CRISE À LA SENELEC: Les ex-contractuels s’inquiètent du silence sur le quota que leur a alloué le Conseil d’administration

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Les agents contractuels se félicitent de la bonne volonté dont avait fait preuve la nouvelle direction de l’entreprise, animée par M. Pape Demba Bitéye qui, dès sa prise de fonction, avait aussitôt pris langue avec notre collectif, en tenant deux séances de travail, les 6 août et 10 décembre 2019, avec le facilitateur mandaté à cet effet par notre collectif, Mame Mactar Guéye de l’ONG islamique JAMRA.
Cette rencontre avait assurément permis d’enrichir la série de discussions que nous avions engagée depuis le mois de février de cette année avec les autorités de la SENELEC, en vue de trouver une solution consensuelle et définitive à la situation des ex-agents contractuels, que l’avènement des nouveaux compteurs «woyofal», dont le rythme de généralisation avait été surestimé, avait prématurément provoqué la compression brutale de leurs effectifs. La précédente direction avait pu en réintégrer plus des deux tiers des personnels concernés, soit 493. Il ne restait donc que 187 agents à rétablir à leurs postes de travail respectifs. Pour lesquels ils n’ont aucune préférence régionale d’affectation.
Lors de la dernière rencontre avec l’actuel directeur, M. Bitéye, ce dernier avait demandé à notre mandataire de lui laisser le temps de consulter le Conseil d’administration, dont la réunion annuelle était prévue le 27 décembre dernier. Ce qui est somme toute compréhensible, car c’est ainsi qu’avait procédé le précédent Dg, Makhtar Cissé, avant de réintégrer le premier lors de 493 ex-contractuels, qui ont été dispatchés dans les différentes agences des 45 départements du pays.

Le Collectif des ex-agents contractuels de la SENELEC prend acte, telle que consigné dans le procès-verbal d’étape du vendredi 17 mai 2019 (en attendant qu’un protocole d’accord définitif soit cosigné), de la légère avancée enregistrée à cette occasion, et qu’il plaira à la bienveillante autorité du Conseil d’administration de consolider, en donnant son aval à la Direction générale, afin que les 187 agents restant puissent retrouver leurs emplois et leur dignité. Et continuer à servir cette entreprise qu’ils aiment tant, et où la plupart d’entre-eux ont pu capitaliser entre 5 et 10 ans de bons et loyaux services.
Le Collectif des ex-agents contractuels de la SENELEC se nourrissait d’autant plus d’espoir que la Banque mondiale, à travers le P.A.S.E. (projet d’appui au secteur de l’électricité) – dont le principal objectif est de contribuer à «réduire les pertes techniques et commerciales» – a autorisé la SENELEC à renforcer en conséquence ses effectifs, indépendamment de son budget de fonctionnement habituel.
Le Collectif des ex-agents contractuels salue les louables efforts que ne cesse de consentir la nouvelle direction de la SENELEC qui, depuis la reprise en main de ce dossier, ne ménage aucun effort pour la préservation d’un climat social apaisé, propice au maintien de l’image de marque de cette entreprise publique performante. Se félicite de l’oreille attentive que la direction générale a toujours prêtée aux légitimes espoirs des contractuels. Et qui devrait favoriser un épilogue apaisé, réaliste et productif.
L’objectif de cette ALERTE est d’exprimer notre extrême inquiétude de n’avoir toujours pas été édifiés sur le verdict du Conseil d’Administration, qui s’est pourtant déjà tenu, il y a trois mois déjà.
Le Collectif des ex-agents contractuels de la SENELEC est d’autant plus inquiet qu’au terme de la dernière séance de travail, cordiale et productive, tenue le mardi 10 décembre 2019, avec le médiateur de JAMRA, la direction de la SENELEC et son interlocuteur s’en remettaient à la sagesse de l’arbitrage du Conseil d’administration, à qui revenait effectivement le dernier mot, pour un dossier de cette nature. Et, compte tenu de la volonté manifestée par les uns et les autres d’œuvrer pour un épilogue juste et apaisé, nous étions fondés de croire à une résolution définitive de ce contentieux qui perdure, en abrégeant la souffrance de ces braves agents, dont la plupart vivent dans une extrême précarité, après 35 mois sans salaires. D’autant que plusieurs postes de travail, concernant divers profils, que recèle justement notre collectif (comptables, caissières, électriciens-monteurs, chauffeurs, etc.), devraient être libérés dès la fin de l’année 2019, consécutivement au décrochage de 121 agents, admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

Le Collectif de ex-contractuels interpellent l’autorité de tutelle, le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Monsieur Makhtar Cissé, et lance un appel pressant au directeur général de la SENELEC, Monsieur Pape Demba Bitéye, de bien vouloir éclairer notre lanterne, relativement à la décision du Conseil d’Administration, auprès de qui le Directeur général avait bien promis de plaider notre dossier.
Pour le Collectif des agents contractuels
Le Secrétaire général




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