L’ agriculture n’est pas seulement des investissements matériels mais c’est aussi la formation. C’est dans ce sens que le Réseau des Acteurs de la Formation Agricole et Rurale du Senegal ( FARSEN ) a organisé, ce mercredi à Dakar, un atelier de validation d’un plan stratégique 2019-2024 qui vise à développer l’agriculture à travers de meilleures formations.
De l’avis d’Abdourahmane Faye, le diagnostique global de la formation agricole et rurale n’est pas reluisant parce qu’il a été pendant longtemps délesté.
» De 1980 à 2000, aucun investissement n’a été fait, allant dans ce sens. Tous les centres de formation qui existaient sont quasi tombés. Quand l’an 2000 est arrivé, au lieu de redynamiser les dispositifs déjà existants, les politiques ont choisi de créér de nouveaux centres.Et ces derniers ont repris les mêmes erreurs, c’est-à-dire, travailler en cloison, cibler un petit nombre de personnes et puis travailler sur des disciplines techniques. Le diagnostique, aujourd’hui, est qu’il y’a beaucoup de centres de formations et trés peu de formations », souligne M. Faye.
Se projetant sur leurs perspectives, le président du Farsen dira qu’aprés cet atelier de formation, il y’aura l’élaboration et le lancement d’un plan d’actions au bénéfice des populations dans les régions sur 3 années qui sera financé par le réseau international FAR.
Pour rappel, le Sénégal a mis en place son document de Stratégie nationale de formation agricole et rurale (SNFAR) en 1999 à travers un processus participatif et inclusif. Il a revu et réactualisé intégralement ce même document en 2005. Le réseau sénégalais de formation agricole et rurale, le FARSEN, qui regroupe des acteurs du domaine est aujourd’hui en pleine activité. Il fait le plaidoyer de la SNFAR.
TAPHA SOW
