidents Macron et Sall sont co-parrains du Sommet sur le partenariat mondial pour l’éducation qui se tiendra dans la capitale sénégalaise le 2 février, précise Le Soleil.
En politique, Vox Populi signale que le guide morale des moustarchidines Serigne, Moustapha Sy, se ‘’positionne’’ pour la présidentielle’’. Lors d’une rencontre religieuse à Keur Ndieumb, dans la région de Thiès, il a déclaré : ‘’Si le chef de l’Etat ne fait pas sortir Khalifa Sall de prison, je serai candidat à la présidentielle de 2019’’.
Pour le quotidien Enquête, ‘’l’élection présidentielle de 2019 pourrait enregistrer la participation du responsable moral du dahiratoul moustarchidine wal moustarchidaty. Serigne Moustapha Sy suspend sa participation à ces joutes à la libération du maire de Dakar’’.
Selon L’As, Serigne Moustapha Sy ‘’menace’’ de se présenter contre Macky Sall si ce dernier ‘’ne libère pas Khalifa Sall’’.
S’agissant des candidats à la présidentielle toujours, Le Quotidien se fait l’écho des propos de Moussa Sy, maire des Parcelles-Assainies et pro-Khalifa Sall qui estime que ‘’l’opposition doit se ranger derrière le PDS’’.
A propos de candidatures, Walfadjri fait état de ‘’querelles des égos dans l’opposition’’, ce qui ‘’risque de faire l’affaire du pouvoir qui voit déjà un +grand +vide+’’.
Libération revient sur l’affaire des présumés terroristes sénégalais dont le procès est prévu en février en titrant : ‘’L’histoire secrète d’une traque’’. Le journal évoque ‘’le post facebook qui a tout déclenché, (les) premières arrestations, le coup de filet qui a permis de neutraliser un réseau structuré et déterminé’’.
Dans sa livraison du jour, Enquête met en exergue ‘’la relation heurtée’’ entre banques, assurances et clients.
‘’Si les banques et les sociétés d’assurance devaient être notées par les usagers, il est presque évident qu’ils ne récolteraient que des malus. Tant la bonne information fait défaut et la crise de confiance profonde’’, selon le journal qui souligne que l’Observatoire pour la qualité des services financier (OQSF) qui ‘’veut changer (cette) perception’’ a organisé durant le week-end un atelier pour le compte des journalistes économiques.
Tribune s’intéresse aux visas d’immigration aux Etats-Unis et note que ‘’Trump ferme ses portes’’. ‘’Seuls trois pays du continent africains sont admis pour 2018’’, titre la publication.
‘’Sans qu’il n’y ait forcément une relation de cause à effet avec les récents propos de Donald Trump contre les +pays de merde+, la publication, jeudi dernier, de la liste des pays africains dont les ressortissants sont autorisés à émigrer aux Etats-Unis ne retient que 3 pays sur 54 pour l’année 2018. C’est dans le cadre des programmes d’immigration H-2 A et H-2 B du département d’Etat et du ministère de la Sécurité intérieure’’, écrit le journal.
Ces trois pays africains sont Madagascar, Ethiopie et Afrique du Sud, précise Tribune qui note que ‘’Trump fait serrer la vis contre les Africains’’.
L’Observateur présente ‘’les nouveaux hommes forts de Touba’’ après l’avènement de Serigne Mountakha Mbacké à la tête de la communauté mouride
Cette ‘’+task-force+ de Serigne Mountakha’’, selon L’Obs comprend Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, porte-parole, Moussa Mbacké, qui est le Jawrigne, Cheikh Abdou Latif Mbacké, présenté comme ‘’le héros de l’ombre’’, Mountakha Guèye, qui est le chambellan et Cheikhouna Sylla qui est l’aide de camp.OID/ASG
La politique s’impose aux quotidiens sénégalais
Ainsi, L’As parle-t-il de Serigne Moustapha Sy, guide des Moustarchidines, qui menace : «Si Macky Sall ne libère pas Khalifa Sall, je serai candidat.
Le journal qui précise que l’annonce a été ce week-end à Keur Dieumb situé dans le département de ThièS, lors d’un conclave des Moustarchidines, indique que le marabout a sommé Macky Sall de libérer le député-maire de Dakar, faute de quoi, il va se présenter contre lui à la prochaine présidentielle.
«Serigne Moustapha Sy candidat…si le chef de l’Etat ne fait pas sortir Khalifa Sall de prison», rapporte Vox Populi.
Il ajoute : «Investiture à la présidentielle-Gakou (leader du Grand parti) plonge le 24 mars».
«Présidentielle 2019 : La querelle des égos dans l’opposition», titre Walfadjri.
A propos des candidatures à la présidentielle, Le Quotidien affiche «l’amendement de Moussa Sy (maire des Parcelles, pro-Khalifa)».
«L’opposition doit se ranger derrière le Pati démocratique sénégalais (Pds)», estime Moussa Sy.
La crise au Parti socialiste revient ans EnQuête qui dessine «le plan de Tanor pour conjurer les démons de la division».
Dans son dossier du jour, EnQuête s’intéresse aux banques, assurances et usages et constate des «relations heurtées», expliquant que la défiance des Sénégalais entraîne une sous-bancarisation avec un taux de 18% seulement.
Selon le journal, les sociétés d’assurance sont championnes du dilatoire lorsqu’il s’agit de rembourser les victimes.
Pendant ce temps, Le Soleil annonce Emmanuel Macron à Dakar du 1er au 3 février 2018, et note «Une visite d’Etat pas comme les autres».
Ce faisant, nos confrères précisent que le président français est co-parrain avec Macky Sall de la Conférence de reconstitution des ressources du Partenariat mondial pour l’Education.
«Les présidents centrafricain, burkinabé, malawite, tchadien, ivoirien, gabonais, de la Banque mondiale ont attendus à Dakar. Entretiens, dîner d’Etat au Palais, visites de la Maison du Train Express Régional (TER) et à Saint-Louis sont au menu de la visite de Macron», renseigne Le Soleil.
L’Observateur voyage dans la capitale du Mouridisme, et parle des «nouveaux hommes forts de Touba».
«Bass Abdou Khadre Mbacké garde la voix, Moussa Mbacké Nawel, Jawrigne, Cheikh Abdou Latif Mbacké, héros de l’ombre, Mountaga Guèye, chambellan fidèle, Cheikh Sylla, l’aide de camp», révèle L’Obs.TE/APA
Un nouveau fonds de 100 millions d’euros pour soutenir les start-up africaines
Le fonds Partech Africa qui posera ses valises à Dakar. Ledit fonds a réuni plus de 57 millions d’euros d’engagements auprès de nombreux investisseurs parmi lesquels l’IFC, membre du groupe de la Banque Mondiale, la Banque Européenne d’Investissement, la Proparco et bpifrance.
Le fonds sera dédié au financement de sociétés technologiques early stage, avec des tickets initiaux allant de 500.000 euros à 5 millions d’euros. Au total, entre 20 et 30 start-up constitueront le portefeuille du Partech Africa.
Son objectif est d’accompagner des fondateurs de sociétés agiles qui utilisent la technologie et des business models innovants pour résoudre des problèmes fondamentaux en Afrique, dans des secteurs qui vont de l’inclusion financière (Fintech, InsurTech, nouveaux modèles de distribution) aux services mobiles et online(commerce, loisirs, éducation, santé, services numériques), ainsi que la mobilité, la supply chain et la digitalisation de l’économie informelle.
En effet, d’année en année, ces secteurs attirent un nombre croissant de capitaux rappelle Cyril Collon, ancien vice-président des ventes pour l’Europe et l’Afrique de Verscom Solutions et aujourd’hui General Partner de Partech Africa au même titre que son associé sénégalais Tidjane Deme, lui-même ancien directeur de Google en Afrique francophone durant 7 années.
Pour Cyril Collon la maturité atteinte en quelques années par le marché tech africain rassure et attire un nombre toujours plus important d’investisseurs.
« Les investissements early stage en Afrique, avec des tickets de 200.000 à 40 millions de dollars, ont presque été multipliés par 10, passant de 40 millions en 2012 à 367 millions de dollars en 2016 », a-t-il fait savoir. Ndeye Magatte Kebe
BRVM : l’analyse de Bloomfield Investment sur une année 2017 en baisse
Dans son rapport annuel d’analyse boursière, Bloomfield Investment pointe du doigt cette situation qui pouvait être prévisible, en faisant toutefois abstraction d’un environnement économique pourtant favorable.
L’agence met en avant plusieurs facteurs. D’abord le mouvement de correction des valeurs, après une année 2012-2015 marquée par des valorisations records. Ensuite la baisse des résultats de certaines entreprises (exercice 2016 et en cours d’exercice 2017) a achevé de convaincre certains investisseurs. Certains se sont donc retirer « craignant la dépréciation de leurs portefeuilles ou la perte des plus-values réalisées les années précédentes au vu de la tendance baissière du marché ».
Bloomfield évoque également la réorganisation des portefeuilles des investisseurs afin de profiter des nouvelles introductions en bourses. Il faut rappeler que les OPV de NSIA Banque et Ecobank Côte d’Ivoire avaient été sursouscrites à des niveau records, en une journée.
En scrutant en outre les graphiques présentés dans le rapport, les indices BRVM Composite et BRVM 10 ont tout deux entamé leur recul depuis fin 2016, quasiment sans discontinuité, avant une tentative de reprise tardive au mois de novembre.
Rappelons que les Indices BRVM Composite et BRVM 10 ont chuté respectivement de 16,81% et 16,15% en 2017. La capitalisation du marché action a baissé de 11,29% à 6 836 milliards FCFA (contre 7 706 milliards fin 2016), et celle du marché obligataire a enregistré par contre une croissance à deux chiffres (+ 18,34%) à 2 978 milliards FCFA. Jean-Mermoz Konandi
Partenaires privilégiés du Luxembourg en Afrique : Le Sénégal dans le Top 5
Ces pays éligibles au Fond de développement africain sont : le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal et le Cap Vert.
Sur le continent, l’Afrique subsaharienne constitue la zone de focalisation de la coopération luxembourgeoise.
Prestation de serment du Président élu du Libéria: Macky Sall à Monrovia à côté de George Weah, ce lundi
La présence du Chef de l’État à cet événement s’inscrit dans la logique des excellentes relations d’amitié et de coopération qui lient le Sénégal et le Libéria.
Son Excellence Monsieur George Weah, qui a été élu le 26 décembre 2017, succède à Ellen Johnson Sirleaf. Le Président de la République sera de retour à Dakar, le même jour.
Financement aux femmes de Ngoundiane : Cent millions attendus du FONGIP
A cette occasion, un rapport détaillé a été présenté par les responsable de l’UGPF de Ngoundiane sur l’utilisation et l’impact des fonds alloués par la Commune depuis 2010. En effet, durant cette période, l’ensemble des 27 GPF que compte la Commune ont reçu chacun un moulin à mil, des chaises et une subvention en espèces de vingt millions (20 000 000) francs a été allouée à l’UGFP. Cette somme qui a été utilisée sous forme de crédit revolving, a généré plus de dix huit millions (18 000 000) francs cfa d’intérêts dont onze millions ont été investis dans les besoins sociaux des membres et à renforcer les fonds des différents GPF. Le sept autres millions d’intérêts ont servi à renforcer le capital de l’Union qui est aujourd’hui de 27 millions.
Cette subvention fortement saluée par l’ensemble des bénéficiaires a servi à financer les activités génératrices de revenus dont le petit commerce, la transformation des fruits et légumes, la teinture, le tissage, l’aviculture et le maraichage. Ce qui a permis de réduire considérablement le taux d’exode rural qui est devenu presque nul dans 6 villages et trop faible dans quatre autres. Toutefois, il a été noté que ce taux d’exode rural vers les grands centres urbains reste encore élevé dans plusieurs autres villages.
Cependant, il convient de noter que cette enveloppe rapportée aux 4508 membres de l’UGPF ne permet pas d’assurer des financements substantiels aux bénéficiaires surtout pour mettre en place des projets plus structurants dans le cadre de fermes agricoles capables véritablement d’occuper une bonne partie de femmes avec des revenus plus conséquents. Les femmes ont donc sollicité davantage l’appui de la Mairie et de l’ensemble des partenaires institutionnels et autres bailleurs pour la mise en place de ces projets déjà élaborés.
En réponse à cette requête, le Maire Mbaye Dione appuyé par son équipe municipale, après avoir vivement félicité la Présidente de l’UGPF, Madame Astou Gning, de la bonne gestion de cette subvention, et les organisatrices pour la grande mobilisation et la bonne présentation du rapport, a promis d’augmenter la subvention qui sera portée à trente millions à raison de la dotation de dix (10 000 000) qui sera effectuée durant l’exercice 2018.
Étaient également présents à cette rencontre qui a réuni plus de trois femmes, l’Adjoint au Sous Préfet de Thiénaba, Abdoul Aziz Sy, la Représentante de l’Association Ndimbaal Jabott dirigée par Madame Ako Ndiaye Diaw et de l’ARLS de Madame Marème Kaïré, toutes partenaires de la Commune de Ngoundiane et de l’UGPF de la localité.
Vente du titre foncier de Dem Dikk à l’Apr: les confidences des transactions jamais dites
C’est alors, une pluie de questions objectives qui se posent autour du coût de la parcelle vendue à l’Alliance pour la République (Apr) qui, selon ses instances, cet espace va servir à construire la permanence nationale du parti.
Par ailleurs, le journal de Castors qui a bien fouillé dans les archives relate dans sa livraison de ce jour, les sommes astronomiques proposées à al Direction générale de DDD par Vivo Energy Senegal et Oilibya pour goutter aux délices du titre foncier numéro 2 936
Construction 2ème section de la Vdn: l’Armp dribble la Dcmp et “offre” 10 milliards aux Marocains
A en croire le canard de Front de terre, le coût initial de ce marché avait été arrêté à 37, 5 milliards de francs Cfa. Un contre-pied de l’Armp, constatent nos confrères.
Entre la Dcmp et l’Armp, c’est souvent des bizarreries. D’ailleurs, «95% des prestations figurent dans le marché initial», révèle ce lundi, Les Echos.
Sonacos Lindiane : Un énième incendie sème des grandes inquiétudes parmi ses travailleurs
Selon les premières informations, les sapeurs-pompiers de Kaolack ont du faire plusieurs interventions pour venir à bout de cet incendie dont l’origine ne nous a pas été indiquée.
Beaucoup de dégâts matériels ont été notés, mais heureusement, il n’y a pas eu de perte ne vie humaine. Les travailleurs de cette huilerie ont manifesté leurs inquiétudes face à cette situation qui semble se répéter régulièrement.
Car il y a à peine une semaine, un énième incendie s’est signalé avant d’être vite maitrisé par ces mêmes sapeurs-pompiers. En fin d’année 2017, des milliards de francs FCFA ont été notés suite à un incendie toujours dans la même huilerie.Que faut-il attendre pour trouver solution à ces risques ? Dieyna SENE
Drame au Chantier Ila Touba : Un ouvrier écrasé par un camion opérant sur le site
Mouvement d’humeur du Saes: les universités paralysées ce lundi
2ème plan d’actions des Syndicats d’enseignants : débrayage ce mardi, grève totale le mercredi
Pour ces enseignants, les propositions faites par le Gouvernement vendredi dernier, sont insuffisantes à leurs yeux, lit-on dans EnQuête. «Le Gouvernement se glorifie des milliards alors que ce sont des dettes à payer», dénoncent-ils.
A noter que le débrayage de demain mardi va démarrer dès 09 heures. Et, sera suivi d’une Assemblée générale d’informations dans tous les établissements. Et le mercredi, pas de cours toute la journée.
Donald Trump invité au sommet de l’Union africaine qui se tiendra à Addis-Abeba les 28 et 29 janvier.
Loin d‘être une invitation de complaisance, les diplomates africains espèrent obtenir un face-à-face entre Donald Trump et les chefs d’Etat africains.
Jerry Matjila, ambassadeur sud-africain et porte-parole des représentants des diplomates africains à l’ONU a émis cette proposition au nom du groupe, estimant qu’il « pourrait être utile » que Trump s’adresse directement aux dirigeants africains. C‘était lors d’une rencontre avec l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley.
Il s’agit en effet d’un nouveau développement dans la rocambolesque affaire dite “pays de merde” dans laquelle le président américain est accusé d’avoir injurié les pays africains et Haïti. Après l‘éclatement du scandale, l‘élite africaine a exigé des excuses de la part du président américain et dénoncé des “remarques scandaleuses, racistes et xénophobes”.
Certes, Nikki Haley dit avoir pris acte de la requête, mais ne s’est pas excusée pour les présumés commentaires du président Donald Trump sur le continent, comme l’avait demandé le président du groupe africain. Elle a cependant relevé le fait que Trump a toujours eu de “l’estime” pour l’Afrique, et regretté l’ampleur qu’a prise l’affaire.
Pour rappel, la semaine dernière, Donald Trump aurait traité les pays africains et Haïti de « pays de merde » lors d’une réunion sur l’immigration à la Maison Blanche. Le numéro un américain a décliné ces accusations, mais cela n’a pas réussi à éteindre la polémique. L’Union africaine et plusieurs pays africains se sont également montrés offusqués. Ndeye Magatte Kebe
« Pays de merde »: Macron condamne les propos de Trump
« Je pense que beaucoup de nos problèmes au Moyen-Orient et en Afrique sont dus à beaucoup de frustration, beaucoup d’humiliation passées et nous devons comprendre cela et je crois vraiment, que nous devons respecter tous les pays. C’est ce que nous leur devons et c’est beaucoup plus efficace ».
« Ce n’est pas un homme politique classique », a déclaré Emmanuel Macron à propos du président américain, qui célèbre ce weekend le premier anniversaire de sa présidence.
Une « très bonne relation » malgré des désaccords
« Nous avons une très bonne relation ». « Je veux travailler avec lui et nous avons construit une relation forte », a-t-il encore affirmé, tout en indiquant que tous les deux sont « en désaccord sur plusieurs sujets ».
« Je l’appelle très régulièrement, je suis toujours extrêmement direct et franc », a déclaré Emmanuel Macron, expliquant : « parfois, je parviens à le convaincre, parfois j’échoue ».
Il a qualifié les tweets prolifiques et matière à polémique du président américain, de « mélange entre des réactions personnelles et politiques ». « Je crois que ce n’est pas faisable quand vous êtes président d’une République comme celle des Etats-unis « . 7sur7
Non Karin McQuillin, vous avez tout faux, car votre Sénégal n’est pas le nôtre Par Alassane Diallo
Une grande conséquence ; c’est que de sa bouche puante et pécheresse, sont sortis alors des propos nauséabonds contre le Sénégal, et contre notre continent.
Le Président Macky Sall a été de tous les présidents africains, le premier à condamner ces propos disproportionnés à la mesure de cette piètre personnalité qu’est Donald Trump. Par là, le Président Macky Sall, comme à son habitude, démontre son grand courage, et nous restaure notre fierté d’Africains et de Nègres désaliénés.
Le Sénégal n’a jamais été colonisé comme les autres. Bien au contraire, notre pays, après une grande résistance avec des héros comme Alboury Ndiaye, Lat Dior Diop, Maba Diakhou Ba, El Hadj Oumar Tall, Serigne Touba Mbacké, El Hadj Malick Sy…, s’est ouvert au monde entier en dépit des problèmes de races et de cultures. Nonobstant la logique occidentalo-raciste, impérialiste et esclavagiste, n’allons pas oublier que l’apartheid a juste fini en Amérique que dans les années 1970, après des luttes héroïques des leaders comme Malcom X, Martin Luther King, Stockely Carmichael, et le mouvement des « Blacks Panthers ».
Cette chroniqueuse raciste, sans doute inspirée par le Ku Klux Klan est de mauvais aloi et nous montre la profondeur et la persistance des sentiments racistes de la « Deep America ». C’est ce qui a créé le Mouvement « Black maters lives », car chaque noir devant la police blanche et raciste risque sa vie. Il est grand temps que nous autres Africains, Américains et Nègres de part et d’autre de l’Atlantique et de l’Europe que nous nous emparions de notre Histoire pour créer notre propre Historicité en cette période de Mondialisation qui ouvre deux problématiques. La première, comme on le voit avec l’accession de l’extrême-droite en Autriche, en Norvège et lors des dernières Présidentielles françaises, avec l’arrivée de Marine Lepen au 2ème tour. L’heure est grave. En effet, il s’agit pour certains d’aller en deçà d’une régression nationalitaire ; et pour d’autres, d’affronter les vrais problèmes par un delà de la Nation. De deux choses l’une, soit le monde va aller vers la barbarie avec l’avènement du nazisme selon Joseph Goebbels, Hitler, Jean-Marie Lepen et tant d’autres personnalités sataniques, soit d’autres forces vivifiantes et civilisées. Sinon, nous irons vers un drame qui va nous conduire droit à des dictatures fascistes et racistes. Et le drame, est que cette triste hypothèse risque de se dérouler dans la plus grande puissance de tous les temps, les Etats-Unis.
En fait, cela nous étonne, car comme le disait Jean Jaurès, ce grand dirigeant ouvrier, « le capitalisme porte la guerre comme la nuée, l’orage ». Il faudrait que nous autres, peuples africains et du tiers-monde, dit-on, « de couleurs », engagions le combat, comme l’avaient fait les Vietnamiens, il y a 40 ans, pour vaincre l’hydre capitaliste français (Dien Bien Phu) et américain.
Contrairement à chez elle, où c’est le domaine « du capitalisme poussé où l’avoir détermine l’être, qui n’a pas, n’est pas », chez nous, c’est la solidarité à tous points de vue…
Mme McQuillin, lisez le dernier « Ce que je sais de BBY, dans Jeune Afrique », consacré aux rencontres entre le fils du Roi d’Arabie saoudite et le beau fils du Président américain et vous nous direz…
Mieux, « et je touche du bois »-, jamais notre cher Président n’a été accusé d’avoir « ses mains partout », pour ne pas dire être mêlé à des agressions ou harcèlements sexuels comme chez votre champion TRUMP.
Mme McQuillin, sachez que la valeur d’une civilisation d’un pays ne se mesure pas à la taille du clitoris de ses filles, fut-il entier ou coupé.
Ah j’allais oublier, de vous dire que nous aussi, nous avons été aux Usa. Et à côté des ruines des « Twin towers », nous avons vu des hordes de clochards, à l’image des enfants dans la rue au Sénégal, se ruer vers des dépotoirs de déchets à la quête de leur pitance. Quoi de plus méprisant que cela ?
Mme McQuilin, reconnaissez alors avec nous, que votre pays qui se veut la première puissance mondiale a aussi, son tendon d’Achille, oui son ventre mou. La solidarité morte et la foi quasi nulle font que chez vous, votre peuple a été déshumanisé. Ce qui a fait de vous, un pays de démesure.
Donc, ne nous parlez surtout pas de Républicains, car les vrais Républicains et les honnêtes hommes sont avec Macky Sall, cette nouvelle génération d’hommes d’Etat africains décomplexés, car nés après l’indépendance des années 1960, non aliénés (« in-alio » en latin, veut dire étranger à soi-même).
A l’image du slogan “America First” de Donald Trump : l’Amérique d’abord, nous aussi, disons avec le grand Artiste Youssou Ndour : « Senegaal Tan » ou « Sénégal Rek » et « Africa et Black first ». Et comme disait le « Soul brother number one », James Brown : « Say it loud, I’m black and proud ». Rien n’a changé en Amérique depuis les années 1970. C’est pourquoi, nous reprenons fièrement ce slogan.Alassane DIALLO, Archiviste, Journaliste, Master II en Droit de Régulation à la FSJP de l’UCAD et Conseiller technique en Communication
Laser du lundi : La paix définitive en Casamance vaut plus que cinq mandats présidentiels Par Babacar Justin Ndiaye
Asymétrique ? Oui et non. Sous l’angle étroit de l’affrontement entre une compagnie de parachutistes bien commandés et un groupe de rebelles fuyant le choc frontal mais diffusant l’insécurité partout, la guerre est asymétrique. En revanche, le caractère latent et larvé de la crise (1982-2018) cristallise et, surtout, favorise symétriquement la montée des périls intérieurs et extérieurs. D’abord, la fin de l’accalmie et la relance de la guerre se transforment en abcès de fixation (politique et budgétaire) pour le gouvernement dont les attentions et les efforts seront primordialement orientés vers la gestion d’une orgie de violences planifiées qui endeuillent des citoyens normalement bénéficiaires de la protection de l’Etat, gèlent le tourisme porté par d’extraordinaires potentialités, figent le développement de la région, enterrent l’émergence nationale, enlaidissent l’image du Sénégal etc. Ensuite, la reprise des hostilités, crée géopolitiquement un ventre mou sur le flanc sud du Sénégal vers lequel toutes les visées et les interférences sous-régionales et internationales convergeront. Le sort du Nord-Mali (simultanément tombé dans l’escarcelle de la France et écumé par les terroristes de tout acabit) fournit un scénario suffisamment cauchemardesque, pour fouetter les réflexions, les volontés et les décisions du Président Macky Sall.
En effet, ce sont quatre choses (toutes fatales) qui frappent les observateurs avertis, avisés et branchés sur le dossier casamançais : le déficit de réflexions, la fluctuation des volontés, l’indécision érigée en décision et l’absence de dessein clair pour la Casamance, en guise de sortie de crise. Est-ce lié au volume et à la qualité des renseignements déposés sur la table du chef de l’Etat ? Difficile de savoir. Toutefois, le flot d’informations et le flux de renseignements charriés par la tuerie odieuse de Boffa-Bayottes (tantôt justes, parfois contradictoires, momentanément fantaisistes) ajoutés aux mesures (teintées de cafouillages) du gouvernement concernant le Code forestier et la pause des coupes, suggèrent une meilleure production, un plus grand éclatement et une plus large autonomie des canaux d’informations et de renseignements de l’Etat. Du temps de Senghor et sous le magistère Diouf-Collin, le canal préfectoral était porté au pinacle. Tout comme les chefs de village et les notables étaient judicieusement mis en branle, pour l’obtention d’un volume de renseignements variés, venant de sources variées. Donc fiables.
Tant que le Renseignement – en période de conflit – ressemble à une pyramide contrôlée et monopolisée au sommet par une entité à dominante militaire (la Délégation Générale aux Renseignements de l’Amiral Farba Sarr), les limites seront vite et objectivement atteintes. Non pas que les militaires soient moins bons que les policiers ou les haut-fonctionnaires – loin s’en faut – ; mais parce que les compétences mixées et les émulations fécondes entre l’Administration territoriale, les services différents et les structures autonomes produisent, ici et ailleurs, les meilleurs résultats. Et, par voie de conséquence, la saine rivalité dans le cloisonnement aide à la prise de la bonne décision. Djibo Ka m’a dit – durant la relecture et la correction du manuscrit de son livre-mémoires – que dans le conflit casamançais, le Ministre de l’Intérieur doit être placé en première ligne et désigné comme chef de file de la mobilisation anti-indépendantiste. C’est le cas en Corse où les policiers, les gendarmes et les Préfets (Gouverneurs) abattent l’essentiel du boulot, sous la supervision de la Place Beauvau. Avec cette différence de taille, que la Corse n’est pas frontalière de la Guinée-Bissau et de la Gambie de Yaya Jammeh. Il semble que cet avis de Djibo Ka sur la Casamance, fut défendu par le Général Tavarès de Souza. D’où les premiers signes de discorde entre le Président Abdou Diouf et son ex-CEMGA.
La valeur du renseignement est d’autant plus capitale que toutes les guerres engendrent des scandales, des dérives et des turpitudes qui leur sont, d’ailleurs, consubstantielles. Le chanteur du Music-Hall, Jacques Prévert, est l’auteur d’une rime horrifique et éloquente à cet égard : « La guerre, les affaires et le cimetière ». Effectivement, il y a, en temps de guerre, ceux qui se battent et meurent (les soldats), ceux qui comptent les coups (les journalistes et autres observateurs à l’abri de la fumée et des flammes) et enfin ceux qui tiennent boutique, c’est-à-dire ceux qui se sucrent. Durant la guerre d’Indochine (1949-1954) éclata le scandale de la piastre, du nom de l’ancienne monnaie du Vietnam. Des officiers de l’Intendance étaient de mèche avec des truands corses propriétaires de cabarets, de tripots et de bordels à Saïgon, pour détourner des portions de ravitaillements, notamment les grosses quantités de vin, destinées au Corps Expéditionnaire français. Chez nous, le livre du Colonel Ndao aurait constitué une mine d’informations pour les analystes, les historiens et les décideurs, s’il n’avait pas tendancieusement, excessivement, outrageusement, bêtement et grossièrement ciblé son supérieur, le Général Fall. Du coup, on prend forcément les révélations du Colonel Ndao, avec des pincettes et des réserves. Dans cet ordre d’idées, l’évaluation de la facilitation et celle de l’obscure mission du Comorien Saïd du « HD Genève » doivent être faites. Sans oublier la ténébreuse présence d’une poignée de faux-vrais ou de vrais-faux rebelles dans les parages de Sangalkam. La Casamance est décidément notre talon d’Achille et un boulet lourd à trainer.
C’est pourquoi, le Président de la république doit, toutes activités cessantes, s’informer amplement et se pencher intensément sur la crise casamançaise qui est « une crise nationale » comme la qualifie le Professeur Mamadou Diouf. Un chef d’Etat (homme qui porte l’Etat sur ses épaules) ne peut pas et ne doit pas, à la fois, faire face aux orages rares de l’Histoire et aux polémiques quotidiennes de l’opposition. L’opposition ne gouverne pas et ne fera donc pas face au tribunal de l’Histoire plus sévère que la fameuse CREI. Le premier jalon de la solution repose sur de bonnes informations qui nourrissent les grandes réflexions préludant aux véritables décisions. Il s’agit de porter un regard appuyé sur une région taraudée par un séparatisme tantôt purulent, tantôt résiduel mais profondément sédimenté. Analyser n’est pas approuver, encore moins adhérer aux thèses fondatrices des récriminations historiques du MFDC mais, c’est cerner le casse-tête casamançais pour mieux le résoudre. Il s’agit également de savoir tout ce qui se passe de normal et de moins normal dans la région, afin d’y imposer le respect des lois qui cimente la cohésion nationale.
Comment peut-on comprendre que la précieuse forêt – précieuse pour la Casamance et pour tout le Sénégal – puisse être saccagée sur une échelle presque apocalyptique, sans une réaction instantanée et foudroyante de l’Etat contre les commanditaires, les trafiquants et les coupeurs. Le jaillissement du pétrole au Nord ne justifie pas la mort des végétaux et des arbres géants au Sud. Macky Sall avait-il une idée de l’ampleur du saccage planifié et antinational ? Contrairement à ce que dit ou pense le Colonel Baïdy Ba, patron des Eaux et Forêts, les montants des amendes versées au Trésor public (900 millions, pourquoi pas 900 milliards de francs ?) ne sont pas la riposte appropriée. Paradoxalement et rétrospectivement, le colonisateur français était plus « patriote » dans la colonie du Sénégal que le citoyen sénégalais dans son propre pays émancipé ou indépendant. Rappelons que, dans les années 30, la forêt de Khelcom-Mbégué (région de Kaffrine) fut classée et protégée par un administrateur des colonies très visionnaire et bien briefé par les chercheurs de l’ORSTOM. Double objectif : dresser l’ultime rempart contre la désertification galopante et, par ricochet, mettre la Casamance à l’abri de toute sahélisation. Quelle anticipation ! C’est le Président Abdou qui déclassa la forêt de Khelcom-Mbégué et l’octroya à la confrérie mouride. Successeur non-élu de Léopold Sédar Senghor, le Président Abdou Diouf était à la quête frénétique d’une légitimité, face à son farouche et enquiquinant adversaire, Abdoulaye Wade.
A propos de forêts dévastées et de massacres opérés dans la forêt de Boffa-Bayottes, un monumental signe de résignation est perceptible chez la majorité des Casamançais qui arrivent – au vu l’évolution des choses dans le pays – à la conclusion que leur unique et efficace levier s’appelle : le MFDC. Non seulement, ils n’ont pas de foyers religieux de la taille électorale de Touba et de Tivaouane, pour bénéficier d’infrastructures à l’image des magnifiques « Résidences d’hôtes » et autre ILA TOUBA construites sur fonds publics, mais voilà que des gens venus de partout, ravagent leurs ILA FORET et ILA NATURE qui sont des dons de Dieu, à la Casamance. Bien entendu, cette lecture lasse et murmurée de l’actualité politico-religieuse est peut-être caricaturale, mais elle est, aussi, révélatrice et instructive d’une certaine perception de la gouvernance nationale censée résoudre l’équation de l’équité territoriale évoquée par le chef de l’Etat, Macky Sall dans son discours du 31 décembre.
Ainsi photographié sous toutes facettes (abcès de fixation, ventre mou et pompe à distiller les périls endogènes et exogènes) le conflit en Casamance fait figure d’agenda au-dessus de tous les agendas. En faisant l’inventaire des péripéties sanglantes, des contacts infructueux, des clivages au sein du maquis, des Accords antérieurement signés sans suites, le Président Macky Sall sera confronté à trois impératifs caractéristiques de situations similaires : combattre, négocier et résoudre. En effet, l’action militaire établit ou rétablit le rapport de forces préparatoire à la négociation sous les meilleurs auspices pour l’Etat. Etant entendu que le rapport de forces dans la forêt verte (combats entre l’armée et les rebelles) détermine le rapport de forces autour du tapis vert, c’est-à-dire la table des négociations. Lesquelles (négociations) enfantent la solution.
« Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite » écrivait Lucain. Restaurer (je ne dis pas bricoler) la paix en Casamance, sans une esquisse de partition du Sénégal, vaut plus qu’un cinquième mandat. En y arrivant, le Président Macky Sall coiffera au poteau, ses devanciers Wade et Diouf. Mieux, la paix définitivement matérialisée lui conférera une place exceptionnelle dans les livres et manuels d’Histoire qui seront ultérieurement confectionnés pour les futures générations. Le Général de Gaulle n’a pas bouclé son second mandat, il a été congédié par les Français qui ont voté « NON », au référendum d’avril 1969, néanmoins, il reste le plus illustre des Français. Mobutu et Houphouët ont fait combien de mandats ? Avec des héritages respectivement consumés par les feux des guerres civiles au Congo et en Côte d’Ivoire.
Polémique autour de sa candidature : que pèse Malick Gackou ?
En déclarant que Idrissa Seck peut être le candidat de substitution de Manko en cas d’empêchement de Khalifa Sall, Bamba Fall a dressé l’ex-maire de Thiès contre les partisans de Malick Gackou qui ont vite fait de présenter celui-ci comme « l’homme du recours » face à Macky Sall en 2019. Si le but recherché était d’amener l’opinion à poser les contours d’une dualité entre Idy et l’ancien ministre du Commerce, on peut dire que la manœuvre a porté ses fruits. Gackou, qui était aphone depuis sa défaite aux dernières législatives, reprend l’initiative pour mieux se repositionner en direction de la prochaine présidentielle.
Toutefois, quelles sont les chances du leader du Grand parti ? Une question légitime : Gackou a subi deux revers à Guédiawaye successivement au référendum de 2016 et aux législatives de 2017 face à Aliou Sall pourtant cible, à juste raison, d’un vrai lynchage médiatique devant l’impossibilité où est l’enfant de Fatick de justifier d’une légitimité historique loin des berges du Sine. En outre, de nombreux responsables locaux du Gp, sensibles au chant des sirènes, ont été débauchés par le frère du président de la République. Cette saignée dépasse le cadre de la banlieue, car même au plan national, des personnalités de la trempe de Mamadou Goumbala ont quitté le navire au milieu du gué.
Avant la naissance de son parti, Gackou, qui n’avait pas osé se présenter aux locales de 2014, n’a été élu qu’une seule fois. C’était en 2009 grâce au quota de l’Alliance des forces de progrès dans Benno Siggil Senegaal et dans un contexte de fin de règne du Pds. Suprême paradoxe : la ville de Guédiawaye était dirigée par un maire socialiste après ces locales. L’Afp avait hérité du Conseil régional et de la ville de Pikine. Sous ce rapport, nous devons à la vérité de rappeler que les résultats de la présidentielle de 2012 indiquent que l’Apr était plus forte que le parti progressiste à Guédiawaye. A l’issue du premier tour de cette élection-là, Macky Sall avait obtenu 25 560 voix loin devant Moustapha Niasse qui s’était retrouvé avec 15 758 voix. Si Malick Gackou est devenu patron, en théorie, de Benno Bokk Yakaar, au lendemain de cette élection, il doit une fière chandelle à sa dignité de ministre.
De plus, même le score de Niasse de 13,20 % obtenu en 2012 est à reconsidérer. Pour les plus jeunes : le score de l’actuel président de l’Assemblée nationale avait chuté de 17 % à 5,93 % entre 2000 et 2007. Cette remontée du candidat de l’Alliance des forces de progrès s’explique par l’éclatement du Benno originel sur les décombres du projet avorté de candidature unique. On se rappelle que l’écrasante majorité des leaders de Benno Siggil Senegaal avaient renforcé le camp de l’Afp, qui, de facto, avait conservé les symboles de cette coalition, poussant le patron des socialistes à se contenter de Benno Ak Tanor.
En définitive, Malick Gackou n’a pas encore prouvé une quelconque représentativité électorale à l’aune de ses ambitions présidentielles. Cependant, la politique des raccourcis, dont il s’est rendu maître depuis qu’il a fondé un courant de centre-gauche dans le Parti socialiste en 1997, est aussi une bonne rampe de lancement.
L’affaire Khalifa Sall ne présente pas aujourd’hui toutes les garanties requises pour un procès équitable, juste et impartial dans un Etat de Droit Par Pr Alioune GUEYE
Il me semble donc qu’en telle circonstance, les juristes, les avocats, bref l’ensemble des professionnels du droit, doivent reprendre la plume et se repositionner, afin d’éviter à ce que s’installe un régime de VICHY bis voire une Affaire DREYFUS bis au Sénégal ! Il y va de l’intérêt de notre pays, de nos libertés, et de notre vie démocratique.
C’est dire que ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est la DÉMOCRATIE sénégalaise. Or, à l’instar du professeur Pierre Ronsavallon, si « le mot s’est imposé comme la dénomination universelle du bien politique », il n’en demeure pas moins que : « Même les régimes qui en bafouent le plus évidemment les fondements considérés comme élémentaires n’osent pas s’en présenter ouvertement comme les ennemis, et prétendent plutôt en incarner une forme spécifique, réduisant les critiques qui leurs sont adressées à des manoeuvres de déstabilisation politique ou à des manifestations d’arrogance (…) ».
1) Quoi qu’il en soit, la justice sénégalaise doit se présenter aujourd’hui, plus que jamais, comme un rempart solide contre les dérives toujours possible du pouvoir exécutif.
Or, cette justice sénégalaise est étouffée par le pouvoir politique (le pouvoir exécutif). À tel point que, son rôle élémentaire qui consiste à dire le droit en toute neutralité, indépendance et impartialité, n’est plus possible au Sénégal. Pourquoi ?
Parce que, d’une part, au Sénégal le Président de la République et le Ministre de la Justice siègent au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). En tout état de cause, leur présence active au CSM met à mal le fonctionnement normal de la justice sénégalaise.
Au lieu d’être indépendants du pouvoir exécutif, les juges en sont dépendants, ne serait-ce, du point de vue de leur avancement et de leur carrière. Ils ont les mains liées.
En telle circonstance, on ne rend pas justice, on exécute des ordres venus d’ailleurs, that’s it ! Tout ceci met en péril le principe de séparation des pouvoirs et porte atteinte à l’indépendance de la justice et à la démocratie sénégalaise.
Dans ce contexte, peut-on garantir à M. Khalifa SALL un procès juste et équitable ? Ma réponse est assurément négative.
2) Au surplus, de fait, lorsque l’inamovibilité des juges n’est pas totalement garanties dans un État : on assiste à ce que l’on appelle « une contre-démocratie ». Laquelle se manifeste dans l’Affaire Khalifa SALL à travers une enquête fondamentalement à charge, pouvant porter atteinte à ses droits. En effet, non seulement le Procureur devait enquêter à charge et à décharge (tout en tenant compte des témoignages probants et à décharge en faveur de M. Khalifa SALL), mais également, le Procureur doit respecter le principe de séparation des fonctions dans le cadre de son pouvoir d’enquête et à l’audience. Cela fait partie des Grands Principes imposés par la Cour européenne des Droits de l’Homme (C.E.D.H.), en matière de justice impartiale et démocratique.
Devrait-on rappeler que le Sénégal ne fonctionne pas sur le modèle de justice à l’américaine. Le Sénégal fonctionne plutôt à l’image de la justice française. Laquelle repose sur une séparation des autorités chargées de la poursuite, de l’instruction et du jugement.
Cela vise à protéger la personne qui est mise en cause, en évitant surtout que la même autorité (en l’occurrence le Procureur), ne soit présente tout au long du procès. Ce que le Droit vise à éviter ici, est un parti pris, une absence de neutralité lors de l’audience ou d’avance une conviction de culpabilité pouvant porter atteinte à la présomption d’innocence. C’est contraire au droit à un procès juste et équitable.
D’autant plus qu’en vertu de l’article 6 paragraphe 1 de la Convention européenne des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement (…) par un tribunal indépendant et impartial (…) ».
Cela implique nécessairement une séparation des fonctions. Un recul doit être pris sur le dossier Khalifa SALL, c’est absolument nécessaire pour une justice au Sénégal digne et conforme aux standards internationaux.
De plus, l’égalité des armes doit être garantie par le biais d’enquêtes et d’expertises à charge et à décharge.
Alors, pourquoi pas M. Khalifa SALL si nous sommes rééellement dans un État de droit au Sénégal ? La liberté provisoire à la suite d’un cautionnement fait partie des bases d’un procès équitable. En ce sens que, la caution permettrait à M. Khalifa SALL de mieux préparer sa défense à l’extérieur et non à l’intérieur d’une prison ! C’est une nécessité démocratique que l’on pourrait ignorer.
4) En conclusion, contrairement à ce que soutient le Garde des Sceaux, Ministre de la justice du Sénégal, M. Khalifa SALL ne bénéficie pas aujourd’hui de garanties suffisantes pour un procès juste et équitable. D’autant plus que, les poursuites de ce genre ne doivent pas être sélectives ou discriminatoires. Qui plus est, les droits de la défense doivent adéquatement être garantis, de façon à éviter tout détournement de pouvoir, en l’espèce.
Au demeurant, la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature du Sénégal n’est pas seulement nécessaire, elle est urgente aujourd’hui afin de garantir l’indépendance des magistrats et de la justice au Sénégal.
Espérons que cette disposition emblématique puisse se présenter comme une lumière destinée à ne pas faire reculer la démocratie sénégalaise. D’autant plus que, la règle élémentaire qu’elle impose vaut pour toutes les Démocraties au monde.
Il y va de la sauvegarde des libertés au Sénégal, de la préservation de notre patrimoine démocratique et nos acquis démocratiques. Quoi qu’il en soit, personne n’a commis un crime de lèse-majesté ; qui plus est, un esprit subversif en politique n’est pas un délit, bien au contraire, c’est bien d’avoir des opposants de grande hauteur sur le ring en Démocratie, et non un désert d’opposants ! Par conséquent, la liberté de M. Khalifa SALL est une nécessité pour la légitimité de l’élection présidentielle de 2019 et la bonne santé démocratique du Sénégal ! Devrait-on bosser de midi à minuit pour le comprendre ? Assurément, non. Par Alioune GUEYE Professeur de Droit public Membre du Comité scientifique à la Revue juridique et politique des États francophones (Paris- France), Membre du Comité scientifique à la Revue québécoise de Droit international public (Québec-Canada) Ancien A.T.E.R en Droit public en France, Rang 1er Ancien Professeur de Droit à l’École Supérieure de Commerce de La Rochelle (France), Ancien chargé d’enseignement à l’Université de Toulouse 1 Capitole (France), Ancien chargé d’enseignement à l’Institut Catholique de Toulouse (France). Courriel :aliounegueye2000@gmail.com
Révélations exclusives / Alioune Ndoye – Khalifa Sall : Les minutes croustillantes d’une rencontre à «100 Mètres Carrés»
Jeudi dernier, nous révélions, à la surprise générale que le maire de la Commune de Dakar-Plateau avait rendu visite à celui de la Ville de Dakar incarcéré à la prison centrale de Rebeuss dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de la capitale.
Une information qui avait laissé sceptique plus d’un, tant Alioune Ndoye, jadis proche du maire de la Ville de Dakar (sur une photo, on les voit ensemble en pèlerinage aux lieux saints de l’Islam), est une figure centrale du camp de Ousmane Tanor Dieng qui mène une guerre farouche à Khalifa Sall et ses partisans.
Ça s’est passé dans le bureau du Régisseur
De même, Alioune Ndoye figure parmi les caciques du Ps qui ont décidé de l’exclusion de ce parti des partisans les plus en vue de Khalifa Sall, neuf mois plus tard, le 30 décembre 2017.
Toutes choses qui rendaient difficile à croire cette entrevue du 18 janvier 2018 à «100 Mètres Carrés». Et pourtant, elle a bel et bien eu lieu. Mieux, Dakaractu est en mesure de vous livrer comment elle s’est déroulée.
Comme «couverture» pour prendre langue avec Khalifa Sall, le maire de Dakar-Plateau s’était servi d’une cérémonie de distribution aux pensionnaires de cette prison de quelque six cents matelas. Une fois sur les lieux, au moment d’être reçu par le Régisseur, Alioune Ndoye a croisé Khalifa Sall. Comme à son habitude, ce dernier, sourire aux lèvres lui a serré la main en le chambrant, avant de s’en aller raccompagner des visiteurs.
Il était accompagné de son Chef de Cabinet
Présidentielle 2019 : Moussa Sy vote PDS et efface Idrissa Seck
Pourtant, l’homme politique est membre de la Coalition «Mankoo Taxawu Senegaal», une formation à laquelle n’est pas membre le Parti démocratique sénégalais (Pds). Est-ce une façon pour Moussa de se démarquer de Bamba Fall, qui souhaite que Idy soit le candidat de Mankoo au cas où Khalifa en serait empêché ?, s’interroge le journal.
Ces paroles risquent de ne pas être bien appréciées du côté de la Mouvance proche à Khalifa ou encore à Idrissa Seck.
«Tout le monde sait que le parti qui peut faire face au régime actuel, c’est le Pds», tente de se justifier l’édile des Parcelles Assainies. Puis, conclut, «nous sommes de dignes fils de Wade».
Merci pour votre fidélité et la Confiance