CONTRÔLE ET SURVEILLANCE DES FRONTIÈRES: Avec la réalisation de 9 postes frontaliers, l’ O.I.M réussit sa mission au Senegal.

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L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) représentée par Marise Habibe et ses partenaires ont tenu ce mardi à dakar la cérémonie de clôture du projet « Appui à la gestion des frontières » au Sénégal.

Cette rencontre a regroupé des représentants de l’Union européenne comme Mme Cécile Tassin-Pelzer chef de coopération de la Délégation de l’U.E au Senegal, des représentants des autorités sénégalaises comme M. Amadou dème coordonnateur du comité de pilotage du projet ainsi que différents partenaires de la coopération internationale. Ce projet pilote, d’une durée de 38 mois qui a débuté en septembre 2014 et qui cible les frontières avec le Mali et la Mauritanie, a été financé par l’Union européenne à hauteur de 2 870 000 euros, soit 1 900 000 000 F CFA et mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

L’objectif principal du projet est de promouvoir la gestion intégrée et coordonnée des frontières, ainsi que de faciliter la libre circulation des personnes et des biens et à contribuer à la sécurité du territoire national. Au cours des 38 mois du projet, de nombreux résultats en ce sens ont été atteints notamment grâce à une collaboration et une coopération permanentes entre l’OIM, l’Union européenne et les autorités sénégalaises. En total, le long des frontières que le Sénégal partage avec le Mali et la Mauritanie, 8 postes frontaliers conjoints police-douane ont été construits et 1 poste frontalier conjoint a été rénové. Les postes sont équipés de panneaux solaires et de panneaux d’information destinés aux personnes traversant la frontière.

Le projet a permis également la formation de plus de 250 agents aux frontières dans les 9 postes frontaliers concernés, dans le cadre de la surveillance, du contrôle aux frontières, mais aussi dans la lutte contre la fraude documentaire ainsi que l’utilisation du matériel fourni dans le cadre du projet. En effet, le projet a doté les forces de défense et de sécurité sénégalaises de matériel de surveillance et de contrôle : 13 véhicules Pick-up, 12 motos, 6 vedettes de surveillance fluviomaritime, 30 jumelles, 30 boitiers, des endoscopes, des loupes, lampes UV entre autres ont été remis aux autorités compétentes. En parallèle des formations destinées aux forces de défense et de sécurité, des campagnes de sensibilisation destinées aux riverains ont été dispensées par des troupes de théâtre sous forme de sketches en langues locales. Plus de 1350 personnes en ont bénéficié lors des prestations théâtrales au niveau des postes de frontières. De plus, l’organisation de caravanes de sensibilisation et la médiatisation des messages délivrés, via les radios communautaires et les télévisions locales, ont permis d’atteindre bien plus de personnes.

Ainsi, comme l’affirme Massimo Ramanzin le coordinateur du projet à l’OIM, « la gestion intégrée des frontières n’est pas qu’un simple concept, c’est une culture, et il faut donc du temps pour l’assimiler. Les résultats atteints au cours de ce projet au Sénégal démontrent une prédisposition des autorités
sénégalaises à assimiler ce concept de gestion intégrée des frontières. Par ailleurs, le succès des activités dans le cadre du projet font pressentir le développement constant et systémique des capacités des autorités sénégalaises dans le contrôle et la surveillance des frontières de leur pays.
En cela, la participation des communautés frontalières dans la gestion et la sécurité a été et sera l’élément complémentaire et indispensable à un développement réussi », poursuit-il.

Le renforcement des capacités et des moyens des autorités nationales, leur coopération en matière de sécurité des frontières ainsi que l’implication des populations riveraines, sont essentiels pour relever les défis que posent la migration, tels que les flux migratoires, le développement de la criminalité et des trafics transnationaux.




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